A
PROPOS DES ECOLES COMMUNALES
Alain GRAUX
1.
LES ECOLES PRIMAIRES
Suite
à la loi du 1-7-1879 réglementant l’instruction primaire, la ville de Binche
fut obligée de posséder au moins une école primaire communale.
C‘est
ainsi qu’une école pour les filles fut installée dans les locaux de l’ancien
couvent des Récollets. Les religieuses du Sacré-Cœur durent évacuer l’école
privée pour jeunes filles qu’elles avaient créée en 1824. Fin 1880, l’école
devenait l’Ecole moyenne des filles, qui fut supprimée en 1888, mais dont les
classes primaires continuèrent jusqu’en 1894[1].
L’ECOLE DES GARCONS, rue des
Archers (1877-1926)
L’école communale des garçons fut bâtie en
1874, sur les plans de l’architecte Mahieu.
Les cours ne s'ouvrirent que le 17-10-1877 [2]
avec 88 élèves.
En 1877, le nombre d’élèves a triplé, 253 élèves suivent
les cours, répartis en 3 classes.
L’instituteur en chef est Auguste Grenez et deux instituteurs, Auguste Dutrieux et
Adolphe Lotte. Vient s’adjoindre en décembre Léon Lacroix. Une 5e
classe fut créée en juillet 1878, tenue par M. Corÿn.
L’opposition à l’école publique est grande, les
catholiques par l’entremise du journal Le
Binchois fourbissent des insultes à l’encontre du corps enseignant et les
moqueries des élèves des écoles chrétiennes[3].
Une bibliothèque est créée dans l’école, soutenue
par le « Comité binchois du Denier des Ecoles ». Ce comité remet
aussi des livrets d’épargne destinés aux 75 élèves pauvres les plus méritants.
En 1879, la Ville demanda à l’architecte Mahieu de
fournir les plans d’une galerie vitrée dans la cour afin que les élèves puissent
s’y abriter lors des récréations par mauvais temps.
En 1891, l’école des garçons est fréquentée par 160
élèves ; l’instituteur en chef est Alfred Pourbaix, il y a trois
instituteurs : Léon Lacroix ; Ursmer Honorez et Lucien Sebille.
En 1897, l’école a 224 élèves.
En 1904, Léon Lacroix devient instituteur en chef.
Une quatrième classe est ouverte en 1900, tenue par
Philippe-Joseph Dusausoit.
En 1910 les mêmes instituteurs ont en tout 182
élèves.
Une cinquième classe est créée en novembre 1916, elle sera tenue par Gustave Lagache.
Le personnel enseignant est en 1919 :
Léon Lacroix, Ursmar Honorez, Lucien Sebille, Gustave
Lagache.
Philippe
Dusausoit, en congé pour maladie à partir du 11 février 1911, fut mis en
disponibilité. Profitant de son congé, il a utilisé ses loisirs en s’occupant
d’affaires financières, il participa à la fondation des verreries de St-Ghislain et de la
fabrique d’Opales de Bonne-Espérance, mais ces sociétés mises en liquidation,
il fut poursuivi par la justice pour fraudes commerciales diverses. Il fut
révoqué de ses fonctions d’instituteur en mai 1919.
Le
3-8-1919, Léon Bailly est nommé instituteur provisoire pour son remplacement.
Il sera nommé définitivement en juin 1921.
Raymond
Honorez est instituteur depuis 1917.
Le
28-12-1920, Léon Lacroix prend sa retraite, Félix-Edgard Sebille est nommé à sa
place. De même, le 6-12-1920, Ursmar Honorez arrête de travailler, c’est
Norbert Delporte, qui est désigné à sa place.
En
1924, suite à la maladie de l’instituteur en chef Félicien Sebille, Constant Collard
est nommé provisoirement à sa place comme instituteur.
Le
corps enseignant comprend alors :
Gustave
Lagache, chef d’école provisoire ; 14 comme instituteur.
Joseph
Bailly, instituteur depuis 7 ans.
Norbert
Delporte, instituteur depuis 5 ans.
Raymond
Honoré, instituteur depuis 6 ans.
Constant
Collard, instituteur provisoire depuis 2 ans. Ce dernier sera nommé
définitivement le 16-5-1924, occupant une 6e classe pour le cours de travaux
manuels, ouverte depuis le 12-10-1923.
L’instituteur
en chef, Félicien dit Lucien Sebille, prit sa retraite le 13-1-1925, c’est
Gustave Lagache qui lui succède.
