jeudi 1 décembre 2016

La rivière la Samme


LA RIVIÈRE LA SAMME DITE AUSSI PRINCESSE
                                                                                                                          Alain GRAUX                
On ne rencontre à Binche qu’un cours d’eau, la Samme, qui prend sa source à Buvrinnes, passe par Epinois, Ressaix et Battignies, baigne l’enceinte de la ville de Binche, arrose Waudrez et Péronnes-lez-Binche où elle change de nom en celui de Princesse et va se jeter dans la Haine à Trivières[1].
Elle reçoit le ruisseau dit de Bonne-Espérance et avant d’atteindre Péronnes, la Samme reçoit un autre petit affluent appelé la Bruille.
Le nom de Samme viendrait de Samara (eau tranquille) d’origine celtique [2].
Les Binchois l’appelaient parfois rivière Marie-d’Jène, mais aussi Rivière à K’vaux. On a tendance à croire que cette dernière appellation ne s’étend qu’à ce qui deviendra le « Bief Tiberghien », en fait le toponyme s’étant à toute la rivière dans le bas de la ville, en 1842 le propriétaire du moulin Saint-Jacques, M. Bourgeois d’Aubechies fait une demande « tendant à ce qu’il soit placé une jauge au moulin qu’il possède sur la rivière aux chevaux.. » [3].

ROLE DÉFENSIF DE LA SAMME
Binche est entourée par un méandre de la Samme qui s’approche fort près de la ville au sud de celle-ci (secteur du parc), pour s’écarter tant à l’ouest qu’à l’est de la ville. Le méandre marque la difficulté de la rivière à traverser un terrain résistant où émergent des affleurements rocheux [4]. La rivière alimentait des fossés de grandes dimensions, principalement vers le Nord, où les remparts se montraient plus accessibles que partout ailleurs et qui longeaient la muraille de la ville. Lorsque la ville n’était plus en état de siège les membres du Magistrats louaient ces fossés à des particuliers . Quelques actes témoignent de la présence de ces fossés et ce jusqu’au 18e siècle.

FOSSÉS DE LE VIEZE FERMETE
Fossés de la première enceinte de la ville.
En 1427…jusque a le maison qui fu Wibiert Chisaire qui fait le touket au..des fossés de la vieze fermeté dalles le dessus dite porte à le Mère Dieu..[5]
En 1564 …De la ville de Binch sur le gardin qui fut Gillekin de Sellier enclos présentement au ragrandissement des fossez de la ville..[6]

FOSSÉ SAINT GEORGES

En 1714…représente par ledit Josse Gallez que le petit jardin dans le fossé de la ville et tenant à la murail de tout le long à la tour Saint-Georges et à la tour au Ferme dit la tour de la Sorcière, tel que le Sr Peres l’occupe, est à vendre pour en jouir en mars prochain. Il est vendu par arrentement pour la somme de 6L. 4 s. l’an [7].

FOSSÉ DE BON SECOURS
En 1358 , Jakemars Cisaire de le Bassecourt, clerc achète à un autre particulier :
"…les fossés qui vont de le porte Sablonnière jusqu’à le tour qui fu Colart Lambe..."
En 1717…Se représentent que les mayeur et eschevins de Battignies se sont tant oubliés et émancipez de passer quelque debvoir de loy d’arrentement des fossez de cette ville depuis la porte neuve jusqu’à la thour Chaussieux qui est du jugement des Sr jurez de cette ville et appartenant à la ville, et Charles Mahy non authorisé de ce faire  d’autant qu’il n’est propriétaire mais seulement locatair comme il se voit par les comptes de massarderie et qu’aujourd’huy ledit Mahy s’en veut rendre propriétaire[8].
A l’opposite,  la place était couverte par un vivier, cité en 1364 [9].
Un pont digue permettant la régulation du cours d’eau et la retenue de  l’eau dans le vivier du moulin Saint-Paul servait à provoquer une inondation de la petite plaine à la pointe sud de la ville, en cas de siège.
On ne pouvait accéder aux portes d’entrée que par des ponts-levis jetés soit sur les fossés extérieurs, soit sur le ruisseau qui coulait au pied des remparts sur certains points [10].


LA POLLUTION DE LA SAMME
Ecoutons Charles Deliège qui dans sa truculence racontait comment il voyait la Samme [11]:
Eiét nos arrivons dins l’fond au car’four dè l’rue d’Mons délée l’rivière Marie-d’Jène. I n’a qu’ène rivière qui traverse Binche, mais pa coquèt’rie èle cange dé nom twois coups. Ele s’apèle « La Samme », èl rivière Marie-d’Jène, éiet puis quand èle a pris tous les salop’ries d’Binche, èle prind l’nom dé « La Princesse ».
D’je n’sarout nie mieux vos l’déscrire qu’in vos f’sant lire èle canson dé l’revue « T’avau Binche » scrite in 1903 pau notaire Gaillard éiet Emile Buisseret.

