jeudi 3 janvier 2019

Le charbonnage Sainte Marguerite à Péronnes-lez-Binche


LE CHARBONNAGE SAINTE-MARGUERITE A PÉRONNES-LEZ-BINCHE
                                                                                                                                                      Alain GRAUX
Ce charbonnage se situait rue  des Mineurs

Le 18 avril 1919 la S.A. du Charbonnage de Ressaix, demande de pouvoir établir au siège Ste-Elisabeth un dépôt d’explosifs ; l’autorisation est accordée ; il devra néanmoins être entouré d’un parapet en terre de 2m  de hauteur pour mettre à l’abri, en cas d’explosion, le bâtiment du treuil d’extraction du puits d’aérage et celui des ventilateurs[1].
Le 26 avril 1920, la S.A. du Charbonnage de Ressaix, demande de pouvoir installer 4 chaudières à vapeur au puits Sainte-Marguerite.

Le 8 janvier 1921, la S.A. du Charbonnage de Ressaix, demande de pouvoir installer une machine à vapeur construite par la S.A. Ateliers du Thiriau à la Croyère et destinée à actionner un ventilateur de mine; de même le 1er février 1921, la  S.A. du Charbonnage de Ressaix, demande l’autorisation d’établir une machine d’extraction à vapeur et à bobines, destinée à l’évacuation des produits et au transport du personnel[2].
Le 19 mai 1921, un magasin à poudre, dépôt d’explosifs, est autorisé[3].

Le 15 septembre 1922, la SA du Charbonnage de Ressaix demande de pouvoir installer au puits n°1 deux pompes à vapeur.
Le 24 juin 1922, la SA du Charbonnage de Ressaix demande de pouvoir installer au puits n°1 une machine d’extraction à vapeur destinée à l’extraction des produits de la mine et au transport du personnel. La machine est fabriquée par la S.A. Les nouvelles Usines Bollinckx à Buysinghen ; de même le 15 septembre, elle demande l’autorisation  d’installer deux pompes au puits n°1.[4]
Le 14 février 1924, le siège Sainte-Marguerite est autorisé à installer un dépôt de 1200 kg de dynamite et de 3000 détonateurs

Le 7 mars 1924, la S.A. des Charbonnages de Ressaix, Leval, Péronnes, Sainte-Aldegonde et Genk  demande l’autorisation d’installer une machine à vapeur  de 250m² de chauffe, construite par la S .A. des Ateliers du Thiriau à La Croyère[5] et destinée à actionner un ventilateur de mine.

Le 27 mars 1924, elle demande l’autorisation d’installer une machine à vapeur au siège Sainte-Marguerite ; de même, le 4 avril, elle demande de pouvoir y établir un stock de 1200 kg de dynamite et 3.000 détonateurs[6].

Le 26 juillet 1928, la S.A. du Charbonnage de Ressaix est autorisée à installer un réservoir à air comprimé.
La production journalière du charbonnage Sainte-Marguerite est de 1000 tonnes en 1935.

De même qu’au siège Sainte-Elisabeth en novembre 1932, la S.A. de Ressaix commande à la S.A. Evence Coppée, Degesopa (Département des Entreprises Générales pour les Sociétés Patronnées) l’électrification des machines  d’extraction n°1 et 2 du siège Sainte-Marguerite[7].

Le 28 août 1950, la société notifie qu’elle a fait installer un compresseur d’air à pistons en équerre, provenant des Ateliers du Thiriau à La Croyère, et un réservoir tampon d’air comprimé de 3.800 litres[8].

Jusqu’en 1959, le puits n° 2, profond de 360m, servant d’entrée d’air, était desservi par un circuit de berlines conçu pour alimenter le triage-lavoir du siège. Le puits n° 1, profond de 400m, servant de retour d’air, avec recette au sol est un puits de service ; il assurait un appoint de l’extraction grâce à un circuit auxiliaire relié par balances avec le circuit principal.
On exécuta des travaux consistant en un circuit capable de desservir les deux puits et agencé en fonction du départ des produits vers le nouveau lavoir. La capacité du siège Sainte-Marguerite, disposant de bons puits, s’en trouva majorée et portée à plus de 1500 tonnes par jour.
Les travaux de génie civil comportent deux passerelles de 120m, l’une à chariots pleins, l’autre à chariots vides, reliées à chacun des puits et aboutissant à un hall de culbutage. L’équipement du circuit comporte le raillage, des culbuteurs, des chaînes releveuses, des encageurs et taquets d’arrêt, étudiés en vue de réduire le personnel nécessaire grâce à une mécanisation très poussée


La fosse Sainte-Marguerite

Le lavoir-triage
En 1954, la Société des Charbonnages de Ressaix, Leval, Péronnes, Sainte-Aldegonde et Genk, afin d'optimiser au maximum l'exploitation des sièges de Sainte-Marguerite et de Saint-Albert, crée, avec l'aide du plan Marshall et pensé par la Société Evence Coppée et Cie, un lavoir (rue Emile Vandervelde) actuelle rue des Mineurs.
Le charbon brut  provenant des deux charbonnages est acheminé par une bande transporteuse couverte ; 400 tonnes y sont traitées journellement. Une gare souterraine y est annexée.
En 1954, la société fait connaître que le lavoir à charbon du siège Sainte-Marguerite comprend :
-          le lavoir proprement dit
-          la tour d’arrivée de l’aérien amenant le charbon du siège Sainte-Elisabeth
-          l’installation de lavage des schlamms.
Le bâtiment est lui aussi réalisé en béton armé. Il est impressionnant, sa superficie est d'environ 3.000 m² et, malgré son gigantisme, l'édifice est allégé par les nombreuses verrières qui l'entourent.
7.500 m³ de béton, des fondations en pieux Franki, 1.000 tonnes d'acier, 72.000 m² de coffrage, 3.500m² de verrières furent nécessaires à son édification.
Malheureusement, les desseins de la C.E.C.A. abrégèrent son fonctionnement et le lavoir dut arrêter ses activités en 1969.

Le devenir des bâtiments
A l'abandon depuis sa fermeture, le lavoir fit l'objet de demandes de classement à partir de 1994 par le propriétaire du site ct par le ministère de la Région wallonne, celles-ci restèrent vaines vu le coût de la rénovation.
La Ville de Binche racheta le bâtiment pour un franc symbolique et demanda, en 1997, des subventions pour raser ce chancre industriel aux portes de la ville.
En 2000, le gouvernement wallon octroie un subside de 2.000.000 d’euros pour pouvoir raser le bâtiment, mais en 2001, l’Institut du Patrimoine wallon le fait inscrire sur la liste de sauvegarde, cette procédure annulant la décision de démolition.

Plusieurs intercommunales et organismes wallons créèrent une société mixte de droit public nommée « Triage-lavoir du Centre » afin de sauvegarder le bâtiment et de réaffecter le triage.

On cite le Service Géologique de Belgique qui y exportera les carottes de sondages (3.000 m²) et les Archives de l'Etat qui y déposeront des documents (5.000m²), ainsi qu'un centre de formation des métiers d'art (3.000m²) qui investiront ce monument industriel.
Pour la tour Saint-Albert, le conseil communal de Binche du 2 octobre 2003 a refusé l'autorisation de supprimer la tour d'extraction et en décida l’acquisition, de gré à gré, pour utilité publique : vu l’intérêt patrimonial du bâtiment, l’achat de la tour St-Albert, cadastrée B405n² ct du terrain adjacent cadastré B 405b², d’une contenance de 3 ares 82 ca, fut proposé pour le franc symbolique.


LES ATELIERS

En 1924, la S.A. des Charbonnages de Ressaix, fait connaître qu’elle a fait faire des agrandissements de ses ateliers.
Les nouvelles constructions comprennent :
-          le hall de réparation des cages.
-          le hall des forges
-          le hall des réparations des wagonnets de mines
-          le hall de fabrication des trains de roues des wagonnets de mines.



[1] A.V.B. 07-04-09-21
[2] A.V.B. 07-04-09-19 et 17
[3] A.V.B. 07-04-09-234
[4] A.V.B. 07-04-09-10
[5] A.V.B. 07-04-09-7
[6] A.V.B. 07-04-09-1 et 3
[7] B.D.L. Fonds de Ressaix. Dossier 81
[8] B.D.L. Fonds de Ressaix. Dossier 35

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire