jeudi 1 décembre 2016

Binche, mémoire des rues: la rue de la Régence


MÉMOIRE DES RUES : LA RUE DE LA Régence
                                                                                                                               Alain GRAUX
rue de la BOUVERIE DRUON
Cette rue se confond avec la rue de la Cabuterie, les deux appellations se chevauchent après le XVIIe siècle.  
En 1519, on cite  * S.G. « ...gisant en la rue Bouverie Druon… »[1]
Au mois d’août 1568, on a effectué le partage des rentes dues sur la maison qui appartint à Berthe Waussart veuve d’Ambroise Mathon « gisant en la rue de la Bouverie à Binche, et demeurée à nouvelle rente à Robert Posteau.
Lors du département, Bauduin Deppe et Jehan Candamaine fils Pierre, lesquels par défaut de payement de leurs rentes, font plainte aux jurés qui réforment ces rentes :
-          Bauduin Deppe comme hoir de Simon Prevost demande la moitié de 7 L. par an qui portent 70 s.
-          Jehan candamaine fils Pierre, venant de Désiré de Saint-Venant grand-père de Anne du Trieu, sa femme, a ¼ desdits 7 L. qui porte 35 s. et les hoirs Franchois de Gorges qui ont l’autre ¼ portant 35 s. qui font lesdits 7 £ portant 6 L. 10 s. 3 d…. »[2]
Un texte du 26 février 1579 cite une maison de la Carlerie (rue de Mons) « ...gisant en la rue de la Carlerie…faisant coing à la rue de la Bouverie Druon… »

Rue de la CABUTERIE
1659, un greffe scabinal cite « …la rue de la Cabuterie… »
En janvier 1715, le  Cahier des cheminées de la ville de Binch[3] ne cite que six maisons dans la rue de la Cabuterie :
- Jean Georges pour sa maison                                                                                                  1 ayre
- La veuve Guillaume Laloyaux pour sa maison où résident les hoirs Charles Babusiau                                                                                                                                    1 ayre
- Les hoirs François Gravis pour leur maison venant de Del Forge                                          1 ayre
- Jean Lamblot pour sa maison venant de Chair Deloigne                                                        1 ayre
- Philippe Sebille pour sa maison où il réside                                                                            3 ayres
- Nicolas Ghobart pour sa maison venant de Flevin                                                                  1 ayre

En 1793, on cite « ...un terrain ...de la largeur de 60 pieds tenant d’un côté au Marché au bestes (rue Bard) et de l’autre à la rue de la Bouverie ditte Cabuterie… »

Le recensement de l’an IV (1795) renseigne 14 ménages demeurant dans cette rue :
-       Babusiau Augustin et Lebrun Marie-Catherine, marchands
-          Roucloux Joseph (veuf), journalier
-          Lefèbvre Michel et Stacquez Anne-Joseph, journaliers
-          Roucloux Joseph et Leduc Marie-Joseph, journaliers
-          Burion Adrien, journalier, et Babusiau Caroline, dentellière
        Leur fille Marie-Thérèse, dentellière.
-          Malengriaux Philippe et Burion Catherine, journaliers
-          Sanglier Thomas et Dehavay Rose, fermiers
       Leurs deux fils, Norbert et Ursmer
-          Legay Pierre-François (veuf), sa sœur Lambertine, son frère Charles
-          Paradis Elie et Payen Marie-Louise, journaliers
-          Godefroid Pierre et Druon Elisabeth, journaliers
-          Lefrancq Antoine, maçon, et Petit Marie-Joseph
-          Felisse Joseph et Navaux Rosalie, journaliers
-          Rombaux Joseph et Courtois Marie-Claire, journaliers
        Antoine Courtois, frère, journalier
-          Busquin André, jardinier, et Ghislain Marie-Adrienne.4

RUE DE WURTEMBERG
Le régime Français sous l’empire napoléonien fit que l’on modifia l’appellation de la rue en rue de Wurtemberg
Le duché de Wurtemberg fut élevé en royaume par Napoléon Ier le 26 décembre 1805 à la suite du ralliement de Frédéric Ier de Wurtemberg à la cause française

rue de la REGENCE
Le 6 mars 1837, le conseil communal remplaça le nom de rue de Wurtemberg  en rue de la Régence[4]
Le 26 octobre 1837, lors de la séance du conseil communal, on décide que la rue de Wurtemberg dite aussi place Saint-Jean, sera pavée ainsi que la rue des Archers en partie[5].
Babusiaux Florimond[6], fils d’Augustin était trafiquant de chevaux, rue de la Régence, n° 471 (ancienne numérotation) au milieu du XIXe siècle
Une petite entreprise de distillation d’eau de vie était tenue par Charles Campion [7] qui exerçait 14, rue de la Régence.

Usine de cordonnerie Hupin
Le 15-3-1884, Désiré Hupin [8] demande l’autorisation de construire un bâtiment avec étage, joignant l’atelier existant à l’angle de la rue des Archers et de la rue de la Régence. Cette manufacture de chaussures utilise une machine à vapeur de « système américain » et emploie 80 ouvriers.
Sa veuve Ida Sebille continue l’entreprise en 1896. Le 27-3-1902, elle demande de pouvoir changer et agrandir ses ateliers de la rue de la Régence.
Son fils Raphaël Hupin [9], reprendra l’usine à son nom, il constitue une société en 1912.
L’usine occupée par les Allemands, fut saccagée à la fin de la guerre 1914-1918. Les Allemands prirent tous les matériaux ayant de la valeur.

Usine de confection Traets
Le 2 juillet 1920, Arthur Traets, rachète les anciens établissements de fabrication de chaussures à la veuve Raphaël Hupin.
Il forme avec un associé, Fernand Waterschoot, une société en commandite simple qui durera jusqu’en 1932. Après cette association Arthur Traets continua l’entreprise.
Le 26 mars 1937, il est autorisé à démolir un immeuble et de construire à son emplacement un atelier de confection. Le permis de bâtir est accordé le 31 mars 1937, c’est l’architecte Georges Pire qui conçoit cette nouvelle usine.
En 1949, l’usine déclare employer 71 ouvriers, 27 demi-ouvriers et 8 employés.
L’usine devient société anonyme en mars 1950 et l’activité dura jusqu’en 1973.
Le bâtiment formant le coin avec la rue des Archers fut démoli faisant place à un parking  et celui situé rue de la Régence devint un bureau de l’administration des contributions. Il est question qu’il devienne une centre administratif de la Ville de Binche.

Usine  de confection Auguste Lescalier
Une autre usine de confection s’établit rue de la Régence, n° 8-10, c’est l’usine Auguste Lescalier[10], elle avait son siège social au n°51, rue de Mons



Le 27-7-1938, le patron demande l’agrandissement de ses ateliers dans cette rue de la Régence. Le siège social fut transféré dans cette rue en septembre 1966
La firme employait 170 personnes de 1949 à 1980, elle descendit à 150 personnes en 1998 et fut mise en liquidation volontaire en 2001

L’école libre laïque
Le 20 août 1900, l’école libre laïque fut transférée de la rue de la Halle-aux-Filets à la rue de la Régence, dans un immeuble que  Raoul Warocqué prêta symboliquement. En 1927, ce dernier  légua tous ses biens à la Province de Hainaut. L’institution fut reprise par l’école moyenne de l’Etat pour jeunes-filles. Le comité organisateur fut dissous le 17-2-1973, l’école ferma ses portes et devint l’école dentellière.

En 1912, la rue de la Régence comprend 40 ménages
Nom                Prénom        Métier              Epouse   
Sion
Joseph
Clerc de notaire
Lefèbvre
                    
Demars
Louis-Joseph
Tailleur
Beaumez
003
Lecomte
Louis-Alfred
Tailleur
Bourgeois
004
Glotz
Gustave
Peintre
Legrand
005
Babusiaux
Rodolphe
Cordonnier
Fitvoye
006
Rochez
Florent
Colporteur

007
Rochez
Joseph
Maquignon
Dubrue
007
Dejardin
Fernand
Md de bois

008
Dejardin
Floribert
Md de bois
Clément
008
Gilson
Charles-Louis
Comptable
Namur
010
Bette
Octave
Négociant
Campion
014
Campion
Charles
Négociant
Groise
014
Deliège
Eugène
Tailleur
Debaise
015
Stalon
Gérard
Tailleur
Vangelaire
016
Debaise
Télesphore
Tailleur
Choquet
017             
Lefèbvre
Léon-Paul
Tailleur
Petit
018
Glotz
César-Louis
Cordonnier
Glotz
019
Lemyé
Firmin
Coupeur d'habits
Graux
019
Lanser
Herman-J-Bapt.
Pensionné
Dremont
020                     
Leroy
Albert
Ingénieur
Babusiaux
022
Rombaux
Alfred
Domestique
Degueldre
023
Lefèbvre
Charles
Tailleur
Quairiaux
024
Graux
Adolphe
Entrepreneur
Winance
025
Schouckens
Guillaume-Joseph
Voyageur de commerce
Babusiaux
026
Frappart
Fernand-Vital
Domestique
Bourlart
029
Lechien
Samuel-Alfred
Tailleur
Choteau
031
Beaumez
Albert
Chaisier

033
Hirsoux
Ursmer
Journalier
Lecompte
033
Rochez
Gustave dit Jules
Cordonnier
Carlier
035
Delwarte
Alfred
Casquettier
Babusiaux
037
Blondiau
Alexandre
Cordonnier
Dussart Victoire
045





























[1] A.E.M. Greffe scabinal .
[2] A.E.M. Rentes, reg. 4, f° 100 v°. (Document disparu)
[3] A.V.B. 00-02-02-3.
[4] A.V.B. 01-00-01-9/124
[5] A.V.B. 01-00-01-9
[6] Babusiaux Florimond, ° Binche 9-6-1813, x Binche 19-11-1845, Ghislain Jeanne-Antoinette, ° Binche 28-1-1818
[7] CAMPION Charles-Hubert, ° Binche 13-6-1864, x Binche 6-7-1887, GROISE Marie-Louise
[8] Hupin Désiré, ° Binche 10-12-1839, y † 21-9-1895, x Binche 1°-  20-5-1862, Seghin Marie-Joséphine, ° Binche 23-12-1840. x 2°- 31-5-1880, Sebille Ida-Julie-Françoise-Bernardine, ° Binche 28-9-1855,  † Jolimont 26-6-1938.
[9] Hupin Raphaël-Joseph-Gilles-Louis-Antoine, ° Binche 1-3-1881, y † 7-12-1938, x Binche 23-4-1904, Gaillard Marcelle-Virginie-Madeleine, ° Binche 22-4-1883, †  Dilbeek 15-6-1962.
[10] Lescalier Auguste, ° Binche 20-3-1890, y † 11-5-1972, x 1°- Binche 22-9-1915, Derval Rosalie, ° Binche 27-8-1892, y † 10-2-1946 ; x 2°-  Schaerbeek 6-5-1950, Boogaerts Elvira-Charlotte, ° Anvers 17-6-1912.,

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire