un
bourgmestrE méconnu
Alain
GRAUX
Alfred Pourbaix est né à
Buvrinnes le 21 novembre 1847, fils de Désiré, cultivateur et marchand de
houbon, et d’Amélie Langhuendries. Il
épousa Désirée Rousseaux
L’homme politique
Conseiller provincial en 1882
Il fut conseiller communal de
Binche à partir du 8 mars 1882, il fut ensuite installé échevin par l’arrêté
royal du 21 juillet 1883.
Immédiatement après le décès du
bourgmestre Gustave Wanderpepen survenu le 23 juillet 1883, ce fut l’échevin
André-Joseph Colman qui fit office de bourgmestre faisant fonction. Alfred
Pourbaix lui succéda pour la même fonction dès le 25 août 1883.
Il devient bourgmestre effectif de
la Ville de Binche par arrêté royal du 24 janvier 1884 et président de la
commission médicale du bureau de Bienfaisance le 4 août 1884.
Les élections communales du 19
octobre 1884 renversèrent la majorité communale libérale, son mandat de
bourgmestre fut donc assez court. Il présida son dernier conseil communal le 7
février 1885. Eugène Derbaix, est installé bourgmestre de Binche par arrêté
royal du 25 mars 1885usqu’à son décès.
Alfred Pourbaix siège alors comme
conseiller communal d’opposition[1].
Durant son court mandat, il n’eut
pas le temps de prouver sa valeur. Le 18-9-1884, il conduit le conseil communal
dans le quartier de l’Inquiétude pour constater l’état dangereux des maisons
appartenant à Mme Laurent-Fontaine et en ordonne la démolition. Il initia le
début de la rénovation de ce quartier insalubre qui fut menée à bien par la
majorité catholique qui suivit.
Le banquier
Le 6 novembre
1870, devant le notaire Williams, il créa avec ses frères, Auguste et Honoré,
une société en commandite sous la raison sociale "Banque Pourbaix
frères". La société avait son siège à Binche et était déterminée pour 30
ans, commençant le 25-10-1870.
Auguste et Honoré
Pourbaix étaient simples commanditaires, et Alfred Pourbaix, seul associé
responsable.
Cette société
avait pour objet les opérations de banque telles qu'escompte, recouvrements,
avances de fonds ou prêts. Le capital social de la société était fixé à 90.000
Fr souscrits par tiers.
La gérance fut confiée à Alfred Pourbaix qui
avait la signature sociale.
Le 19-12-1874
devant le notaire Léon Fontaine à Ressaix, Alfred Pourbaix-Rousseaux, Auguste
Pourbaix-Ravaux, Honoré Pourbaix fils, tous trois banquiers résidant à Binche,
créent une société en commandite par actions sous la firme "Pourbaix
frères et Compagnie" et sous la dénomination "Banque de Binche".
Elle reprend les affaires de la maison Pourbaix frères ci-dessus.
La société a pour
objet toutes les opérations de banque, escompte ou prêts par compte courant ou
su dépôts de fonds publics ou valeurs industrielles ou marchandises, payements
et recettes pour le compte de tiers, des
lettres de crédit etc.
Le terme est fixé
à 30 ans. La banque avait son siège à Binche, rue des Orphelins. L'enseigne en
pierre existe toujours sur la maison.
La signature
sociale appartient toujours à Alfred Pourbaix-Rousseau pour les affaires de la
société, la participation aux actes, mains-levées, renonciation à des droits,
hypothèques, de privilèges et d'action résolutive.
La signature
sociale appartient à Auguste Pourbaix-Ravaux et Honoré Pourbaix fils, pour
endosser, acquitter toutes les valeurs de commerce, billets à ordre, reçus,
lettres de crédit, délégations et lettres de correspondances.
Honoré Pourbaix fils est le gérant de la
société.
Le capital social
est de 650.000fr constitué de 650 actions de 1000 Fr. Les frères Pourbaix
apportent 150 actions libérées.
La constitution
définitive de cette firme eut lieu le 6-1-1875. Outre les trois frères
Pourbaix, les autres actionnaires sont principalement des Français.
Le compte rendu de
l'assemblée générale du 21-4-1884 nous apprend qu'Alfred Pourbaix est
démissionnaire, il devient alors administrateur du Comptoir d'escompte
de La Louvière, dépendant de la Banque
Nationale jusqu’à son décès en 1886, sa femme lui succédera au Comptoir
d'escompte.
Il décéda à Binche, rue de
Buvrinnes, le 21 juillet 1886. Il se fait inhumer sans cérémonie religieuse
étant donné qu’il était franc-maçon comme son frère et sans doute libre
penseur.
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