A PROPOS D’UNE MAISON classée, Rue de Mons
Très peu de maisons de notre ville sont classées,
nous parlerons ici de la maison située au n°7, rue de Mons, qui fut classée par
la Commission belge des Monuments et des Sites le 7 octobre 1975. Le classement est la reconnaissance
légale de la valeur patrimoniale d'un bien, ainsi que de son intérêt régional.
Françoise Carlier dans le répertoire du
patrimoine wallon édité en 1983[1],
cite :
Remarquable maison du XVIIIe siècle
(2e tiers) très homogène, dont la façade à deux niveaux de trois
travées avec porte centrale s’apparente quelque peu au style classique montois.
Gros œuvre en briques sur
soubassement en calcaire appareillé, ajouré par deux petites ouvertures.
Fenêtres en pierre de taille avec linteaux échancrés à clef saillante et
pendante, appuis incorporés dans un bandeau et montants en délit, sommés d’un
tore à la manière de petits pilastres. Porte de même disposition sous un petit fronton triangulaire à base et rampants
moulurés.
Partout, belle menuiserie (d’origine ?)
avec petits-bois incurvés aux châssis dormants. Corniche en pierre moulurée sur
bandeau et toit Mansart avec lucarne centrale sous arc surbaissé, probablement
remaniée.
Cette maison fut probablement bâtie par la
famille des blanchisseurs Huart[2].
Au début du 19e siècle c’est Ursmer Huart[3],
marchand blanchisseur, qui en est propriétaire.
A son décès en 1856, la maison passe par
succession à sa fille aînée Ursmarine, veuve Leclercq[4],
marchande.
Le plan et matrice Popp, la renseignent,
propriétaire :
Maison cadastrée section B. parcelle 852. 1a 10 ca.
Ces propriétaires n’ont jamais habité la maison
C’est ensuite leur fille Virginie-Ursmarine[5],
épouse Buisseret Charles-Joseph qui en devint propriétaire ; la maison
passe plus tard à leur fils Arthur Buisseret-Boudart[6],
pharmacien au début du 19e siècle, il y tient sa pharmacie jusqu’à
son décès en 1932.
On y trouve aussi la teinturerie « La Neigeuse » tenue par Hélène
Massaux[7]
de 1953 à 1970 env.
Par la suite la maison est devenue un magasin,
animalerie « Le Tropic »
tenu par Elise Vignoble[8],
elle y vend des oiseaux exotiques, perroquets, canaris, cages, graines,
poissons exotiques, aquariums et accessoires, etc.
Quand le magasin fut fermé, c’est leur fils,
François Claude[9] qui résidait dans la maison
qui est alors redevenue privative.
L’animalerie « Le Tropic
Etat actuel
[1] Le patrimoine monumental de la Belgique- Hainaut- Thuin, Liège, 1983, p.170
[2] Rappel : sur les blanchisseurs de linge,
voir notre article paru dans le bulletin
de décembre 1999, pp. 4-7 ;
(suite) janvier 2000, pp. 6-11.
[3] Huart Ursmer, ° Binche 21-10-1771,
y † 3-7-1856, x Binche 9 prairial an VI
(28-5-1798), Debaise Marie-Thérèse Françoise-Joseph, ° Binche 26-5-1774,
couturière.
[4] Huart Ursmarine-Thérèse, ° Binche 8
thermidor an VI (15-8-1798), x Binche 24-9-1823, Leclercq Adrien-Joseph, °
Binche 11 floréal an VI (30-4-1798), distillateur
[5] Leclercq Virginie-Ursmarine, °
Binche 10-7-1824, y † 1-3-1912, x Waudrez 26-1-1852, Buisseret Charles-Joseph, ° Wavre 10-4-1826, †
Binche 17-11-1872, marchand
tanneur
[6] Buisseret Arthur-Estienne ; °
Binche 6-9-1853, y †
26-6-1932, x Estinnes-au-Mont 20-7-1889, Boudart Ernestine-Anaïs, °
Estinnes-au-Mont 19-2-1869, y † 13-3-1934, pharmacienne
[7] Massaux Hélène-Thérèse, °
18-10-1931, x Binche 7-4-1955, Mortier Paul-François-Ursmer, ° Binche
18-8-1930, négociant.
[8] Vignoble Elise, ° 28-6-1921, x
François Paul, ° 6-4-1922, chauffeur de taxi.
[9] François Claude-Paul, ° 2-7-1943
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