jeudi 9 février 2017

Mémoire des rues: la rue de la Hure


Rue de la Hure
                                                       Alain GRAUX
Rue des Grandes Halles
La rue de la Hure portait au XVIe siècle le nom de rue des Grandes Halles.
Un chirographes daté du 1er janvier 1534, explique que devant les Jurés Ursmer du Trilz, Jehan du Trilz fils Quintin, Ursmer Collisart et Désiré de Saint-Venant, Gilles Tayenne, bourgeois de Binche requiert comme mambour Bauduin le Cocq, son beau-fils et comme échevin Ursmer Tayenne, son fils, pour créer selon sa volonté une rente de 50 s. sur une maison appartenant à Servais Grard, dans la rue des Grandes Halles. Lui et sa femme Anthoine Bourgois en jouiront leur vie durant. Après eux la rente échoira à Quentine Tayenne fille de François et de sa femme Jehanne Pitepance.
Le 24 août 1573, Franchois, Gabriel, Philippe et Anthoine Troye, de même Philippe Bodart époux de Marie Troye, tous, demeurant comme le dit Franchois aux faubourgs de Binche, ont baillé à rente à Nicolas Deppe, bourgeois de Binche, l’héritage d’une masure chambre etc. qui appartient aux  bailleurs, gisant sur la rue des Grandes Halles, faisant coin à la rue allant à la rue des Prêtres et de trois côtés aux rues et à l’héritage de l’hostel de Carnières, à la charge de 38 L. tournois de surcens par an et en outre 12 L. 13 s. 4 d. de vieilles rentes que ledit héritage peut devoir [1]

Rue de la Hure
Au début du XVIIIe siècle, la rue prend le nom d’une enseigne représentant un sanglier ou Hure :
Le 31 juillet 1708, les héritiers de Valentin Mascaut et Catherine Sebille, à savoir leurs enfants Jean-Baptiste, Jacques, Michel Tannot époux Jenne Mascaut et Jacques Vigneron, époux Catherine Mascaut, vendent pour 290 livres tournois, à Georges Dinant, bourgeois de Binche « une rente qui leur est échue par le trépas d’André Ghobart fils Maximilien et Louise Tahon, due par Roch Copin sur la maison et héritage gisant en la rue de la Hurte et portant ci-devant pour enseigne une hurte, tenante à Pierre Buisseret et à la veuve Double »[2].
En janvier 1715, le Cahier des cheminées de la ville de Binch,  cite les quelques maisons situées dans cette rue[3] :
Rue de la Hurte
Roch Coppin pour sa maison                                                            2 ayres
Les hoirs Pierre Buisseret pour leur maison joindante                      2 ayres
Gaspard Soupart pour sa maison tenant à la précédente                  2 ayres
L’avocat Turiau pour sa maison où il réside                                     2 ayres
La veuve Milor pour sa maison tenant à la précédente                     2 ayres

Plan de 1786


Le recensement de l’an V (1795), ne signale que 5 maisons :
-          LELONG Augustine bouchère, veuve, et ses deux fils, Philippe et Ursmer HECQ
-          STIEVENART Marcel,  maître d'école et sa femme Rosalie DELVAUX.
-          COUPEZ Jacques-Joseph, veuf Hautou Marie-Madeleine, payeur du district et son domestique Melchior BOMBLEZ.
-          DENEUFBOURG Augustin, cartier, et son fils Adrien, cartier  lui aussi.
-          COQUIART Nicolas[4], médecin, Françoise PIRET sa femme et sa fille Marie Joseph
Ils ont une servante, Marie Joseph GUILMINOT.

Concordance du cadastre :
Parcelle 1828       Popp (1860) env.)
B.274                          B.283
B.275                          B.284
B.276                          B.285a
B.277                          B.286
B.282                          B.291b
B.285                          294a
B.286                          292a

Propriétaires en 1828 :
B.274 : Huart Augustin, cabaretier et GREGOIRE Marie-Joseph
B.275 : Heuchamps Antoine
B.276 : Derbaix François, rentier
B.277 : Derbaix François, rentier
B.282 : COQUIART Nicolas, maire.
B.285 : Berteau, d’Estinnes-au-Mont
B.286 : Berteau, d’Estinnes-au-Mont

Propriétaires vers 1860 :
B.283 : Ghislain-Monnier Télesphore, propriétaire.
B.284 : Gratia-Blairon Félix, industriel à Tournai.
B.285a : Derbaix François, rentier et Coquiart Marie-Joseph
B.286 : Derbaix-Coquiart François, rentier.
B.291b : DERBAIX Charles, avocat et COQUIART Marie-Thérèse
B.294a : DANEAU-LIBERT Gustave, marchand de grains
B.292a : DANEAU-DESSART Télésphore, marchand de grains.
En 1896, en attendant le nouvel hôtel des postes, rue de Charleroi, le bureau de poste aux lettre était installé rue de la Hure.
En 1912 on trouve côté impair
N° 1    DUSAUSOIT Philippe, instituteur
     1b   MALLET Robert, négociant,  et DERAVE Flor
3          LANCELOT Clémentine
5         DELVAL Charles, tailleur et LIMBOURG Madeleine
 DELVAL Hubert,  marchand-tailleur, et LEBEAU Augustine,
7         DECASTIAUX Albert, boulanger et LIEVENS Louise
N°2     RICHARD-DELHAYE Auguste, tailleur et cafetier
En 1928
N°1     DELVAL Hubert,  marchand-tailleur, et LEBEAU Augustine
3     VAN DEN NOORTGATE Jules, professeur et MATTHYS Suzanne
     2-4 LIEVENS Louise
     6     vangheluwen Marcel, employé  et DECASTIAU Jeanne    
    10    MALLET Robert, négociant, et DERAVE Flora.
Cette petite rue calme ne connaît d’animation que lors du carnaval, c’est dans ces petites rues que l’on ressent le plus l’âme de nos festivités binchoises.

[1] AE.M. Criées, reg. 4, f° 145 v° et 146, document disparu
[2] A.E.M. Notariat 14
[3] A.V.B. 00-02-02-3.
[4] Coquiart Nicolas, ° Ath  1752 env., † Binche 23-9-1823, x Piret Marie-Anne Françoise, ° Maransart, † Binche 20-8-1818.Il fut nommé maire de Binche le 2 frimaire an X (23-11-1801), et bourgmestre de Binche sous le Régime hollandais du 16-8-1817 à sa mort.

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