mercredi 22 mars 2017

Jules de Burlet

CHRONIQUE BINCHOISE : JULES DE BURLET
                                                                                                                                          Alain GRAUX

Le Conseil communal de Binche du 15 mars 1897 décida à la mort du ministre d’état, Jules de Burlet, qu’une artère de la ville porterait son nom, car c’était un grand ami de notre ville et il était membre d’honneur de la société de musique « les Pélissiers ».



Jules de Burlet[1] est né en 1844 au sein d’une famille noble nivelloise. Il fit de brillantes études universitaires, il devint docteur en droit et commença sa carrière d’avocat au barreau de Nivelles en 1866. Il fut aussi juge suppléant et avoué.
Il épousa Marie de Prelle de la Nieppe qui lui donna quatre fils.
C’est dans les rangs du parti catholique qu’il se fit connaître et devint le 20 août 1872 bourgmestre de la cité des « Aclots » ; ses activités en faveur de l’enseignement, des travaux publics et des œuvres d’ordre moral firent qu’aux élections communales de 1890, il recueillit 762 vois sur un total de 1348 votes (Ce n’était pas encore le suffrage universel).
C’est le 10 juin 1884, qu’il devint député de l’arrondissement de Nivelles jusqu’au 17 juin 1888. La lutte était féroce entre les libéraux et catholiques ; il perdit son siège suite à une campagne de dénigrement qui en vint jusqu’aux tribunaux. Ceux-ci lui rendirent justice. Entre temps il fut président de l’Union nationale du parti catholique et reçut la charge de ministre de l’Intérieur et de l’Instruction publique le 2 mars 1891. C’est alors qu’il démissionna de sa fonction mayorale.
Les élections de juin 1892 lui rendirent son siège de député. Il fut secrétaire de l’assemblée parlementaire jusqu’au 21 octobre 1894. C’est au mois de novembre de cette année qu’il devint sénateur.
Le 25 mai 1895, il quitta le fauteuil du Ministère de l’Intérieur pour celui des Affaires économiques ; il tint cette fonction jusqu'au 25 février 1896, il fut nommé à cette date ministre d’Etat.
Son nom est lié à la restauration et à l’acquisition par l’Etat, en 1893, des ruines de l’abbaye de Villers-la-Ville. La décoration du jardin botanique de Bruxelles fut son œuvre.
Le 28 septembre 1897 il fut envoyé au Portugal comme ministre plénipotentiaire, c’est à Lisbonne qu’il mourut de maladie à l’âge de 53 ans.
Il fut unanimement regretté par ses partisans et ses détracteurs qui voyaient en lui un homme volontaire, courageux, exigeant, souvent opiniâtre mais juste et droit.
Au Conseil communal de Binche du 12 février 1901, le bourgmestre Eugène Derbaix proposa l’appellation avenue de Burlet à l’artère principale menant de la place de la Station à l’avenue Wanderpepen.
La Ville de Binche souscrivit à la collecte faite pour élever à Nivelles un monument de reconnaissance nationale en faveur de Jules de Burlet, ce monument a été sculpté par Jacques de Lalaing.

Bibliographie
 « Jules de Burlet n’est plus » dans la Journal de Nivelles et des environs, n° 31, 1897 pp. 1-2.
P. VAN MOLLE, Le parlement belge 1894-1969, Ledeberg-Gent, 1969, p.42
A.V.B. 01-00-01-21

[1] de Burlet Jules Philippe Marie ° Ixelles, 10-4-1844, † Lisbonne 1-3-1897

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