L'EXPANSION DE L'HABITAT OUVRIER A BATTIGNIES
Alain
GRAUX
Dans la deuxième partie du XIXe
siècle, de nombreuses maisons ouvrières furent édifiées à l'initiative de
propriétaires privés. L'aire de répartition des logements étudiés ici s'étend
sur l'ancien territoire de la commune de Battignies, qui rappelons-le fut
annexé à la ville de Binche en 1881.
LES ALIGNEMENTS DE MAISONS OUVRIERES (Fin du XIXe et début du XXe s.)
Passons en revue les différents
alignements créés sur l'ancienne commune de Battignies :
Rue de Péronnes
Le moulin à vapeur d'Eusèbe
Lengrand était établi à l'entrée du chemin de Péronnes, face à la
« Rivière a k'vaux ». Cette usine fut rachetée par la veuve
Tiberghien-Coppée[1] en 1867, elle en fit don à
ses enfants Louis Tiberghien[2]; et
sa sœur Alice[3]. Ceux-ci firent abattre
les vieux bâtiments. A leur emplacement Charles Roussel demanda l'autorisation
le 18-1-1898, d'élever une série de huit maisons ouvrières. Il reçut
l'autorisation deux jours plus tard; on est loin des langueurs administratives
actuelles !
Place de Battignies
L'auberge que tenaient Ursmer
Latteur[4] et
son épouse Amélie Leroy au coin de la rue des Pastures et de la rue de
Bruxelles, au lieu-dit Place de Battignies, appartint par succession en 1874, à
leurs enfants. A la fin de cette année, ceux-ci firent abattre l'auberge
familiale et construire à leur emplacement un alignement de neuf maisons
(cadastrées A.178, c,d,e,f,g,h,i,k,l.).
Rue des Pastures
Après l'alignement susdit, on
trouve une autre série de maisons qui furent bâties successivement par
l'aménagement d'un terrain (parcelle A.I77), d'abord divisé en deux parties sur
lesquelles furent élevées deux maisons qui furent elles-mêmes partagées en deux
demeures. Le bâtiment rural contigu, bâti en 1845, fut lui aussi converti en
habitations auquel on adjoint en 1895, trois maisons, formant ainsi un
alignement de 10 maisons. Cette propriété appartenait depuis 1855 à Ursmer
Leroy-Lefrancq[5], marchand de vin. Ce
dernier habitait la dernière maison de l'alignement dont ne subsistent que les
3 premières maisons, le reste ayant été réuni en une seule maison; demeure du
propriétaire.
Face à ces maisons, on trouve une
autre série de sept maisons (parcelles A.176 a,b,c,d,e,f.g), elles furent
bâties en 1868, par le vétérinaire Mauroy[6]. Ses
héritiers vendirent ces maisons en 1870.
Gustave Labrique[7] est
autorisé à faire bâtir 4 maisons le 7-5-1899, suivies de 4 autres demeures dont
il reçoit le permis de bâtir le 3-8-1900.
Au tournant de la rue des
Pastures face à l'ancienne blanchisserie Massart, la Commission d'Assistance
Publique fit bâtir une série de dix maisons, elle en avait reçu l'autorisation
le27-10-1902.
Henri Deliège dit « el
Blanc », père du bourgmestre Charles Deliège[8],
demanda autorisation le 30-4-1902, d'en ériger quatre autres à la rue des
Pastures, de même, il fut autorisé le 10-5-1906 d'en construire encore cinq.
Rue de la Pépinière
Auguste Hecq[9],
zingueur, demande en trois fois l'autorisation de faire construire des maisons
rue de la Pépinière : quatre le 7-10-1898, deux le 5-2-1897 et quatre le
17-3-1911.
Ursmar Deprez-Biche[10],
négociant, fit construire plusieurs ensembles de maisons en différents endroits
de la ville et entre autres, 5 maisons, rue de la Pépinière, il y est autorisé
le 25-1-I902.
