LA RIVIÈRE LA SAMME DITE
AUSSI PRINCESSE
Alain GRAUX
Alain GRAUX
On
ne rencontre à Binche qu’un cours d’eau, la Samme, qui prend sa source à
Buvrinnes, passe par Epinois, Ressaix et Battignies, baigne l’enceinte de la
ville de Binche, arrose Waudrez et Péronnes-lez-Binche où elle change de nom en
celui de Princesse et va se jeter dans la Haine à Trivières[1].
Elle
reçoit le ruisseau dit de Bonne-Espérance et avant d’atteindre Péronnes, la
Samme reçoit un autre petit affluent appelé la Bruille.
Le
nom de Samme viendrait de Samara (eau tranquille) d’origine celtique [2].
Les
Binchois l’appelaient parfois rivière Marie-d’Jène, mais aussi Rivière
à K’vaux. On a tendance à croire que cette dernière appellation ne s’étend
qu’à ce qui deviendra le « Bief Tiberghien », en fait le toponyme s’étant
à toute la rivière dans le bas de la ville, en 1842 le propriétaire du
moulin Saint-Jacques, M. Bourgeois d’Aubechies fait une demande « tendant
à ce qu’il soit placé une jauge au moulin qu’il possède sur la rivière aux
chevaux.. » [3].
ROLE
DÉFENSIF DE LA SAMME
Binche est entourée par un méandre de la Samme qui
s’approche fort près de la ville au sud de celle-ci (secteur du parc), pour
s’écarter tant à l’ouest qu’à l’est de la ville. Le méandre marque la
difficulté de la rivière à traverser un terrain résistant où émergent des
affleurements rocheux [4].
La rivière alimentait des fossés de grandes dimensions, principalement vers le
Nord, où les remparts se montraient plus accessibles que partout ailleurs et
qui longeaient la muraille de la ville. Lorsque la ville n’était plus en état
de siège les membres du Magistrats louaient ces fossés à des
particuliers . Quelques actes témoignent de la présence de ces fossés et
ce jusqu’au 18e siècle.
FOSSÉS DE LE VIEZE
FERMETE
Fossés de la première enceinte de la
ville.En 1427…jusque a le maison qui fu Wibiert Chisaire qui fait le touket au..des fossés de la vieze fermeté dalles le dessus dite porte à le Mère Dieu..[5]
En 1564 …De la ville de Binch sur le gardin qui fut Gillekin de
Sellier enclos présentement au ragrandissement des fossez de la ville..[6]
FOSSÉ SAINT GEORGES
En 1714…représente par ledit Josse Gallez que le petit jardin dans le fossé de la ville et tenant à la murail de tout le long à la tour Saint-Georges et à la tour au Ferme dit la tour de la Sorcière, tel que le Sr Peres l’occupe, est à vendre pour en jouir en mars prochain. Il est vendu par arrentement pour la somme de 6L. 4 s. l’an [7].FOSSÉ DE BON SECOURS
En 1358 , Jakemars Cisaire de le Bassecourt, clerc achète à un autre particulier :
"…les fossés qui vont de le porte Sablonnière jusqu’à le tour qui fu Colart Lambe..."
En 1717…Se représentent que les mayeur et eschevins de
Battignies se sont tant oubliés et émancipez de passer quelque debvoir de loy
d’arrentement des fossez de cette ville depuis la porte neuve jusqu’à la thour
Chaussieux qui est du jugement des Sr jurez de cette ville et appartenant à la
ville, et Charles Mahy non authorisé de ce faire d’autant qu’il n’est propriétaire mais
seulement locatair comme il se voit par les comptes de massarderie et
qu’aujourd’huy ledit Mahy s’en veut rendre propriétaire…[8].
Un pont digue permettant la régulation du cours
d’eau et la retenue de l’eau dans le
vivier du moulin Saint-Paul servait à provoquer une inondation de la petite
plaine à la pointe sud de la ville, en cas de siège.
On ne pouvait accéder aux portes d’entrée que par
des ponts-levis jetés soit sur les fossés extérieurs, soit sur le ruisseau qui
coulait au pied des remparts sur certains points [10].
LA POLLUTION DE
LA SAMME
Ecoutons
Charles Deliège qui dans sa truculence racontait comment il voyait la
Samme [11]:Eiét nos arrivons dins l’fond au car’four dè l’rue d’Mons délée l’rivière Marie-d’Jène. I n’a qu’ène rivière qui traverse Binche, mais pa coquèt’rie èle cange dé nom twois coups. Ele s’apèle « La Samme », èl rivière Marie-d’Jène, éiet puis quand èle a pris tous les salop’ries d’Binche, èle prind l’nom dé « La Princesse ».
La rivière
« Princesse »
Air : Tout le long, le
long du ruisseau.Tout le long, le long du cours d’eau
Qui coule à Binche et nous arrose
Il ne sent pas souvent la
Rose
Le Jasmin et le foin nouveau.
Entrant chez nous par
« la Pasture »
Jusqu’à la vanne Tiberghien
Il charrie la…confiture
Qu’il rencontre sur son
chemin.
On n’y voit qu’une vase
épaisse
C’l’tombeau des chiens et des
chats
Un jour on verra « la
Princesse »
Nous apporter le choléra.
