vendredi 6 janvier 2017

Binche et les architectes

                          binchE et Les Architectes des XIXe et XXe SieclE                                                                                                                                                                                          Alain Graux
De nombreux architectes ont façonné la physionomie de la ville, on peut les répertorier en plusieurs catégories :
-          Les architectes de renom qui ont restauré ou élevé les principaux bâtiments publics de la ville.
-          Les architectes et urbanistes provinciaux
-          Les architectes privés nés /ou ayant habité Binche

BUISSERET AUGUSTIN
En 1955, l‘architecte Buisseret déposa un projet pour les égouts de l’avenue Prince Baudouin (actuelle rue des chaufours), l’architecte communal prévoit des travaux pour un montant de 1.184.176 Fr. Ces dépenses sont couvertes par l’Etat à raison de 60 %.
Après la déviation du cours de la rivière la Samme, le lit de celle-ci servit à l’établissement d’un collecteur d’égout qui fut réalisé par la firme Dehanscutter et ABTS, entrepreneurs à Manage sous la conduite d’Augustin Buisseret, architecte-géomètre, expert immobilier qui demeurait alors à La Louvière, et qui était l’auteur de projet.

Canivet Herman
Herman Canivet, architecte provincial de l’arrondissement de Thuin, préconisait dans un rapport du 13 avril 1839, d’abattre la porte de la rue de Mons dont les parements risquaient de s’effondrer[1]
Herman Canivet[2] vint s’établir à Binche peu après son mariage. Il avait été conseiller communal à Beaumont.
Le 31-3-1855, il déposa un brevet d’invention pour un système de colonne en fer de fonte et à jour applicable aux églises et autres édifices.
Il fit les plans de l’église Saint-Martin de Lens, en style néo-roman, sous la surveillance de M. Delcourt et avec l’entreprise Boisdenghien.

CHARBONNELLE JULES
Le 20-5-1896, le Conseil communal approuve le devis dressé par M. Charbonelle, architecte à Braine-le-Comte, pour travaux d’assainissement du chemin de Ressaix dit ruelle Vénéris, s’élevant à 787, 44 fr.[3]
Le 18-12-1896, vu le plan dressé par l'architecte Charbonelle, le Conseil communal décida de supprimer ce qui était devenu l'impasse Sainte-Anne, qui était autrefois un tronçon du chemin de Fontaine-l'Evêque, au sortir de la porte de la Sablonnière.
Le 29-5-1897, le Conseil communal adopte le projet de l'architecte Charbonnelle pour l'alignement d'une rue partant du nouvel hôtel des postes passant par le quartier Carlo Mahy pour rejoindre la rue des Pastures[4]
« Le conseil communal du 4-8-1897 « vu le projet de construction d’un pont au lieu dit Pont-Martine dressé par l’architecte Charbonelle, dont le devis s’élève à 4.342 Fr.…décide sous l’approbation de l’autorité supérieure de construire le pont sur la rivière la Samme »[5].
De 1895 à 1900, il a été chargé de la direction de la surveillance des travaux de restauration de l’hôtel de ville de Binche[6]
En 1899, il travailla aux plans de réaménagement du château de la Samme appartenant à Joseph Pâris.

Daloze Auguste
Elève de l’école de Binche (future académie), il continue des études d’architecture à Saint-Luc à Mons. Il obtient le diplôme de professeur de dessin et professe à Charleroi. Il habite au n°153, Grand-rue à Binche en 1939.

DELPIERRE J-V.
Suite à la décision de juin 1859, de faire revenir l’orphelinat de la rue des Orphelins et de l’incorporer dans l’hôpital Saint-Pierre, les plans d’un nouvel immeuble furent demandés à l’architecte et entrepreneur J.V. Delpierre, de Waudrez[7]. Mais ces plans furent refusés par l’administration provinciale et il dut proposer une autre disposition des bâtiments.
Une nouvelle façade du Waux-hall vit le jour sous les plans de l’architecte Delpierre, de Waudrez, ils furent présentés en septembre 1862 et approuvé par l’administration en octobre 1863.

DELWART JOSEPH
Le mémorial Charles Deliège situé dans le parc communal fut conçu par l'architecte Joseph Delwarte à titre gracieux.
Il dressa les plans du n° 80, avenue Marie-José et du n° 59, rue de Ressaix

DEPUYDT
Le Waux-hall précédent l’actuel théâtre communal avait été réalisé sur les plans de l’architecte Depuydt, celui-ci signa les plans et les devis estimatifs le 20-3-1825. Le montant de la construction s’élevait à 33.236 florins des Pays-bas.
Le bâtiment s’étendait de la Grand-place où était située la façade principale, jusqu’à la rue de la Triperie.

DERVAL FERNAND
Fernand Derval [8], architecte, fut bourgmestre de Binche du 1-1-1974 au 31-12-1976.
En 1930, il fit les plans de la maison de style Art-Déco  Jacques Ducrot, place du Centenaire. Des décrochements des façades  faisant ressortir les lignes verticales de la maison
En 1948, un comité fut créé pour l'érection d'un nouveau monument à la gloire d'André Boussart, ce monument fut réalisé dans les lignes de l'ancien. Un autre monument fut dédié à René Légaux, poète patoisant. Les deux monuments furent conçus par l'architecte Derval et ciselés par le sculpteur Dubie.
Il fit les plans de maisons particulières tels les : n° 16, n°50, n° 66 avenue Marie-José ; n° 11 rue de Sebille.

DEVREUX
En 1916, des fouilles furent entamées dans différents endroits du parc communal sous l'impulsion du bourgmestre Derbaix. Ces recherches furent continuées en 1921 par l'architecte Devreux[9]; elles mirent à jour des éléments du palais de Marie de Hongrie.

DUBRAY YVAN
Suite à la fermeture de la boucherie Boudinet, avenue Charles Deliège, n°2, le propriétaire de cette maison, Edmond Baillion [10]fit transformer la façade sur les plans de l'architecte Yvan Dubray[11] et  dressés le 26-3-1933. Cette maison devint le café-restaurant « Eldorado ».
A gauche de l'entrée du parc communal, un pavillon destiné aux pensionnés avait été bâti. L'architecte communal Dubray avait conçu un plan d'aménagement de ses abords le 1-5-1953[12]. Le 4-2-1971, le collège échevinal examina l'avant-projet de construction d'une nouvelle cafétéria, présenté par l'architecte Yvan Dubray. Le collège voit alors en prospective l'aménagement du parc.
On connaît de lui les maisons n° 48 avenue Marie-José et n°14 rue de Buvrinnes.

EYCKMANS PIERRE
Le projet dressé par l’ingénieur-architecte, Pierre Eyckmans[13], modifie les alignements de la rue de Charleroi au lieu-dit impasse Sainte-Anne, et décide la révision de l'alignement de la rue de Charleroi
Le 1-6-1901, le Conseil communal projeta la reconstruction du pont de Bas l’Enfer à proximité du lieu-dit portant le même nom, il demanda à l’architecte Eyckmans d’en établir le devis.
Il fut également receveur communal et imprimeur.

GAILLIEZ VITAL
En juin 1924, un plan d'aménagement du parc communal et du chemin de ronde à proximité de la tour de la chapelle du palais fut réalisé sous la conduite de l'architecte de la ville, Vital Gailliez[14].
C’est dans les locaux du musée communal qu’Auguste Derbaix et l’architecte communal Vital Gaillez reconstituèrent des ensembles constituant des poêles utilisés dans le château de Marie de Hongrie.

