Nicolas coquiart, maire de Binche
Alain GRAUX
Nicolas Coquiart est né à
Ath vers 1752 env., fils d’Ursmer, bourgeois d’Ath et de Catherine Gérard.
Il décéda à Binche le 23-9-1823,
il est enterré sous épitaphe au Vieux cimetière.
Il avait épousé Marie-Anne
Pieret Françoise, née à Maransart le 16-9-1755, décédée à Binche 20-8-1818. Elle
lui avait donné trois filles :
-
Marie-Joseph, née à Binche 3 septembre 1785, y décédée en 1864. Elle avait
épousé à Binche le 19 avril 1815 François
Derbaix, né à Binche 29 avril 1787, rentier.
-
Marie-Thérèse née à Binche le 11 janvier 1789, y décédée en 1845, qui elle
aussi se maria à Binche le 18 octobre 1822, Charles-Joseph Derbaix, né à Binche
le 22 décembre 1793, avocat et propriétaire.
- Marie-Catherine, née
en1791 et décédée en 1812
En
1793, une certification des bourgeois de Binche le décrit sommairement comme
ceci : embonpoint assez fort, taille : 5 pieds 8 pouces , cheveux
châtains, yeux bleus, nez aquilin, bouche médiocre.
Le recensement de 1797 le
renseigne habitant rue de la Hure, où il est dit être arrivé à Binche en 1781[1].
C’est cette maison qui deviendra bien plus tard la poste (Elle appartenait
alors à Charles Derbaix, par succession)
Il faisait partie du Magistrat de Binche qui fut cassé par le
commissaire civil Jasmin Lamotze, il avait siégé du 2 février au 17 août 1794.
Le 8 thermidor an II
(26-7-1794), il signe l’ordre de supprimer tous les emblèmes de la noblesse et
d’arborer à leur maison le drapeau français.
Il fut nommé maire de
Binche le 2 frimaire an X (23 novembre 1801) à la place d’Hippolyte Lecocq, et
bourgmestre de Binche sous le Régime hollandais du 16 août 1817 à sa mort[2].
Sous
le consulat,
en l’an 11 (1803), c’est à son initiative que l’on créa une école primaire dans
l’enceinte des bâtiments du ci-devant collège. On désigna une classe
particulière et un ou deux instituteurs furent nommés et récurent leur salaire
du directeur de l’école secondaire.
Pendant
l’Empire, c’est sous son mayorat que l’on créa le Pavé de Charleroi
devenu l'Avenue Wanderpepen. L'empereur Napoléon Ier souhaitait la création
d'une route militaire traversant le département de Jemappes, dans ce sens, il promulgua un décret le 16-9-1807.
Le 11-2-1808, le maire Nicolas
Coquiart donna lecture de l'arrêté à la municipalité de Binche.
Vers
1812, le maire Coquiart fit une requête adressée à l'empereur Napoléon, afin
que la ville puisse acheter le terrain dit du "Château" afin de créer
le parc communal.
En 1819, pendant la période Hollandaise, on remplaça le "tambour"
pour le carillon de l’hôtel-de-ville[3] à
son initiative.
Il fut administrateur du
conseil scolaire des athénées royaux, formé en 1817.
Il était membre des Etats
de Hainaut.
Nicolas Coquiart fut reçu médecin à l’université de Louvain le
27 janvier 1778[4].
Il était membre du jury
médical et du comité de vaccine du Hainaut.
Sa position sociale était
enviable pour l'époque:
En principe les héritages
des médecins sont faibles, sauf dans le cas de Nicolas Coquiart, à sa mort il
laisse une succession de 100.000 Fr. [5].
A la mort de son épouse, pour
la seule moitié des biens acquis en communauté, il perçoit 37.975 florins ou
79.974 Fr., presque exclusivement en terres[6].
[1] A.V.B. 2723.
[2] A.V.B. 01-00-02-1.
[3] Extrait du Registre des délibérations du Conseil de
Régence de la Ville de Binche, province de Hainaut. Assemblée extraordinaire de
la Régence du 10 septembre 1819 (Archives de l'Etat à Mons, Régime français et
hollandais, liasse 37). Paru dans les « Cahiers Binchois » n°14-1996
[4] A.V.B. 2675.
[5] R. DARQUENNE, La
situation matérielle des médecins hainuyers au XIXe s., dans: Recueil
d'études d'histoire hainuyère, Mons, 19.., p.649.
[6] A.E.M. Enr., bureau de
Mons.
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