LA SOCIÉTÉ DES « MOULINS ET BRASSERIES DE BINCHE
Alain GRAUX
MOULINS
ET BRASSERIES BRUÈRE
En
1845, Edouard Bruère demande de pouvoir établir une machine à vapeur destinée Ã
mouvoir son moulin à farine. La chaudière fut mise en service par le
sous-ingénieur J. Gilson le 8 novembre 1845. Elle avait été construite par la
S.A. de Monceau ; elle faisait
Le 20 juillet 1850, E. Bruère, négociant de Binche faisait la demande d’exploitation d’une brasserie[1]. Cette dernière sera établie au coin de la rue de Merbes et de l’avenue Wanderpepen. L’usine devint en 1859 un moulin à vapeur et brasserie, société en commandite simple. L’usine s’agrandit aussi par la construction d’écuries.
Le 20-2-1859 Isidore Edouard
Bruère-Millecamps[2] demande l'établissement
d'une prise d'eau dans la rivière la Sà mme sur le territoire de Binche pour
alimenter son usine à Battignies qui consiste en moulins à vapeur et brasserie,
laquelle se trouve Ã
Pour pouvoir donner de l'essor à son moulin et brasserie, cet industriel s'associa à d'autres personnes et l'on créa une société par commandite:
SOCIETE DES MOULINS ET
BRASSERIES DE BINCHE
Le 30 juin 1861, devant le
notaire Boulenger, de Mons, comparaissent :
1°- Edouard Bruère-Millecamps,
industriel à Binche,
2°- 1. Joseph Francken fils,
négociant à Liège,
2. Adolphe Foucart-Cattier, négociant Ã
Chièvres,
3. Joseph Verbeck, négociant à Anvers,
Ces trois messieurs
stipulèrent qu'ils agissaient tant pour eux et se portant forts de :
4. Laurent Huys, négociant à Soignies,
5. Van Bienne, négociant à Soignies,
6. Léopold Bastin-Henricot, négociant Ã
Namur,
7. Crépy, négociant à Ligne,
8. Louis Deportemont, négociant Ã
Sarlardinghen,
9. François Vanroyen, négociant à Anvers,
10. Pierre Van Reeth, négociant à Anvers,
11. Devos, négociant à Ath,
12. Joseph Carton, négociant à Ath,
13. Clery et fils aîné, négociant à Paris,
14. Detournay et sÅ“urs, négociants Ã
Ecaussinnes,
15. Joseph Hautier, négociant à Leuze,
16. Jean-Baptiste Stevens, négociant Ã
Leuze,
17. Gilles Peters, négociant à Saint-Trond,
18. Alexis Planchon, négociant à Anserœul,
19. Carlier et Lion, négociants à Anvers,
20. Mairaux frères, négociants à La Louvière.
3°- Agnès Beaufayt, veuve Jean-Joseph Bruère, négociante à Marchienne-au-Pont tant pour elle et se portant fort pour Benjarnin Meunier, son gendre, négociant à Thieux, près de Damartin (France).
Ils forment une société en
commandite simple dont le gérant, est Edouard Bruère, seul associé responsable.
Elle a son siège à Battignies, et prend la dénomination de « société des
Moulins à vapeur et brasseries de Binche », la raison sociale et la
signature sont « Bruère et Compagnie ». La durée est fixée à 25 ans.
La société a pour objet
l'exploitation du moulin à vapeur et de la brasserie de M. Bruère-Milcamps, son
capital est de 1.000.000 Fr.
Les apports sont:
M. Bruère-Milcamps fait apport
outre ses connaissances spéciales, de sa clientèle, de son industrie et des
biens suivants :
- un bâtiment renfermant un
moulin à vapeur de huit paires de meules mues par deux machines à vapeur et
tout ce matériel à l’usage de l'exploitation.
- un bâtiment renfermant une
brasserie avec tous ses ustensiles, une maison d’habitation, écuries, magasins,
formant 35a. 45ca, etc.
- un terrain de
- un terrain de
- 25 actions du charbonnage de
Saint-Vaast.
Les autres contractants
apportent à la société pour la constitution du capital roulant, soit des
espèces, des marchandises et matières premières consistant en grains, houblon,
etc. Le tout évalué à 200.000 Fr.
Edouard Bruère recevra 1450
actions libérées, outre le logement, le chauffage, l'éclairage et d'un
traitement de 5.000 Fr.
Jules Fassieau devint gérant
de la société des moulins à vapeur et
brasseries de Binche, il reprit la brasserie sous la raison sociale « Fassieau et Compagnie » mais
cette exploitation ne dura pas longtemps car elle fut mise en liquidation
volontaire par le biais du notaire Victor Williams, comme l’indique cette
affiche :
« Le lundi 15 octobre
1866, à deux heures après-midi, chez M. Waterschoot, Grand-place à Binche (Café
de la Régence), à la requête de la Société des Moulins et brasserie de Binche « Fassieau
et Cie », Me Williams procèdera à la vente publique et volontaire du
magnifique établissement appartenant à ladite société, comprenant :
Battignies-lez-Binche
A. Une belle maison de maître, en deux demeures et jardins
B. Un moulin à vapeur à farine, avec huit paires de meules et
deux machines de la force de 25 chevaux chacune
C. Une brasserie avec cinq chaudières et accessoires.
Cet établissement, sis aux
portes de la ville de Binche, sur les routes de Binche à Charleroi et de Binche
à Merbes-le-Château, Ã
Entrée en jouissance
prochaine »[3].
Le tout fut vendu pour le
prix de 70.000 Fr. à Joseph Verbeck, négociant à Anvers
[1] A.V.B. 02-00-02-1. Autorisation accordée le
14-9-1850.
[2] Bruère Edouard-Joseph, ° Marchienne-au-Pont 14-10-1815, † Bruges 9-5-1874, X Binche 25-9-1839, Milcamps Mélanie-Louise, ° Binche 8-5-1810
[3] Moniteur Belge, n° 274, du 1-10-1866/838
[4] Boulanger Auguste-François-Joseph, ° Binche
10-12-1799, † Battignies 20-1-1873 négociant en denrées coloniales.
[5] Boulanger Isodorine-Florence, ° Binche 21-7-1812, y † 3-5-1896, négociante en denrées coloniales.
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