La rivière « Princesse »
                                                         Air : Tout le long, le long du ruisseau.
                                                                 Tout le long, le long du cours d’eau
                                                                 Qui coule  à Binche et nous arrose
                                                                 Il ne sent pas souvent la Rose
                                                                 Le Jasmin et le foin nouveau.
                                                                Entrant chez nous par « la Pasture »
                                                                Jusqu’à la vanne Tiberghien
                                                                Il charrie la…confiture
                                                                Qu’il rencontre sur son chemin.
                                                                On n’y voit qu’une vase épaisse
                                                               C’l’tombeau des chiens et des chats
                                                               Un jour on verra « la Princesse »
                                                               Nous apporter le choléra.
                                                               Tout le long, le long du cours d’eau
                                                               Qui coule à Binche et nous arrose
                                                               Il ne sent pas toujours la Rose
                                                               Le Benjoin et le foin nouveau
                                                               Après avoir mouchie no nez in bon coup,
                                                               Nos lond’jons co les remparts padsous l’ville…

LA SUPPRESSION DES BIEFS DE RETENUE

LE BIEF DU PONT A BOUSARDE
Le bief du pont à Bouzarte fut racheté par la ville et supprimé en 1895[12]. Suite à la demande d’autorisation d’établir un barrage pour sa blanchisserie par Victor Pennart, l’administration motiva son refus, entre-autres, comme suit : « La rivière la Samme n’a qu’un débit très limité. Les industries de la ville particulièrement les tanneurs y déversent leurs résidus. Cette rivière pendant la saison chaude est un véritable égout à ciel ouvert répandant une odeur infecte sur tout son parcours.
Cet état de choses rendu plus fâcheux encore, par l’établissement de barrages, a été signalé à l’administration communale par la Commission médicale comme dangereuse pour l’hygiène et la santé publique.
Pour y remédier dans la mesure du possible, la Ville a acquis la propriété du principal barrage, dit pont à Boussarte, consistant en un pont à six arches munis de vannes.
Cette acquisition a été approuvée par un arrêté de la députation permanente du Hainaut en date du 29-6-1894.
Depuis lors les eaux stagnantes qui répandaient une odeur insupportable dans ce quartier de la ville ont aujourd’hui leur libre cours et une amélioration est résultée de ce chef… » [13]

LE BIEF TIBERGHIEN
Dès 1896, le projet de suppression du fief Tiberghien est soumis au Conseil communal, avec la couverture d’une partie de la rivière et la construction d’un mur de soutènement[14].
En décembre 1897, le Conseil communal « vu l’urgence de racheter au plus tôt le bief Tiberghien et de mettre à l’étude le projet de l’assainissement du quartier, charge M. Roba, conducteur des Ponts et Chaussées, de l’avant- projet de l’assainissement de ce bief.
Le 16-2-1898, l’administration propose la possibilité d’exproprier le bief   « vu les exigences de M. Thibergien et Roussel concernant le rachat du bief ».
Le 8-4-1898, Alice Tiberghien offre la suppression des vannes moyennant une indemnité de 20.000 Fr. Le conseil communal du 22-4-1898, refusa cette offre.
Le 18-11-1903, une plainte de Alfred Henry-Graux, riverain de la rivière Princesse,  nous donne un autre témoignage du piteux état de la rivière « …on y jette des bêtes mortes (chiens, chats, volailles etc.), on y vide les paillasses des malades ou des morts. Quand la rivière est à sec, il en est souvent ainsi, les animaux sont en état de putréfaction… »
Le bourgmestre  envoya une missive au commissaire voyer « Il n’y a qu’un moyen de donner satisfaction au pétitionnaire dont certains griefs sont sérieux, c’est de supprimer le bief, cause de l’insalubrité signalée. L’administration communale est en négociation avec le propriétaire, mais ses prétentions, d’abord de 10.000 Fr. s’élèvent maintenant à 70.000 Fr. Il est probable qu’une expropriation sera nécessaire » [15].
Le bief ne sera exproprié qu’aux environ de la guerre-1914-1918.

Après ces digressions si peu idylliques nous ne pouvons que constater que cette pollution de la rivière est due principalement aux industries qui la longent. 


DISTRIBUTION D’EAU
L’eau  de la rivière alimentait les fontaines publiques qui servaient à la consommation en eau de la ville.
En 1850, lorsque le brasseur André Seghin voulut créer une dérivation de la Samme par son usine, il se heurta à la volonté du Collège des bourgmestre et échevins du 14-11-1850 qui entre autres points déclara « qu il mettrait à découvert le tuyau de plomb servant à l’alimentation des fontaines publiques de la ville sur toute la largeur de cette dérivation qui serait conséquemment exposé à la gelée et à la malveillance publique, qu’en moins de 10 minutes pourrait priver d’eau tous les habitants de la ville » [16]
La rivière servit aussi à l’alimentation en eau du bassin de natation créé en 1899, entre la rue de Parsignies et la route de Charleroi, par la société anonyme « Les Bains de la Samme » créée l’année précédente. Le 8-4-1899 elle demanda de pouvoir établir un barrage de prise d’eau dans le ruisseau la Samme entre les propriétés cadastrées D. 250 et 255a. [17]
La rivière servira plus tard à l’alimentation du bassins de natation dit «Binche Plage » rue de Buvrinnes, et du bassin de natation « Cornez », avenue Marie-José


Dessin attribué au Général Howen, extrait de voyage pittoresque
dans le royaume des Pays-Bas, 1825. C’est probablement la porte
de Mélion et le pont qui enjambe la Samme à cet endroit.


Le bief Tiberghien, au fond le moulin Tiberghien et la tannerie Roussel
Carte postale de 1900 env.

