LE CHARBONNAGE SAINTE-MARGUERITE A
PÉRONNES-LEZ-BINCHE
Alain GRAUX
Ce charbonnage se situait rue
des Mineurs
Le
18 avril 1919 la S.A. du Charbonnage de Ressaix, demande de pouvoir établir au
siège Ste-Elisabeth un dépôt d’explosifs ; l’autorisation est
accordée ; il devra néanmoins être entouré d’un parapet en terre de
2m de hauteur pour mettre à l’abri, en
cas d’explosion, le bâtiment du treuil d’extraction du puits d’aérage et celui
des ventilateurs[1].
Le
26 avril 1920, la S.A. du Charbonnage de Ressaix, demande de pouvoir
installer 4 chaudières à vapeur au puits Sainte-Marguerite.
Le
8 janvier 1921, la S.A. du Charbonnage de Ressaix, demande de pouvoir installer
une machine à vapeur construite par la S.A. Ateliers du Thiriau à la Croyère et
destinée à actionner un ventilateur de mine; de même le 1er février
1921, la S.A. du Charbonnage de Ressaix, demande l’autorisation d’établir
une machine d’extraction à vapeur et à bobines, destinée à l’évacuation des
produits et au transport du personnel[2].
Le
19 mai 1921, un magasin à poudre, dépôt d’explosifs, est autorisé[3].
Le
15 septembre 1922, la SA du Charbonnage de Ressaix demande de pouvoir installer
au puits n°1 deux pompes à vapeur.
Le
24 juin 1922, la SA du Charbonnage de Ressaix demande de pouvoir installer au
puits n°1 une machine d’extraction à vapeur destinée à l’extraction des produits
de la mine et au transport du personnel. La machine est fabriquée par la S.A.
Les nouvelles Usines Bollinckx à Buysinghen ; de même le 15 septembre,
elle demande l’autorisation d’installer deux
pompes au puits n°1.[4]
Le
14 février 1924, le siège Sainte-Marguerite est autorisé à installer un dépôt
de 1200 kg
de dynamite et de 3000 détonateurs
Le
7 mars 1924, la S.A. des Charbonnages de Ressaix, Leval, Péronnes,
Sainte-Aldegonde et Genk demande l’autorisation d’installer une
machine à vapeur de 250m² de chauffe,
construite par la S .A. des Ateliers du Thiriau à La Croyère[5] et destinée
à actionner un ventilateur de mine.
Le
27 mars 1924, elle demande l’autorisation d’installer une machine à vapeur au
siège Sainte-Marguerite ; de même, le 4 avril, elle demande de pouvoir y
établir un stock de 1200 kg
de dynamite et 3.000 détonateurs[6].
Le
26 juillet 1928, la S.A. du Charbonnage de Ressaix est autorisée à installer un
réservoir à air comprimé.
La
production journalière du charbonnage Sainte-Marguerite est de 1000 tonnes en
1935.
De
même qu’au siège Sainte-Elisabeth en novembre 1932, la S.A. de Ressaix commande
à la S.A. Evence Coppée, Degesopa
(Département des Entreprises Générales pour les Sociétés Patronnées)
l’électrification des machines
d’extraction n°1 et 2 du siège Sainte-Marguerite[7].
Le
28 août 1950, la société notifie qu’elle a fait installer un compresseur d’air
à pistons en équerre, provenant des Ateliers du Thiriau à La Croyère, et un
réservoir tampon d’air comprimé de 3.800 litres [8].
Jusqu’en
1959, le puits n° 2, profond de 360m, servant d’entrée d’air, était desservi
par un circuit de berlines conçu pour alimenter le triage-lavoir du siège. Le
puits n° 1, profond de 400m, servant de retour d’air, avec recette au sol est
un puits de service ; il assurait un appoint de l’extraction grâce à un
circuit auxiliaire relié par balances avec le circuit principal.
On
exécuta des travaux consistant en un circuit capable de desservir les deux
puits et agencé en fonction du départ des produits vers le nouveau lavoir. La
capacité du siège Sainte-Marguerite, disposant de bons puits, s’en trouva
majorée et portée à plus de 1500 tonnes par jour.
Les
travaux de génie civil comportent deux passerelles de 120m, l’une à chariots
pleins, l’autre à chariots vides, reliées à chacun des puits et aboutissant à
un hall de culbutage. L’équipement du circuit comporte le raillage, des
culbuteurs, des chaînes releveuses, des encageurs et taquets d’arrêt, étudiés
en vue de réduire le personnel nécessaire grâce à une mécanisation très poussée
La fosse Sainte-Marguerite
Le lavoir-triage
En
1954, la Société des Charbonnages de Ressaix, Leval, Péronnes,
Sainte-Aldegonde et Genk, afin d'optimiser au maximum l'exploitation des
sièges de Sainte-Marguerite et de Saint-Albert, crée, avec l'aide du plan
Marshall et pensé par la Société Evence Coppée et Cie, un lavoir (rue Emile
Vandervelde) actuelle rue des Mineurs.
Le
charbon brut provenant des deux
charbonnages est acheminé par une bande transporteuse couverte ; 400
tonnes y sont traitées journellement. Une gare souterraine y est annexée.
En
1954, la société fait connaître que le lavoir à charbon du siège
Sainte-Marguerite comprend :
-
le lavoir
proprement dit
-
la tour d’arrivée
de l’aérien amenant le charbon du siège Sainte-Elisabeth
-
l’installation de
lavage des schlamms.
Le
bâtiment est lui aussi réalisé en béton armé. Il est impressionnant, sa
superficie est d'environ 3.000
m² et, malgré son gigantisme, l'édifice est allégé par
les nombreuses verrières qui l'entourent.
Malheureusement,
les desseins de la C.E.C.A. abrégèrent son fonctionnement et le lavoir dut
arrêter ses activités en 1969.
Le
devenir des bâtiments
A
l'abandon depuis sa fermeture, le lavoir fit l'objet de demandes de classement
à partir de 1994 par le propriétaire du site ct par le ministère de la Région
wallonne, celles-ci restèrent vaines vu le coût de la rénovation.
La
Ville de Binche racheta le bâtiment pour un franc symbolique et demanda, en
1997, des subventions pour raser ce chancre industriel aux portes de la ville.
En
2000, le gouvernement wallon octroie un subside de 2.000.000 d’euros pour pouvoir
raser le bâtiment, mais en 2001, l’Institut du Patrimoine wallon le fait
inscrire sur la liste de sauvegarde, cette procédure annulant la décision de
démolition.
Plusieurs
intercommunales et organismes wallons créèrent une société mixte de droit
public nommée « Triage-lavoir du Centre » afin de sauvegarder le
bâtiment et de réaffecter le triage.
On
cite le Service Géologique de Belgique qui y exportera les carottes de sondages
(3.000 m² )
et les Archives de l'Etat qui y déposeront des documents (5.000m²), ainsi qu'un
centre de formation des métiers d'art (3.000m²) qui investiront ce monument
industriel.
Pour
la tour Saint-Albert, le conseil communal de Binche du 2 octobre 2003 a refusé l'autorisation
de supprimer la tour d'extraction et en décida l’acquisition, de gré à gré,
pour utilité publique : vu l’intérêt patrimonial du bâtiment, l’achat de
la tour St-Albert, cadastrée B405n² ct du terrain adjacent cadastré B 405b²,
d’une contenance de 3 ares 82 ca, fut proposé pour le franc symbolique.
LES ATELIERS
En
1924, la S.A. des Charbonnages de Ressaix, fait connaître qu’elle a fait faire
des agrandissements de ses ateliers.
Les
nouvelles constructions comprennent :
-
le hall de
réparation des cages.
-
le hall des
forges
-
le hall des
réparations des wagonnets de mines
-
le hall de
fabrication des trains de roues des wagonnets de mines.
[1] A.V.B. 07-04-09-21
[2] A.V.B. 07-04-09-19 et 17
[3] A.V.B. 07-04-09-234
[4] A.V.B. 07-04-09-10
[5] A.V.B. 07-04-09-7
[6] A.V.B. 07-04-09-1 et 3
[7] B.D.L. Fonds de Ressaix.
Dossier 81
[8] B.D.L. Fonds de Ressaix.
Dossier 35
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