Le siège et puits n°1 dES CHARBONNAGES DE Ressaix
Alain
GRAUX
Le 27 mars 1871, eut lieu la
demande du Sr Pierre Dubar, ingénieur et directeur des travaux du Charbonnage
de Ressaix, tendant à obtenir l’autorisation de placer une troisième chaudière
pour le service du puits n°1 en cette commune. L’autorisation est accordée.
Le 27 février 1873, demande du
Sr Alphonse De Cuyper, ingénieur et directeur des travaux de la SA du Charbonnages de Ressaix, tendant
à obtenir l’autorisation de placer une
machine à vapeur pour mettre en
mouvement un ventilateur pour le service du puits n°1 en cette commune. L’autorisation
est accordée.
Le 21 juillet 1874, Edmond De
Cuyper, ingénieur et directeur des travaux de la SA du Charbonnage de Ressaix, demande
l’autorisation de placer une quatrième machine à vapeur pour le besoin du puits
n°1. Il fit la même demande le 1er juillet 1875 pour placer une
cinquième machine à vapeur pour le besoin du puits n°1. Les autorisations
furent accordées.
Le 5 juillet 1879, Edmond De Cuyper,
ingénieur et directeur des travaux de la SA du Charbonnage de Ressaix, fait une
requête pour obtenir l’autorisation d’établir au siège de ladite société trois
machines à vapeur et une locomobile. L’autorisation est accordée le 21-10-1879.
Vers 1885-1890, les ouvriers
mineurs de Ressaix travaillaient en moyenne 12h par jour et 288 jours par an.
Le 22 octobre 1895, le
charbonnage installe, près du bâtiment d’extraction du puits de Ressaix, une
machine à vapeur verticale.
Le 24 décembre 1897, la SA du
Charbonnages de Ressaix, est autorisée à établir en cette commune à son siège
d’extraction de Ressaix une installation d’éclairage électrique.
Le 21 juin 1903 la société
fait établir au puits de Ressaix :
- un groupe de 5
chaudières à vapeur
- deux réservoirs
de vapeur reliés au groupe des chaudières
- un réservoir
sécheur de vapeur
- des machines
d’extraction horizontales.
Le 16 août 1904, une machine à
vapeur horizontale et une pompe alimentaire sont installées dans la partie section
B. 318g.
Le 8 novembre 1904, la société
est autorisée à installer une machine d’extraction.
Le 18 mai 1905, la société est
autorisée de placer un pilon à vapeur.sur la parcelle B. 318p.
Le 23 novembre 1905, on
aménage sur la parcelle A. 206a, à son puits d’air n°2, une installation
électrique consistant en une pompe avaleresse et un transformateur statique, de
même la société est autorisée à installer, sur le côté de la route, rue de
l’Industrie depuis la chaussée Brunehault jusqu’au cimetière, un câble
souterrain destiné à fournir la puissance électrique nécessaire au puits d’air
n°2 de Ressaix.
Le 11 novembre 1906, l’usine
peut installer dans la section cadastrée B.318r deux machines à vapeur : une
machine d’extraction horizontale et une machine de ventilateur, aussi
horizontale.
Le 31 janvier 1914, la société
demande l’autorisation d’établir les machines suivantes à son puits de Ressaix
section B. 318v : une chaudière genre Smulders de 150m² de surface de
chauffe et une pompe Dupleix, type alimentaire de chaudières à vapeur à
plongeurs et presse étoupe extérieur. L’autorisation est accordée.
La profondeur du puits est de
690m servant au transfert du personnel et l’évacuation des produits.
Installations annexes au puits
d’extraction
Le 26 janvier 1887, Evence
Coppée, demande l’autorisation d’établir
les machines à vapeur suivantes :
- dans le bâtiment
à usage de forge de son charbonnage de Ressaix, une machine à vapeur
horizontale destinée à actionner une machine
à perforer.
- au quai de chargement
du même charbonnage, une machine verticale destinée à actionner une table à
secousses pour le triage du charbon.
L’autorisation est accordée.
Le 5 avril 1892, le Collège
échevinal de Ressaix, vu les plans et
dessins y amenés, et la demande de la SA des Charbonnages de Ressaix, Leval,
Péronnes et Sainte-Aldegonde, autorise
ladite société à établir :
- dans le lavoir situé près du triage, une
machine à vapeur horizontale
- dans le bâtiment du nouveau lavoir, une
machine horizontale et une
machine
horizontale destinée à faire fonctionner la chaîne flottante.
Le 9 juillet 1892, le charbonnage de Ressaix est autorisé à établir :
- un dépôt d’explosifs au siège Sainte-Barbe de
la dite société à Ressaix
- un dépôt d’explosifs à son siège
de Ressaix.
