LA COLOMBOPHILIE A BINCHE
Alain
GRAUX
Dieu
sait s’il y eut beaucoup de colombophiles à Binche, pourtant on leur interdit
un jour de s’exercer à leur passion :
« Ce
jourd’huy 10 juing 1766, Martin Lebrun et Ursmer Chevalier, huissiers de
Messieurs le Prévôt et Jurés de la ville de Binche, après serment pretté, ont
fait rapport à ce bureau qu’ensuitte de ban de police public du 12 avril
dernier par lequel il étoit deffendu à tous bourgeois et habitans de cette
ville de tenir des pigeons et de s’en défaire. Que par visitte faite le jour
d’hier, ils ont trouvé que le Sieur Waude, le greffier Stacquet, le Sieur
médecin Lemurel, le Sieur Charles-Ursmer Lucq, Antoine Gérard, tenoient des
pigeons, en témoignage ont persisté et signé »[1].
Ces colombophile de la
bonne société d’alors en furent pour leur frais par l’amende de 60 sols et
frais de justice.
On ne trouve plus de texte
parlant de la colombophilie avant la seconde moitié du XIXe s. pourtant des
adeptes de cette discipline s’y adonnaient encore dans la ville.
Le sport colombophile est né vers
1866, deux locaux furent créés, l’un, rue de Mons au café devenu « la
Taverne anglaise », tenu par Louis Van Remoortel. L’autre au local des
Mélomanes, chez G. Labrique.
En 1869, l’administration
communale de Binche décide de ne plus accorder de subside aux cinq sociétés colombophiles[2].
En 1874, il fut décidé de créer
une fédération groupant les huit sociétés colombophiles binchoises : Le
« Faucon », le « Pigeon bleu », le « Rapide », le
« Pigeon royal », l’ « Epervier », l’ « Hirondelle »,
la « Concorde » et la Société « Sans peur ».
Arthur Warocqué (Décédé en 1880)
allouait 25.000 fr. chaque année à la société colombophile de Binche.
Le 12-4-1949, la Société royale
« Union colombophile binchoise fête son 75e anniversaire, à
cette occasion la Ville de Binche offre une coupe[3].
En 1899, la Fédération se divisa
en deux groupes, la société créée par M. Deliège prit pour nom « Le sport
colombophile ». Les six autres sociétés formèrent « L’Affiliation
colombophile ».
En 1907, les deux groupes
fusionnèrent et formèrent « L’Union colombophile binchoise » dont les
présidents furent Oscar Roulez (provenant de « L’Affiliation »)et
Paulin Cordier (provenant de la ligue « Le Sport »).
En 1908, l’autorisation est
donnée de faire usage du constateur au colombier.
En 1926, eut lieu la formation de
la coopérative « La Maison colombophile binchoise », dont le local se
situait Grand-rue chez Deliège. Son président est Jules Quinif.
« L’Union
colombophile » a deux locaux, l’un chez le successeur de M. Deliège,
Eugène Beaudoux, Grand-rue, l’autre chez son neveu, Charles Beaudoux, au Café
colombophile, rue de Robiano.
Dans son calendrier des coutumes,
amusements et fêtes binchoises [4],
Charles Deliège explique la progression des activités des colombophiles de
janvier à août :
Janvier
Expositions d’pid’geons, concours
expositions.
Février
Les pid’geonnisses accoupèlent’
leûs pid’geons.
Expositions d’pi’geons,
accoupleûs professionnels.
Mars
Premièrés étapes avant les
concours dé pid’geons ; Mierbes (Merbes), Plomb fondu, Erquèlènes
(Erquelinnes).
Avril
Concours dé pid’geons : Momignies, Saint-Quentin
Mai
Concours dé pid’geons :
Noyon, Pont Sainte Maxence.
Juin
Concours dé pid’geons :
Compiègne, Creil.
Juillet
El dimince del’ ducasse, concours
dé pid’geons.
Concours dé pid’geons :
Saint-Denis, Dourdan.
Août
Concours dé pid’geons :
Rambouillet, Angoulême, Bordeaux, Dax.
LES SOCIETES COLOMBOPHILES
L’Avenir
Société colombophile représentée
lors du 25 e anniversaire du mayorat d’Eugène Derbaix le 15-5-1910.
Le Coq d’Or
Le 7-4-1904, la société
colombophile ‘Le Coq d’or » demande un subside à l’administration
communale [5].
La Concorde binchoise
En mai 1937, Georges Lété fit don
au Musée communal d’un règlement de la société colombophile « la
Concorde » daté du 15-12-1865.
A cette époque le comité était composé de A. Blaivie, président ;
L. Van Remoortel, vice président ; J. Van Remoortel, secrétaire-trésorier.
En 1880, le local de la société
« La Concorde » se situait chez Auguste Gigounon, rue de Biseau
Jean-Baptiste Deliège, est cité
président en 1881 [6].
L’Epervier
En 1880, la société
« L’Epervier » avait son local chez Alfred Jaupart fils, avenue
Wanderpepen.
Emile Limbourg, président
Le Faucon
La société colombophile établie
chez Eugène Baudoux, rue de la Station, organise un concours le lundi de Pâques
14 avril. Le lâcher aura lieu au Cateau. Prix d’honneur par deux pigeons :
100 fr. Mise 2fr. 25. [7]
Adrien Navez, cité président (Jubilé
du bourgmestre GustaveWanderpepen 18-4-1881)
La Libre Concorde
Société colombophile présidée par
Henri Bury, (Jubilé du bourgmestre GustaveWanderpepen 18-4-1881)
Le Pigeon Bleu
En 1880, le local de cette
société était chez Firmin Richard, rue de la Halle aux Filets.
Lors du jubilé du
bourgmestre GustaveWanderpepen, le 18-4-1881, Gustave Labrique, président
« du Pigeon Bleu » représente sa société.
En 1884, la société
« Le Pigeon Bleu » établie chez L. Sautriaux, Grand-place, organise
le 17 août, un grand concours international sur Ribecourt.
225 fr. de prix d’honneur
sont offerts au gagnant. La mise est de 2 fr. 75 par pigeon. [8]
Le Pigeon royal
Société colombophile dont les
activités se tenaient chez « Momon » (Florimont Lebeau), rue de Mons
en 1880
Le Pigeon d’Or
Cléophas Deprez, président
(Jubilé du bourgmestre GustaveWanderpepen 18-4-1881)
En 1884, on annonce que les
affiches du concours annuel organisé par la société colombophile « le
Rapide » établie chez Henri Deliège, place de Battignies paraîtront dans
quelques jours [9]
Saint-Calixte
Société colombophile citée par T.
Lejeune [10]
Les Sans-Peur
Société colombophile qui avait
son local chez Adolphe Deneufbourg rue
de l’Eglise en 1880.
L’Union
Une nouvelle société colombophile
vient de se fonder, la société « l’Union », le local est situé chez
G. Colman, au faubourg Saint-Paul [11]
Société colombophile « Chez Coegne »
Le 18-8-1950, la société
colombophile établie chez le « Coegne», rue Sainte-Aumône, reçut un
subside de 250 fr. [12].
Société colombophile du « Grand Pot »
Le 18-8-1950, la société
colombophile établie au « Grand
Pot », rue de Mons, reçut un subside de 250 fr. [13].
Société des Pigeonnistes de Battignies
Le 29-3-1882, lettre de Emile
Limbourg, président du Cercle des Pigeonnistes de Battignies à l’administration
communale afin de demander un subside [14].
[1] A.V.B. 00.00.01.35
[2] A.V.B.
01-00-01-16/2549
[3] A.V.B. 01-00-02-24
[4] DELIEGE C., Binche pa l’bowwète du maquis,
Binche 1944, pp. 33-37.
[5] A.V.B.
01-00-01-21.
[6] Jubilé du bourgmestre Gustave Wanderpepen 18-4-1881.
[7] La Constitution, n° 12, 7e année,
23-3-1884
[8] La Constitution, n° 31, 7e année,
3-8-1884
[9] La Constitution, n° 12, 7e année,
23-3-1884
[10] LEJEUNE T., Histoire de la ville de Binche,
1887, p. 632.
[11] La Constitution, n° 3, 7e année, 20-1-1884.
[12] A.V.B. 01-00-01-27.
[13] A.V.B.
01-00-01-27.
[14] A.V.B. 01-00-02-17
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