LA RUE DU Phénix
Alain GRAUX
Peu de citations nous sont parvenues sur l’origine du Phénix, en 1664, un greffe scabinal cite un lieu …proche du Fenicq… et le 12 avril 1776 on nomme…l’héritage du Phénix…
La rue du Phénix commence à la rue des Morts et aboutit à la rue des Arquebusiers nommée auparavant Faubourg Saint-Jacques (Porte Saint-Jacques)
Plan cadastral
primitif, vers 1830
Cité au début du XIXe
siècle, le chemin du Phénix est devenu rue suite à la construction des maisons
Devergnies, mais sur le plan cadastral Popp (vers 1860),c la rue est toujours
nommée Faubourg St Jacques.
Elle est dominée par le
rempart longeant le vieux cimetière, une tour forme l’angle du rempart. Celle-ci
a été bâtie en 1407-1408[1].
LES ARQUEBUSIERS
En 1554 les arquebusiers de Saint-Vincent, dite du Bon Vouloir, avaient
leur jardin pour le tir à l’arquebuse au pied du rempart. Il comprenait une
partie du fossé de circonvolution [2]
LE BERCEAU
Dès 1810, la société « l’Union des Archers » avait son siège
chez Grimart au lieu-dit Phénix. Son berceau existait sur le chemin de ronde du
rempart, dans l’ancien jardin de son président, M. de Biseau, ancien capitaine
des arquebusiers[3].
Il
mesurait 10 ares 34 centiares et tenait au chemin du Phénix.
La
compagnie payait 5 sous à la Ville et 10 sous et un chapon au Domaine.
LA CORROIERIE GREGOIRE
En 1846, l’apothicaire
Louis Grégoire créa une tannerie, cadastrée A 50b, qui longeait la Samme, le
terrain à l’arrière de la tannerie longeait la petite rue aux Morts. Suite à son
décès survenu en 1856, ses deux fils Emile et Eric continuèrent l’entreprise[4] et
l’agrandirent en y incluant la maison faisant coin de la rue des Morts et de la
rue du Phénix, elle devint atelier de corroierie. La cave de cette maison était
habitée.
A la mort d’Emile, Eric
Grégoire continua l’activité avec l’aide d’Edmond Vandewalle-Sauvenière
jusqu’en 1889. L’atelier fut supprimé, en 1902, Eric Grégoire fit don des
bâtiments à son associé.
En janvier 1902, Edmond
Vandewalle fait bâtir deux maisons dans la rue à côté de l’ancien atelier
LA TANNERIE DEVERGNIES
Les
frères Devergnies, Maximilien[5],
Henri[6] et
Michel[7],
créèrent une tannerie en 1867, cadastrée A.160c, Toutes les maisons ouvrières de ce côté de la rue appartenaient aux frères Devergnies : celles cadastrées A.161 à A.169.
Celles
cadastrées A.170a à 170h furent bâties
alors pour les ouvriers de la tannerie, Ceux-ci pouvaient disposer des caves et
du rez-de-chaussée, l’étage et les greniers étaient réservés à la tannerie pour
entreposer et sécher les cuirs.
LA cour JACOT
Cour
située au Phénix
ne cassure majeure qui traverse une grande partie de
l’Europe occidentale et qui est connue chez nous
comme Faille du Midi dans le Hainaut est visible dans la carrière[8]. Pour son intérêt géologique,
le site a été classé le 14-3-1979. Elle fut découverte en 1863 par F.L. Cornet
et A. Briart.
Cette carrière, située su le versant ouest de la Samme, fut ouverte en
1862 par Pierre Hubaut, de Houdeng, ne fut exploitée que très peu de temps
L’ASILE SAINTE-PHILOMENE
L’Asile Sainte Philomène
fut créé en 1879, les religieuses de l’Enfant Jésus quittèrent la rue
Saint-Paul suite à la promulgation de la loi sur l’instruction primaire[9].
Par délibération du
23-12-1855, le conseil communal a supprimé le jardin d’enfants communal et a
adopté l’école gardienne libre de Sainte Philomène. Cette école fut fréquentée
par 732 enfants
Vers 1850, l’école
gardienne libre Sainte Philomène existait déjà En 1879, suite à la promulgation
de la loi sur l’instruction primaire, les religieuses de l’Enfant Jésus
quittèrent la rue Saint Paul et
établirent l’Asile Sainte Philomène au lieu-dit Phénix.
En
avril 1905, les Sœurs agrandissent leur domaine en faisant bâtir un dortoir.
Vers
1968, les Sœurs furent remplacées par les Frères de la Doctrine chrétienne qui
en firent une annexe de leur école.
En
juillet 1998, le quartier du Phénix a vu disparaître l’ancienne école
Sainte-Philomène et la chapelle qui y était attachée, qui étaient en très
mauvais état. Le lieu a servi aussi de crèche, de plaine de vacances et de
local pour les scouts.La chapelle du Phénix et à droite les maisons bâties pour la tannerie Devergnies.
En dessous d’une potale dédiée à St-Ursmer, la classe
de 3e, de l’Asile Sainte-Philomène, en juillet 1911.
[1] Sur
cette tour, lire : M. DARAS. Les
remparts de Binche. La tour du vieux cimetière, Binche 1972
[2] T. LEJEUNE, Histoire de la
ville de Binche, p. 235.
[5] Devergnies Maximilien, ° Binche 2-1-1811, y †
20-10-1890, corroyeur
[6] Devergnies Henri° Binche
1-3-1814, y † 4-5-1862, industriel, marchand corroyeur
[7] Devergnies
Michel-Victorien, ° Binche 6-10-1820, y † 20-12-1906, industriel, marchand
corroyeur
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