A PROPOS DE L’HOSPICE DES VIEILLARDS DE BINCHE
Alain GRAUX
La maison de retraite
de la rue Saint-Paul
La maison de retraite de Binche est d’abord située 14, rue Saint-Paul, dans l’enceinte de l’hôpital Saint-Pierre. Cette institution a toujours accueilli des personnes âgées en son sein dans ce vaste complexe qui fut aussi une maison de retraite et qui abrite aujourd’hui les services administratifs de la ville de Binche. Il se compose de bâtiments datant des 18e et 19e siècles qui s’articulent autour d’une cour dont l’accès se fait par un portail classique du 18e siècle.
Le 7 octobre 1857, une fête célèbre la venue des Sœurs du Saint Enfant Jésus (de
Lille) à l’hospice des vieillards[1], qui compte dans ce moment environ cent et
vingt infirmes. A cette occasion, une messe a été célébrée et M. le doyen a
prononcé un discours touchant.
M. Leclercq, président du bureau des hospices, a également adressé aux religieuses des paroles qui ont obtenu l’assentiment général[2].
A titre
d’exemples nous voyons ici le nombre de pensionnaires[3]
Date Nbre de vieillards Admissions Décès Sorties total
1857 110 11 6 1 114
1870 113 15 14 3 111
1880 80 12 10 3 76
1891 36 9 8 3 44
1896 72 9 13 5 63
1897 63 8 14 3 54
1899 63 6 6 6 57
1905 40 11 4 3 44
1907 44 15 9 5 45
1909 49 16 13 5 47
Le home Jeanne Mertens
Dès la fin des années 1950, on envisage la
création d’un nouvel hospice étant donné la vétusté des bâtiments. Il se
situera sur un terrain s’étalant entre la rue du Moulin Blanc et la rue du Cœur
Dolent.
Le 1er octobre 1962, le Ministre
Custers[4]
marque son accord de principe pour la construction d’un nouvel établissement
destiné à accueillir les vieillards de Binche.
Depuis le 13 février 1963, l’établissement ne
reçoit plus l’agréation de la Santé Publique
et ne peut subsister qu’en fonction de la création d’une future
construction.
Après des études, esquisses, travaux, divers,
des avant-projets sont présentés au ministère.
Le 20 novembre 1969, l’avant-projet définitif
est approuvé par la Commission d’Assistance Publique (C.A.P.) et approuvé par
la Conseil communal le 17 décembre 1969.
Le 8 octobre 1970 on annonce la mise en
adjudication de la nouvelle maison de retraite[5].
Le 9 novembre 1971, le Ministre Namêche[6]
donne son accord.
Il faudra attendre mai 1975 pour que le projet
définitif soit mis sérieusement en route, mais il faudra encore quatre ans pour que la réalisation se fasse.
Le 4 janvier 1979, le C.A.P. décide de modifier
le projet de construction par abandon de la section gériatrie et son
remplacement par une extension de lits pour personnes âgées.
Le Ministre Dhoore[7]
donne son accord de principe le 20
janvier 1979 et le 20 juin 1979 on peut commencer les travaux.
Le 1er août la firme adjudicataire
annonce le début des travaux pour le 8 octobre 1979.
Le transfert des résidents se fit le 24 août
1984.
On donne à la maison de retraite le nom de
« Home Jeanne Mertens », ancienne
présidente du C.P.A.S.
La
maison de repos du CPAS de Binche, la résidence Jeanne Mertens, est la plus
grande de Wallonie. Mais elle n’est plus aux normes, si bien que le CPAS et la
Ville de Binche ont lancé les démarches depuis 2015 afin d’ériger une nouvelle
structure qui remplacera la résidence Jeanne Mertens. Elle sera située rue du
Cœur Dolent, sur un terrain voisin du home actuel.
Le
25 mai 2017, le bourgmestre de Binche Laurent Devin et le président du CPAS
Jean-Luc Fayt ont annoncé que la Région wallonne avait donné son accord pour un
subside de plus de 12 millions d’euros en vue de réaliser la construction d’un nouveau home du CPAS, sur
un terrain situé à côté de la maison de repos actuelle.
La
nouvelle maison de repos comportera en effet 222 lits, mais bénéficiera aussi
de nouveaux services et d’équipements ultramodernes. Deux blocs pourront ainsi
accueillir jusqu’à 30 patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Un espace de
soins palliatifs fera également son apparition, de même qu’un centre de séjour.
Le projet est ambitieux. Son coût est estimé à 25 millions d’euros. Il sera
financé à 50 % par le plan Papy Boom de la Région wallonne.
[1] A.C.P.A.S.B. Conseil du Bureau de bienfaisance du 7-10-1857.
[2] Journal historique et
littéraire, volume 9,
Liège 1840, p.40
[3] Rapports du collège des Bourgmestre et Echevins
au Conseils communaux
[4] Custers Josephus, Ministre de la Santé publique
et de la famille de 1961 à 1965
[5] Journal T’Avau
Binche, à la date.
[6] Namêche Louis, Ministre de la Santé publique de
1968 à 1972
[7] Dhoore Luc, Ministre de la Santé publique et de
l’Environnement de 1977 à 1980
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