LA CONFRÉRIE DE SAINT-URSMER
Alain GRAUX
La confrérie de Saint Ursmer a été établie à la demande du chapitre et des bourgeois de Binche par Louis de Berlaimont, archevêque de Cambrai, le 2 octobre 1598.
Tous, sans condition de sexe pouvaient y adhérer, avoir une conduite irréprochable et ne pas être frappé de censure ecclésiastique.
En présence de deux confrères, ils prêtaient serment, entre les mains du trésorier, de respecter la doctrine romaine.
L’annuité des confrères était de deux patards. A leur décès leurs héritiers devaient payer 10 patards pour que l’association fasse chanter un obit avec des vigiles à trois leçons.
Ils étaient gratifiés de 40 jours d’indulgence à leur entrée dans la confrérie ; le jour de la fête saint Ursmer, le 18 avril, et de l’élévation de son corps ; le dimanche qui précède la fête de la nativité de saint Jean-Baptiste ; le jour de la fête de la translation des reliques à Binche le 14 octobre et lorsqu’ils participaient aux processions ordinaires de la confrérie et à celle des saints patrons.
Le règlement de la confrérie « dont les membres s’étaient relâchés » a été réformé et confirmé par celui du 2 août 1781.
Il y avait deux guidons portant au centre un médaillon peint par Jourdain[1]
En 1828 on dit « le guidon de la confrérie, établi depuis un tems immémorial sera porté par Toussaint Devergnies ; celui-ci recevra, lorsqu’il le portera aux enterrements la moitié de la rétribution assignée par le tarif des droits d’inhumation… »
A cette époque les membres du comité, appelés connétables, dirigent les intérêts de la confrérie, se sont le doyen Ursmer Sébastien Gravis ; Ursmer Antoine, trésorier ; Louis Augustin Dessart, secrétaire ; Ursmer Lecomte et Jean-Baptiste Colman, surveillants.
Les membres de la confrérie sont chargés de « porter à deux » le chef de Saint Ursmer sous son baldaquin pendant les processions
Bâton de la confrérie de Saint Ursmer (fin XVIIe s.- début du XVIIIe s.)Suivant les statuts révisés le 3 octobre 1875, les jours de service, soit la fête de Saint Ursmer, la fête Dieu, le jour de la Saint Marc, lors de la procession de la ducasse, les confrères doivent être vêtus de noir, cravate et gants blancs, sous peine d’une amende d’un franc, de même lors de l’enterrement d’un confrère, où les gants devront être noirs.
[1] Jourdain Thomas, Né à Elouges vers 1758, mort à Binche
le 24-10-1810, peintre et marchand. On connaît aussi de lui « L’image de Saint-Ursmer » peinte
sur le drapeau des volontaires binchois de 1790,
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