A PROPOS De QUELQUES anciennes impassES binchoises
Alain GRAUX
L’IMPASSE BLAIVIE
Le 1-6-1874,
M .M.
Daneau et Labrique demandent l’autorisation de bâtir dans l’impasse Blaivie[1]
située à proximité du quartier de l’Inquiétude. Ils n’y sont autorisés qu’à
condition de donner à cette impasse une largeur de 6 mètres et de bâtir en
adoptant le nivellement de la nouvelle rue[2].
Le Conseil communal du
5-10-1874, vu le plan, dressé par
l’architecte Mahieu, de la ruelle Blaivie
reliant le quartier de l’Inquiétude au faubourg Saint-Paul, approuve ce plan et
décide de traiter avec M. Pennart pour l’acquisition ou la cession gratuite du
terrain nécessaire à l’ouverture de cette rue [3] qui
deviendra la rue Saint-Georges.
IMPASSE
BAÏONETTE
Cette
impasse était située au faubourg Saint Paul. Baïonnette est un sobriquet
IMPASSE DES BONNES
FEMMES
La rue des Bonnes Femmes
était la continuation en ligne droite de la rue de Mons, elle aboutissait en
impasse à la tour des remparts dite tour Paulet
Il
est à noter que sur le plan Popp vers 1862, la rue actuelle ne porte pas de nom
et que la rue de Mons est appelée rue des Bonnes femmes.
Populairement
elle est dite" el Chaud Culot"
Impasse de la Rue Saint-Jacques
Une ruelle servait jadis de
servitude à trois petites maisonnettes logées au fond d’une impasse. Elles
existent toujours mais sont inoccupées après avoir été rachetées par les
riverains actuels.
IMPasse
lefrancq
Une ruelle située entre le n°
5 et le n° 7 de la rue de la gaieté s’appelait « Impasse Lefranc » du
nom du propriétaire, Victorien Lefranq, curé de Wihéries, elle conduisait à de petites maisons imbriquées dans l’îlot
où habitaient:
a) Catherine Fumière
(1786-1861) veuve Jean-Baptiste Bourgaux.
b) Alexis Grosjean (1825),
surveillant, et son épouse Eugénie Navez (1834) partis à Monceau-sur-Sambre en
1889.
c) Félicien Robert (1852),
gendarme, et sa femme Julie Pavet (1854)
d) Nicolas Lelong (1829-1884),
o/corroyeur, veuf Philippine Cambier, et Augustine Navez (1824-1890), veuve
Désiré Boussart.
Impasse Sainte-Anne
Le
18-12-1896, vu le plan dressé par l'architecte Charbonelle, le Conseil communal
décida de supprimer ce qui était devenu l'impasse Sainte-Anne, qui était
autrefois un tronçon du chemin de Fontaine-l'Evêque, au sortir de la porte de la Sablonnière.
La veuve Hocq[4] et M.
Omer Charles[5], riverains, firent
opposition à la suppression de l'impasse Sainte-Anne.
Le conseil communal du 31-3-1897, décida:
"Qu'il
y a lieu d'empêcher M. Omer Charles à disposer de la voie publique pour y
remiser ses charrettes, chariots, etc.
Le
21-4-1897, « le conseil vu sa délibération du 18-12-1896, vu le procès
verbal de l'enquête commodo-incommodo du 25 mars dernier, considérant que
l'impasse servait autrefois de voie d'accès à l'une des anciennes portes de la
ville, mais que l'emplacement de cette porte et les terrains adjacents ayant
été vendus depuis plus de trois ans et incorporés dans des propriétés
particulières, la dite impasse est devenue un cul de sac sans utilité pour la
voierie.
Considérant
qu'un réseau de rues nouvelles a été créé dans le quartier, que depuis lors
l'impasse sert uniquement de réceptacle aux immondices du quartier et de remise
à chariots pour M. Charles, brasseur.
Considérant
qu'il résulte du plan de lotissement du terrain de l'impasse dressé par
l'architecte Charbonelle, l'accès des propriétés Charles et Hocq existant l'une
vers la rue de l'Inquiétude, l'autre vers la rue de Charleroi.
Décide que le plan de lotissement cède toute la
largeur de l'impasse à M. Charles jusque l'entrée de la cave du Sr.
Gaillard-Godefroid[6].
La suppression sollicitée aura pour effet de
donner une cour aux maisons de la veuve Hocq, veuve Empain, et au Sr.
Gaillard-Godefroid, qui en sont actuellement dépourvues.
Décide de supprimer l'impasse et d'aliéner au
profit des riverains le terrain de l'impasse conformément au plan Charbonelle
au prix de 10.000 Fr. l'ha".
Impasse
place de Battignies
L’imprimerie «L’Essor», située 28 rue des Pastures
(impasse de la place de Battignies), était tenue par Gérard Verdonck[7].
IMPASSE dite « ruwelle
à BRAYES »
Impasse située au Faubourg Saint Jacques, dite aussi
ruelle de la blanchisserie qui fut supprimée en mai 1888[8]
Impasse « Bouya »
A l’issue de la rue Carlo Mahy, nous trouvons une
impasse dite impasse « Bouya », où s’échelonnent cinq masures
branlantes sans issue ni cour sur le derrière, le terrain contigu de ce côté
appartient à un autre propriétaire et sans amélioration possible…».
Le rapport du 4-2-1898, signale : « Un cas
de mort par maladie infectieuse, tout récent, accentue encore les conditions
hygiéniques déplorables qui nous font désirer la disparition de cette impasse
par la fermeture des masures qui y sont situées et qui ne sont guère
assainissables ».
Ces maisons furent fermées par ordonnance du
7-8-1906[9].
RUELLE
CAFOU
Le
26-8-1896, le
conseil communal sur rapport de l’échevin Mauroy, décide l’élargissement de
l’impasse dite « ruelle à Cafou », et en faire dresser l’alignement[10].
« El
ruwelle Toutou » est la ruelle à Cafou, à qui on a donné le
sobriquet de Eugène Deliège[11]
dit Toutou qui y tenait un cabaret.
IMPASSE DE LA RUE DES PASTURES
Les maisons insalubres adossées au rempart au fond d’une impasse de
la rue des Pastures, furent fermées par ordonnance de police du 7 août 1916[12]
IMPASSE DITE LA COUR OUTELET
Issue
du Cerf
L’Issue du Cerf
est maintenant l’impasse qui débouche sur la rue du Cerf actuelle, elle
desservait l’hôtel-relais du Cerf qui deviendra ensuite l’hôtel du Roi
d’Espagne.
IMPASSE DE LA Rue Halle-aux-Filets
Le 24-9-1957, le notaire Léopold Derbaix,
administrateur du Cercle catholique fit une demande auprès de l’administration
communale afin d’établir une salle de fêtes sur la parcelle cadastrée B. 205g
et B.205k, située rue Saint-Jacques n° 35, avec accès à l’impasse de la rue de la Halle aux Filets.
impasse DITE RUELLE VENERIS
Le 20-5-1896, le conseil communal approuve le devis dressé
par l’architecte Charbonelle pour les travaux d’assainissement du chemin de
Ressaix dit ruelle Vénéris, s’élevant à 787, 44 Fr.[13]
L’impasse dont l'entrée se faisait par une poterne
sous une maison de l’avenue wanderpepen . C'était la "ruwelle Vérénice" dont le nom officiel
est sentier de Ressaix
IMPASSE
DANEAU
L’impasse appartenant à Albert Daneau[14]
dit « ruwelle Bert Daneau »,
était située à proximité du moulin Saint Jacques
IMPASSE
DEVERGNIES
A
la rue du Phénix, cette impasse donnait accès à la tannerie des frères
Devergnies.
