mardi 18 avril 2017

Remember

REMEMBER
                                                                                                                                    Fernand GRAUX

C’est en mil neuf cent trente deux, j’avais alors douze ans, que l’on décida de fonder une section de « jeunes Faucons » au sein de la Maison du Peuple.
Je revois encore ce jour où le camarade Jules Boudart (son père, menuisier, surnommé « Dignol »), les bras chargés d’une vingtaine de scies à marqueterie, suivi de près par l’ami Pierre Rinchon, apportant des panneaux de triplex à des fins de bricolage. Que n’avons-nous pas fabriqué ! Aux séances, le mouvement était bien parti, la création d’un cercle dramatique enfantin vint alors compléter l’essor de la nouvelle section, que dire des chœurs parlés savamment présentés par les plus âgés
Les demoiselles d’un boulanger de la rue Carlo Mahy, Roquine et Fernande Dorval, Emilia Fleurus, des Brison, des Béaths, des Rombaux dirigaient la section « filles »
Je me revois donnant la réplique à Marthe Rombaux, une princesse de légende incomparable, drapé dans un manteau de cour cramoisi emprunté à une des tentures du salon de ma grand-mère, rehaussé d’hermine, en l’occurrence toute une boîte d’ouate hydrophile mouchetée au noir de charbon, la tête sertie d’une couronne issue d’un lustre à gaz prêtée pour la circonstance par tante Simone (épouse d’Arthur Graux, de Waudrez, notre souffleur)
D’autre part, la section imprimerie était née en un clin d’œil, une équipe fut priée d’aller quérir chez un imprimeur voisin la gélatine, le papier et les accessoires nécessaires tels que rouleaux encreurs, etc. A notre grande joie, le premier tirage de notre journal mensuel fit son apparition, pour le plus grand plaisir des Cordier, des Béaths, des Mertens, etc. A propos, mon ami Joseph Mertens (devenu « mayeur » de Waudrez ») tenait à la satisfaction de tous la bibliothèque très bien garnie, celle-ci se trouvait au fond d’un étroit passage attenant à la Maison du Peuple. La porte de ce couloir existe encore à l’heure présente entre la friture « Le Phare »  et la maison de blanc « Georges » où se trouvait la Maison du Peuple.

A droite de ce couloir se trouvait une porte donnant sur un immense escalier de pierre qui donnait accès à la salle des fêtes, unique en beauté à l’époque, et où se tenaient nos réunions si prisées.

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