UN PEINTRE BINCHOIS: ALFRED MOITROUX,
Alain GRAUX
Eugène[1]
Moitroux était employé au chemin de fer, il avait connu sa femme, un Binchoise,
Victorine Hecq, qui lui donna trois enfants, Rachel, née en 1880, Louis, né en
1884 et Alfred Moitroux[2]
né à Binche 1886. Cette petite famille habitait au n° 38, de l’avenue
Wanderpepen.
Il connut une ascension lente et mesurée,
s’était illustré dans le figuratif, l’art du portrait et de la composition
Il fit ses études artistiques à l’académie de
Mons de 1902 à 1908, où il subit l’influence d’Emile Motte[3]
et poursuit à l’académie des Beaux-Arts de Bruxelles de 1910 à 1911 dans
l’atelier de Jean Delville[4].
Il a passé la plus grande partie de sa vie
professionnelle à Gand
Il évolue dans un symbolisme raffiné et
mélancolique influencé par les préraphaélites et ensuite vers une technique
luministe, ses peintures de figures, de portraits, de natures mortes font
preuve d’une réflexion intense et d’une technique maîtrisée à la perfection.
Ses couleurs discrètes et nuancées à propos font de lui un artiste distingué et
de haute classe qui parle un langage harmonieux, charmeur et réel.
On trouve ses œuvres au Musée de l’art wallon à
Liège ainsi qu’au Musée des Beaux-Arts de Mons. Une grande partie de son œuvre qui
se trouvait dans la maison de sa mère et de sa sœur a été détruite lors du
bombardement de Mons le 18 avril 1944.
On trouve ses œuvres dans l’hôtel de ville de
Binche et celui de Schaerbeek.
On connaît encore de lui ces œuvres :
Christ arrêtant la
tempête, peinture
sur toile d’après James Ensor, 1904
Fillette aux fleurs, huile sur toile, 1917
Le troubadour, huile sur toile, 1923.
Femme endormie, huile sur toile, 1924
Senza Tilodo, portrait, technique mixte, s.d.
Jeune femme, peinture sur toile, déposée à
l’hôtel de ville de Binche
Portrait symboliste, huile sur carton, 1922
La confidence, huile sur toile, s.d.
Elégante au parasol
(Musette), huile
sur toile
Dame à la fourrure, huile sur toile
Les Bohémiennes, huile sur toile
Pêcheur d’Ostende
La belle Malaise
Portrait de jeune
fille, huile sur
toile
Danseuse espagnole, huile sur toile
Jeune femme à la
lecture, huile sur
toile
Calvaire, huile sur toile 1921
Femme voilée, huile sur toile, 1924
Femme voilée, huile sur toile, 1938
Jeune fille au bouquet
de fleurs, huile
sur toile
Il eut le brûler des
astres le plus beau,
dessin symbolique au crayon et pastel sur papier
Figures symboliques, aquarelle, 1922
Dessin pour Parsifal, charbon de bois sur papier, 1912
Jeune femme à la rose, eau-forte
Femme au bouquet de
muguet,
lithogravure
Mère et fille, lithogravure
Portrait de vieille
femme,
lithogravure en noir
Alfred Moitroux s’est vu chargé, à l’entre deux
guerre, de la composition des diplômes de l’enseignement officiel de la commune
de La Louvière. Cette ville a donné son nom à une rue de la localité.
Il a réalisé les illustrations du catalogue
officiel de la section belge de l’exposition internationale des Arts
décoratifs, à Bruxelles en 1925
Affiche de l’exposition « Le maîtres du
Hainaut, du XVe au XXe siècle », au Musée des Beaux-Arts de Mons, en 1930,
lithographie en couleur.
Pour ce qui est de la composition de ces
affiches, il a été influence par Herman Richir[5]
Quelques œuvres d’Alfred Moitroux :
[1] Moitroux Eugène-Alfred, ° 1853, x
Binche 11-8-1879, Hecq Victoire-Marie, ° Binche 29-5-1855
[4] Jean Delville, artiste peintre symboliste belge, né en 1867 à Louvain et
décédé à Forest en 1953 Il a
été professeur de peinture à l’académie de Mons et à celle de Bruxelles
[5] Herman Richir est né à Ixelles en 1866 et
décédé à Uccle en 1942. C’est un peinte, dessinateur, pastelliste, décorateur
et créateur d’affiches.
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