A PROPOS DES
CABARETS ET AUBERGES
DE BATTIGNIES, AU
XIXe SIECLE.
Alain GRAUX
Le règlement de police du 3 mars 1836,
renouvelé le 12 avril 1849, édicté par l’administration communale de
Battignies, stipulait à propos des auberges, cabarets et autres lieux publics
que :
« - Les lieux publics où l’on vend à
boire, tels que les auberges, estaminets, cabarets, seront fermés à neuf heures
du soir, depuis le 1er novembre jusqu’au 31 mars, et à dix heures
depuis le 1er avril jusqu’au 31 octobre.
- La cloche de retraite sera sonnée chaque soir
dans le quart d’heure qui précédera l’heure fixée ci-dessus pour la clôture des
cabarets et autres lieux publics.
- En cas de fêtes, réjouissances publiques ou
en toute autre circonstance extraordinaire, le bourgmestre pourra proroger
l’heure de la retraite ou ordonner qu’elle ne soit pas sonnée.
- Les cabaretiers et débitants de boissons,
sous quelque dénomination que se soit, ne pourront recevoir ou tolérer aucun
individu chez eux, ni y vendre ou donner à boire après l’heure de retraite.
Cette interdiction ne s’applique pas toutefois aux étrangers logés dans la
maison et inscrits sur le registre dont il est parlé à l’article 473, n°2 du
code pénal.
- Toute autre personne trouvée après l’heure de
retraite dans les auberges, cabarets et autres lieux publics où l’on débite des
boissons, sera punie de la même peine que le chef de la maison.
- Pour assurer l’exécution des dispositions qui
précèdent, les aubergistes et débitants de boissons sont tenus, à la première
réquisition du bourgmestre, de l’échevin qui le remplace, ou du commissaire de
police, de lui donner l’entrée de leur demeure.
- Les individus qui se trouvent dans un état
d’ivresse, sont tenus, à la première réquisition d’un officier ou agent de
police, de quitter, à toute heure du jour, les auberges, cabarets et autres
lieux publics.
- Les individus qui seront trouvés stationnant
dans les champs ou chemins publics après l’heure de retraite, devront, s’ils en
sont requis par un agent de police, rentrer dans leur demeures.
- Les aubergistes, logeurs et autres personnes
tenant appartements chambres ou maisons garnies, qui logeront plus de trois
jours des étrangers au pays devront en faire la déclaration au bourgmestre ou à
l’échevin chargé de la police.
- Aucun cabaretier, ou débitant de boissons, ne
pourra donner à danser, nu recevoir chez lui, des individus qui y feraient voir
des jeux ou y donneraient des spectacles, sans en avoir prévenu au moi ns 24
heures d’avance, le bourgmestre ou l’échevin chargé de la police. Ces
amusements ne pourront, en aucun cas, se prolonger au-delà de l’heure de
retraite, sans une autorisation expresse.
- Sont soumis à la même autorisation, les
danses, spectacles et divertissements qui ont lieu sur les places ou chemins
publics, soit avant ou après l’heure de la retraite.
- il est défendu à tout individu non militaire
de porter dans les danses, spectacles ou autres divertissements publics, des
sabres, des épées ou tout autre arme.
-Sont expressément défendus sur la voie
publique, tous feux d’artifice, pétards, décharges d’arme à feu, cavalcades,
travestissements, ainsi que tous jeux pouvant offrir quelque danger pour les
passants.
- Les bateleurs ne pourront exercer leur
profession dans les rues ou places publiques, de même que les conducteurs
d’animaux, tels que singes, ours et autres, sans autorisation du bourgmestre ou de
l’échevin chargé de la police.
- Sont interdits les combats de chiens, de coqs
ou autres animaux dans les lieux ouverts au public.
- Le jeu de crosse est défendu dans les parties
agglomérées de la commune. L’usage des frondes servant à lancer des pierres est
interdit.
- Il est défendu de faire des charivaris soit
le jour, soit la nuit, pour quelque cause que se soit ».
Il y avait 23 cabarets à Battignies vers 1850,
les tenanciers sont :
Ursmer Buisseret, Louis Choquet, Florimond
Clara, la veuve Charles Coppin, Julien Damade, Henri Dechamps, Norbert
Demesmacker, Jean-Baptiste Denuit, Jean-Baptiste Dufrannes, la veuve Constant
Everbecq, Clément Fauviaux, Marie-Joseph Gallez, Ursmer Houssière, Ursmer
Latteur, Désiré Lefebvre, François
Leroy, les enfants Mauroy, Charles Motquin, François Navez, Fidel Pourbaix,
Toussaint Sturbois, Alexandre Tilmant.
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