Le
15 janvier 1926, attendu que le nombre des élèves de l’école des garçons ne
permet plus d’installer six classes dans les bâtiments de la rue des Archers,
et que d’autre part l’inspection scolaire ne veut plus tolérer qu’une classe
soit maintenue dans les locaux du stand de tir de la rue de la Pépinière, le
conseil communal décide de transférer pendant les vacances de pâques l’école
des garçons à la rue Saint-Paul et celle des filles à la rue des Archers.
ECOLE DES GARCONS, rue Saint-Paul (1926-1962)
Le
9-3-1928, suite au rapport de l’instituteur en chef qui expose qu’il y a 208
élèves pour les 6 classes existantes, et que cette surpopulation produit un
effet préjudiciable, le conseil communal décide d’ouvrir une classe de
récupération. C’est Stéphane-Alexis Hamaide qui est nommé instituteur de cette
classe.
Le
24-8-1928, l’instituteur en chef, Gustave Lagache, donne sa démission, et
devient inspecteur de l’enseignement. Il est remplacé à ce poste par Norbert
Delporte le 1er octobre.
A
partit de 1930, il y aura une direction sans classe, vu le nombre élevé
d’élèves. Le 1-1-1931, Lucien Stevens, est nommé instituteur, vu la libération
de la classe de M. Delporte, directeur de l’école.
Le
1er octobre 1931, ouverture d’une 8e classe, elle est
confiée à Georges Latteur en janvier 1932. Une nouvelle classe est aménagée
dans la grande salle à usage de préau couvert
Stéphane
Hamaide, Gérard Moyaux, Henri Collard et Joseph Bailly sont cités instituteurs vers
cette époque.
En
1956-1957, 104 élèves ont fréquenté
l’école des garçons,
Le directeur est Joseph Bailly, il prendra sa
retraite le 1-5-1958.
Les instituteurs sont Georges Latteur, R. Declève,
Constant Collard, Joseph Bailly.
Mme
Delhaye prend sa retraite le 1-4-1957, elle est remplacée par Mme Carpentier,
nommée le 8-11-1957
ECOLE
DES FILLES, rue Saint-Paul (1895-1926)
Comme les
Sœurs du Sacré-Cœur contestaient la propriété de divers locaux du couvent des
Récollets, l’école Moyenne des filles fut transférée provisoirement en 1879,
dans les locaux de l’hôtel de ville. Lorsque les différents furent aplanis,
l’école reprit ses cours au couvent jusqu’en 1895. La Ville avait demandé aux
architectes Emile Mahieu et Jules Charbonelle, de créer de nouveaux locaux
d’école pour les filles. Ceux-ci furent implantés, dans le nouveau tronçon de
la rue Saint-Paul, ils furent bâtis dans le style éclectique en vogue en 1894.
L’école fut effective en 1895.
L’école primaire des filles a été réorganisée et
divisée en deux sections :
a) Section payante :
Fréquentée dès l’ouverture par 87 élèves, avec deux
classes,
Celle de, Mme Corÿn-Pauwels, institutrice en chef.
Melle Marthe Basse, sous-institutrice.
En 1897, deux classes payantes supplémentaires sont
ouvertes,
Celles de Melle Rochine Lancelot, sous-institutrice.
Mme Michiels-Dalier, sous-institutrice, il y a alors 120 élèves.
En 1900, l’école est fréquentée par 64 élèves pour
la section payante
b) Section gratuite :
Section fréquentée dès le début par 211 élèves,
composée de trois classes :
Celle de Mme Dewante-Paris, institutrice en chef.
Mme Biset-Baudoux, sous-institutrice.
Melle Flore Nimal, sous-institutrice.
Dès 1898, le personnel des deux sections est mêlé :
Mme Dewante-Paris, institutrice en chef
Melle Marthe Basse, sous-institutrice.
Melle Flore Nimal, sous-institutrice.
Melle Rochine Lancelot, sous-institutrice.
Mme Michiels-Dalier, sous-institutrice.
En 1900, l’école est fréquentée par 109 élèves
pour la section gratuite.
Vers 1908, Rochine Lancelot et Mme Michiels-Dalier
sont remplacées par Madeleine Deneufbourg-Dewante et Flora Stevens.
L’école compte alors 101 élèves pour la section
payante et 125 élèves pour la section gratuite.
L’année 1912, voit la création d’une 6e
classe, elle sera tenue par Melle Juliette Termolle, sous-institutrice.
1916 : Mme Lagache-Vandenberghe,
sous-institutrice, remplace Mme Dewante, souffrante depuis longtemps. Elle démissionnera
en janvier 1919 et deviendra inspectrice de l’école des filles.
La sous-institutrice qui remplace Mme Nimal est
Melle Laure Lachapelle.
Flore Nimal est nommée institutrice en chef le 9-1-1919.
En 1920, le personnel de l’école est Nimal Flore,
institutrice en chef et les sous-institutrices sont : Madeleine Deneufbourg-Dewante,
Flora Stevens, Denise Lagache-Vandenberghe, Juliette Levallois-Termolle et Laure
Lachapelle.
Le 3-11-1920, Laure Lachapelle démissionne, elle est
remplacée par Gabrielle Bastin.
En début de l’année 1924 les enseignantes
sont :
Mme Lagache-Vandenberghe Denise, sous-institutrice depuis 16 ans.
Mme
Levallois-Termolle Juliette,
sous-institutrice depuis 12 ans.
Melle
Bastin Gabrielle, sous-institutrice depuis
4 ans.
ECOLE
DES FILLES, rue des Archers (1926-1962)
En
mai 1926, la Ville achète un jardin de 2a 58 ca, attenant à la rue des Archers
afin d’agrandir la cour de l’école.
En mai 1926, Flore Nimal, institutrice en chef
démissionne, c’est Mme Madeleine Deneufbourg-Dewante qui occupe son poste.
L’école
des filles compte 69 filles en 1946 et 80
filles en 1947[4].
Le
10-9-1926, le conseil communal ratifie l’acquisition pour le prix de 4000 Fr.
l’achat d’un terrain cadastré B.746y³ en vue de l’agrandissement des locaux de
l’école.
En
1930, on compte 141 élèves et comme institutrices :
Mme
Lagache-Vandenberghe Denise, Mme Levallois-Termolle Juliette, Melle Stevens
Flora, Mme Terlinck Léontine, Melle Bastin Gabrielle. Une classe est dédoublée
en novembre 1930.
Mme
Lagache démissionne en 1931, elle est remplacée par Marie-Louise Degrève. La
classe dédoublée est confiée à Fernande Michel
Flora
Stevens prit sa pension en avril 1939.
En
1957-1958, l’école est suivie par 84 élèves.
La
directrice est alors Melle Fernande Michel
Les
institutrices sont Claudine Vroomen, et Marie-Louise Romain.
Il
y a des maîtresses spéciales pour le 4e degré : Melle Visée
pour les cours ménagers, et Melle Delporte pour le cours de coupe et couture.
Les
bâtiments de cette école furent cédés par la Ville de Binche à la Province de
Hainaut. Cette dernière fit abattre le bâtiment pour le remplacer par une
nouvelle construction : L’Institut provincial de la Confection actuel.
ECOLE
COMMUNALE MIXTE (Rue Saint-Paul)
Bien
qu’en sections séparées, les écoles communales des filles et des garçons furent
réunies rue Saint-Paul afin de pouvoir installer l’école industrielle et
l’académie de musique, rue des Archers.
L’école mixte en sections séparées était
dirigée par M. Norbert Delporte, pour les garçons, et Mme Levallois pour les filles.
L’école
sera annexée à l’Ecole moyenne officielle en 1960.
L’école
des garçons compte 135 élèves en 1946
149
élèves en 1947.
En
1959, les instituteurs étaient Mme Romain Marie-Louise, Melle Michel, Melle
Legrand, Melle Vroomen Claudine, Melle Nicole Danheux, M. Declève, Mme Carpentier.
Constant
Collard, Georges Latteur, Pierre Delhaye
L’école
des garçons fut incorporée à l’Athénée royal de l’Etat, sous forme d’école
préparatoire, le 1er septembre 1962.
A la même date, l’école des filles fut dévolue à
l’école moyenne de l’état pour jeunes filles.
Le bâtiment
sera attribué en dernier lieu à l’académie de musique.
LES
ECOLES GARDIENNES COMMUNALES
ECOLE GARDIENNE DE BATTIGNIES
Au
Conseil communal le 23-12-1885, vu la demande de Melle Louise Fatou, directrice
de l’école gardienne Sainte-Philomène priant d’adopter l’école libre sous sa
direction, le conseil se demande s’il faut maintenir ou supprimer l’école
communale gardienne de Battignies. C’est cette dernière mesure qui fut décidée.
