LE NOTARIAT BINCHOIS
Alain GRAUX
Les notaires sont des officiers
publics dont le rôle est de rédiger des actes authentiques.
L'institution du notariat est
issue de la fonction des hommes de fief sur plume, coutume particulière au
Hainaut qui existait sous l'ancien régime, bien que le notariat existât en
d’autres territoires de la couronne.
La Cour féodale du comte de
Hainaut était composée du bailli et des féodaux (hommes de fief)[1].
Ceux-ci entérinaient toutes les transactions foncières se passant dans les
fiefs du comte-suzerain (reliefs).
En Hainaut, en vertu d’un usage
ancien, les habitants avaient coutume de passer certains actes à caractère
personnel devant les hommes de fief du comte, sans passer par la Cour féodale,
ils servent à authentiquer les pièces auxquels ils sont témoins. Ces actes
devenant de plus en plus nombreux et les hommes de fiefs se raréfiant, ils ne
suffirent plus pour exercer leur mission de témoins, car ils étaient souvent
peu versés en droits et parfois incapables d’écrire.
Ce sont des écrivains publics
« clercqs eschopiers » qui furent les rédacteurs de ces conventions
privées ou autres. C’est ainsi que naquirent les « hommes de fief sur
plumes » par opposition aux « hommes de fief sur fonds ». La qualification sur plume témoigne de la
rente qu’ils versaient au compte d’abord sur les chapons, puis sur une plume de
chapon et enfin sur une fraction de plume (1/100), rente devenue purement
symbolique.
Ils étaient requis dans les
transactions financières où un serment était requis, s'occupaient des contrats
de mariages, avis de père et mères, testaments, pensions viagères, acquis de
dettes ou de fournitures de marchandises.
L’institution des hommes de
fiefs sur plume est maintenant largement connue par l’étude de l’archiviste
Louant. On compte à Binche environ deux cent hommes de fiefs sur plume
répertoriés.
Néanmoins il y eut des notaires
en Hainaut à des moments précis sans que l’institution des hommes de fief soit
supplantée.
Philippe V modifia l’organisation
du notariat dans les Pays-Bas dont Charles-Quint avait dicté les premières
ordonnances en son temps. Jusque-là le nombre des notaires était illimité et
leurs charges ne s’achetaient pas. Par son édit du 20 juin 1704, le roi révoqua
tous les notaires en fonction, détermina leur nombre pour l’avenir, vendit
leurs places et les rendit héréditaires. C’est ainsi qu’apparut à Binche
l’Etude de François André.
L’article 21 défend aux hommes
fief de ne passer à l’avenir aucun acte ou contrat, cette faculté étant
réservée aux notaires royaux. Cette ordonnance rencontra beaucoup d’opposition,
dès le 2-1-1705, Philippe V était obligé de la modifier en ce qui concerne le
Hainaut : « Pour ne pas altérer entièrement l’usage et le style de
la province, les notaires royaux ou leurs commis autorisés, qui ne sont pas
hommes de fief, se feront admettre en cette qualité et s’adjoindront un autre
homme de fief, au lieu de deux témoins pour les obligations qu’ils passeront ».
Par la même ordonnance, le nombre des notaires institués pour la province fut
porté de 20 à 30. C’est grâce à cette mesure, que Me Stacquez ouvre son Etude
dans notre ville.
En 1712, les Etats de Hainaut
adressèrent une requête à Charles VI pour obtenir la suppression des nouveaux
notaires, c’est ainsi que disparurent les deux notaires binchois précités et
que continuèrent à instrumenter les hommes de fief.
Ces institutions furent
balayées par la Révolution française qui les remania. Les lois du 6-10-1791 et
du 7 pluviôse an II (26-1-1794) avaient abolis tous les offices de notaires et
les avaient remplacé par des notaires publics nommés et institués par le
gouvernement. Quand les Français arrivèrent dans notre pays, un arrêté
directorial du 3 prairial an III (22-5-1796) déclara vacants tous les offices,
emplois et commissions de notaires, tabellions, hommes de fief dans les
départements réunis. Ils calquèrent les institutions belges sur les leurs. La
loi du 25 ventôse an XI (17-3-1803) organisa le notariat dans ses grandes
lignes actuelles.
Le hasard de nos recherches nous
a fait découvrir un dossier concernant les nominations de certains notaires
dans notre ville. Grâce à ces documents nous pouvons établir une liste
alphabétique des notaires binchois[2]:
ANDRE FRANCOIS
François André est nommé homme de
fief sur plume le 5-3-1691.
Il fut receveur du Domaine de
Binche de 1711 à 1726.
Suite à l’ordonnance du roi
Philippe V donnée le 20-6-1704, il fut
nommé notaire.
On trouve aux Archives de l’Etat
les minutes du notaire Philippe André de 1704 à 1713[3]
ARDACHE MICHEL
Michel Ardache[4] fut
homme de fief sur plume sous l’ancien Régime, il fut nommé le 2-3-1759.
Cité notaire à Binche le 11
germinal an XI (1-4-1803)[5] et
par "l'Almanach de l'an XIII" (1804).
On le retrouve en cité en
1808, notaire à Mons.
BABUSIAUX ALEX
Alex Babusiaux[6] fut
notaire à Merbes-Sainte-Marie, avant de reprendre l’étude de son père, Fernand,
à Binche.
BABUSIAUX FERNAND
Fernand Babusiaux[7] fut le
successeur de Constant Fontaine.
Etude : 54 rue de Bruxelles.
Docteur en droit. Juge suppléant
de la justice de paix de Binche . Il était nommé notaire à Merbes-le-Château.
Il postula la résidence de Binche et fut nommé le 11-7-1914.
BABUSIAUX FERNAND
Fernand Babusiaux[8] succéda à son père, Fernand-Philippe Babusiaux.
CABRESPINE JEAN-PIERRE
Militaire, Jean-Pierre Cabrespine[9] fut
nommé le 5-10-1794, commandant temporaire de la Place de Binche jusqu’en l’an
4. Le 24-5-1798, l 'administration
centrale de département de Jemappes lui confie les fonctions de notaire public
en remplacement de son beau-père, Hyppolite Lecocq. Il fut président de la
Commission des hospices civils et secrétaire-greffier puis adjoint à la mairie
sous le consulat[10].
CHARON CHARLES
Charles Charon[11] fit
ses études aux collèges de Thuin et de Mons. Il est nommé notaire du canton de
Binche le 28-7-1849, en remplacement du notaire Sebille, décédé.
De nombreuses pétitions font que
la résidence notariale dont il a la charge est transférée de Binche à
Anderlues, à la fin de l’année 1849. Il y fut notaire jusqu’en 1869. Il fut
aussi lieutenant de la garde-civique et juge suppléant à Fontaine l'Evêque.
DERBAIX AUGUSTE
Auguste Derbaix[12] (1)
est le successeur de Victor Gravez.
Il fut diplômé le 5-8-1876 et
travailla chez plusieurs notaires:
Du 15-12-1879 au 1-3-1877,
chez Me. Dupont à Louvain.
Du 1-3-1877 au 31-12-1878, chez
Me. Fauconnier à Mons.
Du 2-2-1879 au 31-12-1885, chez
Me. Boulevin à Charleroi.
Il était attaché à l'Etude
de Me. Honorez à Morlanwelz lorsqu'il fut nommé notaire à la résidence de
Binche le 9-7-1886. Il fut membre de la Commission d’Assistance publique de
Binche
DERBAIX CHARLES
Charles Derbaix[13] est
le fils et successeur d'Auguste Derbaix. Il fut d’abord avocat
Sénateur pendant 14 ans.
Bourgmestre de Binche de 1921 à 1946.
Son Etude était située au 110
avenue Wanderpepen dans le château acquis par son beau-père.
En 1956, à la mort de son
gendre Emmanuel Lemaire, il reprit l’étude de ce dernier à Harveng.
DERBAIX CHARLES EUGENE
Charles-Eugène Derbaix[14] est
le petit-fils du notaire Charles Derbaix,.
Docteur en droit, il succéda à
son père Léopold, devenu notaire à Lobbes. Il transféra l'Etude du château
Derbaix au 106 avenue Wanderpepen, puis au 76 de la même avenue.
DERBAIX LEOPOLD
Léopold Derbaix[15] fut
docteur en droit, notaire, juge suppléant du canton de Binche, conseiller
communal, sénateur suppléant.
Léopold a toujours eu un sens
social très développé. Dès son jeune âge il s’est engagé activement dans
l’Estudiantine binchoise (Estu). A l’université de Louvain, il fut un dynamique
président de Fédé. Il s’est engagé dans la politique sociale chrétienne, en
ayant comme seul objectif d’être au service de sa commune et de sa région où il
est considéré par beaucoups comme un conciliateur loyal, généreux et toujours
jovial.
DERBAIX LEOPOLD
Léopold Derbaix[16],
fils de Charles-Eugène Derbaix. Il fit ses études au collège de Bonne-Espérance
et, ensuite licencié en droit et en notariat à l’UCL. Sonétude est située au
76, avenue Wanderpepen
DE SPIENNE CHARLES-FRANCOIS
Charles de Spienne[17] fut
avocat, greffier de la prévôté, greffier du bailliage des bois, rétabli dans
ses fonctions lors de la seconde restauration autrichienne. Il arriva à Binche
en 1785[18].
Lors
de l’assemblée générale des Etats de Hainaut du 3-12-1792, f° 99, on peut la
supplique du citoyen de Spienne, ancien greffier criminel de Binche,
sollicitant la place de juge.
L'assemblée générale
des représentants du peuple souverain du Hainaut Belgique" qui se tint à
Mons le 23-12-1792, désigna 25 juges de paix, il fut désigné à ce poste à
Binche. En 1793, il préside l'assemblée des citoyens de la "ville libre de
Binche". Antirépublicain, il voit d'un mauvais oeil la fonction de juge de
district à laquelle il est désigné, il refusa d'obtempérer, couvert par une
attestation médicale de complaisance. Etant président du tribunal de Binche, il
continue à siéger tranquillement à Binche. Cette désobéissance fait que
l'accusateur public lança le 9 fructidor an 3 (26-8-1795) un mandat d'arrêt contre
lui. Il fut libéré sous caution deux jours plus tard.
Le recensement de l'an IV (1795)
le renseigne comme homme de loi, habitant rue des Pelletiers, célibataire ayant
44 ans. Elu premier suppléant en l'an VII, il reprend ses fonctions au tribunal
criminel le 8 floréal an VII (24-4-1799). L'almanach de l'an XIII (1804)
renseigne Charles Despiennes comme notaire de l'arrondissement de Charleroi,
ville de Binche.
DURIEU ETIENNE
Etienne Durieux[19] remplaça
le notaire Ulysse Vallée le 29-6-1963.
Fit ses études à Bonne-Espérance
Il a son étude au n°5, rue du
Cygne.
FONTAINE ADRIEN
Il fait partie du Conseil des notables remplaçant le
Magistrat en 1794. Garde d'honneur sous l'Empire (1812)[22].
Le
4 ventôse an 6 l 'Administration
centrale invite à nommer un citoyen qui par ses lumières mérite d'être chargé
de procéder à la comparaison des anciennes mesures de longueur, de capacités et
de poids avec les mesures républicaines analogues. L'administration du canton
reconnût le citoyen Adrien Fontaine dit "le philosophe", habitant la
commune de Binche, toutes les qualités requises à cette importante charge. Le
12 ventôse an 6 (2-3-1798), il fut un des co-acheteurs de l'église des
Récollets, pour 15/70è.
FONTAINE AUGUSTE
Auguste Fontaine[23]fut
avocat, il est le fils et successeur de Adrien Fontaine.
Il fut 3 fois président de la Chambre des notaires. Il
démissionna de son poste notarial le 1-2-1865.
Conseiller communal, membre de la Commission
administrative des hospices civils.
Il atteint en 1900 l 'âge de 100 ans. Il avait été président
de la Société harmonique de l'Union,
vers 1838. L 'administration
communale fit appel à la population et aux sociétés de la ville pour célébrer
le centenaire de l'honorable concitoyen. En voici le compte rendu de la fête
organisée en son honneur.
Le 14 janvier 1900, après une messe solennelle, un cortège
se forma, rue de l'Eglise, pour aller féliciter le vénérable jubilaire. Le
Collège échevinal avait réglé l'ordre des sociétés participantes:
La Société royale
Les Pélissiers,
Les Archers Guillaume
Tell,
Le Cercle choral L'Orphéon,
Le Cercle de gymnastique la Pépinière,
Le Cercle musical l'Union symphonique,
Le Cercle de gymnastique La
Binchoise,
Le Cercle choral Les
Mélomanes,
Le Cercle des Sports
athlétiques,
La Société royale Les
Chasseurs,
Une délégation de l'ancienne Société de l'Harmonie,
Le Conseil communal,
Le Bureau de Bienfaisance,
La Commission des hospices.
Pendant le cortège, les musiques jouent alternativement
des marches, le canon tonne, les maisons sont pavoisées, toute la ville est en
fête et lorsque le cortège arrive devant la maison d'Auguste Fontaine, la foule
est énorme. Le vieillard, assis devant une fenêtre ouverte, malgré la rigueur
de la saison, reçoit les félicitations et des gerbes de fleurs de toutes les
délégations.
Les édiles et les dirigeants des Associations sont reçus
dans la demeure du notaire. Le bourgmestre Derbaix prononce une allocution
vantant les mérites et la probité de l'auguste vieillard. L'échevin Babusiaux
remet au jubilaire, une médaille d'or commémorative, offerte par le Conseil communal. Les applaudissements
éclatent; la Brabançonne retentit, le centenaire remercie l'Administration
communale avec beaucoup d'esprit.
Le lendemain, Auguste Fontaine adressa au bourgmestre la
somme de mille francs, qui fut, selon sa volonté, distribuée en livrets de la Caisse
de retraite aux enfants pauvres des diverses écoles de la ville[24].
FONTAINE CAMILLE
Camille Fontaine[25] est
le fils d' Auguste Fontaine.
Il se fit remplacer au service de milice (classe de 1851)
par Eugène Empain, journalier pour 600 Fr.[26].
Candidat notaire, il fut diplômé
le 26-8-1856, il est 1er clerc dans l'Etude de son père. Il réussit son examen
de notariat le 7-2-1865 et fut nommé notaire à Binche le 28-5-1865 en
remplacement de son père
FONTAINE CONSTANT
Constant Fontaine[27] est
le successeur de Léon Fontaine, son père. Il fut nommé notaire le 29-4-1886
IL transfère l'étude du
château de la Hutte à Ressaix à la rue de la Triperie à Binche.
Il fait partie de la liste des éligibles de 1900-1908
FONTAINE LEON
Léon Fontaine[28] fut
le fut le notaire remplaçant Wanderpepen.
Le rapport de sa candidature au poste de notaire en 1856
dit: "Le sieur Fontaine appartient à
une famille honorable, il a fait ses humanités avec distinction au Collège de
Namur, ses études universitaires et ensuite est rentré à Binche où il est resté
attaché à l'étude de son père. Marié père de famille il tient une bonne
conduite de moralité tant privée que politique qui lui a valu la considération
de ses citoyens".
Il fut nommé notaire à Chimay du 9-3-1857 au 10-1-1861.
Mais il n'a jamais habité Chimay, il demeurait au château de la Hutte à Ressaix
car il avait un fils de huit ans , malade et intransportable et son beau-père
le Dr Motte était devenu débile mental et résidait chez lui.
Il fut nommé notaire à Binche le 4-4-1870[29].
Il fut conseiller provincial du Hainaut de 1868 à 1878,
échevin, puis bourgmestre de Ressaix.
GAILLARD PAULIN
Paulin Gaillard[30] est
le successeur de Florent Williams.
Gradué en Lettres le 6-7-1854. Il
entre comme second clerc chez Me. Lecocq en 1875. Il devint 1er clerc en 1878.
Il est candidat notaire le 11-8-1879. Il est nommé notaire à Binche le
14-3-1883. Son étude est située 10 rue des Archers.
L'avis du procureur général dit:
"Il a toujours travaillé dans la même Etude chez Me. Lecocq et chez Me.
Gravez son successeur, son mérite et sa moralité politique est prisée font de
ce candidat l'un des plus recommandables".
Il s’impliqua largement dans le
parti libéral.
Le notaire Gaillard en frac et chapeau melon,
en discussion avec Michel Debaise.
GRAVEZ VICTOR
Victor Gravez[31] est
le successeur de Charles Lecocq. Son étude est située 69 rue de Buvrinnes.
Il fut diplômé à Thuin le
3-9-1869. Il travailla dans la petite Etude de son père à Beaumont. D'abord
comme second clerc, puis le 1-8-1870 comme 1er clerc. Il fut nommé par le roi à
la résidence de Binche le 25-3-1881.
