Le bras reliquaire de Saint-Jacques
Alain GRAUX
La collégiale Saint Ursmer a dans son trésor le plus ancien un bras reliquaire, de l’époque mosane, daté des environs de 1160-1180.
Il contient la relique vénérée d’un bras de
Saint Jacques, comme l’atteste la plaque fermoir montrant l’inscription
« DEBRA GHIOS JACOBI DECAPITE » (Os du bras de Saint Jacques
décapité). L’œuvre mesure
Le saint est l’un des douze apôtres ayant
évangélisé l’Espagne et qui est vénéré à Saint-Jacques de Compostelle.
Mais le bras renferme aussi des fragments d’os
de la tête de Saint Thomas, des autres de Saint Adrien, du bras de Saint Denis,
de martyrs et des cheveux de Saint
Pierre.
Ce reliquaire exceptionnel est attribué, soit à
Hugo d’Oignies, soit à Godefroid de Huy.
La technique employée, très apparente au niveau
du poignet est celle du martelage de la
feuille de métal d’argent plaquée sur une âme de bois. L’épais tissu de la
manche se creuse de plis profonds. Des plaques bordent la manche, elles sont ornées
de 19 émaux champlevés qui alternent avec 20 plaques de cuivre doré guillochées
ou creusées de cavités ogivales, circulaires ou en forme de pépins.
La face antérieure est ornée de perles, de
cabochons et de deux fleurs en émail
dont cœur est formé d’un rubis.
La main qui bénit, dont les deux doigts repliés
suggèrent la double nature du Christ, et
les trois autres représentant la Trinité.
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