mercredi 30 novembre 2016

Binche, mémoire des rues: la rue Saint-Georges


LA RUE SAINT-GEORGES
                                                                                                                                       Alain GRAUX

Vers 1825, la rue Saint-Georges, à proprement parler, n’existait pas, il y avait un chemin particulier qui menait du chemin du Pont de Bois (avant la création de la rue de la Station devenue ensuite rue de Robiano) à un petit étang (parcelle C.112) que la Ville de Binche louait à la brasserie Pourbaix (devenue brasserie Meunier ensuite).
Ce chemin particulier était bordé de jardins appartenant à Emmanuel Massart[1] (parcelles C.107a, 108a, b), à Ursmer Froignu, marchand de vin[2] (parcelle C.111), la Ville de Binche.
Par succession et par achat les parcelles appartiennent à Ursmer Massart[3], mayeur de Battignies, il y fait bâtir une maison (parcelle C.107a) et une remise (parcelle C.108b), il est aussi propriétaire des parcelles C.108a, 109 et 110.
Le plan et matrice cadastrale Popp, vers 1860 env., renseigne que les parcelles appartiennent à la Veuve Massart-Lecocq, rentière
Ce plan renseigne aussi que l’étang a été acheté par le brasseur Emile Meunier[4]
Les parcelles  113c, b, e, qui appartenaient à la Ville appartiennent à Auguste Daneau-Navez[5], marchand de grains qui y bâtit trois maisons.
La parcelle 111 est passée par succession à la veuve Emile Boursin[6].
Le chemin est toujours signalé comme chemin particulier.
La grande maison bâtie par Ursmer Massart est habitée par Léandre Blaivie[7], c’est ainsi que ce chemin prend le nom de rue ou impasse Blaivie.
Le 1er juin 1874, messieurs Daneau et Labrique demandent l’autorisation de bâtir dans l’impasse Blaivie.
Ils n’y sont autorisés qu’à condition de donner à cette impasse une largeur de 6 mètres et de bâtir en adoptant le nivellement de la nouvelle rue[8].
Le 5 octobre 1874, vu le plan de la ruelle Blaivie reliant le quartier de l’Inquiétude au faubourg Saint-Paul, dressé par l’architecte Mahieu. Le conseil communal approuve ce plan et décide de traiter avec M. Pennart [9] pour l’acquisition ou la cession gratuite du terrain nécessaire à l’ouverture de cette rue[10].
Le 20 octobre 1874, Victor Pennart consent à vendre  le terrain à prendre dans sa propriété (2a 90 ca) dont 50 ca seront rachetés par M. Daneau, pour l’établissement de la rue reliant le quartier de l’Inquiétude au faubourg Saint-Paul, à raison de 125 Fr. l’hectare.
Dans ces conditions l’établissement de cette partie de la rue qui aurait  75 m. de long coûterait 8025 Fr. env., soit :
-Terrain 24ha 60 a, à 125 Fr/ha :                                   3075 Fr.
- 75 m. de pavage                                                          1800 Fr.
- Trottoirs, 150 m de pavage                                           900 Fr.
- Trottoirs, 150 m. de bordures                                       750 Fr.
- Distribution d’eau, 75 m de tuyaux                              750 Fr.
- Egouts, 75 m.                                                                750 Fr.
                                                                                       ---------
Total                                                                             8025 Fr. [11]

Le 31 juillet 1878, les propriétaires des maisons de la ruelle Blaivie demandent que l’administration communale fasse paver cette ruelle ce qui leur fut accordé[12].
Cette impasse/ruelle deviendra la rue Saint-Georges
Le 13 octobre 1896, le Conseil communal…considérant que pour achever le prolongement de la rue St-Georges, il est nécessaire d’acquérir un jardin bordé par la rivière La Samme, cadastre C. 92b  et 111b  faisant 14 a. 60 ca.
A la fin du XIXe siècle quelques maisons sont bâties :
A Mme. Julie Williams, épouse Edouard Carlier et Mme. Marie Williams, épouse Joseph Squilbin[13].
Le 17-6-1886, Victor Houssière-Gravis, fabricant de chaussure, fait bâtir deux maisons
Le 21-8-1888, Elie Meunier, marchand brasseur fait construire trois maison
Le 3-9-1891, M. Piens-Daneau fait bâtir une maison et le 24-8-1891, il fait boucher une fenêtre à une autre maison


[1] Massart Emmanuel-Joseph, ° Binche le 25-12-1746, y † 24-1-1822. X Binche 2-6-1767, Devergnies Catherine-Thérèse, ° Binche 10-4-1745, y † 31-7-1807.
[2] Froignu Ursmer-Joseph, ° Binche 22-5-1762, x 25-11-1794, Olislager Thérèse-Marie-Caroline, ° Thuin
[3] Massart Ursmer, ° Battignies 9-5-1813,  y † 25-10-1853, meunier et propriétaire, X Binche 12-6-1838, Lecocq Stéphanie-Emérante, ° Binche 9-5-1807
[4] Meunier Emile-François, x Binche 20-10-1847, Duvivier Marie-Thérèse, veuve Pourbaix Nicolas-Constant.
[5] Daneau Adolphe-Auguste, ° Binche 20-7-1837, X Buvrinnes 23-2-1859, Navez Séraphine, ° Buvrinnes 18-11-1837.
[6] Boursin Emile-Victorien, ° Binche 25 vendémiaire  an 11 (17-10-1802), x Binche 15-4-1833, Froignu Florence-Pétronille, ° Binche 13 messidor an 13 (2-7-1805)
[7] Blaivie Léandre, x Binche 15-6-1848, Vanremoortel Marie-Louise-Barbe
[8] A.V.B. 01-00-01-17/3096.
[9] Pennart Victor-Prosper-Ghislain, ° Feluy 2-1-1836, † Binche 25-4-1903, maîtree de carrière, bourgmestre de Feluy, x Battignies 4-5-1858, Massart Delphine-Marie-Stéphanie, ° Battignies 5-5-1839, † Binche 8-11-1909
[10] A.V.B. 01-00-01-17/3179
[11] A.V.B. 01-00-01-17.
[12] A.V.B. 11-00-01-18/3764
[13] A.V.B. 01-00-01-21

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