REMEMBER
Fernand GRAUX
C’est en mil neuf cent trente deux, j’avais
alors douze ans, que l’on décida de fonder une section de « jeunes
Faucons » au sein de la Maison du Peuple.
Je revois encore ce jour où le camarade Jules
Boudart (son père, menuisier, surnommé « Dignol »), les bras chargés
d’une vingtaine de scies à marqueterie, suivi de près par l’ami Pierre Rinchon,
apportant des panneaux de triplex à des fins de bricolage. Que n’avons-nous pas
fabriqué ! Aux séances, le mouvement était bien parti, la création d’un
cercle dramatique enfantin vint alors compléter l’essor de la nouvelle section,
que dire des chœurs parlés savamment présentés par les plus âgés
Les demoiselles d’un boulanger de la rue Carlo
Mahy, Roquine et Fernande Dorval, Emilia Fleurus, des Brison, des Béaths, des
Rombaux dirigaient la section « filles »
Je me revois donnant la réplique à Marthe
Rombaux, une princesse de légende incomparable, drapé dans un manteau de cour
cramoisi emprunté à une des tentures du salon de ma grand-mère, rehaussé
d’hermine, en l’occurrence toute une boîte d’ouate hydrophile mouchetée au noir
de charbon, la tête sertie d’une couronne issue d’un lustre à gaz prêtée pour
la circonstance par tante Simone (épouse d’Arthur Graux, de Waudrez, notre souffleur)
D’autre part, la section imprimerie était née
en un clin d’œil, une équipe fut priée d’aller quérir chez un imprimeur voisin
la gélatine, le papier et les accessoires nécessaires tels que rouleaux
encreurs, etc. A notre grande joie, le premier tirage de notre journal mensuel
fit son apparition, pour le plus grand plaisir des Cordier, des Béaths, des
Mertens, etc. A propos, mon ami Joseph Mertens (devenu « mayeur » de
Waudrez ») tenait à la satisfaction de tous la bibliothèque très bien
garnie, celle-ci se trouvait au fond d’un étroit passage attenant à la Maison
du Peuple. La porte de ce couloir existe encore à l’heure présente entre la
friture « Le Phare » et la
maison de blanc « Georges » où se trouvait la Maison du Peuple.
A droite de ce couloir se trouvait une porte
donnant sur un immense escalier de pierre qui donnait accès à la salle des
fêtes, unique en beauté à l’époque, et où se tenaient nos réunions si prisées.
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