LE
CHÂTEAU WANDERPEPEN/LEVIE/DERBAIX
Sur un terrain sis le long de
la chaussée de Binche à Charleroi, qui appartenait au médecin Jean-Baptiste Charlier, beau-père du notaire
Hubert Wanderpepen[1], ce dernier fit bâtir une
demeure bourgeoise assez cossue par l’architecte nivellois Raymond Carlier[2].
Demeure néoclassique du genre
Napoléon III, elle comportait trois niveaux de briques enduites et stuquées et
pierre de taille calcaire.La façade est axée sur une légère avancée alignant aux étages trois baies rectangulaires entre des pilastres toscans, ceux du premier étage portant un entablement. Même triplet, mais simplifié aux niveaux correspondants des faces latérales.
Quelques belles pièces rehaussaient le charme de cette maison. Quatre colonnes de marbre délimitaient le hall, qui, pavé de marbre et orné d’une grande cheminée en pierre de France, traversait le rez-de-chaussée de part et d’autre. De chaque côté de belles pièces lambrissées de chêne s’ouvraient par des portes marquetées.
Un fumoir lambrissé de chêne et une salle de billard formaient l’aile gauche. Le bureau du notaire aux portes marquetées et à la cheminée monumentale occupait l’aile droite. Une bibliothèque est aménagée à l’étage. De belles cheminées de marbre complétaient l’intérieur bourgeois conçu par le bourgmestre de Binche.
Le parc agrémenté d’un étang et d’une fontaine possédait aussi un jardin potager ; des dépendances telles qu’écuries, pigeonnier, et serre, complétaient les installations.
Une drève de tilleuls reliait le château à l’église du Sacré-Cœur.
Le plan et matrice Popp de Battignies (1860 env.) renseigne que la propriété appartenait à la veuve Hubert Wanderpepen :
Parcelle 245c Terrain d’agrément 1ha. 18a. 50 ca.
245d Maison 11a. 30 ca.
A la mort de Charlotte
Charlier, la demeure passe par succession à son fils Gustave Wanderpepen [3].
Fernand Lévie[4],
directeur d’une chocolaterie et administrateur de sociétés, acheta la propriété
le 23-11-1898 aux héritiers Wanderpepen, Georges[5]
et Suzanne[6].La propriété s’étendait alors sur 2ha 67a. Elle s’agrandit par rachat de petites parcelles et d’un échange de
Le 21-8-1926, Fernand Lévie
lègue la propriété à sa fille Germaine[8] et à son beau-fils, l’avocat, Charles Derbaix[9],
bourgmestre de Binche de 1921 à 1946 et sénateur. Il fut également notaire,
jusqu’en 1947.
La propriété servit d’étude à
leur fils Léopold Derbaix[10],
notaire lui aussi.
En 1955, Germaine Lévie vendit
le potager de 52 ares qui se situait à proximité de la rue de Maromme actuelle
et vendit le château devenu inconfortable
le 30 mai 1973.
C’est la ville de Binche qui
en devint propriétaire et qui n’arrivait pas à lui donner une destination, le
château fut délaissé et squatté, deux incendies eurent raison du bâtiment. La
vieille demeure fut démolie.
Il ne subsiste que le parc qui
mérite le détour pour les belles essences indigènes qui ornent la propriété
devenue parc communal.
[1] Wanderpepen Hubert-Joseph, °
Fontaine-l’Evêque 17-4-17861-9-1855, notaire, bourgmestre de Binche de 1836 à
1855, x Binche 3-2-1813, Charlier Charlotte, ° Binche 7-7-1794, y † 1870.
[3] Wanderpepen
Gustave-François-Florent-Hubert, ° Binche 10-5-1819, y † 23
juillet 1883, propriétaire et major de la garde civique, administrateur de la
ligne de chemin de fer du Centre avec fonction de directeur, bourgmestre de
Binche, conseiller provincial, x Binche 3-6-1850, de Robaulx Marie-Félicia, ° Merbes-le-Château
le 28-11-1832
[4] Levie
Fernand, ° Binche 14-8-1854, † Bruxelles 12-11-1934, x Châtelet 21-12-1880,
Hermant Lucie, ° 1859, † Bruxelles 4-3-1943.
[5] Wanderpepen
Georges-Henri-Arthur-Marie-Auguste-Alexandre-Célestin, ° Battignies 1-3-1862.
[6] Wanderpepen
Suzanne-Marie-Madeleine-Gabrielle-Philippe, ° Battignies 10-10-1866, x Liège le 20-7-1895, Meistret Jules, avocat à
Liège
[10] Derbaix Léopold-Léon-Fernand, °
Binche 5-5-1910, y † 12-6-1968, x Borsbeke 22-2-1938, de Vuyst Elisabeth, °
Borsbeke 9-9-1912
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