dimanche 24 février 2019

A propos de l'industrie métallurgique à Péronnes-lez-Binche


A PROPOS DE L'INDUSTRIE MÉTALLURGIQUE A PÉRONNES-LEZ-BINCHE
                                                                                                                                          Alain GRAUX
USINE DE FER PARMENTIER

Un arrêté royal du 15 février 1862, autorise Marc Parmentier à établir à Péronnes-lez-Binche une usine destinée à la fabrication du fer.
L’usine de fer Parmentier comprenait 4 fours à pudler[1] et un four à réchauffer ainsi qu’un marteau pilon et des trains de laminoirs[2].
L’usine ne fonctionna guère plus que 5 ans, car en 1867, Marc Parmentier crée avec d’autres, une usine de fer, laminoirs et fonderie à la Croyère.

SOCIÉTÉ DES LAMINOIRS DE PÉRONNES-LEZ-BINCHE

Société en commandite simple connue sous la forme sociale « Laurent, Mahieu, Louvet et Cie ».
Créée par messieurs Arthur Laurent, industriel à Quaregnon (apport d’1/4 du capital), Alexis Mahieu, propriétaire, bourgmestre de La Bouverie et Mathieu Louvet, industriel à Mons (qui apportent les ¾ du capital).
Le 7 octobre 1873, devant le notaire Willams à Binche, la société est dissoute pour faire apport à la création de la « Société des Forges et Laminoirs de l’Union, Cornez Frères et Cie »
Ils font apport du mobilier, machine à vapeur, trains et cylindres, chaudière, fours à pudler et à réchauffer, pièces de rechanges, le matériel et outillage, les chevaux, avoine, véhicules servant au transport, les fers fabriqués en magasin, les objets d’approvisionnement, tels que fontes neuves, ferrailles, etc.


[1] Le puddlage est un ancien procédé d'affinage de la fonte consistant à la décarburer dans un four à l'aide de scories oxydantes pour obtenir du fer puddlé à partir de fonte.
Le mot puddlage vient du verbe anglais to puddle qui signifie « brasser ». La méthode est mise au point par Henry Cort en 1784, puis significativement améliorée par Samuel Baldwin Rogers et Joseph Hall au XIXe siècle. La fonte est chauffée à très haute température dans un four à réverbère. Le puddleur, l'ouvrier chargé de l'opération, active la réaction en brassant cette fonte à l'aide d'un long crochet appelé « ringard ». Une fois suffisamment affinée, la loupe est extraite du four, pour être cinglée par martelage, puis est forgée ou laminée en barres.
Le puddlage permet la fabrication en grande quantité de fer, aux caractéristiques supérieures à celles de la fonte.
[2] Exposé historique et statistique de l’industrie métallurgique dans le Hainaut, p.116, dans Mémoires et publications de la Société des Sciences, des Arts et des lettres du Hainaut, IIe série, t.8, 1862-1863

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