vendredi 28 septembre 2018

Le siège et le puits n°1 des charbonnages de Ressaix


Le siège et puits n°1 dES CHARBONNAGES DE Ressaix
                                                                                                                                                       Alain GRAUX

Le 27 mars 1871, eut lieu la demande du Sr Pierre Dubar, ingénieur et directeur des travaux du Charbonnage de Ressaix, tendant à obtenir l’autorisation de placer une troisième chaudière pour le service du puits n°1 en cette commune. L’autorisation est accordée.

Le 27 février 1873, demande du Sr Alphonse De Cuyper, ingénieur et directeur des travaux  de la SA du Charbonnages de Ressaix, tendant à obtenir l’autorisation  de placer une machine à vapeur  pour mettre en mouvement un ventilateur pour le service du puits n°1 en cette commune. L’autorisation est accordée.

Le 21 juillet 1874, Edmond De Cuyper, ingénieur et directeur des travaux de la SA du Charbonnage de Ressaix, demande l’autorisation de placer une quatrième machine à vapeur pour le besoin du puits n°1. Il fit la même demande le 1er juillet 1875 pour placer une cinquième machine à vapeur pour le besoin du puits n°1. Les autorisations furent accordées.

Le 5 juillet 1879, Edmond De Cuyper, ingénieur et directeur des travaux de la SA du Charbonnage de Ressaix, fait une requête pour obtenir l’autorisation d’établir au siège de ladite société trois machines à vapeur et une locomobile. L’autorisation est accordée le 21-10-1879.

Vers 1885-1890, les ouvriers mineurs de Ressaix travaillaient en moyenne 12h par jour et 288 jours par an.

Le 22 octobre 1895, le charbonnage installe, près du bâtiment d’extraction du puits de Ressaix, une machine à vapeur verticale.

Le 24 décembre 1897, la SA du Charbonnages de Ressaix, est autorisée à établir en cette commune à son siège d’extraction de Ressaix une installation d’éclairage électrique.

Le 21 juin 1903 la société fait établir au  puits  de Ressaix :
- un groupe de 5 chaudières à vapeur
- deux réservoirs de vapeur reliés au groupe des chaudières
- un réservoir sécheur de vapeur
- des machines d’extraction horizontales.


Le 16 août 1904, une machine à vapeur horizontale et une pompe alimentaire sont installées dans la partie section B. 318g.
Le 8 novembre 1904, la société est autorisée à installer une machine d’extraction.

Le 18 mai 1905, la société est autorisée de placer un pilon à vapeur.sur la parcelle B. 318p.

Le 23 novembre 1905, on aménage sur la parcelle A. 206a, à son puits d’air n°2, une installation électrique consistant en une pompe avaleresse et un transformateur statique, de même la société est autorisée à installer, sur le côté de la route, rue de l’Industrie depuis la chaussée Brunehault jusqu’au cimetière, un câble souterrain destiné à fournir la puissance électrique nécessaire au puits d’air n°2 de Ressaix.

Le 11 novembre 1906, l’usine peut installer dans la section cadastrée B.318r deux machines à vapeur : une machine d’extraction horizontale et une machine de ventilateur, aussi horizontale.

Le 31 janvier 1914, la société demande l’autorisation d’établir les machines suivantes à son puits de Ressaix section B. 318v : une chaudière genre Smulders de 150m² de surface de chauffe et une pompe Dupleix, type alimentaire de chaudières à vapeur à plongeurs et presse étoupe extérieur. L’autorisation est accordée.

La profondeur du puits est de 690m servant au transfert du personnel et l’évacuation des produits.

Installations annexes au puits d’extraction

Le 26 janvier 1887, Evence Coppée, demande l’autorisation  d’établir les machines à vapeur suivantes :
- dans le bâtiment à usage de forge de son charbonnage de Ressaix, une machine à vapeur horizontale destinée à actionner une machine  à perforer.
- au quai de chargement du même charbonnage, une machine verticale destinée à actionner une table à secousses pour le triage du charbon.
L’autorisation est accordée.

Le 5 avril 1892, le Collège échevinal de Ressaix, vu les plans  et dessins y amenés, et la demande de la SA des Charbonnages de Ressaix, Leval, Péronnes et Sainte-Aldegonde, autorise  ladite société à établir :
-    dans le lavoir situé près du triage, une machine à vapeur horizontale
-    dans le bâtiment du nouveau lavoir, une machine horizontale et une    
      machine horizontale destinée à faire fonctionner la chaîne flottante.

Le 9 juillet 1892,  le charbonnage de Ressaix est  autorisé à établir :
-  un dépôt d’explosifs au siège Sainte-Barbe de la dite société à Ressaix
-  un dépôt d’explosifs à son siège de Ressaix.

