mercredi 25 janvier 2017

L'expansion de l'habitat ouvrier à Battignies


L'EXPANSION DE L'HABITAT OUVRIER A BATTIGNIES 
                                                                                                                                          Alain GRAUX

Dans la deuxième partie du XIXe siècle, de nombreuses maisons ouvrières furent édifiées à l'initiative de propriétaires privés. L'aire de répartition des logements étudiés ici s'étend sur l'ancien territoire de la commune de Battignies, qui rappelons-le fut annexé à la ville de Binche en 1881.

LES ALIGNEMENTS DE MAISONS OUVRIERES (Fin du XIXe et début du XXe s.)
Passons en revue les différents alignements créés sur l'ancienne commune de Battignies :
Rue de Péronnes
Le moulin à vapeur d'Eusèbe Lengrand était établi à l'entrée du chemin de Péronnes, face à la « Rivière a k'vaux ». Cette usine fut rachetée par la veuve Tiberghien-Coppée[1] en 1867, elle en fit don à ses enfants Louis Tiberghien[2]; et sa sœur Alice[3]. Ceux-ci firent abattre les vieux bâtiments. A leur emplacement Charles Roussel demanda l'autorisation le 18-1-1898, d'élever une série de huit maisons ouvrières. Il reçut l'autorisation deux jours plus tard; on est loin des langueurs administratives actuelles !

Place de Battignies
L'auberge que tenaient Ursmer Latteur[4] et son épouse Amélie Leroy au coin de la rue des Pastures et de la rue de Bruxelles, au lieu-dit Place de Battignies, appartint par succession en 1874, à leurs enfants. A la fin de cette année, ceux-ci firent abattre l'auberge familiale et construire à leur emplacement un alignement de neuf maisons (cadastrées A.178, c,d,e,f,g,h,i,k,l.).

Rue des Pastures
Après l'alignement susdit, on trouve une autre série de maisons qui furent bâties successivement par l'aménagement d'un terrain (parcelle A.I77), d'abord divisé en deux parties sur lesquelles furent élevées deux maisons qui furent elles-mêmes partagées en deux demeures. Le bâtiment rural contigu, bâti en 1845, fut lui aussi converti en habitations auquel on adjoint en 1895, trois maisons, formant ainsi un alignement de 10 maisons. Cette propriété appartenait depuis 1855 à Ursmer Leroy-Lefrancq[5], marchand de vin. Ce dernier habitait la dernière maison de l'alignement dont ne subsistent que les 3 premières maisons, le reste ayant été réuni en une seule maison; demeure du propriétaire.
Face à ces maisons, on trouve une autre série de sept maisons (parcelles A.176 a,b,c,d,e,f.g), elles furent bâties en 1868, par le vétérinaire Mauroy[6]. Ses héritiers vendirent ces maisons en 1870.
Gustave Labrique[7] est autorisé à faire bâtir 4 maisons le 7-5-1899, suivies de 4 autres demeures dont il reçoit le permis de bâtir le 3-8-1900.
Au tournant de la rue des Pastures face à l'ancienne blanchisserie Massart, la Commission d'Assistance Publique fit bâtir une série de dix maisons, elle en avait reçu l'autorisation le27-10-1902.
Henri Deliège dit « el Blanc », père du bourgmestre Charles Deliège[8], demanda autorisation le 30-4-1902, d'en ériger quatre autres à la rue des Pastures, de même, il fut autorisé le 10-5-1906 d'en construire encore cinq.

Rue de la Pépinière
Auguste Hecq[9], zingueur, demande en trois fois l'autorisation de faire construire des maisons rue de la Pépinière : quatre le 7-10-1898, deux le 5-2-1897 et quatre le 17-3-1911.
Ursmar Deprez-Biche[10], négociant, fit construire plusieurs ensembles de maisons en différents endroits de la ville et entre autres, 5 maisons, rue de la Pépinière, il y est autorisé le 25-1-I902.

Chemin de Ressaix
Le 23-9-1896, les époux Latteur-Cordier[11], demandent séparément la construction de 6 maisons chacun.

Rue de la Samme Voie ferrée
L'ancienne rue de la Verrerie prolongée s'appelle maintenant rue du Coron Blanc Deliège. Cette rue doit son nom à l'initiateur de la plupart des maisons de cette rue[12]. Il en fit bâtir six avant 1890, trois en février 1893 et trois autres en mars 1894.

Rue Zéphifin Fontaine
Les héritiers d'Ursmer Latteur[13] firent bâtir en 1872, sur un verger (parcelle A.34) appartenant à leur père, une série de cinq maisons qui furent vendues en 1872.
Les industriels Laurent achetèrent une ferme à quoi reste attaché leur nom sous le toponyme Cour Laurent. Ils la lotirent en 24 maisons.
Malheureusement ces logements sans commodités se dégradèrent vite et devinrent de véritables nids d'infection. Quinze de ces maisons furent fermées par ordonnance de police le 5-6-1904.

LES SOCIÈTÉS IMMOBILIÈRES DE CRÉDIT A L'OUVRIER
Des sociétés de crédit en vue de favoriser la construction et l'acquisition d'habitations ouvrières furent créées en cette fin de siècle. Binche voit la naissance le 12-10-1892, de la Société Anonyme « Le Prévoyant propriétaire ». Quelques années plus tard le « Comité de patronage des habitations ouvrières de l'arrondissement de Thuin » fera une scission en 1900, d'où est issu « Le Crédit ouvrier des cantons de Binche et de Merbes-le-Château » ayant son siège à Binche.
Le 25-l-1924, le Conseil communal de Binche institue des primes en faveur des acquéreurs de maisons ouvrières.

LA SOCIÉTÉ DES HABITATIONS A BON MARCHÉ
Le 26-11-1928, devant le notaire Amé Vallée, la Société Coopérative « Habitations à bon marché » est créée pour une durée de 30 ans. Son siège est établi à l'hôtel de ville de Binche.
Ses fondateurs sont :
- L'Etat belge représenté par Yvon Montebello, contrôleur des contributions de Binche.
- La Province de Hainaut, représentée par Maurice André, conseiller provincial et Camille Legrand, ingénieur, conseiller provincial, tous deux demeurant à Haine-Saint-Pierre.
- La Ville de Binche, représentée par Charles Derbaix, bourgmestre.
- La Commission d'Assistance Publique, représentée par Armand Bosman.
- Derbaix Charles, notaire, bourgmestre.
- Babusiaux Fernand notaire, échevin.
- Ferin Maxime, pharmacien, échevin.
- Ghilain Camille, tailleur, conseiller communal.
- Leroy-Meunier Paul, négociant en vins, conseiller communal.
- Basselier Félix dit Robert, conseiller communal.
- Roulez Eugène, malteur, conseiller communal.
- Bette Samuel, négociant, conseiller communal.
- Bosman Armand, fabricant en confections, conseiller communal.
- André-Lebrun Maurice, secrétaire communal.
- Pire Georges, architecte communal.
- Meurisse Paul-Clovis, conservateur des archives de la ville de Binche.
- De Meester Jules, chanoine, curé-doyen.
- Grenier Emile, docteur en médecine.
- Lefèvre Armand, industriel.
- Hupin-Deblocq Georget, industriel.
- Milet Léon, pharmacien.
- Mabille Ernest, négociant en vins.
- Hecq Louis, confectionneur.
- Leroy Emile, négociant en vins.
La coopérative a pour buts de favoriser la construction, l'achat, l'amélioration, la location et vente de logements à bon marché, l'achat de terrains destinés à être aménagés ou à être revendus en vue de la construction de ces habitations et logements, en vue de la création de cités-jardins ainsi que de jardins ouvriers.
L'Etat souscrit 40 parts sociales de même que la Province. La ville de Binche souscrit 100 parts du capital social de cette coopérative. La C.A.P., deux parts et tous les autres membres fondateurs souscrivent une part. Tous les fondateurs souscrivent en espèce, excepté la Ville de Binche, qui en règlement de 20% de sa quote-part, fait apport d'un terrain faisant l2ares 37 centiares, cadastré lieu dit Champs de justice, section D 176a et 1279. Ce bien appartient à la ville par achat réalisé le 4-3-1909, à Pauline Paris épouse Edgard Wolter; Constance Paris, propriétaire à Namur; Edouard Paris, industriel à Marchiennes-au-Pont et Paul Paris, industriel à Bruxelles. Ce bien leur appartenait par succession de leur mère Louise Paris, veuve Edouard Paris, décédé à Diest le 2-6-1884.
La société coopérative est gérée par un conseil de 8 membres. Un mandat est réservé à l'Etat, un à la province, deux à la ville de Binche, un à la Commission d'assistance publique et trois sont assumés par les autres coopérateurs, dont un est représenté par la « Ligue des familles nombreuses »[14].
Suite à l'assemblée générale, les membres fondateurs désignèrent comme président de la société Charles Derbaix et comme secrétaire-trésorier Paul-Clovis Meurisse. Tous deux pour un mandat de quatre ans[15].

LE QUARTIER DU CENTENAIRE
Sous la majorité catholique dirigée par le bourgmestre Charles Derbaix, la rue de la Pépinière est mise en alignement dès l9l1 et un débouché est réalisé par le percement des remparts au tournant de la rue des Archers. L'idée de créer un nouveau quartier face à cette trouée apparaît bientôt. La villa acquiert les terrains de l'ancienne pépinière.
Dès sa création, la Société des « Habitations à bon marché » a un actif se montant à 686.270 Fr. dont 556.658 Fr. sont immobilisés pour la création de 24 maisons, construites en deux phases, sur les plans de l'architecte Georges Pire, et formant une place. L'arbre du centenaire de l'indépendance de la Belgique est planté sur celle-ci et devient la Place du Centenaire. Elle est suivie en 1931 par les rues Ernest Drisse et Prince Baudouin où 12 maisons sont élevées par la même société.
En 1946, la coopérative d'habitations à bon marché fit bâtir un nouveau groupe de 6 maisons dans la rue Prince Baudouin. Ces maisons furent ensuite vendues. Elle acquiert du terrain à proximité du cimetière en 1951.
La cité des « Pavillons du roi Albert » fut édifiée par l'administration communale sur une propriété qui lui appartient. Ces pavillons en bois sont revendus au prix coûtant aux ménages ouvriers. A l'heure actuelle, ils sont, pour la plupart, revêtus de briques.

LES TAUDIS ET MAISONS INHABITABLES
Des taudis, abritant souvent des familles nombreuses, sont légion dans la vieille cité. Vers 1950, on dénombre énormément de taudis à frapper d'in habitabilité :
Localisation   Locataire                               Localisation   Locataire
Rue Saint-Paul:                                              Faubourg du Posty
N°27-29          Devillers Adolphe                  36                    Trempon Camille
31.                   Rubens Floriante                    38                    Everaert Emile
33                    Abetset Arthur                       40                    Blondiaux Alexis
35.                   Leghait Jean-Baptiste             42.                   Blairon Jeanne
69                    Deliège Guy
71.                   Lejuste Augusta                     Faubourg Saint-Jacques
73.                   Brasselet Marcel                     19                    Capiaux Emile
75.                   Pruvost Alfred                       21                    Pourbaix Louis
77.                   Dubrecq Louis                       23                    Stalon Robert
79a.                 Oliviero Angelo                      27                    Caudron Aimée
79b.                 Bianchi Marius                       29                    Hanneuse Clovis
79c.                 Damien Louis                         53                    Mainil Alexandre
79d.                 Fredrigo Fortunato                 55                    Pollet Léon.
79e                  Rosso Gerardo
81.                   Ghislain Augustine

Faubourg Saint-Paul                                      Rue Zéphirin Fontaine
3                      Lefèvre Jules                          115.                 Dufour Emile
5                      Van Ingh Yvon                      117.                 François Victor
7                      Agneesens Jean                      119.                 Randour Robert
9                      Dehut Joseph                          123.                 Bartel Valery
11                    Vanham Léopold                   145.                 Penant Emile
145b.              Mabille Elise.