LES INDUSTRIES

 Nous avons déjà développé dans d’autres publications les nombreuses industries qui prospérèrent à Binche, néanmoins pour avoir une vue d’ensemble des divers corps de métiers qui utilisèrent l’eau de la Samme, nous suivrons celle-ci depuis Buvrinnes jusqu’à la sortie de Waudrez.
C’est d’abord le moulin de Jean le Meunier que l’on rencontre au hameau de Bas l’Enfer sur le territoire de Buvrinnes, il est appelé aussi moulin de Samme [18] attesté au XVIe siècle et qui brûla en 1945, étant alors propriété du notaire Derbaix et tenu par le bourgmestre de Buvrinnes Victor Staquez.
C’est à proximité du moulin que les verreries de Binche avaient une prise d’eau.
Lorsqu’elles en font la demande en 1900, et suite à l’enquête Commodo-incommodo qui suivit, les verreries rencontrent l’hostilité du propriétaire du moulin, M. Paris, mais aussi des tanneurs Lefèvre. Ces derniers par une lettre datée du 21-7-1900, adressée au bourgmestre, expliquent leurs griefs, et en quelque sorte la situation de la rivière à cette époque :
« …la société anonyme « Les Verreries de Binche » a l’intention d’établir au lieu-dit « la Samme » une pompe à vapeur pour puiser dans la rivière l’eau nécessaire à son usine. La quantité qu’elle prendrait absorberait pendant l’été presque le cours de la Samme.
Le cours de la rivière Princesse qui traverse la ville est réduit à bien peu de chose pendant cette période , il y passe :
-          Un peu d’eau qui sert à laver le charbon pour les charbonnages de Ressaix.
-          un peu d’eau que le meunier de Samme retient pour actionner son moulin (2 à 4 fois par semaines).
-          Et encore la plupart du temps une partie de cette eau est prise par les propriétaires riverains avant l’entrée de la ville pour irriguer les prairies.
Le courant de  la rivière Princesse étant insuffisant pour évacuer les boues et les matières fécales déversées dans la rivière par les riverains et les égouts de la ville, si la verrerie prend l’eau de la Samme, la seule qui soit propre, nous n’aurons pour alimenter la rivière que le peu d’eau sale que veut bien rendre à cette rivière le charbonnage de Ressaix.
Que deviendra en été cette rivière qui est actuellement presque un égout ?
Si l’administration communale permet d’enlever la moitié du cours actuel, nous aurons en ville une infection qui sera regrettable à tous les points de vue… »
Malgré ces protestations, la députation permanente du Hainaut autorisa le 1-3-1901, la verrerie à placer la pompe et la conduite de refoulement, sans placement de barrage, mais avec un simple puisard établi en aval du moulin Paris. La verrerie ne pouvait prendre de l’eau que quand cela est absolument nécessaire pour les besoins de son industrie, soit par manque d’eau à la distribution d’eau de la ville, soit par suite d’épuisement de son puits. La quantité d’eau à prendre ne peut dépasser 15m³ par jour [19]

Le moulin de Parchegnies, est situé sur l’ancien territoire de Battignies et attesté au XIIIe siècle.

Les tanneurs de Binche utilisèrent largement les eaux de la Samme provoquant parfois des inondations telles que l’explique le bourgmestre de Battignies, Ursmer Massard, au gouverneur du Hainaut en date du 13-4-1839 [20] :
« Une seule petite rivière nommée « Samme » traverse une partie du territoire de la commune de Battignies, aucune usine n’est située sur son cours dans la traverse de la localité. A la fonte des neiges de l’hiver dernier et pendant les pluies, cette rivière sortit de son lit par deux fois et inonda une partie des campagnes , quelques prairies et spécialement la blanchisserie  de Battignies occupée par le Sieur Delhalle Adrien. Les caves de la maison  de celui-ci furent les deux fois remplies d’eau, chose qui n’avait pas eu lieu depuis 1816.
Le soussigné pense  que la cause principale  de cette élévation extraordinaire des eaux de ladite rivière provient des barrages mobiles en bois que les tanneurs de la ville de Binche ont pratiqué dans la rivière pour faire entrer l’eau dans leurs tanneries ou pour avoir en tout temps  un quantité suffisante d’eau près de leur établissements pour tremper leurs cuirs.. »
Ces tanneries rejettent aussi leurs eaux usées dans la rivière telles les firmes Lebrun, Lefèvre, Sebille-Pollet, Tiberghien et Winance, qui en reçoivent l’autorisation le 28-10-1892 [21].
De nombreuses tanneries et corroieries sont situées tout le long du cours de la rivière[22],  les plus importantes étant les usines Lefèvre.

Les brasseurs utilisèrent eux aussi l’eau de la Samme avant que les industries du cuir ne la polluent[23]. Des conduits mènent l’eau de la prise dans la rivière jusqu’à leur brasserie, un seul exemple suffira :
« Du Sieur Norbert Brouwet au lieu des héritiers Deltenre pour un conduit sous terre menant l’eau de la rivière à sa brasserie proche des Récollets, à la reconnaissance d’un chapon.. »[24].

Tous ces industriels se gênent parfois mutuellement, tel en 1860 :
« ..sur ce que la rivière pendant les années de sécheresse et hivers rigoureux, se trouve dépourvue d’eau à tel point que les moulins mus par l’eau sont restés plusieurs mois sans moudre, les cuirs que les tanneurs déposent dans le lit de la rivière se pourrissent à cause que les eaux ne se renouvellent pas et que les brasseurs ont dû plusieurs fois parcourir la nuit les communes situées en amont afin d’enlever les barrages établis par les cultivateurs pour approvisionner leurs bestiaux.. »

Le moulin de Seluelle devenu le moulin Saint-Paul [25]déjà cité en 1265 et qui travailla jusqu’en 1856, époque où il appartenait à François-Philippe de Haussy. Ce dernier, décédé en 1864 laissa le moulin à l’abandon. Le Conseil communal du 22-3-1869 prit des mesures pour supprimer le barrage qui entravait l’écoulement des eaux de la Samme et du bief de décharge, rendant ainsi les eaux insalubres.
Ce bief de décharge s’appelle « fausse rivière » il partait de l’étang servant de tenue d’eau pour le moulin Saint-Paul et rejoignait la rivière au lieu dit Pont d’Arcole situé entre le moulin à vapeur Lengrand et la brasserie Pourbaix. Ce bras de rivière alimentait le moulin Saint-Paul et la tannerie Brichot, il fut créé par le brasseur André Pourbaix-Seghin qui en demanda l’autorisation en octobre 1850 [26] suite à l’inondation de son usine le 15-8-1850, où il perdit énormément de tonneaux.
« Le soussigné , industriel à Binche a l’honneur de venir vous exposer qu’il serait infiniment utile tant pour lui que pour les propriétés en amont, de pouvoir conserver en même temps que la rivière actuelle, la dérivation des eaux face à son habitation. Il serait évident, Monsieur le gouverneur, qu’ainsi dans le cas où le pont sous ses bâtiments  ne pourrait prendre les eaux de la rivière, cette dérivation pourrait empêcher l’inondation des terres situées depuis les arches du moulin Mr de Haussy jusqu’à son usine. Par ce moyen on préviendrait aussi le retour de la catastrophe récente qui a entraîné la ruine de la brasserie du soussigné.
Le soussigné pense ce travail d’autant plus nécessaire que depuis la mise en culture d’une certaine étendue du Bois Lecomte et depuis l’établissement de la route de Merbes , il descend continuellement plus d’eau dans la rivière de Binche

Le brasseur Pourbaix avait fait paver en 1845 une partie du lit de la rivière, il en fut empêché par les industriels voisins, le commissaire-voyer R . Pâris signala « j’ai été appelé par Me Fayt et Mr Gaillard à constater le mauvais état de la rivière qui coule le long de la blanchisserie Mme Huart. J’ai reconnu nécessaire la suppression du pavement qu’exécute en ce moment Mr Pourbaix-Seghin sur le sol de la rivière qui passe dans sa brasserie, lequel pavement se trouve immédiatement en aval de la butte servant à la prise d’eau qui alimente la blanchisserie  de la veuve Huart.. »[27]

Le moulin de David, devenu les moulins jumeaux de Saint-Jacques [28] est cité lui aussi dès 1265 et était toujours en service jusqu’au début du XXe siècle.
Il est desservi lui aussi par une « fausse rivière » bief beaucoup plus ancien que celui du faubourg Saint-Paul, attesté déjà au XVIes. Il partait de la tenue d’eau du pont à Bousarde, longeait les maisons de la rue Saint-Jacques (actuellement rue des Arbalétriers) où une foulerie de draps était établie vers 1570, ainsi que plusieurs tanneries, passe sous cette rue, alimente le(s) moulin(s) Saint-Jacques, suit la rue des Boulevards pour alimenter une blanchisserie établie [29] entre ce moulin et l’ancienne porte de Mons, et retourne au lit principal de la rivière. C’est vers cet endroit que le 22-6-1781 fut retrouvée noyée la petite fille de la veuve Jean Virlette[30].

En aval se situait la brasserie Leroy-Harlez [31] et la tannerie Coppée pour arriver au petit moulin de Mélion [32] moulin déjà cité par le cartulaire des cens et rentes dus au comte de Hainaut en 1265 et dont la vie perdura jusqu’à l’extinction de la tannerie Roussel en 1935. Il servait aussi bien de moulin à farine que de moulin à tan. Ses propriétaires exploitant simultanément le moulin et la tannerie.
L’appellation de l’endroit est « bief Tiberghien » rappelant le nom de l’industriel en tannerie, propriétaire du bief,  qui exerçait à cet endroit.
A proximité du lieu, la rivière sert aussi à une blanchisserie et à la tannerie Alexandre Dubois qui y avait fait établir un escalier et un barrage [33]
Après avoir passé la partie la plus industrielle du village de Battignies, la rivière s’écoule vers Waudrez où elle fournit l’eau nécessaire au moulin de Dessous le Mont, un des plus anciens moulin de l’alleu de Binche, ce dernier fut transformé en foulerie aux draps en 1700, se sont les drapiers de Thuin qui obtinrent le privilège d’y établir leur industrie [34].
Le 17-5-1736 « les gens de loy de l’Alloët de Binche ayant fait visite des chemins en avril dernier ont remarqué que le pont de pierre qui est sur la rivière qui conduit au moulin de Dessus le Mont est entièrement détruit et impraticable et dans la croyance que c’étoit aux manufacturiers de cette ville de le faire rétablir car la ditte rivière a été construite pour l’usage du moulin auquel il a été  cédé pour leur manufacture… »[35]
Lorsque cette industrie disparut à la fin du XVIIe s. ce fut de nouveau un moulin, actuellement l’ancienne bâtisse est devenue la « Ferme de la Princesse », centre d’élevage et de gavage d’oies pour la fabrication de foie gras.