Le 13 septembre 1894, le
Collège échevinal de Ressaix, vu les plans
et dessins y amenés et la demande de la SA des Charbonnages de Ressaix,
Leval, Péronnes et Sainte-Aldegonde, dont le siège est à Ressaix, autorise ladite société à établir différentes
chaudières à vapeur et des locomobiles,
tant aux sièges d’extraction de Ressaix, qu’aux fours à coke et lavoirs à charbon
de leurs usines de Ressaix, Garennes et Sainte-Barbe.
Le 25-4-1896, un treuil à vapeur est installé près du
bâtiment d’extraction du puits de Ressaix pour servir à conduire les schistes
au terril.
Le 26 février 1898, la SA des
charbonnages de Ressaix, Leval, Péronnes et Sainte-Aldegonde, est autorisée à
établir les appareils nécessaires à l’éclairage électrique de la surface de son
siège de et à Ressaix.
Le 20 avril 1900, la SA du
Charbonnages de Ressaix est autorisée à établir au triage de son puits de
Ressaix :
- une pompe
horizontale à vapeur à cylindre servant à alimenter les chaudières du triage
- un cabestan horizontal
à vapeur à cylindre oscillant servant à actionner la chaîne des schlamms du
lavoir n°2.
Le 15 janvier 1901, diverses
machines à vapeur sont établies :
- au puits de Ressaix, un treuil à vapeur
- au triage du même
puits, une chaudière à vapeur
- au triage énoncé,
une pompe alimentaire horizontale et à un cylindre.
Le 29 janvier 1905, la société
demande l’autorisation d’établir en son siège sur la parcelle B. 326n un lavoir
à charbon.
Le 23 février 1905, elle demande
l’autorisation d’ériger en son siège de Ressaix, sur la parcelle B.386, une
usine à fabriquer des briquettes de houille à moules fermés et au même siège
section B. 384u², un lavoir à charbon avec une chaudière à vapeur du système
horizontal à deux tubes placée sur la section cadastrée B. 284r².
Le 23 avril 1907, à la requête
de la société, on autorise les moteurs électriques suivants :
-
un moteur 5HP actionnant une pompe centrifuge à
l’usine à sous-produits Sainte-Barbe
-
un moteur de 5HP actionnant une pompe centrifuge près
des nouveaux fours à coke à récupération des gaz
-
un moteur de 5HP actionnant une chaîne à godets et un
trommel[1] pour triage et classification des cendres de
coke
En
1929, une déclaration de la société fait connaître qu’elle a construit en son
siège n°1 de Ressaix :
- l’agrandissement
du bâtiment en brique de la machine d’extraction, pour permettre l’installation
d’une machine d’extraction « La
Meuse » (autorisation du 5-11-1926).
- le
bâtiment du ventilateur adossé au bâtiment de la machine d’extraction qui
abrite le ventilateur de mine « Monnet et Moyne » actionné par
un moteur triphasé de 3000v (autorisation du 25-4-1927).
D’autres
installations en surface étaient destinées aux mineurs :
Le
bureau du marqueur : les mineurs
recevaient par le marqueur (contrôleur) une médaille avec leur numéro
personnel, ils pouvaient alors participer à la descente dans le puits
d’extraction.
Plan reconstitué des installations du charbonnage de
Ressaix
La
lampisterie : à l’aide du jeton
(médaille) reçu du marqueur, le mineur recevait une lampe en ordre de
marche ; lampe et jeton portaient le même numéro. Le jeton restait au
râtelier de la lampisterie, voulant dire ainsi que le mineur se trouvait au
travail au fond.
Le
vestiaire : c’est à cet endroit
que le mineur s’habillait en tenue de travail. Des monte-habits munis de
chaînes servaient à pendre les habits civils.
Le
16 novembre 1929, la Députation Permanente du Hainaut autorise que le bâtiment
des forges de l’ancien atelier de Ressaix soit transformé en vestiaire pour
ouvriers du fond avec monte-habits, coffres à outils, etc.[2]
Les
bains-douches : une fois le
travail terminé, la douche était nécessaire afin d’éviter les maladies et les
irritations de la peau, car la poussière de charbon collait à la peau.
L’infirmerie : toute blessure se soignait à l’infirmerie du
charbonnage.
La hiérarchie (Vers 1924)
Il
y a d’abord le conseil d’administration avec à sa tête le président Evence
Coppée.
Vient
ensuite M. Stevens, le directeur gérant des charbonnages.
Les
services d’exploitation des travaux du fond, sous la responsabilité de
l’ingénieur en chef, M. Ruelle.
Les
travaux de surface sont dirigés par l’ingénieur principal Cordier.
Les
services d’entretien et de réparation ainsi que le service électrique sont régis
par l’ingénieur principal M. Mostade.
La
gestion du personnel est confiée au directeur, M. Godin.
[1] Trommel : Un trommel (de
l'allemand Trommel) est un tamis cylindrique utilisé pour séparer les
matériaux par taille. La terre est
décomposée par jet d'eau à haute pression avant d'entrer dans le trommel, qui
finit de séparer la terre et les cailloux, pendant que les fragments de charbon
sont récupérés dans des nattes spéciales.
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