jeudi 20 avril 2017

Chapeau!

CHAPEAU !
                                                                                                                                   Fernand  GRAUX

Binche insolite ! Voilà certes un titre accrocheur qui, à n’en point douter, allait inciter un bon nombre de Binchois avides de choses peu connues du grand public.
De fait quelle ne fut pas ma stupéfaction, ce samedi de décembre, de voir rassemblées un peu plus de 300 personnes devant le parvis de notre belle gare de Binche où le rendez-vous avait été donné.
Les animateurs du groupe qui avaient concocté ce périple dans notre cité ne s’attendaient pas à une telle affluence vu le temps quelque peu maussade.
Les points de rencontres cruciaux étaient connus : visite en premier lieu de la gare avec commentaires, descente vers la rue du Pont de Bois où le local des « Pélissiers » où on nous montra, grâce à une impressionnante série de photos les principales caves aux multiples sous-sols qui foisonnent un peu partout.
Certaines caves nous furent permises, notamment celle du marchand de meubles bien connu Boulanger, rue de Robiano ; puis celle de M. Traets, quincaillier, avenue Charles Deliège où, par une trappe située à même le trottoir, nous pûmes accéder à trois étages de caves bien conservées.
De là, le Dr Bosmans nous prit en charge pour nous conduire chez lui, rue Saint-Jacques où la visite se fit par une petite ruelle comme il y en a tant. Cette ruelle servait jadis de servitude à trois petites maisonnettes logées au fond d’une impasse. Elles existent toujours mais sont inoccupées après avoir été rachetées par les riverains actuels.
Quoi qu’il en soit, le docteur nous fit entrer en bon guide archéologique, dans l’avant-cour de son jardin, puis nous fit visiter ses propres caves qu’il restaure avec amour et patience.
Impressionnant ! Il n’y a pas d’autre mot pour décrire ces caves à tois étages d’une solidité qui défie le temps, soutenues çà et là par des arcades de pierre. Là, notre guide prolixe nous démontra que selon lui, le niveau des rues se trouvait bien plus bas que le niveau actuel. Après ¾ d’heure de visite, nous repartîmes par une petite ruelle située au fond du jardin des Bosmans et qui donne sur la rue Halle-aux-Filets qui nous conduisit tout droit, vers les caves du « Balcon Leroy ».
Une étrange visite nous attendait. Dans les multiples méandres de couloirs aux innombrables caveaux à vins. Les parcours étaient balisés par des centaines de petites bougies aux flammes vacillantes qui donnaient un aspect fantasmagorique à cette belle découverte commentée de bout en bout par mon excellent ami Louis Leroy qui ne fut pas avare d’anecdotes savoureuses comme les vins dont il parlait.
Je crois que mon récit a été un peu long, mais cela en valait la peine, l’insolite était bien au rendez-vous. Ne dit-on pas qu’il n’y a jamais rien à Binche ?
                                                                                                                                        Décembre 1998.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire