samedi 8 septembre 2018

Le charbonnage de la Courte à Leval-Trahegnies


           Le charbonnage de la Courte A LEVAL-TRAHEGNIES                                                                                                                                Alain GRAUX
Dès 1858, le marquis Guiseppe Arconati-Visconti propriétaire de la ferme de la Courte, fit creuser un puits à 200 mètres de sa demeure.

A ses débuts, le charbonnage de la Courte traversa des périodes difficiles à cause de la grande irrégularité des terrains rendant l’exploitation difficile.
En 1859, alors qu’il n’y avait qu’un puits de 36 m, sans avoir atteint la couche de houille, le marquis se vit évincé car sa concession fut réduite au profit de la S.A. des charbonnages du Centre de celle de Ressaix et de celle des charbonnages  de Mont-Sainte-Aldegonde.

Cette dernière avait englobé la Courte et fit reprendre le creusement du puits qui atteignit la profondeur de 216 m. Elle fit creuser également un puits pour l’exhaure des eaux et un puits d’aération d’une profondeur de 70m.
En 1873,  la concession fut vendue à la S.A. des Charbonnages de Leval-Trahegnies.

Le 13 mai 1874, la Société charbonnière de Trahegnies est autorisée à établir deux nouvelles chaudières à vapeur[1].



L’exploitation de la Courte était ardue, vu la grande irrégularité des couches houillères ; elle fut mise en liquidation en 1886 et fut rachetée par la S.A. du Charbonnages de Ressaix.

Vers 1885-1890, les ouvriers mineurs de Leval travaillaient entre 8 à 12h par jour et 292 jours par an[2]
Le 23 mai 1888, les liquidateurs de la SA des Charbonnages de Leval-Trahegnies  demandent l’autorisation de maintenir  en usage les générateurs et machines à vapeur du siège n°1. Soit :
- un treuil à vapeur construit par les Ets. Fouquemberg à Wasmes
- une pompe alimentaire, une machine d’extraction horizontale, un frein à vapeur vertical, un ventilateur Fabry, quatre chaudières  timbrées à 4 atmosphères, le tout construit par la S.A. Ateliers de Construction de Haine-Saint-Pierre.[3]

Le 9 avril 1892, Evence Coppée, administrateur délégué de la S.A. des Charbonnages de Ressaix, Leval, Péronnes et Sainte-Aldegonde, est autorisé  à établir, Champs des Jardineaux à Leval, une pompe Wortington, une machine d’extraction et deux chaudières à vapeur[4].

Le 22 septembre 1894, la société est autorisée  à établir une chaudière n°7 et une machine à vapeur horizontale actionnant le ventilateur du puits n° 2 ; de même  le 21 septembre 1895, c’est une machine à vapeur et le 25 août 1896, quatre machines à vapeur qui sont installées[5].

Le 20 juillet 1895, la S.A. Charbonnage de Ressaix demande de pouvoir établir une machine à vapeur  souterraine, à la profondeur de 90 m, dans le puits d’extraction de Leval, elle y est autorisée le 9 octobre 1895[6].

En 1896, l’ingénieur des Mines Ernest Larmoyeur examine plusieurs chaudières à vapeur, celle du puits d’extraction n° 2 le 23 septembre (construite en 1863) ; la n°4 (construite en 1873) ; la n°3 anciennement n°2, et la machine d’extraction  destinée à extraire les charbons et les pierres par le puits d’air[7].

Le 12 juillet 1899, l’usine sollicite l’installation d’une pompe à vapeur servant à refouler l’eau du bassin du puits de Leval aux fours à coke de Ressaix[8].

En mars 1903, le charbonnage installe une pompe à vapeur  servant au triage ; une autre est installée le 1er octobre 1904, servant au cabestan du terril.

Le 8 août 1903, la société charbonnière de Ressaix sollicite l’autorisation de décréter d’utilité publique un chemin de fer créé le 2 juillet 1903 raccordant l’ancien siège d’extraction n° 2 de Ste-Aldegonde au chemin de fer de l’Etat de Leval à Péronnes.

Le 19 décembre 1910 est installée au siège de Leval une  chaudière servant à une pompe foulante qui avait été mise en usage aux fours à coke de Ressaix le 26 avril 1900. L’autorisation de l’établir date du 23 décembre 1911.

Caractéristiques du puits de Leval :
Puits n°2, d’extraction :
-         diamètre : 4m
-         profondeur 620m
-         revêtement en maçonnerie de briques avec quelques mètres de cuvelage
-         guidonnage en bois avec les guides sur le long côté de la cage
-   cage à 6 chariots, à un chariot par étage
Les visites se font par deux hommes de 9h du soir à 5h1/2 du matin, ils font une visite approfondie chaque semaine et une visite plus sommaire chaque jour
Puits n° 1, d’aérage :
- profondeur : 605m, il sert au transport du personnel et des  produits.

L’exploitation dura jusqu’en janvier 1935.



[1] B.D.L. Fonds de Ressaix. Dossier 15/1
[2] A.G.R. 1e Inspection générale des Mines, Mons, reg. 156.
[3] B.D.L. Fonds de Ressaix. Dossier 15/3
[4] B.D.L. Fonds de Ressaix. Dossier 15/5
[5] B.D.L. Fonds de Ressaix. Dossier 15/8-9-10
[6] B.D.L. Fonds de Ressaix. Dossier 15/14
[7] B.D.L. Fonds de Ressaix. Dossier 15/16-17-18
[8] B.D.L. Fonds de Ressaix. Dossier 15/19

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