mardi 2 mai 2017

a propos de Saint Crépin et Saint Crépinien

A PROPOS DE SAINT CRÉPIN et SAINT  CRÉPINIEN
                                                                                                                                          Alain GRAUX
SAINT CRÉPIN et SAINT  CRÉPINIEN
Martyrs soissonnais du IIIe s. patrons des cordonniers, des tanneurs et corroyeurs.
On raconte que Romains, ils étaient venus en Gaule pour y répandre  la foi, tout en exerçant le métier de cordonniers. Ils subirent le supplice du chevalet où, suspendus à un instrument de torture, on détacha de leurs flancs de larges bandes de peau. Des ponçons ou des alênes leur furent aussi enfoncés.

Leur culte à Binche
La chapelle Saint-Crépin n'occupait pas une place prépondérante dans l'église Saint-Ursmer. En 1789 l'autel Saint-Crépin dut changer de place:
«  Les maitres deglise... représentent en outre qu'il conviendrait... de faire otter les ollels de Saint Crispin et Saint Hubert pour les réunir en la chapelle Saint- Vincent ou l'ottel est en mauvaise état »[1].
Le revenu de la chapellenie de Saint-Crépin était de 78 florins en 1787, Un mambour la dirigeait comme en témoigne ce texte:
Le 1er juin 1683: «receu dudit Dartevelle seize pattacons et demy laisser pour les roys brossés de cette année sous le bon plaisir de Monsieur Bard, Mambour »[2].
On s'y occupait de l'apprentissage des orphelins:
«  aux maitres connestables de la confrairie Saint CresPin a été payez pour droit d'apprentissage de cordonniers de Pierre Sauvenier, Robert Libert, Jacques Grau et Anthoine Harlez... 5L 12 sols »[3].
ou encore:  
«  A la confrairie Saint Crespin à été payez pour droit d'apprentissage de cordonniers et de W. Combriau... 464 sols »[4].
« A Pierre Canivet a été payé 61.6 sols pour plusieurs ostieux (outils) qu'il at fait pour les orphelins cordonniers pour la chapellenie Saint Crispin... »

Deux statues en bois polychrome de la fin du XVIIe s. font partie du mobilier de Saint­ Ursmer
- St-Crépin d’une hauteur de 61 cm.
- St Crépinien: d’une hauteur de 60 cm.


La confrérie Saint Crépin

C'est chez Ursmer Lebrun, café de la Grand-Place, que le 15 août 1896, s'est crée la "confrérie de Saint-Crépin"[5].
D’après ses statuts le nombre de membre ne peut excéder vingt-huit
Ses buts sont de:
a)      faire chanter une grande messe  tous les ans à la fête St-Crépin
b)      faire assister et porter le saint aux trois processions, c’est-à-dire à Saint Ursmer, la fête Dieu et la kermesse.
c)      faire entretenir le Saint et le dais à ses frais.
Son président est A. Lelong, aidé comme Vice-président par Auguste Houssière-Graux et par W. Jongen W., Secrétaire
Les assemblées générales mensuelles ont lieu le 2ème dimanche de chaque mois à7 heures au soir. Les membres absents à l'appel doivent payer une amende de 15 cents. L'absence complète aux assemblées générales est passible d'une amende de 25 centimes.
Tout confrère est tenu au règlement des amendes comme suit:
1)      1 franc pour absence à la messe St Crépin, à une procession, à l'obit -manque de tenue - habillé de noir, cravate blanche et gants noirs.
2)      50 centimes pour absence à l'enterrement d'un confrère.


[1]A.V.B. 00.00.01.39., Audience du 24 juillet 1789, p.28.
[2] A.V.B.00.04.02.5.
[3] A.V.B. 11.00.02.59., "Comptes des Orphelins", année 1739. (l21)A.C.B. 11.00.02.61., "Comptes des Orphelins", année 1741.
[4] Idem.
[5] GRAUX A. Binche et l’industrie du cuir, dans Les Cahiers Binchois, n° 11, 1993.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire