QUELQUES NOTES SUR Leval Trahegnies
Alain GRAUX
ETYMOLOGIE
Leval -Trahegnies, dont l’étymologie de la première partie
n’offre pas de difficulté et dont le nom de la seconde paraît dériver de Trajectum, pont, passage.
SITUATION
Leval existait déjà au VIIe siècle, il appartenait à
l’abbaye de Lobbes. Saint-Ursmer en avait obtenu la propriété et la seigneurie
par libéralité royale.
C’est un village élevé au rang de commune, et de paroisse
et ayant pour limites les territoires de Mont-Sainte-Aldegonde, d’Anderlues,
d’Epinois, de Ressaix et de Morlanwelz.
Elle a pour dépendance les lieux-dits Herchies, Trieu de
Leval et Court-à-Ressaix, est situé à proximité de la route de Binche à
Charleroi et est à 5km nord-est de Binche, son chef-lieu de canton et de
décanat
Leval-Trahegnies faisait partie de la prévôté de Binche.
D’après le cartulaire de 1265, les comtes de Hainaut y possédaient le droit de
morte main, de douzaines, de sixaines, le cens de Saint-Sauve, de Saint-Jean,,
de droit de meilleur catel, l’ost et la chevauchée, mais les habitants de
Trahegnies prétendaient ne pas devoir le service militaire parce qu’ils
relevaient de Saint-Pierre de Lobbes.
La seigneurie possédait la haute, moyenne et basse justice,
un maire, un échevinage et un sergent. Les deux parties du village formaient
pour l’impôt deux cotes distinctes
POPULATION
En 1486, on y comptait 44 foyers, dont 20 à Trahegnies ;
en 1750, 51 feux y compris 29 à Trahegnies ; en 1830, 212 maisons et en
1866, 404 habitations. En l’an XIII de la république il y avait 555 habitants
et en 1830 1177. Vers 1860 on comptait 2013 habitants
L’EGLISE
L’église de Leval dédiée à Saint-Pierre,
fut reconstruite en 1776.
L’église Saint Pierre, dépendait
du chapitre de Binche, elle fut
construite en en remployant quelques parties de l’édifice antérieur. Le cœur
fut construit quelque peu après cette date. Elle coûta avec le presbytère la
somme de 6434 florins Le sanctuaire fut augmenté d’une travée à la fin du XIXe s.
L’église de Trahegnies était
dédiée à Saint Martin, elle avait été construite de 1892 à 1894. Elle offrait
une statue de la charité de Saint Martin, sortie des ateliers de Maredsous, d’après un modèle ancien. Après la
tornade du 17 juin 1966, le clocher s’effondra
en 1985. L’église fut désaffectée, puis
fut abattue.
L’imprimeur Eloi Durant, était le
premier clerc, organiste de la paroisse Saint Martin, son épouse Eva Guillaume fut institutrice à
l’école de Trahegnies dès 1902.
LE MOULIN
En 1795 Jean-Philippe Stoclet,
censier de Leval, eut l’idée de construire un moulin. Son fils Constant,
meunier cité en 1802, lui succéda, et le moulin passa par héritage aux mains de
François Lavend’homme, le dernier meunier. Le moulin n’était déjà plus en fonction en 1930 ;
il fut classé le 20-5-1950.
LA GRAND-PLACE
La Grand-Place de Leval voisinait
autrefois les trois hectares, elle fut ramenée à ses dimensions actuelles au
milieu du XIXe siècle, soit 86 ares 26 centiares.
La Grand-place est désormais
dédiée au curé René Amêne. Il ne ratait jamais l’occasion d’exprimer ses idées
patriotiques, fut arrêté , déporté et exécuté à la hache à Cologne en 1943. Un
mémorial perpétue son souvenir, il fut inauguré le 4 novembre 1945.
Au fond de la Grand-place, on
distincte la maison chaulée, ancienne ferme Hanus, et à sa droite, le
terrain dit « Terre à potie »
où fut bâti le Cercle catholique l »Union ».
L’arbre
que l’on voit au fonds de la place est l’arbre dit du souvenir, il fut planté
en 1930, pour les fêtes de l’indépendance de la Belgique.
DISTILLERIE PRANGIER
La distillerie Pranger fut construite à la fin de la guerre
1914-1918 à l’angle formé par la rue J.
Wauters et de la rue d’Anderlues, elle cessa ses activités en 1936.
Quelques années après, elle fut rachetée par Lucien Bury, négociant
–dépositaire en bières.
RUE HECTOR TRIGALLEZ
La rue de la Pompe Saint-Martin est devenue la rue du Béguinage,
et la rue du Béguinage se dénomme maintenant rue Hector Trigallez. A côté de
l’ancienne pharmacie Denamur, se trouvait la boutique de l’artisan batteur de
matelas Moriau.
La rue du Béguinage déjà dénommée
ainsi sur le plan Popp vers 1870,
fut rebaptisée en 1929, rue
Hector Trigallez, (1848-1928) ingénieur des mines, directeur du charbonnage de
la Courte, bourgmestre de la localité de 1879 à 1921, pour sa partie allant du
« Stolz », ancien café «du Mayeur » jusqu’à la rue Verte.
Il est probable qu’aucun
béguinage ne vit le jour à Leval, mais qu’une terre appartenait à un béguinage,
peut-être est-ce celui de Binche, c’est en tout cas la ville la plus proche où
existait un béguinage dans le passé.
En 1929, la partie de la rue du
Béguinage allant de la rue Verte à la
chaussée de Charleroi prit le nom du socialiste italien Giacomo Mattéoti (1885-1924),
assassiné par les fascistes.
En 1914, seul le café de la
Maison du Peuple, et la coopérative
socialiste étaient bâtis, la salle des fêtes fut achevée après les
hostilités. Elle vit les nombreuses activités du cercle dramatique, de la
fanfare « l’Avenir », et de nombreux mouvements culturels,
bibliothèque, etc…
Il fallut attendre la fin du XIXe
s. pour que la Grand-rue allant de la gare de Leval à la route de Charleroi fut
pavée. La partie gauche de la Grand-rue n’est pas encore construite.
La maison communale fut ouverte
en 1871, elle était flanquée à sa droite par l’école des filles et à sa gauche
par l’école des garçons. Elles furent bâties en 1895.
Rue du Carnois a toujours été
importante, ce chemin était appelé aussi chemin de Mariane, il relie entre eux
les importants hameaux de Bois du Roi, le Trieu
d’Horimont au Trieu de Trahegnies. Les bâtiments d’usine que l’on voit à
gauche sont ceux de la
brasserie-Malterie créée vers 1900.
La rue du Pressé, anciennement
rue du Carnois, puis rue E. Vandervelde,
tire son nom du fait que lorsqu’on sollicitait J. Dechamps à venir boire
un verre, il répondait invariablement « non,
merci, d’je sus pressé . La Ferme O.Hachez est devenue la maison du
docteur Julien Cerf.
Au carrefour des Quatre saisons,
on remarquera à gauche, l’ancienne boucherie devenue la maison de Berthe Dubail
(1911-1984), peintre néo-expressionniste ayant évolué vers l’abstraction et
orientée vers l’art mural et maniériste.
L’ancien café des Quatre saisons,
réputé pour son « salon »
devint un magasin de primeurs avec la même enseigne, puis redevint le
café nommé « la Relève ».
Le monument aux morts de la
guerre 1914-1918 fut inauguré en novembre 1925.
Alain Potiaux-Audain, agrandit
son magasin de meubles, transformant
ainsi l’aspect de la fourche entre la rue d’Haine et la rue Albert Ier. Depuis,
ce bâtiment fut incendié et on y reconstruisit des appartements.
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