LAURENT CHARLES
A l’époque de son mariage,
Charles Laurent[32], est notaire à
Morlanwelz.
Le 11-9-1832, notaire royal de
résidence de Binche, il donne
procuration à Antoine Harlez, son clerc pour comparaître à sa place devant le
juge de paix du canton (A.E.M.)
Le 16-1-1843, il a 58 ans et est
notaire depuis 30 ans. Les ravages d'une grave maladie l'ont mis hors d'état
d'exercer son métier, il démissionne pour permettre à son fils de lui succéder.
LAURENT EMILE
Emile Laurent[33] fut
nommé par le roi le 23-1-1843 comme successeur de Charles Laurent.
Il fit ses études à
Bruxelles. Stagiaire pendant 19 mois comme candidat notaire chez Me. Eliat à
Bruxelles, il sera ensuite 1er clerc dans l'étude de son père pendant 4 ans et 4 mois. Il fut
administrateur des Hospices civils de Binche.
LECOCQ ALCIDE
Alcide Lecocq[34] est
le fils et successeur de Célestin Lecocq.
En 1848, il écrit au roi pour se
recommander à la succession de son père, il signale qu'il est fils, petit-fils
et petit neveu de notaire, qu'il est âgé de 44 ans et se destine au notariat
depuis 23 ans.
Il travailla en tant que premier
clerc dans l'Etude de son père depuis le 18-5-1821. Il eut son certificat de
candidat notaire le 6-9-1828. Il fut nommé notaire à Binche le 22-2-1848.
LECOCQ CELESTIN
Célestin Lecocq[35] est
le successeur du notaire Ardache.
En l’an V il devint secrétaire adjoint
près de l’administration municipale, puis en l’an VII (1799), son père le fait
nommer appréciateur des Domaines nationaux
et commissaire pour le droit de patentes, alors qu’il n’a que 18 ans[36]. Il
succède au notaire Ardache en 1807. Démissionnaire le 15-1-1848, il a alors 68
ans. Il recommande son fils Alcide, pour le remplacer à sa charge. Il fut premier échevin de Binche.
LECOCQ CHARLES
Charles Lecocq[37] est
le successeur d'Alcide Lecocq. Son étude est située 1 rue des Orphelins.
Il sollicite la charge de
notaire en remplacement de son frère Alcide, bien qu'il ne se soit pas destiné
initialement au notariat. Il était docteur en droit et passa 18 années au
service de l'administration.
Il fut inspecteur de
l'enseignement primaire et comme commissaire d'arrondissement à Thuin.
Il fut aussi avocat à la Cour
d'appel de Bruxelles. Il fut député permanent de la province de Hainaut.
Candidat-notaire avec dispense du certificat demandé pour cette fonction, il
fit un stage chez le notaire Orts à Bruxelles. Il fut nommé notaire à la
résidence de Binche le 22-9-1865.
LECOCQ HYPPOLITE
Hyppolite Lecocq[38] a 56
ans quand il arrive à Binche en 1795, car il est nommé le 13-12-1795 juge de
paix du canton de Binche. Il habite alors rue du Lion Allard[39].
Ardent défenseur du régime français, le 9 vendémiaire an V (30-9-1796) il est
nommé par le commissaire général Bouteville,
administrateur du district de Binche, juge de paix[40] jusqu’au
20-8-1796, date où il fut nommé notaire public à la résidence de Binche, il
exercera cette charge jusqu’au 24-5-1798, il devient alors administrateur du
département de Jemappes. Parlant de lui une lettre datée du 16-4-1799
dit « H. Lecocq est l’homme le plus intrigant, le plus fourbe et
le plus dangereux qui existe dans ce département »[41].
Notaire par intermittence
jusqu'en 1812. Il sera maire de Binche jusqu'au 2 frimaire an X (23-11-1801).
LEGRAND NICOLAS
Successeur de Hubert
Wanderpepen.
Notaire à Macon, il postule la
place devenue vacante par le décès d'Hubert Wanderpepen. Suite à une pétition
des habitants de Morlanwelz, la résidence du notaire est transférée dans ce
village, il y est nommé le 31-1-1856.
SEBILLE LOUIS-CHARLES
Charles Sebille[42] est
cité notaire de 1829 à 1834.
Docteur en droit, juge de
paix du canton de 1834 à 1835, échevin de Binche, colonel de la garde civique
et membre du congrès national en 1830.
SEBILLE NICOLAS
Nicolas Sebille[43] fut
avocat au conseil souverain de Hainaut. Homme de fief de Hainaut, admis le
22-3-1783.
L'assemblée générale des
représentants du peuple souverain du Hainaut Belgique" qui se tint à Mons
le 23-11-1792, le désigna avec Charles Despienne à la fonction de juge de paix.
Statiste ayant souscrit un volontaire pendant un an en 1790. Il voulut refuser
sa promotion mais cela ne fut pas admis. Lors de l'occupation française de
1794, le général Jacob le nomme à la municipalité. Lors de l'abolition du
Magistrat il fut muté à la vice-présidence du district de Binche. Il fut
échevin de Binche sous le Régime hollandais. Son étude était située 114
Grand-rue.
STACQUEZ URSMER.
Ursmer Stacquez[44] fut
avocat, receveur des moyens et revenus de la ville de Binche vers 1731-1733.
Homme de fief sur plume, cité le 12-7-1680. Juré de la ville, receveur du
chapitre.fut institué notaire après la seconde réforme du roi Philippe V du
2-1-1705.
Ses archives datées de 1705
à 1713 sont conservées aux A.E.M.[45]
VALLEE AME
Amé Vallée[46] fut
le successeur de Paulin Gaillard.
Diplômé le 12-4-1888. Il
fut notaire à Feluy du 1-7-1912 à 1914.
Nommé notaire à Binche en 1914.
VALLEE ULYSSE
Ulysse Vallée[47] est
le fils d’Amé. Il était encore candidat notaire en 1928
Il fut notaire honoraire
le29-6-1963.
Les notaires Ulysse et
Jacques Vallée
VALLEE JACQUES
Jacques Vallée[48] est
le fils d’Ulysse Vallée et son successeur.
WANDERPEPEN HUBERT
Hubert Wanderpepen[49] fut
clerc de notaire chez le notaire de Spienne. Il reprendra l’étude de ce
dernier, il est déjà cité notaire en 1815 lorsqu’il doit loger des prussiens
chez lui[50] .
Il fut bourgmestre de Binche de 1836 à sa mort. Son fils Auguste fut
candidat notaire et travaillait comme premier clerc chez son futur beau-père,
Célestin Lecocq.
Florent Williams[51] est
le successeur de Emile Laurent.
Stagiaire à Liège chez le
notaire Ephrem depuis 1844. Il réussit ses examens de candidat-notaire à Liège
et à Bruxelles le 26-8-1856. Le rapport du procureur général effectué en 1861
dit qu'il remplit en l'étude de Me. Lecocq à Binche la fonction de 1er clerc,
il dirige l'étude depuis longtemps son patron étant malade. Il est nommé
notaire à Binche le 8-9-1861.
Dans ses souvenirs, l’Oncle Jo
raconte[52]:
« Florent Williams, notaire,
célibataire, était échevin de la majorité libérale. Il était né le 24-6-1827,
ses funérailles civiles eurent lieu le 10 novembre 1882. C’était, comme on
disait auparavant, un « affranchi du dogmatisme ». Lors de ses
funérailles, les premières « civiles » à Binche, les volets sur le
passage du convoi étaient fermés comme s’il s’agissait de l’antéchrist.. »
[1] LOUANT A. Les hommes de fief sur plume créés à la Cour
féodale de Hainaut de 1556 à 1794. Origine du notariat en Hainaut, dans Tablettes
de Hainaut, Hombeek, s.d.
[2] A.G.R. Ministère de la Justice. Secrétariat général,
893.
[3] A.E.M. Notariat, cotes13-15.
[4] Ardache Michel, ° Mons 1745 env., † Binche 30-3-1807,
x Gelot Rosalie.
[5] MILET A., Les avatars du couvent et de l’église des
Récollets, de 1796 à nos jours, dans Les Cahiers binchois, n° 14, p. 25.
[6] Babusiaux Alex-Louis-Gustave-Ghislain, ° Binche
7-2-1902, x Ressaix 11-4-1932, Ragan Emilie-Gustavine-Charlotte, ° Binche
4-4-1908.
[7] Babusiaux
Fernand-Philippe-Félix, ° Binche 27-11-1874, y † 16-7-1945, x Binche
8-11-1899,Babusiaux Angèle-Marie-Reine-Eugénie, ° Binche 21-5-1875.
[8] Babusiaux
Fernand-Gustave, ° Binche 13-4-1935, x Binche 19-9-1959, Scvortzoff Olga, ° La
Louvière 25-7-1903.
[9] Cabrespine
Jean-Pierre, °Aurillac (Fr.) 1-9-1758, † Binche 26-1-1817, x Binche 13 messidor
an V (1-7-1797), Lecocq Emérentiane-Valentine-Joséphine, ° Fontaine-l’Evêque
24-1-1782.
[10] A.
MILET, Fêtes républicaines et mentalité populaire à Binche (1794-1799). Dans:
Les cahiers binchois, n° 5, 1982, p.18.
[11] Charon
Charles-Benoît-Aimé, °Fontaine l'Evêque 12-7-1815.
[12] Derbaix
Auguste-Emile-Nicolas, ° Binche 31-8-1856, † Walcourt 28-3-1943, x Lobbes
24-10-1882, Derbaix Léonie-Thérèse-Marie, ° Nivelles 17-10-1861, † Binche
21-2-1940.
[13] Derbaix Charles, ° Binche 10-2-1885, †
Solre-le-Château (Fr.) 15-9-1960, x
Binche 30-5-1908, Levie Germaine-Eugénie-Marie-Ghislaine, ° Binche
27-1-1885, † Mons 3-6-1974.
[14] Derbaix Charles-Eugène, ° Binche 5-5-1941, x
Vellereille-lez-Brayeux 30-9-1968, Rochez Marie, ° Binche 9-1-1944.
[15] Derbaix Léopold-Léon-Fernand, ° Binche 5-5-1910, y †
12-6-1968, x Borsbeke 22-2-1938, De Vuyst Elisabeth, ° Borsbeke 9-9-1912.
[16] Derbaix Léopold, ° Haine-Saint-Paul 14-9-1969.
[17] de Spienne Charles-François, ° Pommeroeul 1742 env.,
† Binche 22-6-1816, célibataire.
[19] Durieux
Etienne-Jean-Luc-Adolphe-Raoul-Vital-Ghislain, ° Ettebeek 5-10-1952, x Louvain
2-8-1978, Rabau Catherine-Valentine-Gaston, ° 5-9-1955.
[20] Fontaine Adrien, °Binche 21-2-1758, y †
14-11-1844, x Trazegnies 14-7-1788, Mercier Marie-Eléonore, ° Trazegnies
14-7-1758, † Binche 13-3-1838.
[22] A. MILET, Fêtes républicaines...op.cit, p.21.
et GRAUX A. Les gardes d'honneur binchois sous l'Empire Dans bulletin
SAAMB déc. 94.
[23] Fontaine Auguste-Dominique ° Binche le 22 nivôse an
VIII (12-1-1800), y † 1-5-1901, x Marcq
Euphémie-Lydie, ° Fontaine-l’Evêque 21-4-1806, † Binche 25-3-1872, rentière.
[24] Rapport de l’administration communale, année 1900.
[25] Fontaine Camille-Louis, ° Binche 16-1-1836, y †
4-1-1869, x 1° Binche 23-8-1864, Wanderpepen Louisa-
Célestine-Charlotte-Augusta, ° Binche le 20-5-1846, y + décédée 6-4-1866. x 2°
Binche 7-10-1868, Wanderpepen Alice Huberta Marie Ange (sœur de la précédente),
° Binche le 16-1-1831, y + 4-1-1870.
[26] A.E.M. Enr. A.C.P. 53.
[27] Fontaine Constant-Léon, ° Binche 15-5-1854, y †
28-4-1914, x Binche 17-5-1887, Fontaine Berthe Delphine Euphémie (sa cousine) °
Binche 22-8-1869, y † 20-6-1921.
[28] Fontaine Léon-Auguste-Adrien-François, ° Binche
23-9-1826, † Ressaix 13-6-1890, x Binche 25-11-1851, Motte Pauline
Maximilienne-Joséphine, ° Péronnes-lez-Binche 28-1-1831, † Ressaix 5-7-1903,
propriétaire.