ECOLE
GARDIENNE (Rue Saint-Paul)
(1)
Le 1-10-1879, des institutrices laïques remplacèrent
les Sœurs de l’Enfant-Jésus dans l’école gardienne créée dans les locaux de
l’hospice, rue Saint-Paul. Ces religieuses créèrent alors une école gardienne
libre, l’Asile Sainte-Philomène, rue du Phénix.
L’école communale gardienne continua jusqu’au
23-12-1885, l’administration communale adopta alors l’Asile Sainte-Philomène.
ECOLE
GARDIENNE (Rue Saint-Paul)
(2)
En
1947, une école gardienne a été créée rue Saint-Paul, en même temps que la
mixité soit établie dans l’école.
La
rentrée des classes de 1947 annonce pour
cette année, 35 élèves[5].
Lors de la création de l’école gardienne de la rue Saint-Paul , en
1947, la titulaire était Liliane Nisol, Melle Boudart est restée institutrice
intérimaire jusqu’en juin 1949.
ECOLES GARDIENNES DE QUARTIERS
Ecole de la rue de la Pépinière.
Créée
en 1948, dans les locaux de l’ancien musée communal, la classe est tenue par
Mme Carpentier.
C’est
Mme Paulette Gaillard-Dutrieux, qui lui succèdera. Elle deviendra institutrice en
chef pour toutes les écoles Fröbel de la ville.
36
élèves y sont inscrits en 1958, 31 en 1965, 41 en 1971
Elle
fut secondée par Mme Josette Fleurus-Abetset.
Une
nouvelle classe a été construite en 1969.
Ecole de la rue du Faubourg
Saint-Jacques (des Arquebusiers),
Située
près du pont à Bouzarte.
En
1971, les institutrices sont Mme Wiaux-Debry et Melle Thirion, elles se
partagent 38 élèves.
Ecole de la rue de Versailles
Il ne restait à Binche ville qu'une
classe maternelle communale, elle se situait à la rue de la Pépinière,
l'administration voulait rouvrir des implantations dans les quartiers de la
ville.
L'administration
communale proposa à madame Michèle Delabarre, qui venait de sortir de l'école
normale d'ouvrir une école à la rue de Versailles. Comme il n'y avait aucun
bâtiment disponible, on installa cette nouvelle classe dans l'ancien atelier de
confection de Paul Deprez en septembre 1963. On commença avec 6/7 élèves et ai terminé l'année avec une
vingtaine. Elle est restée seule jusqu'en avril 1967 lorsque l'on a construit
le bâtiment préfabriqué.
En
1971, les institutrices sont Mme Malengrez-Delabarre, Melle Stassin Jacqueline,
Mme Garin-Ducrot, 67 bambins y sont inscrits.
Une
extension de l’école est décidée le 30-5-1972[6]
Au fil
des années le nombre d’élèves est monté jusqu’à cent et le bâtiment a du être
agrandi à deux reprises., en 1985, et agrandie de nouveau en 1990. A cette occasion,
lors de la cérémonie d’inauguration des nouveaux locaux, l’échevin de l’enseignement
d’alors, Willy Bourgeon, expliqua que
l’évolution du nombre d’élève dans cette petite école était spectaculaire, de
51 en 1985, le nombre d’élève passa à 95 en 1989, c'est-à-dire presque le
double[7].
Elle
est actuellement dirigée par Christine Antoine
Ecole de la Cité-jardin.
Une
nouvelle école, avec deux classes
maternelles, vit le jour en 1962[8]. Les
travaux n’étaient pas encore finis en juin 1963[9].
En
1971, les institutrices sont Mme Deprez-Courte, et Melle Nicolas elles dirigent
59 élèves.
Ecole du quartier de l’Athénée
La
dernière en date des écoles gardiennes de Binche est située Place des Droits de
l’Homme.
Elle
est tenue par Fabienne Lechien, Nicole Gigante, Véronique Maes et Véronique
Urbain.
L’Athénée
Royal de Binche sollicita demande la reprise de cette école communale. Le
29-4-2003, le conseil communal accepta cette fusion qui fut effective le 1er
septembre 2003
[1] MILET A., Les avatars du couvent et le l’église des
Récollets à Binche, de 1796 à nos jours, dans Les Cahiers Binchois, n° 14, 1996, p. 21.
[2] Lejeune T. Histoire de la ville de Binche, p 541.
[3] CLEMENT P. L’enseignement
à Binche depuis le début du XIXe siècle, 1971, p.23.
[4] T’Avau Binche n°13, 2e année,
27-3-1948
[7] 2001 Entité, n°1, 1er mai 1990.
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