samedi 28 juillet 2018

A propos de cabarets et auberges de Battignies, au 19e siècle.


A PROPOS DES CABARETS ET AUBERGES

DE BATTIGNIES, AU XIXe SIECLE. 
                                                                                                                                        Alain GRAUX

Le règlement de police du 3 mars 1836, renouvelé le 12 avril 1849, édicté par l’administration communale de Battignies, stipulait à propos des auberges, cabarets et autres lieux publics que :
« - Les lieux publics où l’on vend à boire, tels que les auberges, estaminets, cabarets, seront fermés à neuf heures du soir, depuis le 1er novembre jusqu’au 31 mars, et à dix heures depuis le 1er avril jusqu’au 31 octobre.

- La cloche de retraite sera sonnée chaque soir dans le quart d’heure qui précédera l’heure fixée ci-dessus pour la clôture des cabarets et autres lieux publics.

- En cas de fêtes, réjouissances publiques ou en toute autre circonstance extraordinaire, le bourgmestre pourra proroger l’heure de la retraite ou ordonner qu’elle ne soit pas sonnée.

- Les cabaretiers et débitants de boissons, sous quelque dénomination que se soit, ne pourront recevoir ou tolérer aucun individu chez eux, ni y vendre ou donner à boire après l’heure de retraite. Cette interdiction ne s’applique pas toutefois aux étrangers logés dans la maison et inscrits sur le registre dont il est parlé à l’article 473, n°2 du code pénal.

- Toute autre personne trouvée après l’heure de retraite dans les auberges, cabarets et autres lieux publics où l’on débite des boissons, sera punie de la même peine que le chef de la maison.

- Pour assurer l’exécution des dispositions qui précèdent, les aubergistes et débitants de boissons sont tenus, à la première réquisition du bourgmestre, de l’échevin qui le remplace, ou du commissaire de police, de lui donner l’entrée de leur demeure.

- Les individus qui se trouvent dans un état d’ivresse, sont tenus, à la première réquisition d’un officier ou agent de police, de quitter, à toute heure du jour, les auberges, cabarets et autres lieux publics.

- Les individus qui seront trouvés stationnant dans les champs ou chemins publics après l’heure de retraite, devront, s’ils en sont requis par un agent de police, rentrer dans leur demeures.

- Les aubergistes, logeurs et autres personnes tenant appartements chambres ou maisons garnies, qui logeront plus de trois jours des étrangers au pays devront en faire la déclaration au bourgmestre ou à l’échevin chargé de la police.

- Aucun cabaretier, ou débitant de boissons, ne pourra donner à danser, nu recevoir chez lui, des individus qui y feraient voir des jeux ou y donneraient des spectacles, sans en avoir prévenu au moi ns 24 heures d’avance, le bourgmestre ou l’échevin chargé de la police. Ces amusements ne pourront, en aucun cas, se prolonger au-delà de l’heure de retraite, sans une autorisation expresse.

- Sont soumis à la même autorisation, les danses, spectacles et divertissements qui ont lieu sur les places ou chemins publics, soit avant ou après l’heure de la retraite.

- il est défendu à tout individu non militaire de porter dans les danses, spectacles ou autres divertissements publics, des sabres, des épées ou tout autre arme.

-Sont expressément défendus sur la voie publique, tous feux d’artifice, pétards, décharges d’arme à feu, cavalcades, travestissements, ainsi que tous jeux pouvant offrir quelque danger pour les passants.

- Les bateleurs ne pourront exercer leur profession dans les rues ou places publiques, de même que les conducteurs d’animaux, tels que singes, ours et autres,  sans autorisation du bourgmestre ou de l’échevin chargé de la police.

- Sont interdits les combats de chiens, de coqs ou autres animaux dans les lieux ouverts au public.

- Le jeu de crosse est défendu dans les parties agglomérées de la commune. L’usage des frondes servant à lancer des pierres est interdit.

- Il est défendu de faire des charivaris soit le jour, soit la nuit, pour quelque cause que se soit ».

Il y avait 23 cabarets à Battignies vers 1850, les tenanciers sont :
Ursmer Buisseret, Louis Choquet, Florimond Clara, la veuve Charles Coppin, Julien Damade, Henri Dechamps, Norbert Demesmacker, Jean-Baptiste Denuit, Jean-Baptiste Dufrannes, la veuve Constant Everbecq, Clément Fauviaux, Marie-Joseph Gallez, Ursmer Houssière, Ursmer Latteur,  Désiré Lefebvre, François Leroy, les enfants Mauroy, Charles Motquin, François Navez, Fidel Pourbaix, Toussaint Sturbois, Alexandre Tilmant.


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