Le 13 septembre 1894, le Collège échevinal de Ressaix, vu les plans  et dessins y amenés et la demande de la SA des Charbonnages de Ressaix, Leval, Péronnes et Sainte-Aldegonde, dont le siège est à Ressaix, autorise  ladite société à établir différentes chaudières  à vapeur et des locomobiles, tant aux sièges d’extraction de Ressaix, qu’aux fours à coke et lavoirs à charbon de leurs usines de Ressaix, Garennes et Sainte-Barbe.

Le 25-4-1896,  un treuil à vapeur est installé près du bâtiment d’extraction du puits de Ressaix pour servir à conduire les schistes au terril.

Le 26 février 1898, la SA des charbonnages de Ressaix, Leval, Péronnes et Sainte-Aldegonde, est autorisée à établir les appareils nécessaires à l’éclairage électrique de la surface de son siège de et à Ressaix.

Le 20 avril 1900, la SA du Charbonnages de Ressaix est autorisée à établir au triage de son puits de Ressaix :
- une pompe horizontale à vapeur à cylindre servant à alimenter les chaudières du triage
- un cabestan horizontal à vapeur à cylindre oscillant servant à actionner la chaîne des schlamms du lavoir n°2.

Le 15 janvier 1901, diverses machines à vapeur sont établies :
- au  puits de Ressaix, un treuil à vapeur
- au triage du même puits, une chaudière à vapeur
- au triage énoncé, une pompe alimentaire horizontale et à un cylindre.

Le 29 janvier 1905, la société demande l’autorisation d’établir en son siège sur la parcelle B. 326n un lavoir à charbon.

Le 23 février 1905, elle demande l’autorisation d’ériger en son siège de Ressaix, sur la parcelle B.386, une usine à fabriquer des briquettes de houille à moules fermés et au même siège section B. 384u², un lavoir à charbon avec une chaudière à vapeur du système horizontal à deux tubes placée sur la section cadastrée B. 284r².

Le 23 avril 1907, à la requête de la société, on autorise les moteurs électriques suivants :
-          un moteur 5HP actionnant une pompe centrifuge à l’usine à sous-produits Sainte-Barbe
-          un moteur de 5HP actionnant une pompe centrifuge près des nouveaux fours à coke à récupération des gaz
-          un moteur de 5HP actionnant une chaîne à godets et un trommel[1]  pour triage et classification des cendres de coke

En 1929, une déclaration de la société fait connaître qu’elle a construit en son siège n°1 de Ressaix :
-     l’agrandissement du bâtiment en brique de la machine d’extraction, pour permettre l’installation d’une machine d’extraction « La Meuse » (autorisation du 5-11-1926).
-     le bâtiment du ventilateur adossé au bâtiment de la machine d’extraction qui abrite le ventilateur de mine « Monnet et Moyne » actionné par un moteur triphasé de 3000v (autorisation du 25-4-1927).

D’autres installations en surface étaient destinées aux mineurs :
Le bureau du marqueur : les mineurs recevaient par le marqueur (contrôleur) une médaille avec leur numéro personnel, ils pouvaient alors participer à la descente dans le puits d’extraction.

Plan reconstitué des installations du charbonnage de Ressaix

La lampisterie : à l’aide du jeton (médaille) reçu du marqueur, le mineur recevait une lampe en ordre de marche ; lampe et jeton portaient le même numéro. Le jeton restait au râtelier de la lampisterie, voulant dire ainsi que le mineur se trouvait au travail au fond.

Le vestiaire : c’est à cet endroit que le mineur s’habillait en tenue de travail. Des monte-habits munis de chaînes servaient à pendre les habits civils.
Le 16 novembre 1929, la Députation Permanente du Hainaut autorise que le bâtiment des forges de l’ancien atelier de Ressaix soit transformé en vestiaire pour ouvriers du fond avec monte-habits, coffres à outils, etc.[2]

Les bains-douches : une fois le travail terminé, la douche était nécessaire afin d’éviter les maladies et les irritations de la peau, car la poussière de charbon collait à la peau.

L’infirmerie : toute blessure se soignait à l’infirmerie du charbonnage.

La hiérarchie (Vers 1924)
Il y a d’abord le conseil d’administration avec à sa tête le président Evence Coppée.
Vient ensuite M. Stevens, le directeur gérant des charbonnages.
Les services d’exploitation des travaux du fond, sous la responsabilité de l’ingénieur en chef, M. Ruelle.
Les travaux de surface sont dirigés par l’ingénieur principal Cordier.
Les services d’entretien et de réparation ainsi que le service électrique sont régis par l’ingénieur principal M. Mostade.
La gestion du personnel est confiée au directeur, M. Godin.




[1]  Trommel : Un trommel (de l'allemand Trommel) est un tamis cylindrique utilisé pour séparer les matériaux par taille.  La terre est décomposée par jet d'eau à haute pression avant d'entrer dans le trommel, qui finit de séparer la terre et les cailloux, pendant que les fragments de charbon sont récupérés dans des nattes spéciales.
[2] B.D.L. Fonds de Ressaix. Dossier n° 35

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire