jeudi 8 février 2018

A propose de quelques anciennes impasses binchoises

A PROPOS De QUELQUES   anciennes impassES binchoises                                                                                                 

                                                                                                                                                         Alain GRAUX
L’IMPASSE BLAIVIE
Le 1-6-1874, M.M. Daneau et Labrique demandent l’autorisation de bâtir dans l’impasse Blaivie[1] située à proximité du quartier de l’Inquiétude. Ils n’y sont autorisés qu’à condition de donner à cette impasse une largeur de 6 mètres et de bâtir en adoptant le nivellement de la nouvelle rue[2].
Le Conseil communal du 5-10-1874, vu le plan, dressé par l’architecte Mahieu, de la ruelle Blaivie reliant le quartier de l’Inquiétude au faubourg Saint-Paul, approuve ce plan et décide de traiter avec M. Pennart pour l’acquisition ou la cession gratuite du terrain nécessaire à l’ouverture de cette rue [3] qui deviendra la rue Saint-Georges.

IMPASSE BAÏONETTE
Cette impasse était située au faubourg Saint Paul. Baïonnette est un sobriquet

IMPASSE DES BONNES FEMMES
La rue des Bonnes Femmes était la continuation en ligne droite de la rue de Mons, elle aboutissait en impasse à la tour des remparts dite tour Paulet
Il est à noter que sur le plan Popp vers 1862, la rue actuelle ne porte pas de nom et que la rue de Mons est appelée rue des Bonnes femmes.
Populairement elle est dite" el Chaud Culot"

Impasse de la Rue Saint-Jacques
Une ruelle servait jadis de servitude à trois petites maisonnettes logées au fond d’une impasse. Elles existent toujours mais sont inoccupées après avoir été rachetées par les riverains actuels.

IMPasse lefrancq
Une ruelle située entre le n° 5 et le n° 7 de la rue de la gaieté s’appelait « Impasse Lefranc » du nom du propriétaire, Victorien Lefranq, curé de Wihéries, elle conduisait  à de petites maisons imbriquées dans l’îlot  où habitaient:
a) Catherine Fumière (1786-1861) veuve Jean-Baptiste Bourgaux.
b) Alexis Grosjean (1825), surveillant, et son épouse Eugénie Navez (1834) partis à Monceau-sur-Sambre en 1889.
c) Félicien Robert (1852), gendarme, et sa femme Julie Pavet (1854)
d) Nicolas Lelong (1829-1884), o/corroyeur, veuf Philippine Cambier, et Augustine Navez (1824-1890), veuve Désiré Boussart.

Impasse Sainte-Anne
Le 18-12-1896, vu le plan dressé par l'architecte Charbonelle, le Conseil communal décida de supprimer ce qui était devenu l'impasse Sainte-Anne, qui était autrefois un tronçon du chemin de Fontaine-l'Evêque, au sortir de la porte de la Sablonnière.
La veuve Hocq[4] et M. Omer Charles[5], riverains, firent opposition à la suppression de l'impasse Sainte-Anne.
Le conseil communal du 31-3-1897, décida:
 "Qu'il y a lieu d'empêcher M. Omer Charles à disposer de la voie publique pour y remiser ses charrettes, chariots, etc.
 Le 21-4-1897, « le conseil vu sa délibération du 18-12-1896, vu le procès verbal de l'enquête commodo-incommodo du 25 mars dernier, considérant que l'impasse servait autrefois de voie d'accès à l'une des anciennes portes de la ville, mais que l'emplacement de cette porte et les terrains adjacents ayant été vendus depuis plus de trois ans et incorporés dans des propriétés particulières, la dite impasse est devenue un cul de sac sans utilité pour la voierie.
 Considérant qu'un réseau de rues nouvelles a été créé dans le quartier, que depuis lors l'impasse sert uniquement de réceptacle aux immondices du quartier et de remise à chariots pour M. Charles, brasseur.
 Considérant qu'il résulte du plan de lotissement du terrain de l'impasse dressé par l'architecte Charbonelle, l'accès des propriétés Charles et Hocq existant l'une vers la rue de l'Inquiétude, l'autre vers la rue de Charleroi.
Décide que le plan de lotissement cède toute la largeur de l'impasse à M. Charles jusque l'entrée de la cave du Sr. Gaillard-Godefroid[6].
La suppression sollicitée aura pour effet de donner une cour aux maisons de la veuve Hocq, veuve Empain, et au Sr. Gaillard-Godefroid, qui en sont actuellement dépourvues.
Décide de supprimer l'impasse et d'aliéner au profit des riverains le terrain de l'impasse conformément au plan Charbonelle au prix de 10.000 Fr. l'ha".

Impasse place de Battignies
L’imprimerie «L’Essor», située 28 rue des Pastures (impasse de la place de Battignies), était tenue par Gérard Verdonck[7].

IMPASSE dite « ruwelle à BRAYES »
Impasse située au Faubourg Saint Jacques, dite aussi ruelle de la blanchisserie qui fut supprimée en mai 1888[8]

Impasse « Bouya »
A l’issue de la rue Carlo Mahy, nous trouvons une impasse dite impasse « Bouya », où s’échelonnent cinq masures branlantes sans issue ni cour sur le derrière, le terrain contigu de ce côté appartient à un autre propriétaire et sans amélioration possible…».
Le rapport du 4-2-1898, signale : « Un cas de mort par maladie infectieuse, tout récent, accentue encore les conditions hygiéniques déplorables qui nous font désirer la disparition de cette impasse par la fermeture des masures qui y sont situées et qui ne sont guère assainissables ».
Ces maisons furent fermées par ordonnance du 7-8-1906[9].

RUELLE CAFOU
Le 26-8-1896, le conseil communal sur rapport de l’échevin Mauroy, décide l’élargissement de l’impasse dite « ruelle à Cafou », et en faire dresser l’alignement[10].
« El ruwelle Toutou » est la ruelle à Cafou, à qui on a donné le sobriquet de Eugène Deliège[11] dit Toutou qui y tenait un cabaret.

IMPASSE DE LA RUE DES PASTURES
Les maisons insalubres  adossées au rempart au fond d’une impasse de la rue des Pastures, furent fermées par ordonnance de police  du 7 août 1916[12]

IMPASSE DITE LA COUR OUTELET

La cour Outelet, impasse aujourd’hui disparue appelée aussi impasse du Couvent, prenait jour sur la rue des Passages.

Issue du Cerf
L’Issue du Cerf est maintenant l’impasse qui débouche sur la rue du Cerf actuelle, elle desservait l’hôtel-relais du Cerf qui deviendra ensuite l’hôtel du Roi d’Espagne.

IMPASSE DE LA Rue Halle-aux-Filets
Le 24-9-1957, le notaire Léopold Derbaix, administrateur du Cercle catholique fit une demande auprès de l’administration communale afin d’établir une salle de fêtes sur la parcelle cadastrée B. 205g et B.205k, située rue Saint-Jacques n° 35, avec accès à l’impasse de la rue de la Halle aux Filets.

impasse  DITE RUELLE VENERIS
Le 20-5-1896, le conseil communal approuve le devis dressé par l’architecte Charbonelle pour les travaux d’assainissement du chemin de Ressaix dit ruelle Vénéris, s’élevant à 787, 44 Fr.[13]
L’impasse dont l'entrée se faisait par une poterne sous une maison de l’avenue wanderpepen . C'était la "ruwelle Vérénice" dont le nom officiel est sentier de Ressaix

IMPASSE DANEAU
L’impasse appartenant à Albert Daneau[14] dit « ruwelle Bert Daneau », était située à proximité du moulin Saint Jacques

IMPASSE DEVERGNIES
A la rue du Phénix, cette impasse donnait accès à la tannerie des frères Devergnies.

GARGOTTE (Chemin de la -)
En 1843, le rapport de l’Administration communale dit « …que l’ancienne avenue de la Gargotte n’est point publique, mais seulement à l’usage des propriétés voisines, conséquemment, l’administration communale n’est pas en droit de lui empêcher de faire l’emprise qui lui convient… »
Le 15 avril 1869, on cite lors du procès Paradis contre la Ville de Binche, trois experts géomètres sont requis de vérifier les parcelles des terres dites de la Gargotte et du Trieu Sainte-Brigitte.
Monsieur Paradis veut prouver que le chemin a toujours servi depuis un temps immémorial[15].
Le 1er juin 1989, par décision du Conseil communal, la ruelle située au Faubourg Saint Paul et qui débute face au square Marcel Quinet est appelée chemin de la Gargotte. Il se termine en cul de sac au fond de l’ancienne brasserie Paternotte[16].

IMPASSE GROS CUL
Au faubourg Saint Jacques, l’impasse Gros cul est appelée aussi « ruwelle du Boulind’ji »

IMPASSE DE LA RUE SAINT-URSMER
A front de la rue Saint-Ursmer, une impasse conduisait à un pâté de logements bas, sans air, ni lumière, ni cour, comprenant 4 habitations. La suppression de l’impasse, la disparition des masures où elle aboutit eut lieu suite au rapport de la Commission médicale locale du 13 novembre 1897[17].

IMPASSE ORBAN
L’impasse Orban, du nom de son propriétaire, le négociant Victor Orban, était située rue des Boulevards. Elle comprenait 5 petites maisons, dont les deux de gauche étaient composées d’une pièce au rez-de-chaussée et une à l’étage, celles du fond de l’impasse étaient accolées au rempart, elles furent fermées par ordonnance de police le 14 mars 1902[18]

COUR DU « QUERON »
La « Cour du Queron » (charron) est une impasse perpendiculaire à l’avenue Charles Deliège. C’est la seule impasse qui subsiste dans l’intra-muros.
De modestes maisons bâties au XIXe siècle, dont les deux niveaux en briques chaulées, comportent des baies en arc surbaissé ourlées d’une archivolte qui se prolonge en cordon à travers les trumeaux[19]


[1] Actuelle rue Saint-Georges
[2] A.V.B. 01-00-01-17/3096.
[3] A.V.B. 01-00-01-17/3179
[4] Charles Marie, ° Binche 2-4-1873, tailleuse, x Binche 15-1-1898, Hocq Joseph-Ursmer, ° Binche 16-8-1873, coupeur cordonnier
[5] Charles Omer, ° Binche 13-4-1857, brasseur, x Maubeuge 12-2-1898, Pouillaude Marie, ° Maubeuge 5-10-1886
[6] Gaillard Alexandre, ° Battignies 22-3-1856, tailleur, maçon, x Binche 18-10-1880, Godefroid Eugénie, ménagère, ° Binche 30-4-1855, d’où :
[7] Verdonck Gérard-Jean, ° Brucke 15-3-1933, x Leval-Trahegnies 23-6-1956, Daneau Monique, ° Leval-Trahegnies 18-9-1937, relieuse.
[8] A.V.B. 01-00-02-../4991, et 01-00-02-18/4999.
[9] DERBAIX E., Les habitations ouvrières à Binche, Bruxelles, 1919, p. 40.
[10] A.V.B. 01-00-01-21
[11] Deliège Eugène, ° Binche 6-12-1876, cordonnier et cabaretier, X Binche 16-5-1898, Souterre Pauline, ° Binche 9-1-187   
[12] DERBAIX E., Les habitations ouvrières à Binche, Bruxelles, 1919, p. 42.
[13] A.V.B. 01-00-01-21
[14] Daneau Albert, ° Binche 11-2-1812, y † 16-1-1886,  voiturier, x Binche 20-5-1840, Adam Aurore, ° Ressaix 14-8-1810, † Binche 16-4-1879
[15] A.V.B. 01-00-01-16/2479.
[16] A.V.B. 01-00-01-16/2537
[17] DERBAIX E., Les habitations ouvrières à Binche, Bruxelles, 1919, p. 38.
[18] Idem, p. 39.
[19] CARLIER F., Binche, dans le Patrimoine monumental de la Belgique, t.10.1, p. 151.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire