dimanche 4 décembre 2016

Nicolas Coquiart, maire de Binche


Nicolas coquiart, maire de Binche

                                                                                                                                          Alain GRAUX

Nicolas Coquiart est né à Ath vers 1752 env., fils d’Ursmer, bourgeois d’Ath et de Catherine Gérard.
Il décéda à Binche le 23-9-1823, il est enterré sous épitaphe au Vieux cimetière.
Il avait épousé Marie-Anne Pieret Françoise, née à Maransart le 16-9-1755, décédée à Binche 20-8-1818. Elle lui avait donné trois filles :
- Marie-Joseph, née à Binche 3 septembre 1785, y décédée en 1864. Elle avait épousé à Binche  le 19 avril 1815 François Derbaix, né à Binche 29 avril 1787, rentier.
- Marie-Thérèse née à Binche le 11 janvier 1789, y décédée en 1845, qui elle aussi se maria à Binche le 18 octobre 1822, Charles-Joseph Derbaix, né à Binche le 22 décembre 1793, avocat et propriétaire.
- Marie-Catherine, née en1791 et décédée en 1812

En 1793, une certification des bourgeois de Binche le décrit sommairement comme ceci : embonpoint assez fort, taille : 5 pieds 8 pouces, cheveux châtains, yeux bleus, nez aquilin, bouche médiocre.
Le recensement de 1797 le renseigne habitant rue de la Hure, où il est dit être arrivé à Binche en 1781[1]. C’est cette maison qui deviendra bien plus tard la poste (Elle appartenait alors à Charles Derbaix, par succession)
 Il faisait partie du  Magistrat de Binche qui fut cassé par le commissaire civil Jasmin Lamotze, il avait siégé du 2 février au 17 août 1794.
Le 8 thermidor an II (26-7-1794), il signe l’ordre de supprimer tous les emblèmes de la noblesse et d’arborer à leur maison le drapeau français.
Il fut nommé maire de Binche le 2 frimaire an X (23 novembre 1801) à la place d’Hippolyte Lecocq, et bourgmestre de Binche sous le Régime hollandais du 16 août 1817 à sa mort[2].
Sous le consulat, en l’an 11 (1803), c’est à son initiative que l’on créa une école primaire dans l’enceinte des bâtiments du ci-devant collège. On désigna une classe particulière et un ou deux instituteurs furent nommés et récurent leur salaire du directeur de l’école secondaire.
 Pendant l’Empire, c’est sous son mayorat que l’on créa le Pavé de Charleroi devenu l'Avenue Wanderpepen. L'empereur Napoléon Ier souhaitait la création d'une route militaire traversant le département de Jemappes, dans ce sens,  il promulgua un décret le 16-9-1807.
Le 11-2-1808, le maire Nicolas Coquiart donna lecture de l'arrêté à la municipalité de Binche.
Vers 1812, le maire Coquiart fit une requête adressée à l'empereur Napoléon, afin que la ville puisse acheter le terrain dit du "Château" afin de créer le parc communal.
En 1819, pendant  la période Hollandaise, on remplaça le "tambour" pour le carillon de l’hôtel-de-ville[3] à son initiative.
Il fut administrateur du conseil scolaire des athénées royaux, formé en 1817.
Il était membre des Etats de Hainaut.
Nicolas Coquiart  fut reçu médecin à l’université de Louvain le 27 janvier 1778[4].
Il était membre du jury médical et du comité de vaccine du Hainaut.
Sa position sociale était enviable pour l'époque:
En principe les héritages des médecins sont faibles, sauf dans le cas de Nicolas Coquiart, à sa mort il laisse une succession de 100.000 Fr. [5].
A la mort de son épouse, pour la seule moitié des biens acquis en communauté, il perçoit 37.975 florins ou 79.974 Fr., presque exclusivement en terres[6].







[1] A.V.B. 2723.
[2] A.V.B. 01-00-02-1.
[3] Extrait du Registre des délibérations du Conseil de Régence de la Ville de Binche, province de Hainaut. Assemblée extraordinaire de la Régence du 10 septembre 1819 (Archives de l'Etat à Mons, Régime français et hollandais, liasse 37). Paru dans les « Cahiers Binchois » n°14-1996
[4] A.V.B. 2675.
[5] R. DARQUENNE, La situation matérielle des médecins hainuyers au XIXe s.,  dans: Recueil d'études d'histoire hainuyère, Mons, 19.., p.649.
[6] A.E.M. Enr., bureau de Mons.

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