vendredi 12 octobre 2018

Péronnes-lez-Binche: le charbonnage Sainte-Elisabeth


LE CHARBONNAGE SAINTE-ELISABETH A PERONNES-LEZ-BINCHE
                                                                                                              Alain GRAUX
Le chabonnage Sainte-Elisabeth se situait à la Chaussée de Mons, actuelle avenue Léopold III, il fut créé en 1913.

Le 11 juillet 1913, la Députation Permanente du Hainaut autorise la S .A. des Charbonnages de Ressaix à installer trois groupes de moteurs-pompes verticaux pour fonçage, deux groupes moteurs ventilateurs, deux treuils électriques de fonçage et une sous-station composée de cabines en béton, ainsi qu’un moteur de compresseur[1].

Le 9 octobre 1915, la SA des Charbonnages de Ressaix, Leval, Péronnes, Mont-Sainte-Aldegonde et Genk est autorisée à installer  au puits Sainte-Elisabeth :
- un groupe de machines à vapeur-ventilateurs
- un groupe de 4 chaudières multi-tubulures de 250m² de surface de chauffe
- une machine d’extraction à vapeur
- une pompe alimentaire à vapeur[2].

Le 19 février 1917, l’exploitation installe deux collecteurs de vapeur destinés aux chaudières multitubulaires Mathot existantes. Ces collecteurs ont été fabriqués par la S.A. John Cockerill à Seraing[3].


Le 3 janvier 1918, eut lieu la visite d’un réservoir à vapeur par l’ingénieur des Mines de Charleroi, Paul Defalque ; ce réservoir avait été installé  le 7 septembre 1910 à Genk, et transféré au siège Sainte-Elisabeth en août 1916, il avait été construit par les usines Cockerill à Seraing[4].


La fosse Sainte-Elisabeth

Le 19 septembre 1918, la S.A. du Charbonnage de Ressaix, demande de pouvoir installer un compresseur construit par la S.A Ateliers du Thiriau  à La Croyère[5] et actionné par une machine à vapeur.

Le 18 avril 1919 la S.A. du Charbonnage de Ressaix, demande de pouvoir établir au siège Sainte-Elisabeth un dépôt d’explosifs ; l’autorisation est accordée ; il devra néanmoins être entouré d’un parapet en terre de 2m  de hauteur pour mettre à l’abri, en cas d’explosion, le bâtiment du treuil d’extraction du puits d’aérage et celui des ventilateurs[6].

Le 1er février 1921, la S.A. du Charbonnage de Ressaix, demande de pouvoir installer un groupe machine à vapeur-compresseur d’air du type à action directe de vapeur à deux cylindres, construite par la Compagnie Ingersoll-Rand à Paris[7].

Le 7 mars 1924, la S.A. des Charbonnages de Ressaix, Leval, Péronnes et Sainte-Aldegonde et Genk demande l’autorisation d’installer à son siège Sainte-Elisabeth une machine à vapeur[8].

Le 14 août 1922, la S.A. du Charbonnage de Ressaix, demande d’installer une pompe à vapeur  d’une puissance de 8 HP. au siège Ste-Elisabeth, destinée à l’alimentation d’une batterie de 4 chaudières « Mathot » de 250m² chacune, elle est de type horizontal monocylindrique à action directe et est fabriquée par la S.A. des Ateliers de Construction à Ensival[9]

En avril 1924, la direction signale que « depuis quelques années notre siège Ste-Elisabeth a été mis en exploitation,  son extraction s’est accrue et s’élève à l’heure actuelle à 900 tonnes par jour ».

La société reconnaît qu’elle a fait construire  le bâtiment pour la machine d’extraction du Thiriau de 750 x 1500m (autorisation du 28-10-1926), ainsi que le bâtiment des recettes et une station de départ de l’aérien vers Sainte-Marguerite comprenant une passerelle avec transporteur Robins, une tour d’emmagasinement des charbons, un garage pour wagonnets vides et la station de départ proprement dite avec treuil de mise en marche[10].
La production journalière de charbon est de 800 tonnes en 1935.

Le 21 avril 1927, la société est autorisée à installer dans les travaux souterrains du siège Ste-Elisabeth, à l’étage -320m, un réservoir à air comprimé raccordé à un réservoir de surface timbré à 7 kg, fabriqué par les Ets Duray à Ecaussinnes d’Enghien[11].

En novembre 1932, la S.A. de Ressaix commande à la S.A. Evence Coppée, Degesopa (Département des Entreprises Générales pour les Sociétés Patronnées)  l’électrification des machines  d’extraction n°1 et 2 du siège Sainte-Elisabeth[12] ; cette société lui apporte son étude, son concours technique, la surveillance et la réception des divers matériels fournis, entre autres les compresseurs d’air et la livraison des câbles destinés à assurer la liaison entre les divers sièges et la centrale. Elle s’engage à effectuer la construction et la transformation de tous les bâtiments nécessaires à abriter les installations nouvelles.

Le 28 août 1950, la société notifie qu’elle fait installer un ventilateur centrifuge de 3 mètres de diamètre commandé par un moteur de 450 CV-6000 volt-1470 tours/minute.

Le puits n°1 d’aérage fait 233m, il sert  aussi au transport du personnel.
Le puits n°2, servant au transport du personnel et des produits, fait 263m.




[1] B.D.L. Fonds de Ressaix. Dossier 17/11
[2] A.V.B. 07-04-09-28
[3] A.V.B. 07-04-09-30
[4] A.V.B. 07-04-09-242
[5] A.V.B. 07-04-09-22
[6] A.V.B. 07-04-09-21
[7] A.V.B. 07-04-09-16
[8] A.V.B. 07-04-09-6
[9] A.V.B. 07-04-09-9
[10] B.D.L. Fonds de Ressaix. Dossier 35
[11] B.D.L. Fonds de Ressaix. Dossier 37
[12] B.D.L. Fonds de Ressaix. Dossier 81

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