Tout le long, le long du
cours d’eau
Qui coule à Binche et nous
arrose
Il ne sent pas toujours la
Rose
Le Benjoin et le foin nouveau
Après avoir mouchie no nez in
bon coup,
Nos lond’jons co les remparts padsous l’ville…
Nos lond’jons co les remparts padsous l’ville…
LA SUPPRESSION
DES BIEFS DE RETENUE
Le bief du pont à Bouzarte fut racheté par la ville
et supprimé en 1895[12].
Suite à la demande d’autorisation d’établir un barrage pour sa blanchisserie
par Victor Pennart, l’administration motiva son refus, entre-autres, comme
suit : « La rivière la Samme n’a qu’un débit très limité. Les
industries de la ville particulièrement les tanneurs y déversent leurs résidus.
Cette rivière pendant la saison chaude est un véritable égout à ciel ouvert
répandant une odeur infecte sur tout son parcours.
Cet état de choses rendu plus fâcheux encore, par
l’établissement de barrages, a été signalé à l’administration communale par la
Commission médicale comme dangereuse pour l’hygiène et la santé publique.
Pour y remédier dans la mesure du possible, la Ville
a acquis la propriété du principal barrage, dit pont à Boussarte, consistant en
un pont à six arches munis de vannes.
Cette acquisition a été approuvée par un arrêté de
la députation permanente du Hainaut en date du 29-6-1894.
Depuis lors les eaux stagnantes qui répandaient une
odeur insupportable dans ce quartier de la ville ont aujourd’hui leur libre
cours et une amélioration est résultée de ce chef… » [13]
LE
BIEF TIBERGHIEN
Dès
1896, le projet de suppression du fief Tiberghien est soumis au Conseil
communal, avec la couverture d’une partie de la rivière et la construction d’un
mur de soutènement[14].
En
décembre 1897, le Conseil communal « vu l’urgence de racheter au plus tôt
le bief Tiberghien et de mettre à l’étude le projet de l’assainissement du
quartier, charge M. Roba, conducteur des Ponts et Chaussées, de l’avant- projet
de l’assainissement de ce bief.
Le
16-2-1898, l’administration propose la possibilité d’exproprier le bief « vu les exigences de M. Thibergien et
Roussel concernant le rachat du bief ».
Le 8-4-1898, Alice Tiberghien offre la suppression
des vannes moyennant une indemnité de 20.000 Fr. Le conseil communal du
22-4-1898, refusa cette offre.
Le 18-11-1903, une plainte de Alfred Henry-Graux, riverain de la
rivière Princesse, nous donne un autre
témoignage du piteux état de la rivière « …on y jette des bêtes mortes
(chiens, chats, volailles etc.), on y vide les paillasses des malades ou des
morts. Quand la rivière est à sec, il en est souvent ainsi, les animaux sont en
état de putréfaction… »
Le bourgmestre
envoya une missive au commissaire voyer « Il n’y a qu’un
moyen de donner satisfaction au pétitionnaire dont certains griefs sont
sérieux, c’est de supprimer le bief, cause de l’insalubrité signalée.
L’administration communale est en négociation avec le propriétaire, mais ses
prétentions, d’abord de 10.000 Fr. s’élèvent maintenant à 70.000 Fr. Il est
probable qu’une expropriation sera nécessaire » [15].Le bief ne sera exproprié qu’aux environ de la guerre-1914-1918.
L’eau de la rivière alimentait les fontaines publiques qui servaient à la consommation en eau de la ville.
En 1850, lorsque le brasseur André Seghin voulut
créer une dérivation de la Samme par son usine, il se heurta à la volonté du
Collège des bourgmestre et échevins du 14-11-1850 qui entre autres points
déclara « qu il mettrait à découvert le tuyau de plomb servant à
l’alimentation des fontaines publiques de la ville sur toute la largeur de
cette dérivation qui serait conséquemment exposé à la gelée et à la
malveillance publique, qu’en moins de 10 minutes pourrait priver d’eau tous les
habitants de la ville » [16]
La rivière servit aussi à l’alimentation en eau du
bassin de natation créé en 1899, entre la rue de Parsignies et la route de
Charleroi, par la société anonyme « Les Bains de la Samme » créée
l’année précédente. Le 8-4-1899 elle demanda de pouvoir établir un barrage de
prise d’eau dans le ruisseau la Samme entre les propriétés cadastrées D. 250 et
255a. [17]
La rivière servira plus tard à l’alimentation du
bassins de natation dit «Binche Plage » rue de Buvrinnes, et du bassin de
natation « Cornez », avenue Marie-José
Dessin attribué au Général Howen, extrait de voyage
pittoresque
dans le royaume des Pays-Bas, 1825. C’est probablement la
porte
de Mélion et le pont qui enjambe la Samme à cet endroit.
Le bief Tiberghien, au fond le moulin Tiberghien et la
tannerie Roussel
Carte
postale de 1900 env.
Nous avons déjà développé dans d’autres publications
les nombreuses industries qui prospérèrent à Binche, néanmoins pour avoir une
vue d’ensemble des divers corps de métiers qui utilisèrent l’eau de la Samme,
nous suivrons celle-ci depuis Buvrinnes jusqu’à la sortie de Waudrez.
C’est d’abord le moulin de Jean le Meunier
que l’on rencontre au hameau de Bas l’Enfer sur le territoire de Buvrinnes, il
est appelé aussi moulin de Samme [18]
attesté au XVIe siècle et qui brûla en 1945, étant alors propriété du notaire
Derbaix et tenu par le bourgmestre de Buvrinnes Victor Staquez.
C’est à proximité du moulin que les verreries de
Binche avaient une prise d’eau.
Lorsqu’elles en font la demande en 1900, et suite à
l’enquête Commodo-incommodo qui suivit, les verreries rencontrent l’hostilité
du propriétaire du moulin, M. Paris, mais aussi des tanneurs Lefèvre. Ces
derniers par une lettre datée du 21-7-1900, adressée au bourgmestre, expliquent
leurs griefs, et en quelque sorte la situation de la rivière à cette
époque :
« …la société anonyme « Les Verreries
de Binche » a l’intention d’établir au lieu-dit « la Samme » une
pompe à vapeur pour puiser dans la rivière l’eau nécessaire à son usine. La
quantité qu’elle prendrait absorberait pendant l’été presque le cours de la
Samme.
Le cours de la rivière Princesse qui traverse la
ville est réduit à bien peu de chose pendant cette période , il y passe :
-
Un peu d’eau qui sert à laver le charbon pour
les charbonnages de Ressaix.
-
un peu d’eau que le meunier de Samme retient
pour actionner son moulin (2 à 4 fois par semaines).
-
Et encore la plupart du temps une partie de
cette eau est prise par les propriétaires riverains avant l’entrée de la ville
pour irriguer les prairies.
Le courant de
la rivière Princesse étant insuffisant pour évacuer les boues et les
matières fécales déversées dans la rivière par les riverains et les égouts de
la ville, si la verrerie prend l’eau de la Samme, la seule qui soit propre,
nous n’aurons pour alimenter la rivière que le peu d’eau sale que veut bien
rendre à cette rivière le charbonnage de Ressaix.
Que deviendra en été cette rivière qui est
actuellement presque un égout ?
Si l’administration communale permet d’enlever la
moitié du cours actuel, nous aurons en ville une infection qui sera regrettable
à tous les points de vue… »
Malgré ces protestations, la députation permanente
du Hainaut autorisa le 1-3-1901, la verrerie à placer la pompe et la conduite
de refoulement, sans placement de barrage, mais avec un simple puisard établi
en aval du moulin Paris. La verrerie ne pouvait prendre de l’eau que quand cela
est absolument nécessaire pour les besoins de son industrie, soit par manque
d’eau à la distribution d’eau de la ville, soit par suite d’épuisement de son
puits. La quantité d’eau à prendre ne peut dépasser 15m³ par jour [19]
« Une seule petite rivière nommée « Samme »
traverse une partie du territoire de la commune de Battignies, aucune usine
n’est située sur son cours dans la traverse de la localité. A la fonte des
neiges de l’hiver dernier et pendant les pluies, cette rivière sortit de son
lit par deux fois et inonda une partie des campagnes , quelques prairies et
spécialement la blanchisserie de
Battignies occupée par le Sieur Delhalle Adrien. Les caves de la maison de celui-ci furent les deux fois remplies
d’eau, chose qui n’avait pas eu lieu depuis 1816.
Le soussigné pense
que la cause principale de cette
élévation extraordinaire des eaux de ladite rivière provient des barrages
mobiles en bois que les tanneurs de la ville de Binche ont pratiqué dans la
rivière pour faire entrer l’eau dans leurs tanneries ou pour avoir en tout
temps un quantité suffisante d’eau près
de leur établissements pour tremper leurs cuirs.. »
Ces tanneries rejettent aussi leurs eaux usées dans
la rivière telles les firmes Lebrun, Lefèvre, Sebille-Pollet, Tiberghien et
Winance, qui en reçoivent l’autorisation le 28-10-1892 [21].
De nombreuses tanneries et corroieries sont situées
tout le long du cours de la rivière[22], les plus importantes étant les usines
Lefèvre.
Les brasseurs utilisèrent eux aussi l’eau de la
Samme avant que les industries du cuir ne la polluent[23]. Des
conduits mènent l’eau de la prise dans la rivière jusqu’à leur brasserie, un
seul exemple suffira :
« Du Sieur Norbert Brouwet au lieu des
héritiers Deltenre pour un conduit sous terre menant l’eau de la rivière à sa
brasserie proche des Récollets, à la reconnaissance d’un chapon.. »[24].
Tous ces industriels se gênent parfois mutuellement,
tel en 1860 :
« ..sur ce que la rivière pendant les années
de sécheresse et hivers rigoureux, se trouve dépourvue d’eau à tel point que
les moulins mus par l’eau sont restés plusieurs mois sans moudre, les cuirs que
les tanneurs déposent dans le lit de la rivière se pourrissent à cause que les
eaux ne se renouvellent pas et que les brasseurs ont dû plusieurs fois
parcourir la nuit les communes situées en amont afin d’enlever les barrages
établis par les cultivateurs pour approvisionner leurs bestiaux.. »
Le moulin de Seluelle devenu le moulin
Saint-Paul [25]déjà
cité en 1265 et qui travailla jusqu’en 1856, époque où il appartenait à
François-Philippe de Haussy. Ce dernier, décédé en 1864 laissa le moulin à
l’abandon. Le Conseil communal du 22-3-1869 prit des mesures pour supprimer le
barrage qui entravait l’écoulement des eaux de la Samme et du bief de décharge,
rendant ainsi les eaux insalubres.