Chemin de Ressaix
Le 23-9-1896, les époux
Latteur-Cordier[11], demandent séparément la
construction de 6 maisons chacun.
Rue de la Samme Voie ferrée
L'ancienne rue de la Verrerie
prolongée s'appelle maintenant rue du Coron Blanc Deliège. Cette rue doit son
nom à l'initiateur de la plupart des maisons de cette rue[12]. Il
en fit bâtir six avant 1890, trois en février 1893 et trois autres en mars
1894.
Rue Zéphifin Fontaine
Les héritiers d'Ursmer Latteur[13]
firent bâtir en 1872, sur un verger (parcelle A.34) appartenant à leur père,
une série de cinq maisons qui furent vendues en 1872.
Les industriels Laurent
achetèrent une ferme à quoi reste attaché leur nom sous le toponyme Cour
Laurent. Ils la lotirent en 24 maisons.
Malheureusement ces logements
sans commodités se dégradèrent vite et devinrent de véritables nids
d'infection. Quinze de ces maisons furent fermées par ordonnance de police le
5-6-1904.
LES SOCIÈTÉS IMMOBILIÈRES DE CRÉDIT A L'OUVRIER
Des sociétés de crédit en vue de
favoriser la construction et l'acquisition d'habitations ouvrières furent
créées en cette fin de siècle. Binche voit la naissance le 12-10-1892, de la
Société Anonyme « Le Prévoyant propriétaire ». Quelques années plus
tard le « Comité de patronage des habitations ouvrières de l'arrondissement
de Thuin » fera une scission en 1900, d'où est issu « Le Crédit
ouvrier des cantons de Binche et de Merbes-le-Château » ayant son siège à
Binche.
Le 25-l-1924, le Conseil communal
de Binche institue des primes en faveur des acquéreurs de maisons ouvrières.
LA SOCIÉTÉ DES HABITATIONS A BON MARCHÉ
Le 26-11-1928, devant le notaire
Amé Vallée, la Société Coopérative « Habitations à bon marché » est
créée pour une durée de 30 ans. Son siège est établi à l'hôtel de ville de
Binche.
Ses fondateurs sont :
- L'Etat belge représenté par
Yvon Montebello, contrôleur des contributions de Binche.
- La Province de Hainaut,
représentée par Maurice André, conseiller provincial et Camille Legrand,
ingénieur, conseiller provincial, tous deux demeurant à Haine-Saint-Pierre.
- La Ville de Binche, représentée
par Charles Derbaix, bourgmestre.
- La Commission d'Assistance
Publique, représentée par Armand Bosman.
- Derbaix Charles, notaire,
bourgmestre.
- Babusiaux Fernand notaire,
échevin.
- Ferin Maxime, pharmacien,
échevin.
- Ghilain Camille, tailleur,
conseiller communal.
- Leroy-Meunier Paul, négociant
en vins, conseiller communal.
- Basselier Félix dit Robert,
conseiller communal.
- Roulez Eugène, malteur,
conseiller communal.
- Bette Samuel, négociant,
conseiller communal.
- Bosman Armand, fabricant en
confections, conseiller communal.
- André-Lebrun Maurice,
secrétaire communal.
- Pire Georges, architecte
communal.
- Meurisse Paul-Clovis,
conservateur des archives de la ville de Binche.
- De Meester Jules, chanoine,
curé-doyen.
- Grenier Emile, docteur en
médecine.
- Lefèvre Armand, industriel.
- Hupin-Deblocq Georget,
industriel.
- Milet Léon, pharmacien.
- Mabille Ernest, négociant en
vins.
- Hecq Louis, confectionneur.
- Leroy Emile, négociant en vins.
La coopérative a pour buts de
favoriser la construction, l'achat, l'amélioration, la location et vente de
logements à bon marché, l'achat de terrains destinés à être aménagés ou à être
revendus en vue de la construction de ces habitations et logements, en vue de
la création de cités-jardins ainsi que de jardins ouvriers.
L'Etat souscrit 40 parts sociales
de même que la Province. La ville de Binche souscrit 100 parts du capital
social de cette coopérative. La C.A.P., deux parts et tous les autres membres
fondateurs souscrivent une part. Tous les fondateurs souscrivent en espèce,
excepté la Ville de Binche, qui en règlement de 20% de sa quote-part, fait
apport d'un terrain faisant l2ares 37 centiares, cadastré lieu dit Champs de
justice, section D 176a et 1279. Ce bien appartient à la ville par achat
réalisé le 4-3-1909, à Pauline Paris épouse Edgard Wolter; Constance Paris,
propriétaire à Namur; Edouard Paris, industriel à Marchiennes-au-Pont et Paul
Paris, industriel à Bruxelles. Ce bien leur appartenait par succession de leur mère
Louise Paris, veuve Edouard Paris, décédé à Diest le 2-6-1884.
La société coopérative est gérée
par un conseil de 8 membres. Un mandat est réservé à l'Etat, un à la province,
deux à la ville de Binche, un à la Commission d'assistance publique et trois sont
assumés par les autres coopérateurs, dont un est représenté par la « Ligue
des familles nombreuses »[14].
Suite à l'assemblée générale, les
membres fondateurs désignèrent comme président de la société Charles Derbaix et
comme secrétaire-trésorier Paul-Clovis Meurisse. Tous deux pour un mandat de
quatre ans[15].
LE QUARTIER DU CENTENAIRE
Sous la majorité catholique
dirigée par le bourgmestre Charles Derbaix, la rue de la Pépinière est mise en
alignement dès l9l1 et un débouché est réalisé par le percement des remparts au
tournant de la rue des Archers. L'idée de créer un nouveau quartier face à
cette trouée apparaît bientôt. La villa acquiert les terrains de l'ancienne
pépinière.
Dès sa création, la Société des
« Habitations à bon marché » a un actif se montant à 686.270 Fr. dont
556.658 Fr. sont immobilisés pour la création de 24 maisons, construites en
deux phases, sur les plans de l'architecte Georges Pire, et formant une place.
L'arbre du centenaire de l'indépendance de la Belgique est planté sur celle-ci
et devient la Place du Centenaire. Elle est suivie en 1931 par les rues Ernest
Drisse et Prince Baudouin où 12 maisons sont élevées par la même société.
En 1946, la coopérative
d'habitations à bon marché fit bâtir un nouveau groupe de 6 maisons dans la rue
Prince Baudouin. Ces maisons furent ensuite vendues. Elle acquiert du terrain à
proximité du cimetière en 1951.
La cité des « Pavillons du
roi Albert » fut édifiée par l'administration communale sur une propriété
qui lui appartient. Ces pavillons en bois sont revendus au prix coûtant aux
ménages ouvriers. A l'heure actuelle, ils sont, pour la plupart, revêtus de
briques.
LES TAUDIS ET MAISONS INHABITABLES
Des taudis, abritant souvent des
familles nombreuses, sont légion dans la vieille cité. Vers 1950, on dénombre
énormément de taudis à frapper d'in habitabilité :
Localisation Locataire Localisation Locataire
Rue Saint-Paul: Faubourg du Posty
N°27-29 Devillers Adolphe 36 Trempon
Camille
31. Rubens
Floriante 38 Everaert
Emile
33 Abetset Arthur 40
Blondiaux Alexis
35. Leghait
Jean-Baptiste 42. Blairon Jeanne
69 Deliège Guy
71. Lejuste
Augusta Faubourg Saint-Jacques
73. Brasselet
Marcel 19 Capiaux Emile
75. Pruvost Alfred 21 Pourbaix
Louis
77. Dubrecq Louis 23 Stalon
Robert
79a. Oliviero Angelo 27
Caudron
Aimée
79b. Bianchi Marius 29 Hanneuse
Clovis
79c. Damien Louis 53
Mainil
Alexandre
79d. Fredrigo
Fortunato 55 Pollet Léon.
79e Rosso Gerardo
81. Ghislain
Augustine
Faubourg Saint-Paul Rue Zéphirin Fontaine
3 Lefèvre Jules 115. Dufour
Emile
5 Van Ingh Yvon 117. François Victor
7 Agneesens Jean 119. Randour
Robert
9 Dehut Joseph 123. Bartel
Valery
11 Vanham
Léopold 145. Penant Emile
145b. Mabille Elise.
Faubourg du Posty Rue des Boulevards
16 Velkenaers Joseph 70
Lasset
Augustin
18. Orlemans Victor
20. Mabille Jules Rue Haute
22. Piot Louis 11 Bartel
Louis
24. Fichaux Hubert 13 Aubert
Sidonie
26. Hermant Omer
28. Clocherieux Amour Rue aux Fleurs
30. Pitot AdolPhine 5-7.
Pèlerin Nicolas
32. Brison
Albert 9. Empain
Gustave
34. Quenon Armand 11 Clara Emile
Rue des Bonnes femmes
7. Scheire Maximilien
Sont inoccupées les maisons
: Maisons
démolies :
Rue Saint-Paul : 20-22-24-25-26. Rue
de la Triperie : 5-7-9.
Rue de l'Eglise : un pavillon en
bois (parc) Fg. St-Paul :
1-3bis-3ter-7bis-13
Fg. Saint-Jacques : 15-17-25-49-51. Fg. du Posty : 14a-14b-14c-14d-14e-
l4f-38bis-44-46.
Rue Sainte Aumône: 41. Rue de I'Ecole: 5.
Rue de Bruxelles : l. Rue
Saint Paul: 24-26.
Rue aux Fleurs : 10.
LA CITÉ JARDINS DE BATTIGNIES
Les premières habitations à bon marché créées
le long de la rue de Bruxelles (rue Zéphirin Fontaine) furent bâties vers 1930
par la société coopérative des « Habitations à bon marché ». Celle-ci
immobilise 136.565 Fr. pour la construction de vingt maisons. Vers 1950, à
l'initiative du bourgmestre Charles Deliège, un formidable parc immobilier de
maisons ouvrières remplaça progressivement les maisons ouvrières vétustes qui
avaient envahi le pourtour de l'enceinte fortifiée, bien que le dégagement de
cette dernière ait déjà été amorcé largement sous le mayorat de Charles
Derbaix.
En 1959, un arrêté de fermeture fut encore pris
pour 20 taudis. La société d' »Habitations à bon marché » acquiert en
1951, du terrain à bâtir pour la somme de 114.998 Fr. Ce terrain se situe: en
face des habitations qu'elle avait fait ériger vers 1930.
En 1955, un ensemble de 25 maisons est
construit rue Z. Fontaine (n° 147 à 201), il fut conçu par l'architecte
Havelette.
Une plaque commémorative dédiée à Charles
Deliège, placée le 9-7-1971, rappelle l'érection de ces constructions.
C'est en 1956 qu'un deuxième ensemble de 23
maisons est achevé, il deviendra la rue du Travail (n°3 à 29 et 2 à 20).
Celle-ci se termine en cul de sac et sera complétée la même année par 14
maisons qui formeront la rue de l'Egalité (n°2 à 28). Ces maisons furent
érigées par les Entreprises G. Roland, de La Louvière. L'année suivante, 12
maisons (n° 1 à 23) complètent la rue de l'Egalité. Elles furent
progressivement habitées à partir du 12-10-1957, date où les premiers
locataires y demeurèrent. Une quantité considérable de familles nombreuses vint
habiter cette cité qui comptait en fin d'année 1958 plus de 200 enfants
répartis sur ces 62 logements.
Ces habitations étaient louées 815 Fr. et 828
Fr. jusqu'en janvier 1960, ou elles passèrent à 850 Fr. mensuellement. C'était
un loyer relativement bas pour ces maisons avec jardin, procurant un confort
que beaucoup de maisons de la ville n'offraient pas à leurs occupants.
L'année 1958 voit aussi s'élever par les Ets.
Roland, deux immeubles de 9 appartements, l'un, face à l'ancienne maison
bourgeoise appelée « Château Laveine », qui fut surtout connue au
moment où était installée la station radiophonique « Binche radio »,
l'autre, à l'entrée de la rue du Travail. Un troisième immeuble du même genre,
comprenant 9 appartements s'érige alors dans le cul-de-sac de la rue de l’Egalité,
l'occupation est prévue pour mai 1960.
Un incident fâcheux attrista les nouveaux
locataires de la Cité, un accident de circulation survenu rue Zéphirin
Fontaine, provoqua le décès d'un enfant, Georges Browet. C'est cet événement
qui obligea un aménagement provisoire des voies de communication et fit
accélérer l' asphaltage de ces deux rues.
En 1960 on réalisa les aménagements paysagers
autour des bâtiments construits, ils furent réalisés par
l'horticulteur-paysagiste, Marc Watremez-Delleau, de Ressaix. De même, la fin
de la rue du travail qui surplombe la rue de Namur fut agencée par la
construction d'un escalier et un mur inspiré par les remparts.
La rue de l'Entraide voit le jour en 1960, 18
maisons y sont élevées (n°2 à 36), l'occupation se fit en avril de cette année,
la Société Nationale du Logement donna son approbation de façon qu'il n'y ait
qu'un même type de logement dans cette artère. Celle-ci forme la jonction entre
la rue Zéphirin Fontaine et la rue de la Coopération où sont également érigées
en 1960, 2l maisons (n°4 à 24 et 1 à l9), formant ainsi un ensemble de 39
maisons très aérées et recouvertes de tons pastel.
La rue de la Coopération relie la rue de Namur
à la rue de l'Entraide.
A l'époque de cette énorme extension des
habitations à caractère social, la Société coopérative des « Habitations
sociales du canton de Binche » était dirigée par le conseil
d'administration suivant :
- Chartes Deliège, bourgmestre, président.
- Yvonne Prince, présidente de la C.A.P. de
Leval-Trahegnies, député.
- Charles Derbaix, sénateur.
- Charles Thomassin, conseiller communal.
- Fernand Maton, bourgmestre de Ressaix.
- René Adant, membre de la C.A.P.
- Joseph Mertens, bourgmestre de Waudrez
- Maurice Canart, bourgmestre
d’Estinnes-au-Mont.
- Alfred de Stexhe, industriel, membre de la
Ligue des Familles.
- Paul-Clovis Meurisse, secrétaire de la S.A.
« Le Prévoyant propriétaire »
- Thomas Lefèvre, industriel.
- Auguste Guerlement, bourgmestre d'Anderlues.
- Fernand Fleurus, conseiller communal de Bray.
Les commissaires étaient :
- Mme Gérard Deliège, sans profession.
- Auguste Pruniaux, tailleur.
- Emile Rombaux, président de la C.A.P.
Le secrétaire-gérant était Marcel Dehoux. Il
dirigea la société jusqu'à son décès survenu en décembre 1963. Il fut remplacé
par Joseph Gaillard, secrétaire communal de Binche.
Il faut noter qu'à cette époque, 26 maisons
étaient bâties par la même société à Ressaix et des projets de cités-jardins
étaient prévus à Estinnes-au-Val, Anderlues et Bray.
Dans le prolongement de la rue de l'Egalité,
mais non reliée avec elle fut créée en l962, la rue de la Fraternité, 48
maisons formant des blocs de quatre demeures, conçues par l’architecte
Havelette, y sont bâties (n° 1 à 55 et 2 à 40).
C'est en 1970, que furent occupées rue de la
Coopération (n°43-49) les deux premières tours de huit étages comprenant 24
appartements et 4 magasins. Chaque étage est composé de trois appartements à
une, deux et trois chambres. Les travaux avaient débuté en avril 1964. Ils
furent suivis en 1970, d'une troisième tour immeuble de 24 appartements (n°
55). Cet ensemble fut complété en 1979, des buildings 4 et 5 (n° 55-57)
comprenant eux aussi 24 appartements. Cet ensemble de tours forme donc un
complexe de 120 logements.
La nombreuse population de ces quartiers
nécessita la création d'une école maternelle de proximité. En 196l-1962, la
société a vendu à la Ville de Binche des parcelles de terrain destinées à
l'élargissement de la rue de Namur et à l'érection d'une école gardienne. Cette
dernière fut bâtie entre la rue de l'Egalité et la rue de la Fraternité. Toutes
ces maisons sociales eurent un loyer fixe jusqu'en 1983. A partir de cette
date, les loyers furent adaptés en fonction du revenu des locataires et du
loyer de base.
Un projet de construction de 42 garages à
établir entre la rue Zéphirin Fontaine et la rue de l'Egalité fut élaboré en
1979, sur les plans de l'architecte Havelette, mais ce projet n'aboutit pas.
D'autres rues sont prévues en prévision d'un
agrandissement de la Cité jardins, se sont les rues de la Solidarité et de
l'Espérance, parallèles à la rue de !a Coopération, mais elles ne sont toujours
pas réalisées.
[1] Coppée Antoinette-Françoise, °Binche 27-2-1816, x
Binche 31-1-1844, Tiberghien Louis-Joseph, °Mouscron 17-4-1820, marchand
tanneur.
[2] Tiberghien Jean-Louis-Adrien, °Binche l85l (acte 47)
marchand, tanneur
[3] Tiberghien Alice-Désirée- Julie, °1844, x Binche
l9-6-1865, Roussel Achille-François, °Roubaix 23-12-1843, marchand tanneur.
[4] Latteur Ursmer-Joseph, °Battignies 21-11-1800, y †
8-9-1870, x Battignies 6-5-1840, Leroy Amélie, °Binche 23-7-l8l7.
[5] Leroy Ursmer-Joseph, °Binche l0-3-1820, x Binche
17-6-1851, Lefrancq Julie °Binche 2l-5-1825.
[6] Mauroy César-Léon-Joseph, °Battignies 12 germinal an
VII (2-4-1799), y †8-2-1869, x Bughin Amélie, °Anderlues 13-10-1797, †
Battignies l-7-1876.
[7] Labrique Gustave-Auguste-Joseph, x Binche 22-4-1868,
Chevalier Louise-Augustine-Charlotte.
[8] Deliège Henri, °Binche 22-8-1873, cafetier, x Binche
17-4-1900, Lebrun Elise dite Louisa, °Binche 24-9-1875.
[9] Hecq Auguste, ° Lobbes 12-l-1861, x Binche
13-10-1884, Outelet Amélie, ° Binche
11-6-1854.
[10] Deprez Ursmar-Albert, ° Binche l6-7-1866, x Binche
16-7-1866, Biche Marie-Jeanne-Charlotte, °Binche l4-11- 1866.
[11] Latteur Pierre, rentier, x Fontaine-l' Evêque 29-10-
I 865, Cordier NN.
[12] Deliège Charles dit Henri, mais aussi surnommé
« el Blanc Deliège », ° Binche 16-5-1848, menuisier, x Binche
9-9-1872, Maghin Maximilienne, ° Binche 11-2-1849.
[13] Voir note n°4.
[14] M.B. 16189/1928.
[15] M.B. 16190/1928
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