LES PONTS DE LA SAMME

Le pont de Bas l’Enfer à proximité du lieu-dit portant le même nom.
Le Conseil communal projeta la reconstruction du pont le 1-6-1901, il demanda à l’architecte Eyckmans d’en établir le devis [36]

Le pont de Parsignies
Les soumissions pour la construction du pont de Parsignies eurent lieu le 14-9-1886. Ce pont en maçonnerie et en fer sera effectué pour un montant de 376 fr. 35.

Le Pont de la Pasture
L’inondation provoquée par la chute de grêles intempestive du 4-5-1841, au Pavé de Charleroi, provoqua des dégradations au pont de la Pasture, celui-ci présente du danger, une réfection est nécessaire [37].

Le pont des Récollets, cité en 1782
« A André Maréchal, maître maçon…d’avoir rétabli la muraille au pont des Récollets.. » [38].
Lorsque le Pavé de Charleroi fut en passe d’être créé, la Ville de Binche fit construire un nouveau pont en adéquation avec la largeur de la nouvelle avenue.
Le 6-1-1808, Théobald Dillon promoteur de la nouvelle route écrivait au maire :
« ..Monsieur le préfet est prévenu que vous vous proposés (sic) de faire le pont hors de la porte de Récollets et croit que cette résolution effectuée sera d’un bon exemple et sera reçue avec bienveillance.. » [39]

Les ponts de la Sablonnière, cités en 1714
« ..comme aussy que depuys les deux ponts pour passer la rivière de la Sablonnière se trouvent très difficiles à passer à cause que les travers de bois sont en partie arrachés…conclud…de réparer les autres (les deux ponts) » [40]

Le pont Marie-Jenne
Le 21-11-1850, le tanneur Charles Gaillez demande l’autorisation de maintenir un barrage sur la rivière Princesse, à la limite des communes de Binche et de Battignies…Il est autorisé sous quelques conditions par la députation permanente du Hainaut, malgré l’opposition d’Alexandre Coppin, propriétaire d’une prairie située à plus de 500 m. en amont du pont Marie-Jenne.
Le dessus du barrage ne sera qu’à 0,7 m. au dessus du radier amont de l’aqueduc desservant sa tannerie, radier lui même fixé à 1,86 m. en contrebas de la clef de voûte du pont Marie-Jenne [41].
 Une affiche du 26-4-1889, annonce l’ouverture de soumission par l’architecte de la Ville, Mathieu, en date du 6-5-1889,  pour la construction d’un pont en briques dit pont de l’Inquiétude au devis estimatif de 1578 fr.34.

Le pont de Bois
pont attesté en déjà 1765. Des réparations y furent effectuées le 10-4-1777. Il donna son nom à une ruelle puis rue de Binche.

Le pont Saint-Paul
Le pont Saint-Paul est lui aussi un pont-barrage de l’époque romane, il retenait les eaux alimentant le vivier situé à l’emplacement du square Quinet.
En août 1884, le Conseil communal décida l’élargissement du pont Saint-Paul : « Vu les plans estimatifs et cahiers de charges des travaux d’élargissement du pont du Faubourg Saint-Paul, attendu que le devis estimatif des travaux pour une construction en fer s’élève à 7.181 fr. et celle en brique à 4.661 fr., décide d’approuver la construction en maçonnerie » [42].
Les travaux sont adjugés à Emmanuel Houssière, Alexis Delsame et Julien Courte pour la somme de 3.850 fr. [43].
En 1886, la veuve Sebille-Pollet demanda l’autorisation de reconstruire la chapelle Notre-Dame de Tongres contre le mur du parapet du pont, elle en est autorisée le 27-5-1886.
Suite à la désaffectation du lit de la rivière, et au cours des travaux, on  décida le 10-7-1956 d’exécuter des travaux pour éviter des accidents ou effondrements ultérieurs de la partie voûtée du pont. L’entrepreneur qui a été chargé antérieurement de la démolition de la partie gauche du pont de la route de Mons se mettra en rapport avec M. le bourgmestre pour obtenir cette autorisation. Toutefois on conservera les arches multiples de la partie ancienne et on y établira un mur masque en briques. L’entrepreneur devra fixer le prix de démolition, remblai, déblai, dépavage et repavage pour les ponts de la route de Mons et du faubourg Saint-Paul [44]

Le pont d’Arcole, pont surplombant la Samme au Faubourg Saint-Paul à proximité de la ruelle à Mourdreux. On ne connaît pas d’où provient cette dénomination.

