dimanche 4 décembre 2016

Charles de la Hamaide


UN GOUVERNEUR DE BINCHE: CHARLES DE LA HAMAIDE

                                                                                                                                       Alain GRAUX

Les armoiries de la famille de la Hamaide sont « d’or à trois hamaides de gueule »



Charles de la Hamaide, chevalier, qui avait succédé à Monseigneur de Haussy, fut accueilli favorablement par les habitants de Binche. II avait été nommé gouverneur et prévôt de cette ville par lettres-patentes du premier février 1579. Le 8 mars suivant, cet officier reçut une lettre des états généraux l'engageant à se désister de ses fonctions de prévôt en faveur du seigneur de Rinsart qui avait reçu sa commission du duc d'Anjou après la prise de Binche.
II refusa d'obtempérer à cette invitation malgré l'ordre donné au comte de Lalaing de faire mettre son compétiteur en possession de l'office en question. D'ailleurs, malgré la sollicitation des états, les jurés, le conseil et la communauté ne voulurent pas accepter le seigneur de Rinsart, qui fut obligé de renoncer à ses prétentions.

Il fut un des rares gouverneurs  de la ville qui résida à Binche, qu’il contribua à relever suite aux deux sièges que la ville venait de subir.
Il participait à la vie de la cité, ainsi le 3-9-1586, il est témoin du mariage du greffier de la ville, Philippe de Jeumont, avec Catherine Stainier.
C’est sous l’impulsion de Charles de la Hamaide que l’on collationna avec les jurés de Binche, le l2 .juillet l589, les chartes et coutumes octroyées à cette ville par Philippe II, roi d'Espagne.
Le 24 août 1593, il est témoin de l’ouverture de la chasse de Saint-Ursmer (Il fallait vérifier si celle-ci n’avait pas été profanée suite au sac de Binche de 1578).
le 2-12-1600, il est parrain de Catherine Moreau, fille de Laurent et Marie Leduc.
En 1623, suite au décès de sa mère, Marie de Namur, il fit ériger dans la chapelle du Saint-Sacrement, dans la collégiale Saint-Ursmer, un mausolée en marbre où figurent à côté de l’épitaphe latine (traduite ici), seize quartiers de noblesse.
«  A ma mère très aimée, Marie de Namur, née de parents illustres et ornée des anciennes marques honorifiques de ses ancêtres, les comtes de Namur, gratifiée des plus grands dons d’esprit, de corps et de la fortune, qui à l’âge de dix-huit ans fut mariée pendant cinq ans au très noble et très puissant Jacques de la Hamaide, seigneur de Cherens, vécut veuve pendant trente-six ans et passa de cette vie mortelle à la vie immortelle, son fils très aimant, Charles prévôt de cette ville. Elle vécut cinquante-huit ans »
Ce mausolée fut transféré en 1856 dans la chapelle Saint-André, au vieux cimetière.

Charles de La Hamaide, était chevalier, seigneur de Chéreng qui lui vient par héritage de son père, il rendit foi et hommage pour le fief de Chéreng le 12 mai 1593, mais aussi de Rieulay et de Pont-à Roisin[1]
Par héritage venant de sa mère, Marie de Namur, fille du seigneur de Trivières, il fut seigneur de cette localité, mais aussi de Wangnée, du fief de Biesmes dit Rohasart (Ransart).
Il avait épousé Marie de Gulpen, dame de Héripont (Henripont) le 23 mai 1570. De par son épouse, il était seigneur d’Henripont et de Buisseret (Seneffe), suzerain de Feluy.
Il mourut en décembre 1596, à Binche, où il fut inhumé. Marie de Gulpen, douairière de Chéreng, obtint du souverain l’autorisation de séparer en plusieurs portions et de vendre les terres qu’elle possédait en Hainaut et dans le Namurois, afin de payer les dettes contractées par feu son époux.







[1] Chereng, Rieulay et Pont-à-Roisin sont des communes françaises du Nord, à l’est de Lille.

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