dimanche 9 avril 2017

Binche, mémoire des rues: la rue Notre-Dame

LA RUE NOTRE-DAME

                                                                                                                                     Alain GRAUX

LA PORTE A LA MÈRE DIEU

La rue tire son nom de la porte de la première enceinte de la ville, nommée porte à le Mère-Dieu 
Le 10 du mois de gessereh 1361, Maroie Delcambe établit son testament. Elle laisse  « 40 sols blancs de rente sur le maison yestre et tenure William le Sellier le jovene seant en le grande rue dehuers le porte Nostre-Dame, tenant a le maison Willaume le Sellier le père et al maison qui fu Lambiert Ayet.. »[1]
En 1427, La vesve Colart de le Laiterie..pour le place et tenure de wareschais qui solloit y estre desoullz les degrés par u on monte en le cappielle Medame sour le porte à le Mère Dieu, en lequelle place est à présent faitte une eschoppe de merchier.. [2]
La vesve Jehan Chisaire le merchier por le porte Notre-Dame qu’il acquist a Ysabiaul le Friande..10 den.Despuis le devt. dite  porte à le Mère Dieu
Peu après "Jehan Chisaire, merchier, pour se maison qui paravant fu Jehan de le Rue, XVIII deniers, pour le porte Notre-Dame qu'il acquist d'Ysabiaul le Friande...6 sols blancs"
Vers 1533-1534, la porte disparut en partie
..De Franchois  Fiefvet pour avoir mis juz et prins à son proffit toutes les estoffes et matières tant de bois, claux, lattes, pierres combles et thieulles estant à le porte à le Mère Dieu à luy demorz à recours..12l. 2 s. 6 d[3]
C’est donc la première enceinte de la ville qui  traversait la rue Notre-Dame qui est responsable de l’étranglement de cette rue entre la Grand-Place et la Haute Chaussée, actuelle avenue Charles Deliège.

rue allant du MARCHÉ  A LA HAUTE CHAUSSEE
On peut se demander si l’appellation de rue Notre-Dame a existé avant 1616 env., car nous ne rencontrons que celle de rue « allant du Marché à la haute cauchie »
En 1569, « la maison édifices, lieu et tenure qui fut à Antoine Bettremel, gisant en la rue allant du Marché sur la Haulte Cauchie, tenant d’un côté à la maison Franchois le Maire, et à Guillaume de Faulx, demeura à nouvelle rente  selon l’ancienne loi le 17-11-1569, à Anthoine de le Motte au prix de 26 L. 12 s. par an ».
La répartition des rentes eut lieu le 8-5-1570.
Parmi les rentiers :
-          Me Ursmer Sebille, chapelain de la chapelle Notre-Dame derrière le Grand autel en l’église de Binche,  demande 32 s. 3 d. qui valent 30 s. 2 d. 1 p.
-          Les hoirs Anthoine de la Croix et les hoirs du Loroy,  demandent par moitié …qui valent 11 s. 3 d.
-          Michel Gilbart  demande 7 s. 10 d. qui font 7 s. 4 d. 1 p.
-          Les hoirs Christophe de Pittepan, suivant achat fait par Adrien le Cocq au profit de Demoiselle Catherine de Hoves qui fut la femme de Jehan Bonneau, en date du 30-4-1514,  demandent 21 s. 9 d. qui portent 20 s. 3 d.
-          Pierre le Voet, fils feu Estienne  demande comme venant de la “ rendue à nouvelle loy ” de la maison demeurée à  Jacques Ansseau, de surcens, 6 L. 9 s. 2 d. qui valent 6 L. 11 d. [4]
Le 22-5-1591, l’enregistrement d’un acte passé en 1574, nous renseigne que Philippe Fiefvet étant au lit malade, demeurant à Mors terre d’Avesnes, se désiste d’une maison à Binche en la rue allant du Marché à la Haulte Cauchie, faisant coin à la rue allant à Saint-François (Rue des Trois Escabelles), en faveur de Philippe Fiefvet son fils, à la charge de payer un viager de 50 L. de rente à Martine Descamps femme dudit Philippe, père.
Enregistré le 22-5-1581 après le trépas du dit Philippe père.
Jurés : Cornil Ghobert, Vincent Leghait, Nicolas le Voet et Michel Hochelet [5].
Le 11-3-1604 , on fait savoir que comme feu Gabriel Sebille en son vivant marchand à Binche avait comparu devant les jurés et s’était deshérité en leurs mains de 3 parties de maisons et héritages lui appartenant à Binche et faubourg, soit :
1. Une maison en la rue allant du Marché à la Haulte Cauchie, tenant à la veuve Antoine Sebille.
2. Une étable et jardin près du Marché aux Filets tenant à  Charlotte Ansseau et à Jean du Pairon.
3. Une maison, jardin et houblonnière qu’on dit la Barette hors la porte de Melyon, tenant à la chaussée
Venant la première de son patrimoine, en vertu de conditions par la forme de mambournie par lesquelles il avait retenu puissance de disposer d’icelle et les 2 et 3 venant de son achat
Il avait déclaré en jouir toute sa vie pour après son trépas revenir au conseil et jurés de Binche, afin de servir à l’alimentation et l’entretien, après rentes payées, de ses six plus petits enfants, à savoir : Philippe, Jean, Jos, Nicolas, Anne et Marie Sebille, jusqu’à ce que chacun d’eux ait atteint l’âge de 15 ans pour après cet âge, retourner à ses filles par égales portions pour elles et leurs hoirs à toujours, vu que leurs frères refusent de leur partager tous les héritages et rentes que ledit sebille possédait en dehors de Binche
Ainsi  il demande que Messieurs les jurés fassent passer les dits biens à rente pour servir comme il est dit, et ce suivant le chirographe daté du 11-3-1604.
Demeuré à Jean Doret, marchand de Binche
Jurés : Philippe Lucqz, Jehan Candamaine, Baudy le Cocq, Jos Hulin
Le  21-1-1616 « On fait savoir que les jurés de Binche pour le plus grand profit de Bauduin Tayenne fils orphelin de Bertrand Tayenne et Jehanne Ansseau, ont mis en arrentement une maison faisant coin du Marché de Binche à front la rue Notre-Dame ».[6]
En 1715[7] la rue Notre-Dame se présentait comme suit :
Les hoirs Nicolas Bourgeois pour sa maison réside Jacques Delcourt                                          2 ayres
Joseph Gabriel pour sa maison y tenante                                                                                       2 ayres
La veuve Nicolas Lenglez pour la maison où elle réside tenant à la précédente                           2 ayres
Nicolas Sebille pour sa maison où il réside tenant à la précédente                                               2 ayres
Jean Lenglez pour sa maison où il réside tenant à la précédente                                                   2 ayres
Charles Bruyer pour sa maison où il réside faisant coing                                                               1 ayre
Charles Bruyer pour sa maison y joindante                                                                                    1 ayre
Antoine Eynaud pour sa maison où réside Pierre Latteur et y joindante                                       1 ayre
La veuve Lenglezpour sa maison où réside Ursmer Brechy tenant à la précédente                       1 ayre
Jean-Baptiste Carpentier pour sa maison où il réside                                                                     1 ayre
Les hoirs Jean Deliège pour leur maison où réside Ursmer Cruppe                                              2 ayres
Les hoirs Louys Bataille pour sa maison où réside Jean Carlier, messager                                    1 ayre
Les mêmes pour leur maison où  réside N. Monart tenant à la précédente                                     1 ayre
Ursmer Dutroux pour sa maison où il réside tenant à la précédente                                             2 ayres

Lors du recensement de l’an V, on compte quinze  foyers, essentiellement commerçants
Winance Norbert, marchand épicier et Detrau Maximilienne
Tondeur René, marchand épicier, et Brouwet Jeanne
Lebeau Vincent, marchand fripier et Lambret Marie-Philippe
Masuy Alexandre, marchand fripier, et Masuy Séraphine
Henry Jean-Martin, cellier et Beautry Marie-Adrienne
MILCAMPS Joseph, marchand fripier, et Boussart Rose
MINART Thomas, marchand fripier, et Paternotre Rosalie
Durieux Elisabeth, marchande de draps.
Leclercq François, marchand fripier
Lecriniez Nicolas, marchand fripier, et Cordier Catherine
WINANCE Joseph, épicier et homme de loi, et FONSON Jeanne
LEGENDRE Madeleine, veuve MASUY, marchande
BOUDART Luc, marchand de fer, et LEGHAIT Caroline
QUERTINMONT Michel, marchand, et RENAUD Caroline
MASUY Michel, marchand fripier, et DELCOURT Marie-Thérèse




Les propriétaires :
            Cadastre 1825                                                                      Plan Popp 1860 env.
Côté impair
n° 1 B.265      Masuy Louis                                                  B.265  Masuy Florimond, cafetier
    3 B.254       Hannecart Célestin, marchand                      B.254  Goffaux-Genicot Albert-Louis,                                                                                                      peintre.
    5 B.253       Moreau (Nivelles) Dejardin Théodore           B.253a Fayt Jean-Baptiste, ébéniste
    7 B.252       Sebille Nicolas, notaire                                  B.252  Houssière Herman et Camille
    9 B.251       Winance Joseph, avocat                                B.251a  Labrique Ursmer, marchand
   11                                                                                       B.251b  Labrique Ursmer, marchand
Côté pair
   2 B.266        Lecriniez Nicolas, marchand                         B.266  Lecriniez Désiré, négociant
   4 B.269        Durieux Elisabeth                                          B.269  Demarez François, négociant
   6 B.270        Winance Norbert                                           B.270  Seghin-Houssière Jules[8]
   8 B.271        Milcamps (Vve.)                                            B.271  Colman-Dessart André,
                                                                                                           marchand-tailleur
 10 B.272        Deneufbourg (Hrs.), Winance Joseph           B.272  Dubray Augustin, négociant
 12 B.273        Deneufbourg (Hrs.),                                      B.273  Lefèbvre-Huart, négociant
                        Houssière Emmanuel
 14 B.274        Lebeau Vincent (Hrs.)                                   B.274  Lebeau Vincent (Hrs.)
 16 B.275        Winance Norbert (Vve.)                                B.275  Devergnies Maximilienne,  
                                                                                                           négociante   
 18 B.276        Winance Norbert (Vve.)                                B.276  Hupin Jean-Baptiste, cordonnier

Evolution des maisons de cette rue:
Numéros impairs
N° 1   
Pour la période1890-1900, on cite Désiré Barbenson (1853) négociant en denrées coloniales, et Hyacinthe Nicaise (1857)
Auguste Deschinckel (1860), est le premier cafetier connu sous l’enseigne « Café Central » qui continuera jusqu’à nos jours, et ALLARD Alina (1867) depuis septembre 1902
1910-1920
Le propriétaire Emile MEUNIER, brasseur, loua le café le 1-10-1917 à pauline Coquiart (1838), veuve Charles GRAUX, cabaretière, ainsi qu’à son fils Rodolphe Graux (1861-1917), cafetier et son épouse Lucie Evrard (1862-1941), cette dernière quitta le « Central » en avril 1919.
Le café est ensuite tenu par Auguste Deliège dit « el Gusse du Central » (1877-1954), et Félicie GILSON (1878-1937), et leur fille Blanche DELIEGE (1895)  et sa sœur Louise et son époux François GARIN, qui continuent le commerce
Depuis le 1-1-1967, le café est tenu par Gilles RICHARD (1933) et son épouse Monique VAN HAL (1947)

N° 3
En 1848, le cadastre renseigne pour la parcelle B.254 (n°3) que la veuve Leroy d’Epinois est propriétaire. La maison est vendue en 1864 à Alexandre Hupin-Gallez, marchand-tailleur, elle est agrandie en 1888 et en 1901, fait l’objet d’une donation.
Fernand NAVEZ (1862-1892) marchand de faïences, et STALON Aline (1864-1915), négociante. Veuve, elle continua le commerce jusqu’à son décès.
Suivie à partir de novembre 1916 de Dieudonné FLEURUS (1874), tailleur, et DANEAU Louise (1878).
De décembre 1919 à décembre 1936, GOES Léopold (1870, employé et ARNOULD Marie-Pulchérie (1881), ils habitent avec la sœur de cette dernière ARNOULD Eugénie (1880), qui a un commerce de débit de tabac sous l’enseigne « Maison américaine »
Suivis  en janvier 1937, de Raymond MASCRET (1907), commerce d’articles pour fumeurs, où il est gérant, puis représentant de commerce, et Bertha VAN ROSSEN (1914) jusqu’en 1964, .au moins
 Suivant : Vanderelst

 N° 5  
Vers 1890-1900, Charles Navir (1859), marchand tailleur, et Judith Lefèbvre (1860-1900).
Pour la période 1900-1910, il vit avec son fils  Georges NAVIR (1884) marié en 1906 à             HOUSSIERE Juliette
1920-1930
En mars Emile VLEURINCK (1878), négociant en confections, et VANNECHAMPS Octavie (1882) partis à Bruxelles en 1925
Depuis novembre 1925, DENEUFBOURG Alphonse (1873) professeur de musique, et DEWANTE Madeleine (1883) jusqu’en  juin1933
En juillet 1933, BARAS Maximilien (1895-1948) dit «le Grand Miien  » cafetier et POURTOIS Augusta (1893) partie habiter Waudrez en 1952, ‘est dans ce café que s’est créée en 1946, la société de gilles les « Maxim’s »
Ces cafetiers sont suivis de
LECLERCQ Georges de février 1953 à avril 1955
COTTIN Marcel d’avril 1955 à juin 1955
DESSART Joseph  d’avril 1956 à 1959
CAUDERLIER Zoé de 1959 1962
NAVAUX René de 1962 à 1964

 N°7   
On trouve demeurant dans cette maison Léon LEGRAND (1825-1901) marchand cirier, qui acheta la maison et la fit reconstruire en avril 1888. Il vécut alors avec sa nièce Elise DEMESMACKER (1871). Ensuite ce fut Armand HOUSSIERE (1853-1895), clerc de notaire et marchand de meubles, et son épouse Reine Delatour (1855) jusqu’en 1887.
Le 10-5-1904, eut lieu une convention entre Flore SANGLIER, veuve Camille DUBRAY, négociante, 1 rue de Robiano, et son beau-fils, Alfred STEIN époux de Emma DUBRAY(1872), pour les raisons suivantes :
Etant donné la situation matérielle précaire et financière du ménage Stein-Dubray, et  le voeu de son feu mari , voulant que ses enfants aient une condition égale entre eux, Mme veuve Dubray s’engage à fournir en consignation et à leur prix de revient toutes les marchandises nécessaires au commerce de confection à ouvrir par le Sr Stein, savor des costumes noirs et couleurs pour hommes, pardessus en molleton et Moskowa et tous les articles nécessités par la mode et la vente.
Mme veuve Dubray met pour ce commerce à la disposition du Sr Alfred Stein la maison sise rue Notre-Dame, n°7, qu’elle tient en location de Mme reine Delatour, veuve Armand Houssière, moyennant un loyer de 1100 fr. La présente clause constitue une sous-location par Mme Dubray , au profit de A. Stein pour les quatre ans et demi qui restent d’un bail. Elle s’arroge le droit de contrôle et de visite du commerce de M. Stein[9].
Emma DUBRAY, boutiquière, veuve STEIN, continua le commerce après le décès de son mari, elle vécut avec sa fille Bertha STEIN (1897) et son gendre Maurice BURY (1895) tailleur jusqu’en 1926.
D’avril  à août 1926 ce furent les époux HAYET Jean-Baptiste (1902), houilleur, et DUPONT Louise (1905) suivis en août 1926 par Georges MERCIER (1883), gérant, et BUYSE Marie-Louise (1882) qui y vécurent jusqu’en août 1928 ; suivis par Jean JAMART (1897), gérant et DEHAEN Elodie (1902) qui y restèrent jusqu’en avril 1933.
Suivis successivement par
Bernard ROBERT (1910) gérant et GENGOUX Madeleine (1910) de juin 1933 à avril 1934, de BOULVIN Georges (1898), modeleur, et LEFRANCQ Marie (1900), tailleuse, d’avril 1934 à août 1936.
WILLIAME François d’avril 1939 à septembre 1944
MATHIEU Félix (1922), gérant de succursale, et GRANDJEAN Suzanne (1923), d’août 1944 à février 1953.
ROULEZ Paul de février à décembre 1953
FRANCQ Jacques (1930), coupeur-tailleur, et LETE Andrée (1933), négociante en textile, de mars 1954 à décembre 1961

N°9    
On trouve pour la période 1900-1910, Georges HUPIN (1872-1955) marchand tailleur et Marguerite BRICHOT (1874), ils y sont probablement jusqu’en 1912, car en février 1912, se sont Edouard Jongen (1861), marchand-tailleur, et son épouse Delwart Lucie (1858) qui y habitent jusqu’en 1916. Suivent alors VANDENBERGHE François de novembre 1916 à décembre 1917.
Armand GLOTZ (1878) peintre, négociant en papiers-peints, et GLOTZ Marthe (1881) de janvier 1918 à mars 1927, ils partent alors s’établir sur la Grand-rue.
Emile PREVOT de mars 1927 à janvier 1929
Fernand DERAVE  en janvier 1929
FRANCQ Armand (1889-1976), marchand-tailleur, et QUINET Laure (1892-1982) jusqu’en décembre 1954.
Suivis par Albert DUPONT (1914) houilleur, et GILIS Gisèle (1920) cabaretière de juin 1953 à mai 1954
LEFRANCQ Victor de mai 1955 à décembre 1957

N°11  
« A la ville de Genève », horlogerie tenue par Ad. Werder en 1884.
Pour la période 1900-1910, on trouve Rodolphe Graux (1861-1917), tailleur et cafetier et son épouse Lucie Evrard (1862-1941) jusqu’en octobre 1918, c’est ensuite Armand Delhalle (1880), ferronnier et poêlier sous l’enseigne « Au Kobro », et Francq Emilia         (1884), cordonnière, suivis à la fin de 1918 par Louis GLOTZ (1856-1940) négociant en chaussures, et Emérante Lachapelle (1859-1932) jusqu’en novembre 1931.
D’avril 1931 à octobre 1933, Madeleine APPART (1896) négociante, et son fils WATTIER Léon (1912), aidant.
De novembre 1933 à mars 1936, BOEMBEKE Gaston (1904) négociant, et LAVENDHOMME Eva (1888)
D’octobre 1940 à février 1948, TABURIAUX François (1873) crémier, suivis de TABURIAUX René (1906) et FRERE Chérie (1906) de 1948 à 1952.
On trouve ensuite en avril 1954 DELSAME Albert (1921), crémier, et PETIT Hélène (1921), jusqu’en 1987 au moins, aidés de leur fille Nadia (1943) qui s’établit à cette époque à la rue de la Gaieté.

Numéros pairs
N°2    
Succédant aux Lecrinier, on trouve BOURGEOIS Joseph (1853-1910), chapelier sous l’enseigne « La chapellerie centrale », et GOFFAUX Marie-Louise (1857-1905) et à leur suite, leurs enfants BOURGEOIS Joseph (1877), chapelier, marié en 1901 à LALISSE Claire,  et Bourgeois Laure (1877), et Constant Jean (1879) marchand chapelier depuis mai 1937, associé à son fils Raymond CONSTANT (1909), représentant de commerce, époux de Marie-Louise TENRET (1914).
La maison est alors réunie au n° 4. Raymond CONSTANT continue le commerce de chapellerie jusqu’aux années 1980.

N°4
En 1848, le cadastre renseigne que la parcelleB.269 (n°4) appartient à Ghislain Demaret-Duriaux, marchand
Vers 1890-1900, HAINE Camille (1847-1891) et BRICHOT Félicie (1846-1894), et leur fils HAINE Edmond (1873-1937),  négociant en chaussures sous l’enseigne « A la Botte d’Or » et LEMYE Marie-Héléna  (1872-1923)
A la mort d’Edmond, le magasin est réuni au n° 2

N°6
Jusqu’en 1897, CENSIER Pierre (1823-1897), négociant, et LABRIQUE Clara (1819-1892). Ensuite on trouve SAUVENIERE Augustin dit Gustave (1859) marchand-tailleur, et DELSAUX Clémence (1861-1938) couturière, ils y sont jusque 1910 environ.
Suivent Evariste Ramboux (1869-1936), tailleur, négociant en modes, et Empain Louisa (1872-1962), modiste. Cette dernière continue le commerce après le décès de son mari jusqu’à son décès.

N°8
En 1848, le cadastre renseigne la parcelle B.271 (n°8), elle appartient à André Delmotte, chapelier, par succession en 1852, elle passe à sa veuve et ses enfants.
Le 10-2-1862, le notaire Lecocq la vendit par licitation pour sortir d’indivision, la maison est occupée alors par Alexandre Delmotte, marchand chapelier[10], elle est achetée par François Colman, tailleur.
Il y eut reconstruction totale de la maison en 1864.
Emile Hubert (1855), y était déjà bijoutier avant 1890, et Lebrun Joséphine (1856), ils déménagent au n° 10 en août 1902.
1900-1910 : Omer SAUVENIERE (1865), frère d’Augustin, marchand tailleur, et NAVEZ Emilie (1872). En décembre 1911, Napoléon Empain (1850-1926), tailleur, et Vengelaire Marie-Charlotte (1851) et en mai 1920, MILCAMPS Louise (1862-1925), négociante en confections, veuve Armand BURGEON. Sa fille Madeleine BURGEON (1892-1951), prit sa relève jusqu’à son décès.
On trouve ensuite Georges BOUDART à partir de décembre 1954, commerce de vêtements pour enfants sous l’enseigne «Nic-Nac »

N°10
1900-1910
Isidore Colman (1847-1908), marchand-tailleur, et Carlier Mathilde (1853), suivis en août 1902 par Emile Hubert (1855-1929), bijoutier-horloger, et Lebrun Joséphine (1856-1903), le commerce est continué par son fils Maurice HUBERT (1897), horloger, et Juliette DELHUVENNE (1905) jusqu’en 1964, au moins.

N° 12
1890-1910
DUBRAY Charles (1844-1901), marchand-tailleur,  veuf DESSART Cécile, remarié en 1871 à TERMOLLE Désirée (1852)
Leur fils, Charles Dubray (1877-1953), marchand-tailleur, continue le négoce sous l’enseigne « Au magasin français », et Gallez Bertha (1883-1942), elle y vend des confiseries
Magasin de masques

N°14  
LEBEAU Laure (1871), épouse EVERARD Adolphe, fille de Vincent, fait transformer en septembre 1902, la maison familiale,  Alexandre LEBEAU (1853), boucher, et Mabille Marie-Thérèse (1858) y habitent.
Pour la période 1900-1910, c’est  Walter JONGEN (1858), marchand cordonnier, et MATHIEU Sylvie (1859) qui sont cités
En 1910-1920, Ducobu Victorine (1858) négociante,
1920-1933 : Henri Delhaye 1920 marchand-tailleur sous l’enseigne « Au Louvre », et VOS Hortense (1886) jusqu’en octobre 1933, où ils déménagent au n° 16
D’octobre 1933 à mai 1937, HAMAIDE Elise
De juin 1937 à 1940 KESSNER Christophe (1854) forain, et DUCOULOMBIER Pauline (1879).
D’octobre 1940 à mars 1942, CUVELIER Augustin.
De mars 1946 à janvier 1949, un commerce de légumes est établi par Jean-Baptiste MICHIELS (1921) et HARPEGNIES Léonie (1923).
Suivis par DOKER Maria (1897) gérante de 1951 à 1953 et de POISLAY Virginie (1940), gérante, et son époux STRACKMAN Jean-Baptiste (1937), employé de banque.

