samedi 28 janvier 2017

Les moulins à vent de Battignies


LeS moulinS à vent de Battignies
                                                                                                                                     Alain GRAUX
Il existait sur le territoire de Battignies deux moulins à vents

LE MOULIN BLANC
Le moulin appartenait à Ursmer Massard[1] Il est cité meunier et propriétaire le 24-9-1823[2]. Vers 1830, le plan et mutations du cadastre signale ce moulin à vent à farine, cadastré A. 140, il était établi au village de Battignies (actuelle rue du Moulin Blanc).


                                                       Vue du cône du moulin existant encore vers 1930.

Le 12-3-1840, eut lieu la prisée et estimation des harnais travaillant composant le moulin appartenant à Ursmer Massard père, occupé par Désiré Legrand, marchand, Philippe Leroy, cabaretier à Battignies et Nicolas Leroy, cultivateur à Péronnes, selon le bail du notaire Lecocq établi le 25 février 1834. Cette prisée est estimée à 2.572 Fr.[3]
 Il appartint par succession à son fils,  Ursmer Massard[4], rentier et bourgmestre de Battignies.
En 1850, c’est Norbert Demesmaecker qui est meunier.
En 1854, au décès d'Ursmer, le moulin passe par succession à sa veuve, Stéphanie Lecocq et à ses enfants. En 1860, ceux-ci font de grandes transformations dans leurs propriétés et le moulin change de destination. Il n'est plus employé que comme bâtiment rural.Le moulin est repris au  plan et matrice cadastrale Popp :
Il est cadastré A.140a  appartenant à Stéphanie Lecocq, veuve Massard, il est repris comme bâtiment rural.
LE VIEUX MOULIN A VENT
En 1554, les Français en une seule nuit, parvinrent à mettre en batterie sept pièces de campagne et douze gros canons auprès du moulin à vent du côté de la maladrerie, à droite à l'entrée devers Bruxelles[5]
1554 Jehan de la Mouze était meunier du moulin à vent, il eut à subir la ruine de son moulin par les assiégeants.
« De Jehan de le Mouze, fermier des moelins desoubz le Mont et vieu moelin au vent, la so(m)me de (28) l(ivres) (5) s(ols) (3) d(eniers) t(ournoi)x. et ce pour le nombre de (2) m(u)ys (2) r(a)sier(es), 3 q(u)rt(iers), (2) pintes bledz frument tel que dess(us) procédans du rendaige desdits moelins depuis le premier juillet XVc LIIII jusques le XXIe jo(u)r dudict mois que lors iceux moelins furent bruletz à la prinse et ruyne dud(ict) Binch par les ennemis franchois. A luy pour le pris de XXXVIII s(ols) t(ournoi)x ch(ac)une rasière quil est déclairet en larticle p(ré)cedent .
En marge : icy se compte jusques le XXIe de juillet XVcLIIII q(ue) les moelins desoubz le Mont et vieu moulin au vent fut bruslé à la prinse de la ville. Pour ce, mémoire »[6]
Le moulin fut rebâti et ce fut Jean de Loroir qui fut le fermier du nouveau moulin,
Du 1-1-1785 au 31-12-1791, François Lengrand est fermier du moulin à vent, pour le prix de 7.400 fr l'an, il doit payer une année sitôt sa demande agréée[7].
Ursmer Gaudier est cité meunier en 1800, il a alors 34 ans. Il est encore cité dans la liste des fabriques et usines, on dit ignorer l’autorité qui a autorisé l’établissement  car le moulin est très ancien
Sur le plans du cadastre effectué vers 1830 le moulin est représenté Champ du Moulin, section A parcelle 64, entouré de la prairie cadastrée 63,  à gauche de la chaussée de Binche à Morlanwelz.



Le 17-7-1844, le meunier Emile Gaudier, conseiller communal de Battignies, effectue une réclamation car on lui réclame un droit de chausséage, il fait connaître que son moulin est exploité depuis plus de 40 ans par sa famille sans qu’on ait exigé le droit de chausséage sur la route vicinale de Battignies à Binche[8].
Vers 1862, un sentier dit la piédsente des Quatorze bonniers est située dans le Champ du Moulin, il vient de Péronnes en longeant la chaussée Brunehault et le pavé de Battignies jusqu’à l’emplacement de l’ancien moulin à vent, il rejoint ensuite le sentier dit de Morlanwelz
Le moulin  appartient ensuite à Ursmer Gaudier et par la suite à sa veuve, meunière à Saint-Vaast. En 1851, par succession et indivision, il  appartient ensuite à Victorien Gravis, cultivateur à Péronnes et à Adélaïde Gaudier, meunière à Saint-Vaast et à sa sœur Marie-Thérèse.
En 1854, la démolition du moulin est effectuée et sa base est réunie sous la terre cadastrée A. 63a. Il n’existe plus sur le plan et matrice de C.-P. Popp.



[1] Massard Ursmer-Joseph, ° Binche 14-1-1767, † Battignies 18-10-1840, x Battignies 8-10-1828, Thiriar Marie- Philippe-Joseph, ° Houdeng-Goegnies 28-8-1780, † Battignies 11-10-1828.
[2] A.V.B. 02-00-01-1. n°28.
[3] A.E.M. Enr. A.C.P. 5/77.
[4] Massard Ursmer, ° Battignies 10-5-1815,  y † 25-10-1853, meunier et propriétaire, X Binche 12-6-1838, Lecocq Stéphanie-Emérante, ° Binche 9-5-1807
[5] LEJEUNE T. Histoire.de la ville de Binche, .p.122. Il cite F. de Rabutin.
[6] AGR. CC n° 8913, f°136 r-v°
[7] A.G.R.- C.C. 9096, Domaine de Binche.
[8] A.V.B. 02-00-02-2

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire