mercredi 30 novembre 2016

Autour de la porte de la Roquette


AUTOUR DE LA PORTE DE LA ROQUETTE SOUS L’ANCIEN REGIME
                                                                                                                                                     Alain GRAUX 

Nul n’ignore que la première enceinte de la ville  s’ouvrait par quatre portes, celle s’ouvrant à l’ouest  s’appelait la porte de la Roquette (Rokette) ou du Posty. Par analogie, elle donna son nom aux alentours, lieu-dit nommé « les Roquettes ».

Le cartulaire des cens et rentes[1] daté de 1265 énonce les rentes  que les bourgeois des Roquettes doivent:
Et si a en le Rokéte à Binch entor LXXXX boirois, desquels cascuns soloit devoir IIII d. par an : valoient entor XXX s. Se prisoit-on toute cèle rente entor LXXXX lib. Par an. Et ore a li cuens aquis tout che ke messire Sohiers de Braine avoit en le Rokète et le dognon ».

En mai 1321, le comte de Hainaut Guillaume, érige en fief la maison dite la porte de la Rokette, en faveur de Jacques de Maubeuge, dont il reçoit la foi et l’hommage[2]. Il lui accorde l’eau provenant du château de la salle.
C’est en 1460, que l’on parle pour la première fois du hameau des Roquette :
"…au devans de le porte a le Rokette tenant d’une part as degrés allant à le dite Rockette…"[3].

Il faut attendre le XVIe siècle pour qu’on ait des textes parlant plus exclusivement de ce faubourg qui ne comporte que quelques maisons.
Le 20 juillet 1540 devant les Jurés Pierre Vernoye, Désiré de Saint-Venant, Jehan Lescaillier et Remy le Voet  « Delle Marguerite Gérard veuve Simon de Saint-Venant se fait morte[4] au profit de Jacquemin de Saint-Venant son seul fils lui demeurant, de la moitié part qu’elle a sur une maison gisant aux Rocquettes, partageant contre Désiré de Saint-Venant  et venant de feu Jehan de Saint-Venant père des dits Désiré et feu Simon »
Cela fait, Jacquemin de Saint-Venant vend sa part à son beau-frère Pierre Naret époux de Catherine sa sœur à charge de 4 L 6 s. tournois de rente annuelle au profit du dit Jacquemin.
Les biens spécifiés voisinent un jardinet appartenant à Pierre Naret d’achat qu’il fit naguère à Jehan Naret fils Michel.

Le 5 janvier 1544, devant les Jurés St Venant, Hollande et Tayenne ; Jehan Janekin assisté par un mambourg, Collart Naret fils feu Collart, donne sa maison gisant aux Rocquettes à Binche à Jehanne Naret sa femme fille de feu Ghobert pour  qu’après elle le bien retourne à ses enfants tant fils que filles[5]

Le 21 janvier 1544, devant les Jurés Tayenne, Fiefnet et Hulin ; Collart Gilbart, Jehan de Dinant et Quentin Naret veuf de feu Marie Gilbart, ont vendu à Bauduin Deppe 20 s. de rentes qu’ils avaient sur la maison dudit Bauduin, gisant aux Rocquettes[6].

16 novembre 1544, devant les  Jurés du Trilz, Fiefnet, Hulin et de Pret ; Jehanne Le Clercq veuve de Jehan Naret demeurant à Mons, s’est fait morte au profit de François de Ghorges son beau-fils, mari de Jehanne Naret. Elle lui accorde l’héritage d’une tenure gisant aux Rocquettes de Binche, tenant à Anthoine Plicette  et à la veuve Collart du Bois, à charge de 100 s. tournois par an pour tous cens
Il Adhérite[7] Jean Lespoix preneur à rente pour lui et ses hoirs[8]

Le 4 mai1545, devant les Jurés Vernoye, Prévost, St-Venant, et du Trilz; Jehan Naret fils Michel, tapissier demeurant à Binche a vendu à Pierre Naret tanneur demeurant à Binche, une masure gisant aux Rocquettes tenant à Ursmer de Walhaing, à Pier Naret même, aux hoirs Jehan du Trilz tanneur, et à la veuve Collart du Bois et aux rues, l’acheteur ayant femme et enfants[9].

Le 9 mai 1551, devant les Jurés : Gilbart, de le Tenre, Fiefvet. ; Anthoine, Bertrand et Jehan du Trilz, frères, enfants de feu Christophe « reconnaissent avoir vendu à Pierre Naret une part et portion qu’ils ont en ¼ partant contre eux et Antoine Plicette en un jardin lieu et tenure gisant aux Rocquettes, tenant à l’héritage Pierre Naret »[10]

Le 6 juillet 1551, devant les Jurés Gilbart, Tenre, Fiefvet, Escaillier ; Jehanne de Pitepan ayant épousé Hubert de Lattre, de son gré, s’est fait morte au profit de Guillaume du Pairoy,  mari d’ Isabeau Tayenne, sa fille et de feu Franchois Tayenne qui fut son 1er mari, lui donnant un jardin qu’on dist le Vignoble gist es Rocquettes faubourg de Binch, tenant aux murailles de la ville, à Jehan de Pitpan et aux rues ; aussi un jardin qu’on dist Stephayt, tenant à Philippe Tayenne et au chemin ; un autre jardin gisant assez près du précédent de l’autre côté du chemin, tenant à Jean Massoul et au chemin ; ce fait le dit Guillaume a vendu 6 L. de rente à Jehan Moiset couturier demeurant à Bruxelles, et ce avec l’accord de sa  femme[11].

Le 1er octobre 1556, suite au sac de la ville, les masures, jardins, lieux et tenures gisant aux Rocquettes.qui furent à Jehan de Prices gisant au « Terme Germineau » au faubourg, tenant au chemin de deux côtés aussi à Collart Naret et une autre masure tenant à Guillaume de Prices  et à Pierre du Bois…sont demeurés à nouvelle rente à Guillaume de Prices au prix de 35 L. 5 s. par an
Le Département[12] de ces biens effectué par les jurés le 29 octobre 1557 compte parmi les rentiers :
-          Les hoirs Ursmer de Priches qui demandent 48 s. 10 d.
-          Franchois Moreau aussi par achat fait par lui 46 s. 5 d.[13]

Le 22 mars 1564, devant les Jurés Charles Ansseau, Godefroid Jocquet, Vinchent Leghait, Michel Desmoulins, eut lieu la vente par criée du  jardin des hoirs Pierre Naret aux Rocquettes.
« On fait savoir que Maître Ursmer, Jehan et Vinchent Naret, frères, enfants de feu Pierre et de Catherine de Saint-venant, se faisant forts pour Pierre et Philippe Naret, leurs frères absents, font mettre à rente un jardin planté de pommiers, poiriers et autres arbres gisant aux Rocquettes, faubourg de Binche, tenant à l’héritaige de la veuve de Saint Venant, à Ursmer de Walhain et au chemin.. Demeuré à Pierre le Voet au prix de 7 L. 10 s. t.[14]

Le 12 février 1572 (n.st.), devant les Jurés Bauduin Deppe, Nicolas Moreau, Jehan Houssart et Philippe de Jeumont., Demoiselle Catherine de Trahegnies veuve Collart Deslens, demeurant au faubourg à Binche requiert comme mambour Philippe Fiefvet fils Philippe et dit que sa maison, jardin, tannerie gisant aux Rocquettes échoira après son trépas à son fils Nicolas Deslens pour lui et ses hoirs.

Le 12 mars 1572, La tesnerie, cuves, plains et vinaiges qui fut aux hoirs Antoine Plicette gisant aux Rocquettes faubourg de Binche, tenant à l’héritage Jehan de Faulx fils Gilles et au chemin, est demeuré à nouvelle rente selon l’ancienne loi, au prix de 4 L 12 d., à Guillaume le Voet et Ursmer Lespoix.
Le département des rentes effectué le 25-8-1573. compte parmi les rentiers :
-          Michel Desmoulins en action de feue sa femme, Jehanne du Trieu apparant par le chassereau de feu Désiré de Saint-Venant qui fut le grand père de Jehanne du Trieu, il demande 30 s. qui font 28 s.[15]

Le 16 octobre 1572 La tesnerie, escorcherie plain et vinaige qui fut à Jehan et Ursmer Lespoix gisant aux Rocquettes faubourg de Binche, tenant  aux hoirs Collart du Bois et au chemin, est demeurée à nouvelle rente selon l’ancienne loi à Pierre le Ghait, au prix de 119 sols blancs par an.
Le département réalisé le 7-1-1573 par les jurés Bauduin Deppe, Me Godefroid de Trahegnies, Jean Houssart et Philippe de Jeumont compte comme rentiers, les hoirs Franchois de la Gorge qui demandent 100 s. qui font 83 s. 4 d.[16]

Le 28 mars 1596, Laurent Moreau, Gilles de Wamberchies mari de Catherine Moreau, Jacques Willot mari de Péronne Moreau ; Pierre Patinier mari de Marie Moreau et Guillaume Gilbart époux de Marguerite Moreau, tous frères et beaux-frères enfants de feux Nicolas Moreau et Demoiselle Michelle Tayenne font mettre en arrentement un jardin et héritage planté d’arbres portant fruits, gisant aux Rocquettes, au lieu qu’on dit Pajot, tenant par devant aux rues, et d’autre part aux hoirs Jehan du Trieu et par dessus au pré dit de Willerzies et à un petit jardin appartenant à Josse Hulin,.
Il est demeuré à Bauduin le Cocq, bourgeois de Binche au prix de 40 L 12 s. par an.

Le 10 janvier 1607, Ysabeau le Voet veuve de Bauduin le Cocq fait différentes fondations pieuses à l’hôpital Saint-Pierre, à l’église, obits, sépultures etc.
Elle se déshérite de diverses pièces d’héritages à savoir:
Un jardin de 2 bonniers gisant aux Rocquettes, tenant aux  prés de Willerzies et aux hoirs Jean du Trieu et aux rues.
La moitié d’une tannerie plains, cuves et vinages gisant aux Rocquettes, tenant à elle même, à la rivière et aux rues.
Elle adhérite Laurent Moreau, homme de loi, comme mambour pour sa vie durant, prévoit son remariage et s’il n’y en a pas, aller après son trépas  à ses parents, et aussi de son côté Jeannette, Quintine et Anne le Voet et leurs hoirs et aussi Jeanne Walbrecq sa nièce, fille de Catherine le Voet qui tiendra lieu de sa mère.
Elle fonde un obit à la chapelle Saint-Nicolas en l’église de Binche, à lever sur un jardin planté d’arbres qui fut aux hoirs Michelle Tayenne gisant es Rocquettes, ten. au pré du Roy qu’on dit Willerzie et aux hoirs Jean du Trieu. Elle en adhérite Laurent Moreau en qualité de confrère de laditte chapelle[17].





[1] DEVILLERS L. Cartulaire des  rentes et cens dus au comte de Hainaut (1265-1286), Mons, 1873, p. 100
[2] Monuments pour servir à l’histoire des provinces de Namur, de Hainaut et de Luxembourg, t. 3, 1874, p.94
[3] A.E.M. Rentier du chapitre
[4] Se faire mort : délaisser à son plus proche héritier apparent, un bien en avancement d’héritage
[5]  A.E.M. Embrefs, reg. 1 f°65 v°, copie d’un acte disparu
[6] A.E.M. Embrefs, reg. 1 f°66 v°, copie d’un acte disparu
[7] Adhériter : investir, faire héritier, mettre en possession
[8] A.E.M. Embrefs, reg. 1 f°65 v°, copie d’un acte disparu
[9] A.E.M. Embrefs, reg. 1 f°71 v°, copie d’un acte disparu
[10] A.E.M. Embrefs, reg. 2 f° 58
[11] A.E.M. Embrefs, reg. 2 f° 60 v°
[12] Département : partage des rentes
[13] A.E.M. Rentes, reg.1, f° 21, copie de document disparu

[14] A.E.M. Registre des criées n°2, f° 45.
[15] A.E.M.  Rentes, reg. 1, f° 113 v°
[16] A.E.M.  Rentes, reg. 1 , f° 115.

[17] A.E.M. Copie d’embref, reg. 6, f° 155

Binche, mémoire des rues: la rue du Cygne


Mémoire des rues : La rue du Cygne
                                                                                                                                    Alain GRAUX 

LA Rue du POURCELET
Au 16e siècle on connaît les deux maisons formant les coins de la rue du Pourcelet :
- L’une est citée le 28 août 1550, lorsque François de Reumont fils feu Michel, a vendu à Andrieu de Ballonnet une partie des droits sur l’héritage d’une maison, cellier, etc. « gisant à front le Marché de Binch, faisant coin  à la rue du Pourcellet, tenant à Ursmer Naret »[1].
- L’autre le 4 novembre 1574. lorsque Pierre le Voet fils feu Estievene, bourgeois demeurant à Binche accompagné d’Antoine et Baudouin le Voet, les deux fils qu’il eut de Catherine Plicette sa première femme, se fit mort à leur profit, de 6 livres de rente qu’il possède « sur la maison appartenant à Berthe Waussart, dernièrement veuve d’Ambroise Mathon, gisant à front du Marché de Binche faisant coin à la rue du Pourcelet et tenant à la veuve et hoirs Ursmer Naret »[2]

Au XVIIe s., un extrait du cartulaire de Bonne-Espérance cite:
« De la veuve Remy Soupart au lieu de Guillaume le Voet sur la maison et héritage portant l’enseigne du Pourcelet tenante par derrière à la petite rue de Crolière et faisant coin a front la place tenante aux héritiers de la vesve Rose et d’autre part à la rue du Cygne cy devant appelée rue du Pourcelet »[3]

La rue du CYGNE
Le 18-9-1702 « Les Sr Nicolas de Zomberghe, Ferdinand Moriaux et autres bourgeois , représentent que la maison de Jaspar Busquen en la rue du Cygne à front la maison du dit de Zomberghe, menace ruine au grand risque des personnes passantes, en oultre que plusieurs personnes y portent des immondices et vilenies entre icelle et la maison de la vesve Despretz, qui fait à la cause de grosses infections et puanteurs à leur causer maladies et mesme la peste qui fait que les représentants supplient Mrs du Magistrat d’y pouvoir dresser une muraille à leurs fraix »
On délégua le médecin Lucq qui fit connaître aux jurés « que cet endroit est très dangereux pour des fâcheuses maladies et suites »[4]

Le 22 mai 1709 « Charles Ayez, bourgeois de Binche, cède en arrentement à Charles Duby, maréchal de son styl, une partie de maison où réside présentement ledit Ayez, faisant coin aux rues Saint-Jacques et du Cygne »[5]. 

En janvier 1715[6], on compte 12 maisons dans la rue du Cygne:
Les hoirs Theodulphe Deprez pour leur maison où ils résident                2 ayres  
François Charles pour sa maison où il réside                                            2 ayres
Norbert Baudoux pour sa maison tenant à la précédente                          2 ayres
Pierre Michel pour sa maison tenant à la précédente                                2 ayres
Philippe Bourgeois pour sa maison tenant à la précédente                       2 ayres
Les religieuses Augustines pour leur maison joindante
Philippe Bourgeois pour la maison  tenant à la précédente                      2 ayres
Charles Hayez pour sa maison avec Charles Dubie, faisant coing           3 ayres
Nicolas Gallez pour sa maison tenant à la précédente                              2 ayres
Le même pour sa maison tenant à la précédente                                       2 ayres
L’avocat de Zomberghe pour sa maison de la forge de son père              2 ayres
Jacques-Thomas Lefebvre pour sa maison tenant à la précédente            1 ayre

Le recensement de l’an IV (1795) cite 9 ménages
- BARAS Ursmer, marchand, Roulez Marie-Anne et leurs deux enfants
- DELAHAYE Landelain, marchand tailleur, et GofFaux Thérèse.
- DEBAY Jean-Baptiste, boucher, et Bourdiau Albertine et leurs enfants Marie-Thérèse et Dieudonné.
-La veuve Marie-Joseph STORDEUR, journalière et sa fille Louise RAMBOUX
- GODEFROID Anne-Joseph, journalière, veuve avec deux enfants.
- LECHIEN Philippe, chapelier, MASSART Rosalie et leurs deux enfants
- CLINIEZ Philippe, tailleur.
- BOSQUET Marie-Claire, rentière et sa servante Amélie DUBRUCQ
- BOURGEOIS Jean-Baptiste, cordonnier, TONDEUR Augustine, et leur fille Augustine.

Quelques éléments nous renseignent en 1799:
Bernard Buisseret succède à la veuve Ramboux 
Christophe Vangelaire succède à Marie-Claire Bosquet
Dominique DEGOSSELIES, marchand y habite de même qu’Ursmer BRICHOT

Vers 1825, le cadastre renseigne les propriétaires:
162      Maison donnant sur la place. Cruppe Charles, pharmacien
163a    Jardin                          Cruppe Charles, pharmacien
164a    Maison                        Devergnies Michel, négociant
170      Maison                        Vangeler Christophe
171      Maison                        Lechien Philippe et Pourbaix Jean-Baptiste
172      Maison, cave               Carlier Louis
173      Maison                        Debay, propriétaire à Mons
174a    Maison                        Debay, propriétaire à Mons

A droite partant  de la Grand-Place vers la rue St-Jacques
158a    Maison, cave               donnant sur la place, Cordier Séverin, aubergiste
161      Maison, cave               Cordier Séverin, aubergiste
160      Maison                        Courtois Paul, chirurgien
159      Maison                        Courtois Paul, chirurgien
Marché aux Poulets
137a    Maison                        Delwarte Nicolas
136c    Maison                        Carlier Louis, boucher
136d    Maison                        Carlier Louis, boucher
132      Maison                        Thomas (Veuve)
131      Maison                        Plainchamps-Dorzé et Harlez Ursmer
130      Maison                        Plainchamps-Dorzé et Harlez Ursmer
129      Maison                        Bourgeois, de Fontaine-l’Evêque

La plan et matrice Popp renseigne vers 1860-70, les 18 propriétaires :
A droite partant  de la Grand-Place vers la rue St-Jacques
162      Maison donnant sur la place. Gaston Auguste, négociant
163a    Jardin                          Dubois-Berlenmont Gustave, rentier
164a    Maison                        Devergnies Michel, négociant
170      Maison                        Rochez Godefroid, marchand
171      Maison                        Letellier-Coyaux Désiré, mécanicien
172      Maison, cave               Delcourt Adrien, tailleur
173      Maison                        Sebille Willems, propriétaire
174a    Maison                        Sebille Willems, propriétaire

A droite partant  de la Grand-Place vers la rue St-Jacques
158a    Maison, cave              donnant sur la place, Ponselet-Pourbaix, brasseur  à Anderlues
161      Maison, cave               Dubray Augustin, marchand
160      Maison                        Lecocq Pauline, propriétaire
159      Maison                        Lecocq Pauline, propriétaire
Marché aux Poulets
137a    Maison                        Lebeau-Termolle, boulanger
136c    Maison                        Carlier François, marchand
136d    Maison                        Carlier François, marchand
132      Maison                        Colmant André, tailleur
131      Maison                        Colmant André et Marie-Charlotte, tailleurs
130      Maison                        Colmant André et Marie-Charlotte, tailleurs
129      Maison                        Honorez Louis, horloger

Ces maisons sont pour la plupart louées. L’état civil[7] nous donne quelques noms de locataires, couples vivant rue du Cygne  pour la même époque :
BOUSSART Henri, hacheur de tabac, et Leclercq Julie
BOSMAN Augustin, fontainier, et BASSELIER Augustine
Graux Alexandre, cordonnier et Rougez Eugénie
EMPAIN Napoléon, barbier, et Vangelaire Marie-Charlotte
EMPAIN Gustave, cordonnier, et HOUSSIERE Malvine
HAINE Jean-Baptiste, cordonnier, et DELCOURT Célestine
HOUSSIERE Alfred-Joseph, tailleur, et LECLERCQ Rosalie
LETELLIER  Désiré, mécanicien, et COYAUX Thérèse
Marlière Nicolas, tailleur, et LEGRAND Antoinette
RICHARD Charles, cordonnier, et DEGOSSELY Pauline
SEBILLE Willems, marchand, et ROUSSEAUX Sophie
TRIGALLEZ François, boulanger, et DEGOSSELY Célinie


Comme on le constate, cette petite rue, était représentative de l’activité économique de la ville, les propriétaires sont issus de la classe marchande de la petite bourgeoisie, les locataires sont des cordonniers, tailleurs et petits marchands.



[1] A.E.M. Embrefs, reg. 1 f° 46. Document disparu
[2] A.E.M. Chirographe disparu
[3] A.E.M. A-E. 5409.
[4] A.V.B. 00-02-02-7
[5] A.E.M. Notariat 14 
[6] A.V.B. 00-02-02-3. Cahier des cheminées de la ville de Binch
[7] Etat civil, registres des naissances

Binche, mémoire des rues: la rue des Pavillons


LA RUE DES PAVILLONS
                                                                                                                                          Alain GRAUX

J’ai lu récemment une description de promenade dans Binche où l’on dit, je cite « Vous passez par le quartier des Pavillons, construits par les Allemands après la guerre 1940-1945… »
Je ne pouvais que m’insurger contre ce qui se dit dans ce texte et rétablir la vérité sur ce quartier de Binche.
La première guerre mondiale avait détruit un nombre considérable d’habitations. En 1921, des pavillons du Fonds du Roi Albert furent installés à l’extrémité de la rue du Moulin[1].
La rue des Pavillons relie la rue Ernest Drisse à la rue du Moulin blanc.
Le 7-12-1923, le bourgmestre Charles Derbaix expose au Conseil communal l’organisation du fonds du roi Albert, qui a pour objet la location et la vente de pavillons destinés à pourvoir aux nécessités immédiates créées par la crise du logement.
Sur proposition du bourgmestre, le Conseil décide à l’unanimité de louer pour dix ans, vingt-cinq pavillons du fonds du roi Albert (15 petits et 10 grands) à placer sur le terrain de la Ville, à « la Pépinière »,  et autorise le Collège à signer le contrat de location[2].

LE FONDS DU ROI ALBERT

Le Fonds Albert a été créé en 1916. Son objectif était de reconstituer le noyau des agglomérations détruites au cours des combats, d’y recréer la vie et l’activité et d’aider avant tout au rétablissement des administrations, du culte, des écoles et des divers services publics, de ramener sur place les ouvriers et de servir de point de départ à la reconstruction.
Des fonds sont récoltés en Hollande, en Angleterre et même en Belgique, des fêtes de charité sont organisées en son nom. Après la guerre, on rapatrie des baraquements érigés en Hollande et en France à l’intention des réfugiés, on négocie avec des firmes norvégiennes, suédoises et américaines l’achat de bois, vitres, clous, etc., lesquels sont entreposés dans ces grands baraquements. Le recensement des zones à reconstruire s’étend sur toute la Belgique.
Des principes généraux d’architecture furent appliqués à l’ensemble des constructions qui, bien que de modèles parfois très différents, avaient des éléments communs.En 1919, 35 firmes ont fabriqué 2.965 maisons de 6m x 6 m., 14 firmes ont fabriqué 500 maisons de 9m. x 6 m. et 4 firmes ont fabriqué 220 maisons de types spéciaux. [3].

LES PAVILLONS

Les principes généraux d’architecture des « baraques Albert » peuvent se résumer ainsi :
1. Habitabilité et salubrité de la construction : il fallait mettre les habitations à l’abri des intempéries et des variations de température de l’air extérieur et par conséquent construire des pavillons à paroi double avec matelas d’air isolant de 7 centimètres. Les édifier sur des fondations résistantes, installer le plancher à une certaine hauteur au- dessus du sol, des piliers intermédiaires supportant le gîtage du plancher. Pourvoir les pavillons d’un plafond et d’une toiture étanche.
2. Solidité de l’abri : Quoique ces pavillons ne dussent avoir qu’un caractère provisoire, on pouvait prévoir que la durée de la reconstruction définitive de la Belgique serait de plusieurs années. D’autre part, pour augmenter leur rendement, il était bon d’envisager leur utilisation ultérieure. La charpente de la toiture fut d’ailleurs étudiée de façon qu’elle pût dans la suite supporter une couverture en tuiles. Celles-ci faisaient totalement défaut en 1919. C’est pourquoi les pavillons furent couverts, à l’origine, avec du carton bitumé et du feutre asphalté.
3. La facilité de transport des éléments constitutifs jouait un rôle prépondérant, en raison des nombreux transferts et manutentions qu’ils devraient subir en vue de l’érection des pavillons dans les régions dévastées aux routes et voies d’accès difficiles. Il fallait donc que le poids des panneaux et des divers éléments fût réduit au minimum.
4. La facilité du montage ainsi que du démontage et de remontages ultérieurs formait aussi une condition indispensable, de façon à ne pas exiger la main- d’œuvre de spécialistes. Il fallait pour cela des éléments constitutifs, peu compliqués, légers et interchangeables.
5. Il fallait choisir un type de pavillons relativement peu coûteux et pouvant être fabriqué en série.

Lors de la pénurie de logements en 1922, le Fonds fut une nouvelle fois mis à contribution en offrant des habitations coquettes, confortables et saines aux personnes en difficulté financière. Les nouveaux pavillons étaient montés sur des fondations en maçonnerie et munis d’une aire de cuisine en carrelages. Ils sont supérieurs et de meilleure qualité que ceux qui ont été construits à l’armistice. Combien de temps, le Fonds a-t-il continué d’exister ? Nous n’avons pas encore la réponse mais il semble qu’il existe encore bel et bien lorsqu’il faut reloger les populations belges suite aux terribles bombardements de la seconde guerre mondiale.
Les maisons qui composent le quartier des Pavillons étaient de modestes pavillons en bois réalisés par le Fonds du Roi Albert pour ses « Vétérans ». La plupart sont maintenant reconstruits en briques.
                 
La rue des Pavillons, vue actuelle

[1] DELPORTE N., Binche et la région à travers les âges, Anderlues, 1937, p.240.
[2] A.V.B. 01-00-01-23
[3] Joset C., une Œuvre de guerre belge : Le Fonds du Roi Albert, Bruxelles ,1923.

L'école libre laïque


                                                       L'ECOLE LIBRE LAIQUE DE BINCHE[1]

                                                                                                                                      Alain GRAUX


En riposte aux actions de le majorité libéra­le issue du scrutin de 1878, qui avait retiré à l'Ecole des Frères, le subside d'adoption et mis fin aux activités du Collège Saint Augustin, le parti catholique revenu au pouvoir en 1884 sup­prima l'école gardienne communale par délibéra­tion du conseil communal du 23 décembre 1885. L'administration adopta l'école maternelle de la rue du Phénix: l'Asile Sainte Philomène. Le parti libéral décida alors de créer une école Frœbel laïque appelée" école libérale" et qui fut ouverte rue de Fontaine. Les administrateurs communaux catholiques continuèrent leurs « coups de boutoirs » sur l'enseignement officiel; ils décident en août 1889 de supprimer l'école moyenne des filles; ils firent mille difficultés aux enseignants. Comprenant les malheurs de l'enseignement laïque, un comité se forma sous la houlette du notaire Gaillard; les membres en étaient Paul Limbourg, P. Schaut, E. Jacquemin, Fernand Hauchamp, Camille Termolle, Auguste Wanderpepen, C. Becquevort et le docteur Lambert. Ce comité géra l'école qui était tenue depuis 1889 par Mademoiselle Neumann pour l'école gardienne et par Mesdemoiselles Gheude, Spée et Roman ; elles étaient sous la direction de Mademoiselle Huriaux. Les institutrices étaient payées 60 Fr. par mois, les ressources de l'école provenaient de la cotisa­tion des membres protecteurs (minimum 10 Fr. l’an), de fêtes, tombolas et du minerval des élèves qui était de 7fr.'50 (en préparatoires : 2 classes) et 10 Fr. en moyennes (2 classes).

L'école fut transférée en 1889, rue de la Halle-aux-Filets, dans l'immeuble de Monsieur Boulanger; elle s'y tint jusqu'en 1897; il y avait alors 60 à 70 élèves.

Le Comité eut des difficultés financières; il fut dissout et remplacé. Monsieur L. Latteur le présida; les membres étaient Jules Paternotte, Orner Deprez, Zénon Lalisse, Georges Jaupart, E. Daille et E. Buisseret; ils durent combler le déficit de la pre­mière équipe et reprirent les affaires dans de mauvaises conditions; l'école se tint alors dans une maison appartenant à la veuve Michel Devergnies pour un bail de trois ans. Suite à ces difficultés il n'y eut plus que 2 classes (40 à 45 élèves), dirigées par Mesdemoiselles Roman et Elite Henry.

Bientôt grâce à la vigilance du comité organisa­teur, une 3e classe fut ouverte et tenue successivement par Mesdemoiselles Pluvinage, Grappix, Desguin, Bougard et Rousseau.

Le 20 août 1900 l'école fut transférée rue de la Régence dans un immeuble appar­tenant à Raoul Warocqué qui le prêta symbolique­ment; à cette époque les institutrices gagnaient 75fr. par mois, Mesdemoiselles Roman et Henry étant les plus anciennes gagnaient 92 Fr.

L'école reçut son premier subside provincial en 1906 : 500 Fr.

Plusieurs membres du comité disparurent et fu­rent remplacés par Messieurs Hendrikx, Victor Pennart, Fondu, P. Lebeau, L. Deprez, G. Honorez et Fernand Roulez.
Pendant la guerre, en 1916, l'école reçut de la nourriture provenant des Etats-Unis. Elle comptait, en 1911, 150 élèves, comprenant une section Frœbel et trois sections primaires.

Le 1er Juillet 1921, Raoul Warocqué fera don de tous ses biens à la Province de Hainaut. Il spécifie que  «  l'ASBL l'école libre laïque de Binche » aura la Jouissance de l'immeuble de la rue de la Régence, loué au prix symbolique de 1 Fr. et que l'association devrait garder la destination et l'aspect que l'école avait de son vivant. En 1921, l'Etat institua la mixi­té des écoles moyennes; les quatre premières filles à pouvoir en bénéficier furent Hélène Adam, Marcelle Delval, Marie Rombeau et Nelly Roulez ; l'école libre laïque ne fit plus alors que pré­parer les filles à cette école. En 1950 le Mi­nistère de l'Instruction publique créa une sec­tion préparatoire à l'école moyenne des filles; ce fut un rude coup pour l'école libre laïque qui voyant les défections de plus en plus nom­breuses prit des mesures pour rentabiliser l'école ; on construisit de nouveaux bâtiments, on organisa un bus de ramassage scolaire, etc. En 1970, ce fut le pacte scolaire qui eut raison de l'école, car étant école subsidiée elle devait créer un cours de religion; ce fut le déchirement au sein du comité organisateur (installé en février 1954, ce comité était com­posé de Messieurs Paul Gilson, Jules Gilson, Eugène Pourtois, (Marius Hendrikx, Alfred Henry, Pierre Babusiaux, Oscar Nicaise et Pierre Rain­chon): en effet, l'esprit des fondateurs était bafoué.

Après maintes discussions, ces Messieurs négocièrent la reprise de l'école libre laïque par l'école moyenne de l'Etat qui reprit ses institutrices. Le comité fut dissous le 17 février 1973.

Le bâtiment de la rue de la Régence abrita ensuite l'école dentellière.









[1] Je remercie vivement Monsieur et Madame Alfred Henry, sans qui cette étude n'eut pu avoir lieu et qui m'ont permis de consulter leurs archives.

Les universitaires binchois. XVIe siècle


LES UNIVERSITAIRES BINCHOIS SOUS LE GOUVERNEMENT DE MARIE DE HONGRIE
                                                                                                                                 Alain GRAUX    

L'Alma Mater, autrement dit l'Université Catholique de Louvain, fut fondée en 1425 à l'initiative du pape Martin V et à la demande du duc de Brabant. Elle devint un des établissements les plus prestigieux d'Europe
L'Alma Mater, autrement dit, l'Université  Catholique de Louvain, fut fondée en 1425 à l'initiative du pape Martin V et à la demande de Jean IV, duc de Brabant[1]. Elle devint bien vite une des institutions les plus prestigieuse en Europe. En 1517 Erasme y crée le Collège des Trois langues où l'on enseigne hébreu, latin et grec. Résistant aux troubles de la Réforme, elle restera le fer de lance de l'orthodoxie religieuse.
Le nombre d'étudiants est très faible, par rapport au nombre de bourgeois, il suit la progression démographique de la ville. Il est à noter que le droit de bourgeoisie est nette­ment mieux perçu à partir de 1545, date de prise en main de la ville par Marie de Hongrie et que la chute démographique la plus sensible est due au sac de la ville par Henri II[2], mais le nombre d'étudiants ne suit pas la diminution du nombre d'habitants, puisqu'il n'y eut jamais autant d'universitaires qu'après la ruine de la ville. Il y a là un paradoxe non expliqué. La ville comptait plus de 3.000 habitants à la veille du sac, on estime qu'elle perdit environ 45% de sa population suite aux troubles.
L'inscription des professeurs et des étudiants se faisait une seule fois pour toute la durée des études, elle se faisait dans la première quinzaine de leur séjour à Louvain. Les inscriptions sont connue depuis l'origine de l'université. Les listes d'inscriptions appelées "Matricula" étaient écrites de la main du recteur auquel l'inscrit offrait une gratification. A leur entrée, professeurs et étudiants prêtaient serment devant le recteur. Nous extrairons de l'étude de A. Schillings[3], une liste d'étudiants  binchois entre les milliers d'élèves venus de tous les coins de notre vieille Europe.
Tous les noms écrits en latin ont été retranscrit en Français et placés par ordre alphabétique suivant l'année d'inscription.

ANNEE:        NOM DE L'ETUDIANT:

1530                Cordier Guillaume
1530                Moese Stéphane
1531                de la Tour Philippe
1531                du Quesne Jean
1532                d'Ogies Jacques
1533                de Dulcis Michel
1533                Beghin Jacques
1534                Pans Martin
1535                de Goda Jean
1535                de Remont Georges fils François
1535                du Fosset Martin
1535                Moustier Bartholomé
1536                de Binche Anthoine[4]
1536                de Binche Jaspar
1536                de Castro Grégoire
1536                de Collissens Jean
1536                Sauvenier Jacques
1536                Sauvenier Pierre
1537                Barbier Léon
1537                de Collissens Jean
1537                de Hormont Jean
1537                Hersut Jehan
1538                de Chasteaux Grégoire.
1538                Derbaix Eustache
1538                Lucq Damase
1539                de Croix Guillaume
1539                de croix Jean
1539                de Hay Jean
1539                Deshayes Martin
1539                Le Foulon Nicolas
1539                Manteau Martin
1539                tesquilius Philippe
1540                …..
1541                de Bavay Mathieu.
1541                de Bois Henri
1541                de Lyon Philippe
1541                de Museus Marc
1541                de Saint-Venant Jacques
1541                Gilbaert Jean
1542                Alisius Jean.
1542                Buisset Nicolas
1542                Clicquet Calixte
1542                de busere Jean
1542                Losenghe Martin
1542                Soupart martin
1543                Barbe Vincent.
1544                Bernaige Brice.
1544                Carlier nn.
1544                Egide Jean
1544                Ghislain Jacques
1544                Le Prince Pierre
1544                Merbeke Georges
1545                Balin Anthoine.
1545                Watur Michel
1546                Baylly Anthoine fils Dionisos .
1546                Druart philippe-Jacques
1546                Ostonius Jehan
1546                Mollin Jehan
1547                Faber Simon.
1547                Monfron Vincent
1547                Théodore François
1547                Verno Pierre
1547                Wautier Nicolas
1548                Artillon Stéphane.
1548                de Artillon Stéphane fils Jean
1548                Hannaert Ursmer
1548                Janictus Vincent
1549                Marloo Jean.
1549                Motte Egide fils Hugues
1550                Bovylliart Remy fils Quentin
1550                Langheran Jean
1550                Superhallis Jehan
1551                de Callier Ursmer.
1551                de Franne Abraham
1551                Deppe Jean
1551                Berbuy NN.
1551                Quertemmont Vincent
1552                Marloy Jean.
1552                Sybille Ursmer
1553                Chatelein Jaspar.
1553                de Lesguerny Bartholomé
1553                Dransaert Jean
1553                Gillot Jean
1554                du Blesron Jaspar.
1554                Floocquet François
1554                Henry Pierre
1554                Lahanier Jehan
1555                de Jacquemont Noël.
1555                de Noeufbourg Germain
1555                de Zableau Nicolas
1555                Dury Amand
1555                Fanier Thomas
1555                Letison André
1555                Naret Ursmer
1555                Martin Anthoine
1555                Venant Auguste
1556                Bever Jean.
1556                CourerQuentin
1556                de Heynau Jean
1556                del Saiex Jean
1556                de Pitpance Nicolas
1556                Doye Balthazar
1556                Houssaert Nicaise
1556                Loyseau François
1557                Bouquiau Egide.
1557                Bourgois Pierre
1557                de Corbais Bauduin
1557                Lanius Gabriel
1557                Loyseau François
1557                Tesquilius Bauduin
1558                Boetz Jean.
1558                de Genaulx  Jean
1558                Maxtius Nicolas
1558                Plaisin Jean
1558                Stasard Nicolas


Liste alphabétique :


Basse Louis.
Bourgois Pierre.
Buisset Nicolas.
Carlier.
Clicquet Calixte.
Courer Quentin.
de Artillon Stéphane fils Jean
de Bois Henri.
de Busere Jean.
de Castro Grégoire .
de Collissens Jean .
de Collissens Jean .
de Corbais Bauduin.
de Croix Jean .
de Dulcis Michel
de Franne Abraham.
de Genaulx Jean.
de Hay Jean .
de Heynau Jean.
de Hormont Jean .
de Lesguerny Bartholomé.
de Lyon Philippe.
de Museus Marc.
de Noeufbourx Germain.
de Pitpance Nicolas.
de Remont Georges fils François.
de Saint-Venant Jacques.
de Zableau Nicolas.
del Flescher François.
del Saiex Jean.
Deppe Jean.
Derbaix Eustache
Derbuy Derbuy.
des Champs Jean.
Deshayes Martin .
Doye Balthazar.
Dransaert Jean.
Druart Philippe-Jacques.
du Fosset Martin .
du Quesne Jean .
Dury Amand.
Egide Jean
Fanier Thomas.
Flocquet François.
Franchier Philippe.
Gaudy Brice.
Ghislain Jacques.
Gilbaert Jean.
Gillot Jean.
Gorois Sébastien.
Hannaert Ursmer.
Hanotaux Jean
Henry Pierre.
Hersut Jehan .
Houssaert Nicaise.
Janictus Vincent.
Jonnieaux Adrien.
Lahanier Jehan
Lanius Gabriel.
Le Foulon Nicolas .
Le Prince Pierre.
Le Veau François-Francis.
Lengheran Jean.
Letison André.
Loiseau François.
Losenghe Martin.
Loyseau François.
Lucq Damase .
Manteau Martin
Martin Antoine.
Maxtius Nicolas.
Meerbeke Georges.
Moese Stéphane
Mollin Jehan.
Monfron Vincent.
Motte Egide fils Hugues.
Moustier Bartholomé .
Naret Ursmer.
Ostonius Jehan.
Pans Martin .
Plaisin Jean.
Posti Martin.
Posti Piere.
Quertemmont Vincent.
Regis Erasme fils Pierre.
Regis Hubert fils Jean
Sauvenier Jacques .
Sauvenier Pierre.
Servais Tilman fils feu Inocent.
Slasard Nicolas.
Soupart Martin.
Superhallis Jehan.
Sybille Ursmer.
Tesquilius Bauduin.
Tesquilius Philippe
Théodore François
Tilman(ne) Jean.
Vennant Auguste
Verno Pierre.
Walbrecs Richard.
Watur Michel.
Wautier Nicolas.
Wilquin Jacques.








[1] J.VAN REMOORTERE Vacances et loisirs dans les villes belges, Bruxelles, Meddens, 1985.
[2] M.ARNOULD Les répercussions démographiques du sac de Binche en 1554. in Mélanges Georges Smets, 1956. pp. 57-68.
[3] A. SCHILLINGS "Matricule de l'Université de Louvain, février 1528-février 1569."t. IV, Bruxelles, Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 1966.
[4] Ces étudiants portent le patronyme de Binche, mais n'habitent pas forcément la localité.