N°16
En 1848, le cadastre renseigne :
Maison parcelle B. 275 (n°16) Cruppe Charles-François, rentier
Avant 1890, Adolphe EMPAIN (1823-1901), marchand-tailleur sous l’enseigne « Au Pauvre Diable », et Cécile DUBRAY (1820-1902), puis leur fille Jeanne-Célinie dite Céline EMPAIN (1863) négociante en confection jusqu’en avril 1930, où elle s’établit sur la Grand-Place.
En juillet 1932 jusqu’en juin 1933, Jean ADANT (1908), coupeur d’habits, et MONFROY Bertha (1905-1935), modiste. Ils sont suivis par Henri Delhaye 1920 marchand-tailleur sous l’enseigne « Au Louvre », et VOS Hortense (1886-1962), qui viennent du n° 14.
Suivis par Maurice DEPREZ d’août 1952 à février 1963 à l’enseigne « Rosemonde » et de DELWART Jacqueline en mars 1963 ?.

N° 18
En 1848, le cadastre renseigne que la parcelle B.276 (n°18) appartient à Cruppe Charles-François, rentier
La liste des abonnés aux eaux, renseigne en 1863, Marie-Augustine Claro, veuve François Rouge est locataire de Charles Cruppe.
Emile Hubert (1855-1929), bijoutier-horloger, et Lebrun Joséphine (1856-1903), jusqu’en 1902, ensuite Camille Dubray (1882) marchand-tailleur sous l’enseigne « A la Vierge Noire », et Graux Bertha (1880-1939) jusqu’en juillet 1941, leur fils Yvan DUBRAY (1909-1983), continue le négoce et devient ensuite architecte communal, secondé par son épouse Berthe SIMON (1912-1961). Ils habitent cette demeure jusqu’en juillet 1952. La société anonyme « Dubray-Baudoux et Cie. » y fut créée en 1947, elle a pour but la vente de vêtements confectionnés.
Commerce de masques sous l’enseigne « Au Palais des Farces » tenu par M. DUBRAY.

N°20  
Avant 1890, Clément BRICHOT (1836-1898) marchand-tailleur, et DUBRAY Ursmarine (1841-1915), ils vivaient avec leurs filles : Angèle Brichot et son époux François Leclercq (1863), employé du chemin de fer (partis en mars 1914), ainsi que Marguerite Brichot(1874), qui tenait un commerce de parapluie sous l’enseigne « Au Parapluie National », et  son mari Georges Hupin (1872-1955) qui partirent vers 1900 au n° 9. Mais l’enseigne demeura au n° 20 jusqu’à nos jours.
Ursmarine Dubray continua le commerce de son mari jusqu’en 1914. Léon GOFFAUX (1881) reprit le négoce en mars 1914, ainsi que son épouse Blanche LAURENT (1883) jusqu’en janvier 1927.
Victor WINANCE, imprimeur ayant fait faillite, y habita de novembre 1927 jusqu’en 1929.
Emile PREVOT (1891), négociant en confections, et Marie-Jeanne GILSON (1889-1952) arrivèrent dans cette maison en janvier 1929, leur fils Gérard PREVOT (1921), journaliste et poète bien connu y vécut  jusqu’en 1951. Leur fille Judith Prevot (1908) et Roger PETIT (1911) jusqu’en 1958.
Dupuis Constant en mai 1962

[1] A.E.M. A-E. 5409. Copie collationnée du testament, en 1702
[2] A.G.R. C.C. 45430  , f° 33
[3] A.V.B. Massarderie 109bis, f° 12 v°
[4] 17-11-1569/..-8-1570 * A.E.M. Reg. Des rentes, n° 1 , f° 102 v°. document disparu
[5] A.E.M. Chirographes.
[6] A.E.M. Reg. 3 des criées.
[7] A.V.B. 00-02-02-3. Cahier des cheminées de la ville de Binch * janvier 171
[8] Locataire en 1863 : Veuve Carlier-Lebeau
[9] A.E.M. Enregistrement A.S.S.P. 6/54, à la date.
[10] Journal Le centre 9-2-1862.

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