GAILLIEZ GEORGES
En 1946, l’architecte de la ville, Georges Gaillez, fut l’auteur du projet du plan d’aménagement  du quartier situé entre l’avenue  Marie-José et la rue de Namur.
En fortes eaux, l’encombrement du lit par des dépôts et les installations des riverains provoquaient des inondations, à l’amont notamment, dans des prairies et jardins d’une superficie d’environ 11 hectares.
C’est pourquoi, l’administration communale sous la conduite du bourgmestre Charles Deliège, se décida à demander une étude pour que cessent ces inondations endémiques. L’architecte de la ville Gailliez présenta le 23-10-1947 un projet de travaux extraordinaires et d’assainissement de la Samme [15].
Le 27-4-1950, le conseil communal présidé par Charles Deliège décida l'aménagement de l'entrée du parc. Les plans sont fournis par l'architecte communal Georges Gailliez.
Il dressa les plans des maisons n°40 et n° 84 avenue Marie-José.

HAVELETTE GERARD
Elève de l'école des Beaux-arts de Binche, il continue des études d'architecture à Mons. En 1955, un ensemble de 25 maisons est construit rue Z. Fontaine (n° 147 à 201), il fut conçu par l'architecte Gérard Havelette[16].
Dans le prolongement de la rue de l'Egalité, mais non reliée avec elle fut créée en l962, la rue de la Fraternité, 48 maisons formant des blocs de quatre demeures, conçues par l’architecte Havelette, y sont bâties (n° 1 à 55 et 2 à 40).
C'est en 1970, que furent occupées, rue de la Coopération (n°43-49), les deux premières tours de huit étages comprenant 24 appartements et 4 magasins. Chaque étage est composé de trois appartements à une, deux et trois chambres. Les travaux avaient débuté en avril 1964. Ils furent suivis en 1970, d'une troisième tour-immeuble de 24 appartements (n° 55). Cet ensemble fut complété en 1979, des buildings 4 et 5 (n° 55-57) comprenant eux aussi 24 appartements. Cet ensemble de tours forme donc un complexe de 120 logements.
Un projet de construction de 42 garages à établir entre la rue Zéphirin Fontaine et la rue de l'Egalité fut élaboré en 1979, sur les plans de l'architecte Havelette, mais ce projet n'aboutit pas.

JANLET EMILE
Émile Janlet [17] est, avec Henri Beyaert dont il fut l’élève, et Jules-Jacques Van Ysendijck, l’un des initiateurs du renouveau de l’architecture renaissance flamande en Belgique. Celle-ci habille des constructions nouvelles d’éléments empruntés au style flamand du passé comme la brique apparente, les tourelles d’angle, les balcons ou les pignons à redents.
Il travailla surtout à Bruxelles :
En 1888, structures métalliques de l’ancienne gare de Malines.
Première extension du Muséum des sciences naturelles de Belgique à Bruxelles en 1905.
Pavillon belge de l’exposition internationale de Paris de 1878
École communale n°13, place Anneessens, à Bruxelles en 1880, aujourd'hui Institut Lucien Cooremans.
Château de Walzin à Dinant (1881)
En 1890, une série de 19 maisons - avenue Palmerston, quartier des Squares à Bruxelles.
En 1898, création de la fontaine Anspach et ses abords, place de Brouckère à Bruxelles (déplacée entre les quais aux Briques et au Bois à Brûler

A Binche
En 1896, le ministère des chemins de fer, des postes et télégraphes, fit construire un hôtel des postes avec façade sur l'avenue Wanderpepen et sur le rempart de Bon-Secours. Ce bâtiment fut construit sur les plans de l'architecte Janlet.

Langerock Pierre
Pierre Langerock[18] a exécuté des types de construction très différents: hôtels particuliers et châteaux, une gare, maisons de ville, un bureau de poste, une grange, une école, des églises et chapelles. En outre, il a également réalisé des ensembles d'éléments décoratifs. Il a été également actif dans  la rénovation. En tant que membre correspondant de la Commission royale des Monuments de Brabant, il a été considéré comme un excellent restaurateur: il fit beaucoup s restaurations de monuments civils et religieux. Vers 1909,1909 il devint membre de la gilde de Saint-Thomas et Saint-Luc et la Guilde de Saint-Joseph. Il fut architecte du diocèse de Malines-Bruxelles, réalisant ainsi de nombreuses églises. Grâce à ses études à Saint-Lucas school et sa recherche sur les bâtiments flamands médiévaux, il a accumulé une connaissance approfondie des différentes formes du gothique et sa préférence allait au gothique brabançon.  En tant que restaurateur, il a appliqué le principe de l'unité de style. De lui, sont connus des projets de restauration, tels le Palais du Grand Conseil de l'Hôtel de Ville de Louvain et de Malines. Les principaux travaux réalisés par Langerock sont le bureau de poste de Courtrai (détruit en 1945), la gare de Binche (1905-1910) et l'église de Boitsfort (1909-1937). Son nom sera à deux projets: la conception de la Basilique de Koekelberg (1903-1911) et l'abbaye de Keizerberg à Louvain (1899).

A Binche
La restauration de la collégiale Saint-Ursmer se fit sous sa direction à partir de 1898 : création d’une nouvelle sacristie, dégagement de l’édifice par démolition des constructions parasites, dégagement des voûtes de la nef principale et des basses nefs, dégagement de la chapelle du Saint-Sacrement, etc.
Vu que d’importants travaux de restauration de l’église Saint-Ursmer, étaient alors confiés à l’architecte Charles Langerock, il fut décidé de lui demander un devis estimatif et d’inclure la restauration de la chapelle dans celle de l’église paroissiale.
Sous sa direction l’hôtel de ville de Binche  fut restauré de 1896 à 1899, faisant réapparaître sous un crépi du XVIIIe siècle, une belle façade en grès de Bray, avec trois arches gothiques et des fenêtres de style Renaissance.
Au beffroi de l’hôtel de ville il refit l’assise inférieure, qui  tout en gardant les anciens matériaux, n’a subit aucune modification, on remplaça les briques effritées, les cordons de pierres et les encadrements de fenêtres ont été simplement rejointoyés.
Il dressa les plans de la nouvelle gare. Erigé en style néo-gothique du plus bel effet, le bâtiment fut inauguré le 1-10-1911.
Le 6-9-1909, il est donné lecture au Conseil communal du rapport de la Commission des monuments concernant l’aménagement de la place de la Station, elle approuve le projet de l’architecte Pierre Langerock, de Louvain.
En 1910, il dessina aussi les plans de la seconde partie du château de Bois le Comte à Buvrinnes.

MAHIEU EMILE
Le 1-8-1868, l'architecte de la Ville, Emile Mahieu, présenta un projet de glacière à réaliser dans le parc communal, ce dernier fut approuvé par le conseil communal du 11-8-1868. Ce projet fut exécuté suivant le modèle d'une glacière construite dans la propriété de Mr Wanderpepen à Battignies.
En septembre 1870, on y bâtit aussi une serre sous sa conduite. Elle coûta 1900 Fr. environ.
Le 18-4-1872, l’architecte Mahieu interpellé sur la nature des travaux à exécuter pour parvenir à restaurer solidement la façade du Waux-hall répondit qu’il fallait le restaurer « sur le mode le plus économique en même temps que le plus efficace, débutant par le déplâtrage complet de cette façade, en extrayant ensuite quelques grès qu’elle renferme, après quoi faisant usage de la chaux de Basècle, l’on replâtrerait immédiatement, peignant d’une forte couche d’huile et presque simultanément et au fur et à mesure de son achèvement, chaque partie de l’édifice… »
En 1872, le comte d Robiano décide de vendre à la Commune de Waudrez la cure. L’architecte Mahieu fit une expertise du bâtiment qui fut satisfaisante. L’acte d’achat fut dressé le 3-10-1872.
En 1874 l’architecte Mahieu, à la demande du Conseil communal, dressa les plans de la ruelle Blaivie reliant le quartier de l’Inquiétude au faubourg Saint-Paul, afin de réaliser la rue Saint-Georges.
Emile Mahieu[19], conjointement avec l’architecte provincial Charbonnelle dressa les plans de l’école communale de la rue Saint-Paul
L’école communale des garçons, située rue des Archers fut bâtie en 1874, sur les plans de l’architecte Mahieu.
En 1879, la Ville lui demanda de fournir les plans d’une galerie vitrée dans la cour afin que les élèves puissent s’y abriter lors des récréations par mauvais temps.
A Buvrinnes, le château des comtes de Looz-Corswarem (Château de Bois Le Comte) (1883), de style néoclassique et éclectique a été construit en deux parties, l'une à la fin du XIXe siècle par l'architecte binchois Émile Mahieu
Le 12-2-1885, le Conseil communal décide de prier l’architecte Mahieu d’élaborer un projet pour le percement de la ruelle à Cafou[20].
Une affiche du 26-4-1889, annonce l’ouverture de soumission par l’architecte de la Ville, Mahieu, en date du 6-5-1889,  pour la construction d’un pont en briques dit pont de l’Inquiétude au devis estimatif de 1578 Fr.34.
Vers 1890, le  moulin Saint-Jacques fut reconstruit par Emile Mahieu, architecte de la Ville et Florent Carnon, entrepreneur à Vellereille-lez-Brayeux. Le coût s'éleva à 2.073 fr 80 cts.
La société de confection « L’Alliance populaire » fit construire, rue de la Station, de vastes bâtiments dressés sur les plans d’Emile Mahieu. Le bâtiment reçut le permis de bâtir le 14-6-1891.

MEUNIER JEAN
La maison de l’architecte Jean Meunier[21], rue de la Station (actuelle rue Gilles Binchois) est devenue le Crédit central du Hainaut
Le projet de dégagement de l’hôtel de ville dressé par l’architecte Jean-Mathieu Meunier, a tenu scrupuleusement compte des indications de la Commission royale des Monuments pour créer la rue des Boucheries.

MOULIN GUY
Le 28-4-1994, le Conseil communal, sous la présidence de Armand Leroy a arrêté le contrat-programme de développement touristique qui prévoit la restauration des remparts. Lors d’une réunion d’information précédant la séance publique, l’architecte  Guy Moulin, de Marcinelle, présenta les grandes lignes du projet, on note à propos du rempart de Bonsecours que dans la tour des Arquebusiers de Saint-Laurent, un amphithéâtre sera aménagé. Pour les deux tours suivantes méconnues du grand public, les masses de béton qui les cachaient seront détruites pour faire apparaître les meurtrières. Les fondations du rempart seront laissées à nu pour laisser voir comment les fortifications furent bâties. Un plan d’eau sera creusé à la place du square actuel situé à proximité de la poste[22].
En 2004, il travailla également à la restauration des bâtiments de l’abbaye de Bonne-Espérance.

PIRE GEORGES
Georges Pire[23] construisit de nombreux bâtiments dans la ville
Le 13 mars 1918, messieurs Henri Lalisse, Fernand Deltenre et Louis Winance sollicitèrent l'administration communale afin d'installer un cinéma, brasserie, variétés, dans l'habitation de Monsieur Rollin, sise Grand-Rue. Devant l'absence de réponse de l'administration, Louis Rolin et Louis Winance renouvelèrent leur demande, ils joignirent un plan dressé par l'architecte Georges Pire ayant pour titre: "Appropriation du hall du « Grand bazar »
Le quartier de la gare se devait d'être doté d'une église en remplacement de la chapelle établie dans les locaux de l'école de l'Immaculée conception. L'architecte Paul Saintenoy conçut les plans de l'église, il était secondé par l'architecte binchois Georges Pire.
Les plans de la façade de l'édifice ne comportaient aucune ornementation, mais des modifications intervinrent quant à la présentation du porche. Les plans de G. Pire réalisés en 1929 montrent un christ en croix surmontant le portail.
Le café de l’Alhambra, rue de la Station  eut sa façade transformée en 1919 à la demande des propriétaires: Emile Sibille-Carlier et Melle. Carlier, par l'architecte G. Pire. Le permis de transformer fut accordé le 2-9-1919.
Le café de l'Univers, rue Saint-Jacques, fut transformé par son propriétaire: la société générale d'assurances et crédit foncier, par l'architecte Georges Pire. Le permis de bâtir fut accordé le 27-10-1928.
A la même époque, Georges Pire fit les plans de 24 maisons, construites en deux phases formant une place. L'arbre du centenaire de l'indépendance de la Belgique est planté sur celle-ci et devient la Place du Centenaire.
Il signa les plans de l’atelier Traets (actuel bureau des contributions) rue de la Régence, et de maisons particulières, telle le n° 7 de l’avenue Jeanne Hachette

PIRE JEAN
Fils de Georges, Jean Pire[24] est lui  aussi architecte
Un nouveau bâtiment fut créé en 1957 au Collège Notre-Dame de Bon Secours, rue de Merbes. Il fut bâti sur les plans de l’architecte Jean Pire et construit par les établissements Roland, de La Louvière.
Il signe les plans de la maison n°28 avenue Marie-José.
Il habite à partir de 1959, la rue de Merbes à  Waudrez.

QUIRIN GEORGES
Georges Quirin[25] fut diplômé architecte à Liège en 1948, et fut reçu urbaniste à Mons en 1954. Ses principales réalisations officielles à Binche sont la maternité (en collaboration avec l’architecte Hosain), aujourd’hui la crèche de la rue du Cœur Dolent ; au même endroit, il réalisa la maison de retraite « home Jeanne Mertens ».
A Binche il exécuta la banque Société Générale, avenue Charles Deliège, et aussi une partie des maisons de la Société des Habitations à bon Marché, y compris la voirie.
On lui doit aussi les écoles de Leval et diverses voiries à Waudrez.
Patriote convaincu, il s’engagea comme volontaire de guerre, appelé à la 4e brigade d’infanterie, Grenadiers d’Irlande.
Il fut membre du Comité de Vigilance des Intellectuels Antifascistes. Il est membre de diverses associations patriotiques, dont l’Armée Secrète dont il est le trésorier depuis plus de 30 ans.

REMY VICTOR
  Le parc communal commença à se couvrir de monuments à partir de 1938, en effet un monument très simple à la gloire du général-baron André Boussart fut imaginé par l'architecte Victor Rémy et confié au sculpteur Victor Demanet.

PAUL SAINTENOY
Paul Saintenoy[26] fut architecte, enseignant, historien de l'architecture et écrivain belge.
Il débuta ses études d'architecte à Anvers en 1881 puis retourne chez lui pour compléter sa formation à Bruxelles en compagnie de Victor Horta et de Paul Hankar, il est fortement influencé par l'Art nouveau, mais également par Viollet-le-Duc au début de sa carrière.
Intéressé par l'archéologie, il occupa un temps le poste de secrétaire général de la Société royale d’archéologie de Bruxelles. Il débuta une carrière d'enseignant, en 1910, à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles en tant que professeur d'histoire de l'architecture, fonction qu'il exercera une trentaine d'années.
À la fin de la Première Guerre mondiale, Saintenoy fut membre de la Commission royale des Monuments et des Sites où il a joué un rôle important dans la reconstruction de la Belgique après-guerre.
On connaît de son œuvre :
En 1894, la rénovation de l'Hôtel Ravenstein  à Bruxelles (Hôtel du XVIe siècle)
En 1895, Pharmacie Delacre, rue Montagne de la Cour à Bruxelles, en style néo-renaissance.
En 1898-1899, il fit l’annexe art nouveau des grands magasins Old England, rue Montagne de la Cour, à Bruxelles (actuel musée instrumental). Il y exprime sa modernité par l'utilisation du fer et du verre qui permettent de dégager l'espace et d'y faire entrer un maximum de lumière.
En 1898 l’hôtel Baron Lunden, 81 avenue Louise, à Bruxelles
En 1899, la maison Losseau, 37 rue de Nimy, à Mons
Vers 1904-1905, le château Le Fy à Esneux

A Binche
Vers 1896, le musée communal de Binche avait une salle remplie d’objets trouvés au cours des fouilles pratiquées dans une partie du parc : des serrures, clefs, pentures, etc. en fer forgé et surtout un très grand nombre de poteries émaillées d’un dessin remarquable. Un rapport spécial sur le résultat des fouilles fut dressé par l’architecte Saintenoy. Rue Marie-José N°15
Art Déco tardif, lourd massif Pignon « compliqué » Variabilité des baies, ovale rectangulaires,
plein-cintre.
Date : environ 1930
Palais de justice de Binche, bâtiment en pierre bleue, pierre blanche et briques est élevé en style néo-gothique, inspiré des formules brabançonnes, il fut inauguré en 1902.
L’architecte Saintenoy dressa les plans de l’église du Sacré-Cœur, pour remplacer la chapelle provisoire située dans les locaux de l’école de l’Immaculée Conception.
L’église a été inaugurée en 1931
En 1932, l’administration communale décida la démolition du Waux-hall et son remplacement par un nouveau bâtiment conçu sur les plans de l’architecte Saintenoy. Il fut abattu en 1936 pour faire place au nouveau théâtre communal

Sicx Frantz
Frantz Sicx[27], fut Elève de l'école des Beaux-arts de Binche, il continue des études d'architecture à Mons. Il professe à Binche. Lauréat du concours organisé par le Ministère de la reconstruction pour les écoles et maison communale de Marchovelette (Namur).
A Binche, on connaît de lui la maison sise au 70 avenue Marie-José

SIMON
Vers 1909, l'hôtel du Lion d'Or appartenait, à la belle époque, à Fernand Biernaux, brasseur à Jumet. Il fut réaménagé et scindé en deux demeures sur les plans de l'architecte Simon.

SURLEREAU
La chapelle Notre-Dame de Walcourt à Waudrez fut construite en 1613 par Philippe Lucq. L’édifice actuel remplaçant cet ancien oratoire fut bâti en 1877 d’après les plans de l’architecte Surlereau, de Binche.
En 1877, il effectua aussi la restauration de la chapelle Sainte-Anne de Battignies.

THAUVOYE ALBERT
Albert Thauvoye[28], il fut élève de l'école des Beaux-arts de Binche, et continua des études d'architecture à Saint-Luc à Mons. Il professa à Binche et à Charleroi.
Quelques réalisations d’Albert Thauvoye :
Elève de l'école de Binche (future académie), il continue des études d'architecture à Saint-Luc à Mons et professe à Binche et à Charleroi.
Le café des Arcades, rue de Mons, appartenait à Armand Legrand. Il fit transformer le café en 1927 par l'architecte Albert Thauvoye. Le permis de bâtir est accordé le 15-6-1927.
Le « café du Commerce », formant l’angle de la rue de Savoie et de l’avenue Charles Deliège, propriété de M. Dufrasne, qui fit effectuer des transformations de l'immeuble en 1929, par l'architecte Albert Thauvoye.
De nombreuses maisons situées avenue Marie-José, le n° 10, n° 22, n° 15, n° 34, n° 38, n° 44, n° 46
Le n° 30 de la rue de Versailles.

[1] A.V.B. 01-00-02-7 :466.
[2] Canivet Herman-Léopold-Joseph-Ghislain, ° Beaumont 2-10-1823, † Binche 21-8-1865, x Binche 8-3-1854, Bourgeois Léonie-Caroline-Cécile-Léopoldine, ° Binche 23-11-1832.
[3] A.V.B. 01-00-01-21
[4] A.V.B. 01-00-01-21
[5]  A.V.B. 01-00-01-21.
[6] Jadis, 2e année, octobre 1898
[7] A.C.P.A.S. B. Conseil du Bureau de bienfaisance du 22-9-1859.
[8] Derval Fernand-Alfred-Ghislain, ° Binche 26-12-1907, y † 23-5-1996 x Saint-Symphorien 9-9-1935, Mahiaux Bertha-Marie-Clotilde, ° Saint-Symphorien 28-2-1913,
[9] Devreux Emile, ° La Hestre 17-11-1857, † Charleroi 22-12-1933, Il fut échevin de Charleroi du 16 décembre 1895 au 4 janvier 1904, puis bourgmestre du 7 mars 1904 au 14 janvier 1921.
[10] Baillion Edmond-Léon, ° La Buissière 5-4-1896, x Binche 10-1-1921,  Germaine Boudinet, ° Binche 2-7-1893, y † 24-7-1942.
[11] Dubray Yvan, ° Binche 20-7-1909, y †24-2-1983,  x Binche 5-2-1934 Simon Berthe ° Péronnes-lez-Binche 18-7-1912, †1961.
[12] A.V.B. 01-10-04-9/87.
[13] Eyckmans Pierre-Adolphe, ° Wolverthem 30-3-1854, † Binche 13-6-1903, x Binche 10-11-1884, Sebille Marie-Julie, ° Binche 31-10-1857
[14] A.V.B. 01-10-04-9/89.
[15] A.V.B. 01-10-03-121.
[16] Havelette Gérard-Ghislain, ° Binche 27-5-1925, y † 30-10-2002, x Binche 22-8-1949, Mayeur Yvonne-Lucie-Ghislaine, ° Binche 21-3-1926. Divorce 12-10-1957.
[17] Janlet Charles-Emile, ° Bruxelles 1-1-1839, y † 14-9-1919, x Bruxelles 24-2-1870 Van Keerbergen Anne
[18] Langerock Pierre-François-Isidore, ° Louvain 19-9-1859, y † 14-9-1923
[19] Mahieu Emile-Louis, ° Peruwelz 14-12-1845, † Bruxelles 4-6-1895, x 1°- Flore Elise-Marie-Pélagie, ° Estinnes-au-Val 16-8-1845, † Binche 27-5-1873 ; x 2°- Binche 28-10-1876, Lebrun Ermance-Françoise-Philippine, ° Binche 3-2-1852.
[20] A.V.B. 01-00-02-17/8773
[21] Meunier Jean-Mathieu, ° Verviers 22-7-1864, x Limbourg 1-7-1890 N.N.
[22] S. BOUDART, Un rendez-vous historique pour la ville de Binche. Le conseil communal a voté la restauration des remparts (Coût : 260 milions) dans Le Peuple 28-4-1994, p. 11.
[23] Pire Georges, ° Fumal 24-9-1887, † Binche 22-7-1948, x Durant Renée-Rosa-Palmyre, ° Leval-Trahegnies 16-7-1895
[24] Pire Jean-Fernand-Paul, ° Binche 30-9-1923, x Soignies 13-6-1953, Legast Marie-Thérèse, ° Soignies 19-2-1928.
[25] Quirin Georges-Jules, ° Spa 17-3-1919, x Hypersier Mariette, ° 29-5-1918
[26]  Saintenoy Paul, ° Ixelles 19-6-1862, y † 18-7-1952.
[27] Sicx Frantz-Victorien-Marius, ° Binche 30-3-1911, x Leval-Trahegnies 27-5-1945, Hardas Paula, ° Leval-Trahegnies 7-9-1909
[28] Thauvoye Albert-Augustin, ° Anderlues 23-1-1899, x Carlier Denise, ° Binche 7-8-1901

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