Le charbonnage de la Courte A LEVAL-TRAHEGNIES Alain GRAUX
Dès 1858, le marquis Guiseppe
Arconati-Visconti propriétaire de la ferme de la Courte, fit creuser un puits à
200 mètres
de sa demeure.
A ses débuts, le charbonnage
de la Courte traversa des périodes difficiles à cause de la grande irrégularité
des terrains rendant l’exploitation difficile.
En 1859, alors qu’il n’y avait
qu’un puits de 36 m ,
sans avoir atteint la couche de houille, le marquis se vit évincé car sa
concession fut réduite au profit de la S.A. des charbonnages du Centre de celle
de Ressaix et de celle des charbonnages
de Mont-Sainte-Aldegonde.
Cette dernière avait englobé
la Courte et fit reprendre le creusement du puits qui atteignit la profondeur
de 216 m .
Elle fit creuser également un puits pour l’exhaure des eaux et un puits
d’aération d’une profondeur de 70m.
En 1873, la concession fut vendue à la S.A. des Charbonnages
de Leval-Trahegnies.
Le 13 mai 1874, la Société
charbonnière de Trahegnies est autorisée à établir deux nouvelles chaudières à
vapeur[1].
L’exploitation de la Courte
était ardue, vu la grande irrégularité des couches houillères ; elle fut
mise en liquidation en 1886 et fut rachetée par la S.A. du Charbonnages de
Ressaix.
Vers 1885-1890, les ouvriers
mineurs de Leval travaillaient entre 8 à 12h par jour et 292 jours par an[2]
Le 23 mai 1888, les liquidateurs
de la SA des Charbonnages de Leval-Trahegnies
demandent l’autorisation de maintenir
en usage les générateurs et machines à vapeur du siège n°1. Soit :
- un treuil à vapeur construit
par les Ets. Fouquemberg à Wasmes
- une pompe alimentaire, une machine
d’extraction horizontale, un frein à vapeur vertical, un ventilateur Fabry,
quatre chaudières timbrées à 4
atmosphères, le tout construit par la S.A. Ateliers de Construction de
Haine-Saint-Pierre.[3]
Le 9 avril 1892, Evence
Coppée, administrateur délégué de la S.A. des Charbonnages de Ressaix, Leval,
Péronnes et Sainte-Aldegonde, est autorisé
à établir, Champs des Jardineaux à Leval, une pompe Wortington, une
machine d’extraction et deux chaudières à vapeur[4].
Le 22 septembre 1894, la
société est autorisée à établir une
chaudière n°7 et une machine à vapeur horizontale actionnant le ventilateur du
puits n° 2 ; de même le 21
septembre 1895, c’est une machine à vapeur et le 25 août 1896, quatre machines
à vapeur qui sont installées[5].
Le 20 juillet 1895, la S.A.
Charbonnage de Ressaix demande de pouvoir établir une machine à vapeur souterraine, à la profondeur de 90 m , dans le puits
d’extraction de Leval, elle y est autorisée le 9 octobre 1895[6].
En 1896, l’ingénieur des Mines
Ernest Larmoyeur examine plusieurs chaudières à vapeur, celle du puits
d’extraction n° 2 le 23 septembre (construite en 1863) ; la n°4 (construite
en 1873) ; la n°3 anciennement n°2, et la machine d’extraction destinée à extraire les charbons et les
pierres par le puits d’air[7].
Le 12 juillet 1899, l’usine
sollicite l’installation d’une pompe à vapeur servant à refouler l’eau du
bassin du puits de Leval aux fours à coke de Ressaix[8].
En mars 1903, le charbonnage
installe une pompe à vapeur servant au
triage ; une autre est installée le 1er octobre 1904, servant
au cabestan du terril.
Le 8 août 1903, la société
charbonnière de Ressaix sollicite l’autorisation de décréter d’utilité publique
un chemin de fer créé le 2 juillet 1903 raccordant l’ancien siège d’extraction n°
2 de Ste-Aldegonde au chemin de fer de l’Etat de Leval à Péronnes.
Le 19 décembre 1910 est
installée au siège de Leval une
chaudière servant à une pompe foulante qui avait été mise en usage aux
fours à coke de Ressaix le 26 avril 1900. L’autorisation de l’établir date du
23 décembre 1911.
Caractéristiques du puits de
Leval :
Puits n°2, d’extraction :
-
diamètre : 4m
-
profondeur 620m
-
revêtement en maçonnerie de briques avec quelques
mètres de cuvelage
-
guidonnage en bois avec les guides sur le long côté de
la cage
- cage à 6 chariots, à un chariot par étage
Les visites se font par deux
hommes de 9h du soir à 5h1/2 du matin, ils font une visite approfondie chaque
semaine et une visite plus sommaire chaque jour
Puits n° 1, d’aérage :
- profondeur :
605m, il sert au transport du personnel et des
produits.
L’exploitation dura jusqu’en
janvier 1935.
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