GARGOTTE (Chemin de la -)
En 1843, le rapport de l’Administration communale dit
« …que l’ancienne avenue de la
Gargotte n’est point publique, mais seulement à l’usage des
propriétés voisines, conséquemment, l’administration communale n’est pas en
droit de lui empêcher de faire l’emprise qui lui convient… »
Le 15 avril 1869, on cite lors du procès Paradis
contre la Ville
de Binche, trois experts géomètres sont requis de vérifier les parcelles des terres dites de la Gargotte et du Trieu
Sainte-Brigitte.
Monsieur Paradis veut prouver que le chemin a
toujours servi depuis un temps immémorial[15].
Le
1er juin 1989, par
décision du Conseil communal, la ruelle située au Faubourg Saint Paul et qui
débute face au square Marcel Quinet est appelée chemin de la Gargotte.
Il se termine en cul de sac au fond de l’ancienne brasserie Paternotte[16].
IMPASSE
GROS CUL
Au faubourg Saint Jacques, l’impasse Gros cul est
appelée aussi « ruwelle du Boulind’ji »
IMPASSE DE LA RUE SAINT-URSMER
A front de la rue Saint-Ursmer, une impasse
conduisait à un pâté de logements bas, sans air, ni lumière, ni cour,
comprenant 4 habitations. La suppression de l’impasse, la disparition des
masures où elle aboutit eut lieu suite au rapport de la Commission médicale
locale du 13 novembre 1897[17].
IMPASSE ORBAN
L’impasse Orban, du nom de son propriétaire, le
négociant Victor Orban, était située rue des Boulevards. Elle comprenait 5
petites maisons, dont les deux de gauche étaient composées d’une pièce au
rez-de-chaussée et une à l’étage, celles du fond de l’impasse étaient accolées
au rempart, elles furent fermées par ordonnance de police le 14 mars 1902[18]
COUR
DU « QUERON »
La « Cour du Queron » (charron) est une
impasse perpendiculaire à l’avenue Charles Deliège. C’est la seule impasse qui
subsiste dans l’intra-muros.
De modestes maisons bâties au XIXe siècle, dont les
deux niveaux en briques chaulées, comportent des baies en arc surbaissé ourlées
d’une archivolte qui se prolonge en cordon à travers les trumeaux[19]
[1] Actuelle rue
Saint-Georges
[2] A.V.B.
01-00-01-17/3096.
[3] A.V.B.
01-00-01-17/3179
[4] Charles Marie, ° Binche 2-4-1873,
tailleuse, x Binche 15-1-1898, Hocq Joseph-Ursmer, ° Binche 16-8-1873, coupeur
cordonnier
[5] Charles Omer, ° Binche 13-4-1857,
brasseur, x Maubeuge 12-2-1898, Pouillaude Marie, ° Maubeuge 5-10-1886
[6] Gaillard Alexandre, ° Battignies 22-3-1856, tailleur, maçon, x Binche 18-10-1880, Godefroid
Eugénie, ménagère, ° Binche 30-4-1855, d’où :
[7] Verdonck
Gérard-Jean, ° Brucke 15-3-1933, x Leval-Trahegnies 23-6-1956, Daneau Monique,
° Leval-Trahegnies 18-9-1937, relieuse.
[9] DERBAIX E., Les
habitations ouvrières à Binche, Bruxelles, 1919, p. 40.
[11] Deliège Eugène, ° Binche 6-12-1876, cordonnier et
cabaretier, X Binche 16-5-1898, Souterre Pauline, ° Binche 9-1-187
[12] DERBAIX E., Les
habitations ouvrières à Binche, Bruxelles, 1919, p. 42.
[14] Daneau Albert, ° Binche
11-2-1812, y † 16-1-1886, voiturier, x Binche 20-5-1840, Adam Aurore, °
Ressaix 14-8-1810, † Binche
16-4-1879
[17] DERBAIX E., Les
habitations ouvrières à Binche, Bruxelles, 1919, p. 38.
[18] Idem, p. 39.
[19] CARLIER F., Binche, dans le Patrimoine monumental de
la Belgique, t.10.1, p. 151.
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