jeudi 5 juillet 2018

Des passionnés de notre histoire locale

DES PASSIONNÉS DE NOTRE HISTOIRE LOCALE

                                                                                                                                         Alain GRAUX


THEOPHILE LEJEUNE

Binche et son entité sont redevables de bien des recherches de l’érudit Théophile Lejeune.
Il naquit à Estinnes-au-Val le 5-2-1821, il y épousa le 7-4-1847 Aline-Victoire Dever, sa cousine, qui lui donna six enfants. Il fut instituteur dans son village et dirigea l’école des garçons  de 1845 à 1867.  
Il exerça exerce également la profession de géomètre
Il décéda le 15-9-1885 dans son village natal.
Il était membre de la Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut. Il était également membre du Cercle archéologique de Mons. Enfin, il était correspondant de différentes institutions comme: La Société royale des Beaux-arts et de littérature de Gand; la Société historique et littéraire de Tournai; la Société scientifique et historique du Limbourg à Tongres et la Société archéologique de l'arrondissement d'Avesnes[2]. Il se fit connaître en 1853 par la publication d’ « Un coup d’œil géographique, statistique et historique sur le canton du Roeulx ».
Dès la création du Cercle archéologique de Mons en 1856, il en fut un des membres les plus actifs. Il y publia de nombreuses monographies et articles sur un grand nombre de localités hainuyères, qui relatent certains aspects de la vie de notre cité, tel « Coup d’œil historique sur le Hainaut » en 1858, la même année voit l’histoire de « L’abbaye de l’Olive » ou encore « Les abbés de Lobbes » parue en 1859.
On se reportera utilement pour toutes ces publications en lisant l’article de Geneviève Blairon [1] qui lui est consacré.
Pour ce qui est de l’histoire de Binche  et de son entité, on lui doit 
-          Histoire de la ville de Binche[2]. Cette « bible » de l’histoire binchoise fut écrite pour répondre à la question – Ecrire l’histoire des anciennes villes du Hainaut –
Le Mémoire reçut la médaille d’or du concours de 1880, pourtant, il ne put consulter les archives binchoises, le bourgmestre libéral de Binche n’autorisa pas l’historien dont les opinions catholiques lui étaient connues. Théophile Lejeune le signale dans l’édition de 1884.
            « 0n ne pourra nous reprocher de ne pas avoir consulté ces archives (Archives de la ville de Binche) pour en extraire les faits intéressants qui se rattachent au sujet de notre travail. Nous n’avons rien négligé à cet égard. A deux reprises, nous  avons sollicité de feu le bourgmestre Gustave Wanderpepen la faveur de compléter nos recherches à l’hôtel de ville , mais ce fonctionnaire n’a pas cru devoir nous ouvrir la porte du dépôt communal confié à sa garde ».
Il  avait reçu auparavant  la médaille d'or au concours organisé par la Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut. En 1868-1869 pour son "Histoire civile et ecclésiastique de la ville de Soignies
Dans les Annales de la Société d’Archéologie de Mons (A.C.A.M.) on trouve de sa plume, divers articles sur Binche et sur les villages de l’entité :
-          L’alleu de Binche et l’ancien sceau des échevins de ce domaine[3].
-          Charte accordée par Guillaume IV, comte de Hainaut, au chapitre de Saint-Ursmer à Binche[4].
-          Les sceaux de la ville de Binche[5].
-     Sur quelques découvertes d’antiquités à Estinnes-au-Mont, Bray, Strepy, Maurage, Vellereille-lez-brayeux, Hantes-Wihérie, Fontaine-Valmont et Binche[6].
-          Sceau échevinal  des Estinnes et Bray[7].
-          Notice sur le village de Bray[8].
-          Retable gothique de l’église paroissiale de Buvrinnes[9].
Dans les Documents et Rapports de la Société de paléontologie et archéologie de Charleroi il publia :
-          Correspondance  (à propos de la bataille de la Sambre,  à l’époque romaine)[10].
-          Le couvent des Récollets de Binche [11].
-          Histoire et archéologie du canton de Binche[12].
-          La musique de concert à Binche[13].
-          Le palais de Marie de Hongrie, à Binche[14].
Théophile Lejeune mériterait qu’on perpétue son nom dans une artère de notre ville, lui qui grâce à ses recherches historiques fécondes, fit revivre bien des pans de la vie de notre vieille cité.