Le pont Martine, endroit bien connu des Binchois cité en 1788 :
« Au charretier Louis Deneufbourg pour livrance de sable et le voiturer pour contruire le pont Martin…12L. 12 s.
A Philippe Navez payez 15 L. pour la construction du pont Martin.. » [45].
En 1897, un nouveau pont était en projet :
« Le conseil communal du 4-8-1897 « vu le projet de construction d’un pont au lieu dit Pont-Martine dressé par l’architecte Charbonelle, dont le devis s’élève à 4.342 fr…décide sous l’approbation de l’autorité supérieure de construire le pont sur la rivière la Samme [46]

Le pont de Montserrat, cité en 1714
« Représente que la planche servante de pont allant des Roquettes à Mont Serrat est cassée et qu’il est d’utilité pour le bien de la ville qu’il y ait un pont pour passer la rivière… conclud de mettre un pont de bois à la rivière à la Roquette » [47]

Le pont à Bousarte, pont-digue de style roman, il servait de retenue d’eau au ruisseau de Bruille et à la rivière la Samme afin d’alimenter le « faux rieu » de Saint-Jacques. Queques textes anciens attestent son ancienneté :
En 1366 « Payé …pour ouvraige faite au pont de la saiwière les Bousardes » [48]
En 1427 « Jehan le Mesurier pour se maison seant au pont les Bousardes tenant à le seuwière lequelle paravant fu Henri Wallhemois.. » [49]

Il existe un ancien pont au débouché de l’ancienne porte de Melion.
Le nouveau pont de la route de Mons est un pont biais. Lors du redressement de la rue de Mons, en 1842, il fallut créer un pont de 5 m. d’ouverture, à construire sur la « rivière aux chevaux ». Le pont a 14 m. entre le parement de ses têtes et 5 m d’ouverture en plein cintre. La hauteur du pont a 5 m. au dessus des fondations[50].

LES PREMIERS VOÛTEMENTS DE LA SAMME

 En 1889, M. Pollet fit recouvrir par un aqueduc le bief de la Samme près de son usine du Faubourg Saint-Paul, bien qu’il n’en ait pas reçu l’autorisation. En novembre 1887, Jules Paternotte avait fait la même demande afin de voûter une partie de la rivière proche de sa brasserie[51].
Suite à la décision de supprimer la fausse rivière, le bras de l’étang supérieur de qui s’étendait le long de la rue Saint-Paul  était devenu inutile, la rivière fut canalisée en supprimant l’étang, à son emplacement fut bâtie l’école communale pour filles en 1894.
Ce sont les premières réalisations visant à  canaliser sous conduits la Samme.

LA DERIVATION DE LA SAMME

 Dans la traversée de l’agglomération la Samme collectait à ciel ouvert les égouts de la ville. En faibles eaux, son lit trop large donnait lieu à un mauvais écoulement et à des décantations nauséabondes. En fortes eaux, l’encombrement du lit par des dépôts et les installations des riverains provoquaient des inondations, à l’amont notamment, dans des prairies et jardins d’une superficie d’environ 11 hectares.
C’est pourquoi, l’administration communale sous la conduite du bourgmestre Charles Deliège, se décida à demander une étude pour que cessent ces inondations endémiques. L’architecte de la ville Gailliez présenta le 23-10-1947 un projet de travaux extraordinaires et d’assainissement de la Samme [52].
Les buts des travaux sont :
-          Eviter le retour des inondations périodiques en ville.
-          L’assainissement général de la ville en supprimant tous les inconvénients que présentent dans la zone urbaine les eaux polluées de la rivière la Samme.

Trois hypothèses se présentent :

Système pseudo-séparatiste

Il consiste en la pose de deux collecteurs latéraux dans le lit de la rivière, recueillant les eaux d’égouts qui s’y déversent, laissant à ciel ouvert celle-ci.

Dupoint de vue hygiénique, il donnera satisfaction, la rivière étant déjà polluée en amont par des collecteurs des rues de Charleroi, de Parsignies et de l’avenue Marie-José. Si l’on veut un assainissement parfait, il est nécessaire de poser des collecteurs latéraux à partir de ces endroits, ce qui porte la longueur totale des travaux à envisager à 3 Km 700…la dépense sera de 7.986.000 fr.

Voûtement général
Le voûtement général de la rivière dans la partie urbaine.
Il supprime tous les inconvénients de la pollution des eaux de la rivière. Les riverains ne sauront plus y déverser des immondices. Le voûtement se ferait de la rue des Pastures jusqu’au bief Tiberghien soit sur une longueur totale de 2 Km 200…la dépense sera de 8.800.000 fr.

 

Détournement de la rivière

Détournement de la rivière dans la partie Nord et construction d’une canalisation d’égout dans le lit désaffecté et remblayage de celui-ci.
Le détournement donnerait satisfaction à tous points de vues pour un assainissement total. Seul la partie passant sous les immeubles de la rue de Bruxelles présente quelques difficultés techniques, mais nullement insurmontables. C’est une entreprise audacieuse mais parfaitement réalisable.
En même temps qu’on exécutera ce détournement, on posera une canalisation d’égout dans le lit désaffecté. A certains endroits le collecteur pourra emprunter le tracé des rues existantes et abandonner le cours de l’ancienne rivière. L’épuration se limitera au seul débit de servage. Un seul déversoir d’orage sera nécessaire en aval ou sera éventuellement construit dans le bief Tiberghien, un bassin de décantation ou de dessalage permettant une épuration partielle des eaux d’égouts avant le déversement dans la rivière.
La dérivation reviendrait à 2.880.000 fr. et le conduit d’égouts à 5.280.000 fr. Il faut signaler aussi l’économie des nombreux curages périodiques.

Le projet de la dérivation de la Samme et du collecteur d’égout dans le lit de la rivière fut accepté et approuvé par le Conseil communal du 15-12-1947.
Une enquête commodo-incommodo fut réalisée  du 20-9- au 20-10-1948
Les tanneries Lefèvre firent valoir qu’ils disposaient d’une prise d’eau à usage industriel et qu’ils en seraient dès lors privés.
L’administration décida qu’ « qu’il est possible de maintenir une prise d’eau à la dite tannerie par la pose d’une canalisation en béton vibré de 40 cm de diamètre dans la rivière, partant du pont de la rue des Pastures et alimentant un réservoir en maçonnerie de 100m³, réservoir à bâtir dans le lit actuel désaffecté de la rivière et muni d’un trop-plein se déversant dans le futur collecteur principal. Ces travaux seront établis à la charge de la ville ».
Une autre réclamation parvint de Hubert Garain, cultivateur qui fait abreuver son bétail avec l’eau de la rivière. La ville décida de lui installer une canalisation pour déverser l’eau potable dans un réservoir situé au centre d’une prairie.
Henri Deliège, propriétaire « craint que par la suppression de la rivière les eaux du chemin de Fontaine n’envahissent sa propriété » la ville lui répondit qu’il était possible de remédier à cette situation en construisant deux égouts qui recueilleront les eaux d’écoulement des fossés du chemin et seront raccordés au collecteur.
Quelques réclamations mineures n’entamèrent en rien la détermination du Conseil communal qui approuva définitivement le projet en décembre 1950.
Après soumissions, les travaux furent confiés à la firme SOCOL à Bruxelles et ceux de l’égouttage à la firme ROLAND de la Louvière.
L’architecte Gailliez étant tombé gravement malade, il demande que le projet soit confié à un autre confrère.
Ce fut l’ingénieur E. Gossuin qui présenta le projet le 26-10-1949 [53] :
La dérivation des eaux de la Samme commence à une centaine de mètres en amont du pont de la rue des Pastures, elle longe les anciennes fortifications de la ville par le Nord et rejoint la Samme au bas de la rue de la Pépinière.
Sa longueur est de 700 m., elle remplace une boucle de la rivière d’environ 2150 m. qui longe les anciennes fortifications par l’Est, le Sud et l’Ouest.
La dérivation rachète une différence de niveau de 19 m. 80 entre l’amont et l’aval.
La dérivation passe en tunnel à environ 10 m. de profondeur sous la rue de Bruxelles, où son parcours est d’environ 90 m. Il est constitué par un tuyau circulaire, en sections de 2,5 m. de tuyaux  pré-formés en béton, afin d’accélérer la rapidité de pose dans les jardins, de solliciter au minimum l’argile sableuse molle constituant le sol de fondation de l’amont et de contrôler aisément la fabrication du tuyau.
A la demande de l’administration communale et de celle de l’Urbanisme l’Institut Géotechnique de l’Etat effectua l’examen du sol et du sous-sol [54]en cinq endroits différents répartis sur les 700 m. que comporte le développement de la dérivation. Grâce à cette étude il a pu être tracé une ligne approximative délimitant le banc de craie relativement compacte qui constitue le sous-sol de Binche.
Les ouvrages dans la traversée de la rue de Bruxelles, ouvrages à établir en tunnel, se trouveraient dans ce banc.
Par contre, dans la prairie riveraine de la Samme à l’endroit du dispositif d’amont, le sol de la fondation est de l’argile finement sableuse, assez molle, laquelle est portée par un sable très fin, limoneux, très peu compact.
Le peu de résistance de ce terrain provient sans doute de l’engorgement d’eau qu’il subit à cause du niveau trop élevé de la nappe aquifère, laquelle est alimentée par la Samme coulant continuellement à hauteur du niveau superficiel du terrain par le fait d’endiguements.
L’entrepreneur pourrait vraisemblablement corriger momentanément ce peu de résistance en rabattant la nappe par des pompages effectués dans le sable sous-jacent.
On s’aperçut au cours des travaux qu’il faudrait compléter la dérivation par le placement de grilles amovibles à l’entrée du tunnel et de murs de soutènement en fin de parcours.
Lors du conseil communal du 27-1957 :
« Vu les plans, devis et cahiers de charges des travaux de dérivation de la rivière la Samme approuvés par le conseil communal du 28-6-1952 et par l’arrêté de la députation permanente du Hainaut du 14-1-1955.
Vu le rapport établi par M. A. Buisseret auteur du projet en date du 25-6-1957, relatif aux travaux supplémentaires « dispositif d’amont » et « soutènement d’aval ».
Vu que ces travaux sont indispensables et que l’estimation de ces travaux supplémentaires s’élève à 827.169 fr., compensés par des subsides..
Approuve ces travaux supplémentaires » [55].
Le dispositif d’amont
Il consiste en placement de grilles amovibles servant à éviter l’entraînement de troncs d’arbres, branchages, etc. pouvant obstruer les canalisations de détournement de la Samme.
Le soutènement d’aval 
Les remblais qui doivent s’effectuer sur l’emplacement de l’ancienne rivière nécessitent la construction de murs de soutènement longeant les propriétés riveraines. La construction de ces murs évitera la poussée des terres rapportées contre les annexes ouclôtures privées et assurera l’écoulement des eaux superficielles sur la voirie à réaliser ultérieurement.

Les travaux sont terminés le 30-8-1957
La réception définitive des travaux eut lieu le 23-9-1958.[56]

LE COLLECTEUR D’EGOUT

Comme on l’a vu ci-avant, le lit de la Samme servit à l’établissement d’un collecteur d’égout qui fut réalisé par la firme Dehanscutter et ABTS, entrepreneurs à Manage sous la conduite d’Augustin Buisseret, architecte-géomètre, expert immobilier demeurant à La Louvière, qui était l’auteur de projet.
Le travail est d’envergure, il comprend les nombreux terrassements, à évacuer ou à remblayer. Des ouvrages d’art comprennent des collecteurs en maçonnerie, le passage sous la route de Mons, des cheminées de visite, la construction d’une citerne pour la tannerie, les raccordements des particuliers, la canalisation des eaux usées vers la station d’épuration et le raccordement du ruisseau de l’Abbaye.
Ce travail fut adjugé à la firme Dehanscutter le 4-3-1955 au montant de 16.277.144 fr.
Il fut approuvé par la députation permanente du Hainaut le 26-8-1955 et les travaux débutèrent le 17-10-1955 pour une période de 400 jours ouvrables.
Le bourgmestre Charles Deliège délégué du Collège échevinal fit la réception provisoire des travaux le 17-5-1957[57].



[1] LEJEUNE T., Histoire de la ville de Binche, Binche 1887, p.15.
[2] Dans l’étude de M. Samuel GLOTZ Les origines de la ville de Binche, Mons, 1961, note 3, on peut lire que Samara est aussi le nom ancien de la Sambre, mais « le rapport avec le nom moderne est obscur ». Sur la signification de cet hydronyme, on consultera G. DOTTIN, La langue gauloise, 1918, p.284 : Samo : terme de nom propre ; irlandais salm, tranquille. La Samme serait donc la rivière au cours lent.
[3] A.V.B. 01-10-03-7.
[4] de WAHA  M., Binche, dans Les enceintes urbaines en Hainaut, Bruxelles 1983, p.125.
[5] A.G.R. C.C. 45430.
[6] A.V.B. 11-00-01-1.
[7] A.V.B. 00-00-01-26, acte du 17-12-1714
[8] A.V.B. 00-00-01-27, f° 45, acte du 12-6-1717.
[9] LEJEUNE Th.…o.cit. p. 226.
[10] LEJEUNE Th….o.cit.., p. 228.
[11] DELIEGE C. Binche pa l’bowète du maquis,
[12]A.V.B. 01-10-03-123
[13] A.V.B. 01-00-02-18, extrait du college des bourgmestre et échevins du 20-1-1895.
[14] A.V.B. 01-00-01-21, en date du 3-8-1896.
[15] A.V.B. 01-10-03-121, lettre du 19-10-1903.
[16] A.V.B. 01-10-03-16
[17] A.V.B. 01-00-01-21, f° 157
[18] GRAUX A. Binche, des métiers et des hommes, dans Les Cahiers Binchois, n° 16, 1998, pp.18-20.
[19] A.V.B. 01-10-03-1321.
[20] A.V.B. 01-10-03-4.
[21] A.V.B. 01-10-03-145.
[22] On se reportera utilement à mon ouvrage Binche et l’industrie du cuir dans Les Cahiers Binchois n° 11, 1993, pp.24-70.
[23] GRAUX A. Binche des métiers…o.cit,  pp. 44-97
[24] A.G.R. Chambre des Comptes, 9096, années 1782-1783. 9097, années 1784-1785.
[25] GRAUX A. Binche des métiers…o.cit,  p.28.
[26] GRAUX A. Au delà des remparts de Binche : Evolution du quartier du Faubourg Saint-Paul et du rempart Saint-Georges au XIXe s. dans bulletin SAAMB octobre 2004, n° 2, pp. 3-10.
[27] A.V.B. 01-10-03-9. Lettre du 22-9-1845.
[28] GRAUX A. des métiers… o.cit.,  pp. 20-27.
[29] GRAUX A. Teinturies et blanchisseries  binchoises, dans bulletin SAAMB, n°4, décembre 1999, pp. 6-7.
[30] A.V.B. 00-01-00-199
[31] GRAUX A. des métiers… o.cit.,  p. 66
[32] GRAUX A. des métiers… o.cit.,  pp. 28-31
[33] A.V.B. 01-10-03-10, demande du 22-11-1842.
[34] GRAUX A. De la draperie à la confection binchoise, Binche, 2001, pp.13-14.
[35] A.V.B. 00-00-01-30
[36] A.V.B. 01-00-01-21.
[37] A.V.B. 02-00-01-2.
[38] A.V.B. 00-01-00-200, massarderie
[39] A.V.B. 6472.
[40] A.V.B. 4-5-1714
[41] A.V.B. 02-00-01-2
[42] A.V.B. 01-00-01-19./4582
[43] A.V.B. 01-00-01-18./4610.
[44] A.V.B. 01-10-03-126.
[45] A.V.B. 00-01-00-215, massarderie.
[46] A.V.B. 01-00-01-21.
[47] A.V.B. 00-00-01-26, en date du 4-5-1714
[48] A.G.R. C.C. 39.348.
[49] A.G.R. C.C. 45.430.
[50] GRAUX A. Le redressement de le rue de Mons, dans bulletin SAAMB n° 7, mars 2002, p. 5.
[51] A.V.B. 01-00-02-17, Collège échevinal du 7-11-1887.
[52] A.V.B. 01-10-03-121.
[53] A.V.B. 01-10-03-122.
[54] 01-10-03-123
[55] A.V.B. 01-10-03-75.
[56] Idem.
[57] A.V.B. 01-10-03-85.

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