[29] A.G.R. Ministère de la Justice réf: 893.
[30] Gaillard Paulin-Armand, ° Binche 8-7-1854, y †
4-5-1914, x Ixelles 21-4-1883, Mathieu Justine, ° Ixelles 3-9-1863,
propriétaire.
[31] Gravez Victor-Louis-Herman, ° Thuin 21-8-1849, †
Binche 6-5-1886, x Tenret Marie-Joséphine.
[32] Laurent Charles-Melchior-Auguste-Joseph ° Beaumont
5-1-1785, † Binche 1-11-1843, x Binche 7-2-1818, Charlier Aielid-Adélaïde, °
Binche 27-7-1796, y † 29-11-1854.
[33] Laurent Emile-Adolphe-Auguste,° Binche
16-11-1816, y † 23-4-1861, x 1° Binche 25-4-1850, Boursin Flore-Caroline, °
Binche 18-1-1828, y † 28-7-1856, propriétaire ; x 2° Binche 8-8-1860,
Ubaghs Maria-Hélène, ° Hombeek (Anvers) 2-2-1837.
[34] Lecocq Alcide-Hubert-Paul, ° Binche le 18-8-1803, y †
22-3-1865.
[35] Lecocq Célestin-Joseph, ° 6-1-1780, † Binche
26-8-1861, x Binche 27 pluviôse an IX (16-2-1801), Courtois Rosalie, ° Binche
16-10-1782, y † 3-2-1851.
[36] MILET A. Réactions binchoises lors des élections de
1797 à 1799, dans le département de Jemappes, dans Les Cahiers binchois, n° 14,
p. 89.
[37] Lecocq Charles-Célestin-Joseph, ° Binche 2-5-1818, y
† 5-12-1880, x Binche 2-2-1878, (A.C.P.
183. Contrat de mariage 14-2-1878)Maghin Victorine, ° Merbes-le-Château
4-9-1843.
[38] Lecocq Hyppolite-François-Joseph, ° Fontaine
l'Evêque 1744 env., † Binche 24-2-1829, x Antoine Catherine.
[40] MILET A., Les avatars du couvent et de
l’église des Récollets, de 1796 à nos jours, dans Les Cahiers binchois, n° 14,
p. 25.
[41] MILET A., La suppression du couvent des Sœurs noires,
rue Saint-Jacques(1796-1798), dans Les Cahiers binchois, n° 14, p. 49, n.11.
[42] Sebille Louis-Charles-François-Joseph, °
Binche 1793, y † 1837, x Binche 21-6-1820, Derome Marie-Thérèse-Augustine.
[43] Sebille Nicolas-joseph, ° Binche 22-5-1759, y
†27-9-1826, x Binche 5-11-1787, Winance Philippine-Célestine, ° Binche
29-9-1757, y † 9-5-1843, veuve Stacquez Ursmer-Louis.
[44] Stacquez Ursmer, ° 1661 env., y † 9-1-1743, x Binche
1°- 12-12-1697, Narez
Marie-Joseph ; 2°- 11-10-1714,
Sebille Marie-Anne-Joseph, ° Binche
4-10-1692.
[45] A.E.M. Notariat, cotes 1062-1064.
[46] Vallée Amé-Ulysse-Gaston, ° Warquignies 30-1-1862, x Feluy 6-4-1912,
Cornez Emilie.
[47] Vallée Ulysse-Amé-Séraphin, ° Quaregnon
28-1-1896, † Binche 3-6-1972, x Montigny-sur-Sambre 8-5-1930, Robert Suzanne, °
Châtelineau 15-5-1901, † Binche 4-5-1973.
[48] Vallée Jacques-Marie-Ghislain-Emile, ° Montigny sur
Sambre 18-7-1935.
[49]
Wanderpepen Hubert-Joseph, °
Fontaine-l’Evêque 17-4-1786, y † 1-9-1855, x Binche 3-2-1813, Charlier
Charlotte
[50] GRAUX A., La famille Wanderpepen, dans
bulletin SAAMB. Août 1994, pp.6-9.
[51] Williams
Florent-Victor-Constant, ° Binche 24-6-1827, y † 8-11-1882, célibataire.
[52] CAMBIER
J., Les souvenirs de l’Oncle Jo, dans bulletin SAAMB n° 3, mai 1974.
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