LA GRAND-PLACE DANS LES ANNEES 20
Alain GRAUX
Caractéristiques :
Edition : Aucune édition n’apparaît sur cette carte.
Date
approximative : période 1920-1930.
Si le sujet principal de
cette vue est l’hôtel de ville, mais c’est principalement au carillon se tenant
dans le campanile du beffroi que nous nous intéresserons dans cet article. Ce
dernier remonte au XVIe siècle.
Il comprend
actuellement 26 cloches, les anciennes au nombre desquelles les plus
importantes ayant pu être conservées.
Après
le sac de la ville en 1554, Jacques du
Brœucq fut chargé de restaurer les édifices
publics incendiés. Le beffroi fut conservé à cause de la solidité de sa
maçonnerie. Il se compose d’une tour carrée en pierre brute et surmontée d’un
campanile en bois couvert d’ardoises.
Le beffroi
renferme une horloge et un carillon composé de 14 cloches dont nous signalons
les inscriptions,
La plupart
des cloches furent fabriquées par le fondeur nivellois Thomas Tordeur vers
1596 :
La grosse
tribouloire : « St-Pierre nre patron, prie que Dieu nous garde du foudre du
ciel, 1597 ».
La cloche
nommée « Binette » sonnant la demi-heure : «Saint-Ursmé notre
patron priant à Dieu que toute âme fut sauvai qui sont cause de ma façon
1596 » et le blason de Binche.
La
1ère. : « Benedictus dominus Deus. Izabel, 1597 ».
La 3ème. :
« St-Pierre prie pour nous, 1596 » avec un lion rampant.
La 4ème. :
« L’ouvrage soit à vous Sgneur. roy de gloire, 1597 ».
La 5ème. :
« Sancte Martine, ora pro nobis » avec un écusson et 1597.
La 6ème. : « Sancte
Catharina, ora pro nobis, 1597 ».
La 7ème. : « Sancta
Magaritta, ora pro nobis, 1597 ».
La 8ème. : « Sancta
Anna, ora pro nobis, 1599 ».
La 9ème. : « Sit
nomen Domini benedictum, 1599 ».
Jean
Grognart de Mons fabriqua « L’indépendante », la plus importante, elle pèse 1700 kg . Elle porte
l’inscription « J’adnonce l’heure et non le tort. Chacun se garde de la
mort. Jan Grognart ma faict à Mons 1598 » Elle porte aussi les armoiries
des archiducs Albert et Isabelle, et du duc d’Aumale, gouverneur de la ville.
En 1623
le Magistrat envoya un messager à Trazegnies afin de « chercher Mre
Pierre Leurent, pour faire visiter le thour du berfroite qui sembloit menacer
ruine ». Il décida les jurés à faire placer « une ceinture de
fer au berfroy de la maison de ville ». C’est probablement suite à
cette restauration que le Magistrat commanda trois cloches à Pierre Grognart,
de Mons
Elles
portent l’inscription « Pierre Grognart m’a faict, 1630 ».
Le
2-12-1655, suite à l’insécurité engendrée par les guerres entre l’Espagne et la
France, le Magistrat de la ville décide que trois cloches du carillon de Binche
seront transportées au refuge de Bonne-Espérance à Nivelles où elles restèrent
jusqu’en 1658.
De
nombreuses restaurations de l’hôtel de ville furent effectuées au XVII et
XVIIe. Siècles n’entraînent pas de modifications majeures au carillon.
Avant la
restauration en 1901 on comptait une dizaine de cloches anciennes. Elles furent
portées au nombre de 26. Les nouvelles cloches proviennent des ateliers
Alphonse Beulens de Louvain.
Le nouveau
mécanisme du carillon est l’œuvre de Ch. Demettre, carillonneur d’Alost
Une remise
en état du carillon (1956-1957) n’en augmenta pas le nombre, on ré-harmonisa
l’ensemble en y adaptant des airs de gilles.
Une
restauration eut encore lieu en 1977-1978. Le mécanisme électrique fut
modernisé et de nouveaux airs de gilles annoncent les quarts d’heures1.
1 Bibliographie :
DEMARET P. L’hôtel de ville de Binche. Un des
fleurons de notre patrimoine architectural, un beau livre d’histoire à
feuilleter, dans Hôtels de ville et Maisons communales en Hainaut,
Mouscron 1995, pp.21-26.
DERBAIX
E., Les monuments de la ville de Binche, Mons, 1928, p. 17.
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