lundi 6 mars 2017

Le tir de la garde civique, rue de la Pépinière

LE TIR DE LA GARDE CIVIQUE, RUE DE LA PEPINIERE
                                                                                                                                    Alain GRAUX

La garde civique dont le siège était situé rue de la Halle aux Filets, fut dotée d’un nouveau local situé rue de la Pépinière, c’est le bâtiment qui figure sur la gauche de la carte-vue. Cette institution créée en 1902, termina sa fonction juste avant la guerre 1914-1918, elle était destinée à suppléer la gendarmerie en cas de troubles sociaux. Le commandant de cette compagnie était le notaire Auguste Derbaix.
Le 24-3-1910, le Conseil communal décide de mettre en adjudication la construction d’un stand de tir pour la garde civique. Cet établissement étant considéré comme dangereux l’autorisation fut obtenue après approbation par la députation permanente du Hainaut 1.
Le 3-8-1910, le conseil communal décida :
Vu les soumissions déposées pour l’entreprise de construction du tir communal ouverte le 29 juillet.
Vu l’article 7 et 8 du cahier de charge prescrivant  de joindre un projet complet pour les ouvrages en béton armé.
Attendu que les projets ont été examinés par M Delporte, capitaine du Génie, auteur du projet..
Il y a lieu d’approuver la soumission des Sieurs Massart Léopold et fils, au montant de 74.325 Fr.
Le 19-11-1910, le Conseil communal approuve la modification apportée au plan de la façade du stand de tir communal et au mur-butte du tir au fusil dont le coût s’élève à 1419 Fr.
Le 22-5-1911, le Conseil communal autorise le Collège échevinal à signer un projet de convention avec l’armée à propos du stand de tir communal.
Un règlement est dressé par le commandant du Génie de Mons  pour l’usage du stand de tir de la Ville de Binche par le corps de gendarmerie. Nous retiendrons ici les principaux articles de cette convention :
Art. 1. Le tir est mis à la disposition du corps de gendarmerie douze fois par an, l’avant midi des jours ouvrables.
Art.2. Les installations du stand comprennent :
a)      Pour le tir au fusil 2 ou à la carabine 3, trois lignes de tir à 200 m. pourvues de cibles électro-automatiques Bremer, avec indicateurs et annotateurs automatiques.
b)      Pour le tir au pistolet 4 ou au revolver 5, une ligne de tir à 30 m. pourvue d’une cible électro-automatique Bremer avec indicateurs et annotateurs automatiques
Art.3. L’Etat belge paiera une redevance de 100 Fr. l’an.
Art.4. Le directeur des fortifications, le commandant du Génie de Mons et ses adjoints pourront avoir accès en tout temps aux installations…
Le 1-10-1911, le stand de tir fut inauguré en même temps que la place de Stationnement de la gare de Binche, par le ministre des Finances et du ministre de l’Industrie et du Travail.
Un cortège composé des corps de musique des Chasseurs et des Pélissiers, du Cercle musical des verreries et de l’Union symphonique, ainsi que des Sociétés d’archers, Cercle “ Guillaume Tell ”, les “ Archers de la Pépinière ”, les “ Archers de Saint-Sébastien ”, les archers “ Binche Station-amateurs ”, précédait les autorités communales et ministérielles.

1 A.V.B. 01-00-01-22
2 Arme à feu, longue et portative, consistant en un tube métallique  monté sur un fût en bois.
3 Fusil court, léger.
4 Arme à feu de petite dimension qui se tire d’une seule main.
5 Sorte de pistolet automatique à barillet avec lequel on peut tirer plusieurs coups sans recharger.

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