                                            Histoire de la ville de Binche par T. Lejeune

ERNEST MATTHIEU

Ernest Matthieu est né à Mons  le 2 juin 1851, il épousa à Roubaix (Fr.) le 7 novembre 1883, Maria Dillies, née le 13 octobre 1860 en cette ville. Il décéda à Enghien le 23 juillet 1928.
Fils d’avocat, il le deviendra à son tour, car après des études chez les frères des écoles chrétiennes et au collège des jésuites de sa ville natale, il poursuivit ses études à l’Université de Louvain dont il sortit docteur en droit (1874) et docteur en sciences politiques et administratives (1875). Inscrit au barreau de Mons, il exercera aussi la fonction de juge suppléant à la justice de paix d’Enghien (1885-1893).
Secrétaire du comité provincial des correspondants de la Commission royale des monuments et sites.
Apparenté au bourgmestre de Binche Eugène Derbaix, celui-ci  lui donna accès aux archives de la ville. Ses recherches d’histoire locale lui permirent de seconder l’architecte Langerock lors de la restauration. La conception du square de la gare lui est redevable de ses conseils.
Membre de la société archéologique de Mons, il écrit pour elle :
- Amélioration de la vie des aubains dans les petites villes du Hainaut, tome 16, 1880-1883
- Les sceaux de la ville de Binche, tome 22, 1888-1889
- Le beffroi et l’hôtel de ville de Binche tome 25, 1896
Histoire de l’enseignement primaire en Hainaut, Mons, 1897
Mais il est l’auteur d’articles sur Binche pour diverses sociétés :
- Notes sur les comptes anciens des villes de Hainaut dans les « Documents et rapports de la société archéologique de Charleroi, 1889.
- Liste des prévôts de Binche, dans les « Bulletins de la Classe des Lettres et des sciences morales et de la Classe des Beaux-arts », Bruxelles, 1899. Il écrit aussi pour cette Classe : Le métier des tapissiers de haute-lice à Binche. 
Au 14e  congrès archéologique, à Arlon en 1899, il fait deux inerventions qui furent éditées :
- Le drapeau conservé à Beauvais, comme celui conquis par Jeanne Hachette,  est l'étendard d'une corporation militaire de Binche en 1899, et La ville de Binche est-elle fondée à revendiquer la priorité  de l'introduction de l'imprimerie dans le Hainaut?
Pour la revue Jadis, en février 1897 :
- L'ancien carillon communal de Binche.
Pour la société des bibliophiles de Mons, en 1909 :
- Documents iconographiques du Hainaut: Les Patrons de la ville de Binche 
Pour la Société Archéologique de Binche, on trouve :
- Les rhétoriciens de Binche, en 1920
- La Société Populaire et Républicaine de Binche. en 1922
Le folklore l’intéresse aussi :
Quelques mots sur l'origine des gilles de Binche. Enghien, 1899.
Origine des gilles de Binche. Discussion historique entre M. le docteur Van den Corput, sénateur, et M. Ernest Matthieu, avocat, Charleroi, 1899.
Il écrit des articles pour la revue « Par delà les terrils » :
A propos de la ducasse de Binche, août 1919
Le palais de Binche, décembre 1919
Le couvent franciscain de Notre-Dame des Anges, à Binche, mars. 1920
La famille Cordier, à Binche. Janvier 1920
Inventaire de l'Hôtel du Roy à Binche, février 1920

[1] G. Blairon, Biographie et bibliographie de Théophile Lejeune, dans Histoire du village d’Estinnes-au-Mont, pp.255-262.
[2] Mémoires et publications de la Société des Sciences, des Arts et des lettres du Hainaut, t.7 et 8, 1882 et 1884.
 2e édition, Binche, éd. Winance-Nachtergaele, 1887, 642 p. Cette édition a fait l’objet d’une reproduction anastatique, Binche 1981.
[3] A.C.A.M. t.2, 1859, pp. 413-416.
[4] A.C.A.M. bulletin 1, 1856/1866.  pp. 155-156.
[5] A.C.A.M. t.2, 1859, pp. 91-104.
[6] A.C.A.M. t.4, 1861-1862, pp. 228-231.
[7] A.C.A.M. t.3, 1861, pp. 339-340.
[8] A.C.A.M. t.2, 1859, pp. 137-146.
[9] A.C.A.M. t.3, 1861, pp. 302-314.
[10] D.R.S.P.A.C., Mons, 1865, t.2, 2 p.
[11] D.R.S.P.A.C., t.4, 1871,
[12] D.R.S.P.A.C., t.6, 1873, pp. 251-255.
[13] D.R.S.P.A.C., t.7, 1874,
[14] D.R.S.P.A.C., t.9, 1878, pp. 415-449.

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