Ce bief de décharge s’appelle « fausse
rivière » il partait de l’étang servant de tenue d’eau pour le moulin
Saint-Paul et rejoignait la rivière au lieu dit Pont d’Arcole situé entre le
moulin à vapeur Lengrand et la brasserie Pourbaix. Ce bras de rivière
alimentait le moulin Saint-Paul et la tannerie Brichot, il fut créé par le
brasseur André Pourbaix-Seghin qui en demanda l’autorisation en octobre 1850 [26] suite
à l’inondation de son usine le 15-8-1850, où il perdit énormément de tonneaux.
« Le soussigné , industriel à Binche a
l’honneur de venir vous exposer qu’il serait infiniment utile tant pour lui que
pour les propriétés en amont, de pouvoir conserver en même temps que la rivière
actuelle, la dérivation des eaux face à son habitation. Il serait évident,
Monsieur le gouverneur, qu’ainsi dans le cas où le pont sous ses bâtiments ne pourrait prendre les eaux de la rivière,
cette dérivation pourrait empêcher l’inondation des terres situées
depuis les arches du moulin Mr de Haussy jusqu’à son usine. Par ce moyen on
préviendrait aussi le retour de la catastrophe récente qui a entraîné la ruine
de la brasserie du soussigné.
Le soussigné pense ce travail d’autant plus
nécessaire que depuis la mise en culture d’une certaine étendue du Bois Lecomte
et depuis l’établissement de la route de Merbes , il descend continuellement
plus d’eau dans la rivière de Binche…
Le brasseur Pourbaix avait fait paver en 1845 une
partie du lit de la rivière, il en fut empêché par les industriels voisins, le
commissaire-voyer R . Pâris signala « j’ai été appelé par Me Fayt
et Mr Gaillard à constater le mauvais état de la rivière qui coule le long de
la blanchisserie Mme Huart. J’ai reconnu nécessaire la suppression du pavement
qu’exécute en ce moment Mr Pourbaix-Seghin sur le sol de la rivière qui passe
dans sa brasserie, lequel pavement se trouve immédiatement en aval de la butte
servant à la prise d’eau qui alimente la blanchisserie de la veuve Huart.. »[27]
Le moulin de David, devenu les moulins
jumeaux de Saint-Jacques [28] est
cité lui aussi dès 1265 et était toujours en service jusqu’au début du XXe
siècle.
Il est desservi lui aussi par une « fausse
rivière » bief beaucoup plus ancien que celui du faubourg Saint-Paul,
attesté déjà au XVIes. Il partait de la tenue d’eau du pont à Bousarde,
longeait les maisons de la rue Saint-Jacques (actuellement rue des
Arbalétriers) où une foulerie de draps était établie vers 1570, ainsi que
plusieurs tanneries, passe sous cette rue, alimente le(s) moulin(s)
Saint-Jacques, suit la rue des Boulevards pour alimenter une blanchisserie
établie [29]
entre ce moulin et l’ancienne porte de Mons, et retourne au lit principal de la
rivière. C’est vers cet endroit que le 22-6-1781 fut retrouvée noyée la petite
fille de la veuve Jean Virlette[30].
En aval se situait la brasserie Leroy-Harlez [31] et la
tannerie Coppée pour arriver au petit moulin de Mélion [32] moulin
déjà cité par le cartulaire des cens et rentes dus au comte de Hainaut en 1265
et dont la vie perdura jusqu’à l’extinction de la tannerie Roussel en 1935. Il
servait aussi bien de moulin à farine que de moulin à tan. Ses propriétaires
exploitant simultanément le moulin et la tannerie.
L’appellation de l’endroit est « bief
Tiberghien » rappelant le nom de l’industriel en tannerie, propriétaire du
bief, qui exerçait à cet endroit.
A proximité du lieu, la rivière sert aussi à une
blanchisserie et à la tannerie Alexandre Dubois qui y avait fait établir un
escalier et un barrage [33]
Après avoir passé la partie la plus industrielle
du village de Battignies, la rivière s’écoule vers Waudrez où elle fournit
l’eau nécessaire au moulin de Dessous le Mont, un des plus anciens
moulin de l’alleu de Binche, ce dernier fut transformé en foulerie aux draps en
1700, se sont les drapiers de Thuin qui obtinrent le privilège d’y établir leur
industrie [34].
Le 17-5-1736 « les gens de loy de l’Alloët de Binche ayant
fait visite des chemins en avril dernier ont remarqué que le pont de pierre qui
est sur la rivière qui conduit au moulin de Dessus le Mont est entièrement
détruit et impraticable et dans la croyance que c’étoit aux manufacturiers de
cette ville de le faire rétablir car la ditte rivière a été construite pour
l’usage du moulin auquel il a été cédé
pour leur manufacture… »[35]
Lorsque cette industrie disparut à la fin du XVIIe
s. ce fut de nouveau un moulin, actuellement l’ancienne bâtisse est devenue la
« Ferme de la Princesse », centre d’élevage et de gavage d’oies pour
la fabrication de foie gras.
LES PONTS DE LA SAMME
Le Conseil communal projeta la reconstruction du pont le 1-6-1901, il demanda à l’architecte Eyckmans d’en établir le devis [36]
Le pont de Parsignies
Les soumissions pour la construction du pont de Parsignies eurent lieu le 14-9-1886. Ce pont en
maçonnerie et en fer sera effectué pour un montant de 376 fr. 35.
Le Pont de la Pasture
L’inondation provoquée par la chute de grêles
intempestive du 4-5-1841, au Pavé de Charleroi, provoqua des dégradations au
pont de la Pasture, celui-ci présente du danger, une réfection est nécessaire [37].
Le pont des Récollets,
cité en 1782
« A André Maréchal, maître maçon…d’avoir
rétabli la muraille au pont des Récollets.. » [38].
Lorsque le Pavé de Charleroi fut en passe d’être
créé, la Ville de Binche fit construire un nouveau pont en adéquation avec la
largeur de la nouvelle avenue.
Le 6-1-1808, Théobald Dillon promoteur de la
nouvelle route écrivait au maire :
« ..Monsieur le préfet est prévenu que vous
vous proposés (sic) de faire le pont hors de la porte de Récollets et croit que
cette résolution effectuée sera d’un bon exemple et sera reçue avec
bienveillance.. » [39]
Les ponts de la Sablonnière,
cités en 1714
« ..comme aussy que depuys les deux ponts
pour passer la rivière de la Sablonnière se trouvent très difficiles à passer à
cause que les travers de bois sont en partie arrachés…conclud…de réparer les
autres (les deux ponts) » [40]
Le pont Marie-Jenne
Le 21-11-1850, le tanneur Charles Gaillez demande
l’autorisation de maintenir un barrage sur la rivière Princesse, à la limite
des communes de Binche et de Battignies…Il est autorisé sous quelques
conditions par la députation permanente du Hainaut, malgré l’opposition
d’Alexandre Coppin, propriétaire d’une prairie située à plus de 500 m . en amont du pont
Marie-Jenne.
Le dessus du barrage ne sera qu’à 0,7 m . au dessus du radier
amont de l’aqueduc desservant sa tannerie, radier lui même fixé à 1,86 m . en contrebas de la
clef de voûte du pont Marie-Jenne [41].
Une affiche du 26-4-1889, annonce l’ouverture de
soumission par l’architecte de la Ville, Mathieu, en date du 6-5-1889, pour la construction d’un pont en briques dit
pont de l’Inquiétude au
devis estimatif de 1578 fr.34.
Le pont de Bois
pont
attesté en déjà 1765. Des réparations y furent effectuées le 10-4-1777. Il
donna son nom à une ruelle puis rue de Binche.
Le pont Saint-Paul
Le pont Saint-Paul est lui aussi un pont-barrage de
l’époque romane, il retenait les eaux alimentant le vivier situé à
l’emplacement du square Quinet.
En août 1884, le Conseil communal décida
l’élargissement du pont Saint-Paul : « Vu les plans estimatifs et
cahiers de charges des travaux d’élargissement du pont du Faubourg Saint-Paul,
attendu que le devis estimatif des travaux pour une construction en fer s’élève
à 7.181 fr. et celle en brique à 4.661 fr., décide d’approuver la construction
en maçonnerie » [42].
Les travaux sont adjugés à Emmanuel Houssière,
Alexis Delsame et Julien Courte pour la somme de 3.850 fr. [43].
En 1886, la veuve Sebille-Pollet demanda
l’autorisation de reconstruire la chapelle Notre-Dame de Tongres contre le mur
du parapet du pont, elle en est autorisée le 27-5-1886.
Suite à la désaffectation du lit de la rivière, et
au cours des travaux, on décida le
10-7-1956 d’exécuter des travaux pour éviter des accidents ou effondrements
ultérieurs de la partie voûtée du pont. L’entrepreneur qui a été chargé
antérieurement de la démolition de la partie gauche du pont de la route de Mons
se mettra en rapport avec M. le bourgmestre pour obtenir cette autorisation.
Toutefois on conservera les arches multiples de la partie ancienne et on y
établira un mur masque en briques. L’entrepreneur devra fixer le prix de
démolition, remblai, déblai, dépavage et repavage pour les ponts de la route de
Mons et du faubourg Saint-Paul [44]
Le pont d’Arcole,
pont surplombant la Samme au Faubourg Saint-Paul à proximité de la ruelle à
Mourdreux. On ne connaît pas d’où provient cette dénomination.
Le pont Martine,
endroit bien connu des Binchois cité en 1788 :
« Au charretier Louis Deneufbourg pour
livrance de sable et le voiturer pour contruire le pont Martin…12L. 12 s.
A Philippe Navez payez 15 L . pour la construction du
pont Martin.. » [45].
En 1897, un nouveau pont était en projet :
« Le conseil communal du 4-8-1897 « vu le
projet de construction d’un pont au lieu dit Pont-Martine dressé par
l’architecte Charbonelle, dont le devis s’élève à 4.342 fr…décide sous
l’approbation de l’autorité supérieure de construire le pont sur la rivière la
Samme [46]
Le pont de Montserrat,
cité en 1714
« Représente que la planche servante de pont
allant des Roquettes à Mont Serrat est cassée et qu’il est d’utilité pour le
bien de la ville qu’il y ait un pont pour passer la rivière… conclud de mettre
un pont de bois à la rivière à la Roquette » [47]
Le pont à Bousarte,
pont-digue de style roman, il servait de retenue d’eau au ruisseau de Bruille
et à la rivière la Samme afin d’alimenter le « faux rieu » de
Saint-Jacques. Queques textes anciens attestent son ancienneté :
En 1366 « Payé …pour ouvraige faite au pont
de la saiwière les Bousardes » [48]
En 1427 « Jehan le Mesurier pour se maison
seant au pont les Bousardes tenant à le seuwière lequelle paravant fu Henri
Wallhemois.. » [49]
Il existe un ancien pont au débouché de l’ancienne
porte de Melion.
Le nouveau pont de la
route de Mons est un pont biais. Lors du redressement de la rue
de Mons, en 1842, il fallut créer un pont de 5 m . d’ouverture, à construire
sur la « rivière aux chevaux ». Le pont a 14 m . entre le parement de ses
têtes et 5 m
d’ouverture en plein cintre. La hauteur du pont a 5 m . au dessus des fondations[50].
LES PREMIERS VOÛTEMENTS DE LA SAMME
En 1889,
M . Pollet fit recouvrir par un aqueduc le bief de la
Samme près de son usine du Faubourg Saint-Paul, bien qu’il n’en ait pas reçu
l’autorisation. En novembre 1887, Jules Paternotte avait fait la même demande
afin de voûter une partie de la rivière proche de sa brasserie[51].
Suite
à la décision de supprimer la fausse rivière, le bras de l’étang supérieur de
qui s’étendait le long de la rue Saint-Paul
était devenu inutile, la rivière fut canalisée en supprimant l’étang, à
son emplacement fut bâtie l’école communale pour filles en 1894.
Ce sont les premières réalisations visant à canaliser sous conduits la Samme.
LA DERIVATION DE LA SAMME
Dans la traversée de l’agglomération la Samme
collectait à ciel ouvert les égouts de la ville. En faibles eaux, son lit trop
large donnait lieu à un mauvais écoulement et à des décantations nauséabondes.
En fortes eaux, l’encombrement du lit par des dépôts et les installations des
riverains provoquaient des inondations, à l’amont notamment, dans des prairies
et jardins d’une superficie d’environ 11 hectares .
C’est pourquoi, l’administration communale sous la
conduite du bourgmestre Charles Deliège, se décida à demander une étude pour
que cessent ces inondations endémiques. L’architecte de la ville Gailliez
présenta le 23-10-1947 un projet de travaux extraordinaires et d’assainissement
de la Samme [52].
Les buts des travaux sont :
-
Eviter le retour des inondations périodiques en ville.
-
L’assainissement général de la ville en supprimant tous les
inconvénients que présentent dans la zone urbaine les eaux polluées de la
rivière la Samme.
Trois hypothèses se présentent :
Système pseudo-séparatiste
Il consiste en la pose de deux collecteurs latéraux dans le lit de la rivière, recueillant les eaux d’égouts qui s’y déversent, laissant à ciel ouvert celle-ci.
Dupoint
de vue hygiénique, il donnera satisfaction, la rivière étant déjà polluée en
amont par des collecteurs des rues de Charleroi, de Parsignies et de l’avenue
Marie-José. Si l’on veut un assainissement parfait, il est nécessaire de poser
des collecteurs latéraux à partir de ces endroits, ce qui porte la longueur
totale des travaux à envisager à 3
Km 700…la dépense sera de 7.986.000 fr.
Voûtement général
Le
voûtement général de la rivière dans la partie urbaine.
Il
supprime tous les inconvénients de la pollution des eaux de la rivière. Les
riverains ne sauront plus y déverser des immondices. Le voûtement se ferait de
la rue des Pastures jusqu’au bief Tiberghien soit sur une longueur totale de 2 Km 200…la dépense sera de
8.800.000 fr.
Détournement de la rivière
Détournement de la rivière dans la partie Nord et
construction d’une canalisation d’égout dans le lit désaffecté et remblayage de
celui-ci.
Le détournement donnerait satisfaction à tous points
de vues pour un assainissement total. Seul la partie passant sous les immeubles
de la rue de Bruxelles présente quelques difficultés techniques, mais nullement
insurmontables. C’est une entreprise audacieuse mais parfaitement réalisable.
En même temps qu’on exécutera ce détournement, on
posera une canalisation d’égout dans le lit désaffecté. A certains endroits le
collecteur pourra emprunter le tracé des rues existantes et abandonner le cours
de l’ancienne rivière. L’épuration se limitera au seul débit de servage. Un
seul déversoir d’orage sera nécessaire en aval ou sera éventuellement construit
dans le bief Tiberghien, un bassin de décantation ou de dessalage permettant
une épuration partielle des eaux d’égouts avant le déversement dans la rivière.
La dérivation reviendrait à 2.880.000 fr. et le
conduit d’égouts à 5.280.000 fr. Il faut signaler aussi l’économie des nombreux
curages périodiques.
Le projet de la dérivation de la Samme et du
collecteur d’égout dans le lit de la rivière fut accepté et approuvé par le
Conseil communal du 15-12-1947.
Une enquête commodo-incommodo fut réalisée du 20-9- au 20-10-1948
Les tanneries Lefèvre firent valoir qu’ils
disposaient d’une prise d’eau à usage industriel et qu’ils en seraient dès lors
privés.
L’administration décida qu’ « qu’il est
possible de maintenir une prise d’eau à la dite tannerie par la pose d’une
canalisation en béton vibré de 40
cm de diamètre dans la rivière, partant du pont de la rue
des Pastures et alimentant un réservoir en maçonnerie de 100m³, réservoir à
bâtir dans le lit actuel désaffecté de la rivière et muni d’un trop-plein se
déversant dans le futur collecteur principal. Ces travaux seront établis à la
charge de la ville ».
Une autre réclamation parvint de Hubert Garain,
cultivateur qui fait abreuver son bétail avec l’eau de la rivière. La ville
décida de lui installer une canalisation pour déverser l’eau potable dans un
réservoir situé au centre d’une prairie.
Henri Deliège, propriétaire « craint que par la
suppression de la rivière les eaux du chemin de Fontaine n’envahissent sa
propriété » la ville lui répondit qu’il était possible de remédier à cette
situation en construisant deux égouts qui recueilleront les eaux d’écoulement
des fossés du chemin et seront raccordés au collecteur.
Quelques réclamations mineures n’entamèrent en rien
la détermination du Conseil communal qui approuva définitivement le projet en
décembre 1950.
Après soumissions, les travaux furent confiés à la
firme SOCOL à Bruxelles et ceux de l’égouttage à la firme ROLAND de la
Louvière.
L’architecte Gailliez étant tombé gravement malade,
il demande que le projet soit confié à un autre confrère.
Ce fut l’ingénieur E. Gossuin qui présenta le projet
le 26-10-1949 [53] :
La dérivation des eaux de la Samme commence à une
centaine de mètres en amont du pont de la rue des Pastures, elle longe les
anciennes fortifications de la ville par le Nord et rejoint la Samme au bas de
la rue de la Pépinière.
Sa longueur est de 700 m ., elle remplace une
boucle de la rivière d’environ 2150
m . qui longe les anciennes fortifications par l’Est, le
Sud et l’Ouest.
La dérivation rachète une différence de niveau de 19 m . 80 entre l’amont et
l’aval.
La dérivation passe en tunnel à environ 10 m . de profondeur sous la
rue de Bruxelles, où son parcours est d’environ 90 m . Il est constitué par un
tuyau circulaire, en sections de 2,5
m . de tuyaux
pré-formés en béton, afin d’accélérer la rapidité de pose dans les
jardins, de solliciter au minimum l’argile sableuse molle constituant le sol de
fondation de l’amont et de contrôler aisément la fabrication du tuyau.
A la demande de l’administration communale et de
celle de l’Urbanisme l’Institut Géotechnique de l’Etat effectua l’examen du sol
et du sous-sol [54]en
cinq endroits différents répartis sur les 700 m . que comporte le développement de la
dérivation. Grâce à cette étude il a pu être tracé une ligne approximative
délimitant le banc de craie relativement compacte qui constitue le sous-sol de
Binche.
Les ouvrages dans la traversée de la rue de
Bruxelles, ouvrages à établir en tunnel, se trouveraient dans ce banc.
Par contre, dans la prairie riveraine de la Samme à
l’endroit du dispositif d’amont, le sol de la fondation est de l’argile
finement sableuse, assez molle, laquelle est portée par un sable très fin,
limoneux, très peu compact.
Le peu de résistance de ce terrain provient sans
doute de l’engorgement d’eau qu’il subit à cause du niveau trop élevé de la
nappe aquifère, laquelle est alimentée par la Samme coulant continuellement à
hauteur du niveau superficiel du terrain par le fait d’endiguements.
L’entrepreneur pourrait vraisemblablement corriger
momentanément ce peu de résistance en rabattant la nappe par des pompages
effectués dans le sable sous-jacent.
On s’aperçut au cours des travaux qu’il faudrait
compléter la dérivation par le placement de grilles amovibles à l’entrée du
tunnel et de murs de soutènement en fin de parcours.
Lors du conseil communal du 27-1957 :
« Vu les plans, devis et cahiers de charges des
travaux de dérivation de la rivière la Samme approuvés par le conseil communal
du 28-6-1952 et par l’arrêté de la députation permanente du Hainaut du
14-1-1955.
Vu le rapport établi par M. A. Buisseret auteur du
projet en date du 25-6-1957, relatif aux travaux supplémentaires
« dispositif d’amont » et « soutènement d’aval ».
Vu que ces travaux sont indispensables et que
l’estimation de ces travaux supplémentaires s’élève à 827.169 fr., compensés
par des subsides..
Approuve ces travaux supplémentaires » [55].
Le dispositif d’amont
Il consiste en placement de grilles amovibles servant
à éviter l’entraînement de troncs d’arbres, branchages, etc. pouvant obstruer
les canalisations de détournement de la Samme.
Le soutènement d’aval
Les remblais qui doivent s’effectuer sur
l’emplacement de l’ancienne rivière nécessitent la construction de murs de
soutènement longeant les propriétés riveraines. La construction de ces murs
évitera la poussée des terres rapportées contre les annexes ouclôtures privées
et assurera l’écoulement des eaux superficielles sur la voirie à réaliser
ultérieurement.
Les travaux sont terminés le 30-8-1957
La réception définitive des travaux eut lieu le
23-9-1958.[56]
LE COLLECTEUR D’EGOUT
Comme on l’a vu ci-avant, le lit de la Samme servit à
l’établissement d’un collecteur d’égout qui fut réalisé par la firme
Dehanscutter et ABTS, entrepreneurs à Manage sous la conduite d’Augustin
Buisseret, architecte-géomètre, expert immobilier demeurant à La Louvière, qui
était l’auteur de projet.
Le travail est d’envergure, il comprend les nombreux
terrassements, à évacuer ou à remblayer. Des ouvrages d’art comprennent des
collecteurs en maçonnerie, le passage sous la route de Mons, des cheminées de
visite, la construction d’une citerne pour la tannerie, les raccordements des
particuliers, la canalisation des eaux usées vers la station d’épuration et le
raccordement du ruisseau de l’Abbaye.
Ce travail fut adjugé à la firme Dehanscutter le
4-3-1955 au montant de 16.277.144 fr.
Il fut approuvé par la députation permanente du
Hainaut le 26-8-1955 et les travaux débutèrent le 17-10-1955 pour une période
de 400 jours ouvrables.
Le bourgmestre Charles Deliège délégué du Collège
échevinal fit la réception provisoire des travaux le 17-5-1957[57].
[2] Dans
l’étude de M. Samuel GLOTZ Les origines de la ville de Binche, Mons,
1961, note 3, on peut lire que Samara est aussi le nom ancien de la
Sambre, mais « le rapport avec le nom moderne est obscur ». Sur la
signification de cet hydronyme, on consultera G. DOTTIN, La langue gauloise,
1918, p.284 : Samo : terme de nom propre ; irlandais salm,
tranquille. La Samme serait donc la rivière au cours lent.
[3] A.V.B. 01-10-03-7.
[6] A.V.B.
11-00-01-1.
[7] A.V.B. 00-00-01-26, acte du 17-12-1714
[8] A.V.B. 00-00-01-27, f° 45, acte du 12-6-1717.
[9] LEJEUNE Th.…o.cit. p. 226.
[10] LEJEUNE Th….o.cit.., p. 228.
[11] DELIEGE C. Binche pa l’bowète du maquis,
[12]A.V.B. 01-10-03-123
[13] A.V.B. 01-00-02-18, extrait
du college des bourgmestre et échevins du 20-1-1895.
[14] A.V.B. 01-00-01-21, en date
du 3-8-1896.
[15] A.V.B. 01-10-03-121, lettre
du 19-10-1903.
[16] A.V.B. 01-10-03-16
[17] A.V.B. 01-00-01-21, f° 157
[19] A.V.B. 01-10-03-1321.
[20] A.V.B. 01-10-03-4.
[21] A.V.B.
01-10-03-145.
[22] On se reportera utilement à mon ouvrage Binche et
l’industrie du cuir dans Les Cahiers Binchois n° 11, 1993, pp.24-70.
[23] GRAUX A. Binche des métiers…o.cit, pp. 44-97
[24] A.G.R. Chambre des Comptes, 9096, années 1782-1783.
9097, années 1784-1785.
[25] GRAUX A. Binche des métiers…o.cit, p.28.
[26] GRAUX A. Au delà des remparts de Binche :
Evolution du quartier du Faubourg Saint-Paul et du rempart Saint-Georges au XIXe
s. dans bulletin SAAMB octobre 2004, n° 2, pp. 3-10.
[27] A.V.B. 01-10-03-9. Lettre du 22-9-1845.
[28] GRAUX A. des métiers…
o.cit., pp. 20-27.
[29] GRAUX A. Teinturies et blanchisseries binchoises, dans bulletin SAAMB, n°4,
décembre 1999, pp. 6-7.
[30] A.V.B. 00-01-00-199
[31] GRAUX A. des métiers…
o.cit., p. 66
[32] GRAUX A. des métiers…
o.cit., pp. 28-31
[33] A.V.B. 01-10-03-10, demande
du 22-11-1842.
[34] GRAUX A. De la draperie à la
confection binchoise, Binche, 2001, pp.13-14.
[35] A.V.B. 00-00-01-30
[36] A.V.B. 01-00-01-21.
[37] A.V.B. 02-00-01-2.
[38] A.V.B. 00-01-00-200,
massarderie
[39] A.V.B. 6472.
[40] A.V.B. 4-5-1714
[41] A.V.B. 02-00-01-2
[42] A.V.B. 01-00-01-19./4582
[43] A.V.B. 01-00-01-18./4610.
[44] A.V.B. 01-10-03-126.
[45] A.V.B. 00-01-00-215,
massarderie.
[46] A.V.B. 01-00-01-21.
[47] A.V.B. 00-00-01-26, en date
du 4-5-1714
[48] A.G.R. C.C. 39.348.
[49] A.G.R. C.C. 45.430.
[51] A.V.B. 01-00-02-17, Collège échevinal du 7-11-1887.
[52] A.V.B. 01-10-03-121.
[53] A.V.B. 01-10-03-122.
[54] 01-10-03-123
[55] A.V.B. 01-10-03-75.
[56] Idem.
[57] A.V.B. 01-10-03-85.
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