Faubourg du Posty                                        Rue des Boulevards
16                    Velkenaers Joseph                  70                    Lasset Augustin
18.                   Orlemans Victor
20.                   Mabille Jules                           Rue Haute
22.                   Piot Louis                               11                    Bartel Louis
24.                   Fichaux Hubert                      13                    Aubert Sidonie
26.                   Hermant Omer
28.                   Clocherieux Amour                Rue aux Fleurs
30.                   Pitot AdolPhine                     5-7.                  Pèlerin Nicolas
32.                   Brison Albert                         9.                     Empain Gustave
34.                   Quenon Armand                    11                    Clara Emile

Rue des Bonnes femmes
7.                     Scheire Maximilien

Sont inoccupées les maisons :                        Maisons démolies :
Rue Saint-Paul : 20-22-24-25-26.                  Rue de la Triperie : 5-7-9.
Rue de l'Eglise : un pavillon en bois (parc)   Fg. St-Paul : 1-3bis-3ter-7bis-13
Fg. Saint-Jacques : 15-17-25-49-51.              Fg. du Posty : 14a-14b-14c-14d-14e- l4f-38bis-44-46.
Rue Sainte Aumône: 41.                               Rue de I'Ecole: 5.
Rue de Bruxelles : l.                                      Rue Saint Paul: 24-26.
Rue aux Fleurs : 10.

LA CITÉ JARDINS DE BATTIGNIES
Les premières habitations à bon marché créées le long de la rue de Bruxelles (rue Zéphirin Fontaine) furent bâties vers 1930 par la société coopérative des « Habitations à bon marché ». Celle-ci immobilise 136.565 Fr. pour la construction de vingt maisons. Vers 1950, à l'initiative du bourgmestre Charles Deliège, un formidable parc immobilier de maisons ouvrières remplaça progressivement les maisons ouvrières vétustes qui avaient envahi le pourtour de l'enceinte fortifiée, bien que le dégagement de cette dernière ait déjà été amorcé largement sous le mayorat de Charles Derbaix.
En 1959, un arrêté de fermeture fut encore pris pour 20 taudis. La société d' »Habitations à bon marché » acquiert en 1951, du terrain à bâtir pour la somme de 114.998 Fr. Ce terrain se situe: en face des habitations qu'elle avait fait ériger vers 1930.
En 1955, un ensemble de 25 maisons est construit rue Z. Fontaine (n° 147 à 201), il fut conçu par l'architecte Havelette.
Une plaque commémorative dédiée à Charles Deliège, placée le 9-7-1971, rappelle l'érection de ces constructions.
C'est en 1956 qu'un deuxième ensemble de 23 maisons est achevé, il deviendra la rue du Travail (n°3 à 29 et 2 à 20). Celle-ci se termine en cul de sac et sera complétée la même année par 14 maisons qui formeront la rue de l'Egalité (n°2 à 28). Ces maisons furent érigées par les Entreprises G. Roland, de La Louvière. L'année suivante, 12 maisons (n° 1 à 23) complètent la rue de l'Egalité. Elles furent progressivement habitées à partir du 12-10-1957, date où les premiers locataires y demeurèrent. Une quantité considérable de familles nombreuses vint habiter cette cité qui comptait en fin d'année 1958 plus de 200 enfants répartis sur ces 62 logements.
Ces habitations étaient louées 815 Fr. et 828 Fr. jusqu'en janvier 1960, ou elles passèrent à 850 Fr. mensuellement. C'était un loyer relativement bas pour ces maisons avec jardin, procurant un confort que beaucoup de maisons de la ville n'offraient pas à leurs occupants.
L'année 1958 voit aussi s'élever par les Ets. Roland, deux immeubles de 9 appartements, l'un, face à l'ancienne maison bourgeoise appelée « Château Laveine », qui fut surtout connue au moment où était installée la station radiophonique « Binche radio », l'autre, à l'entrée de la rue du Travail. Un troisième immeuble du même genre, comprenant 9 appartements s'érige alors dans le cul-de-sac de la rue de l’Egalité, l'occupation est prévue pour mai 1960.
Un incident fâcheux attrista les nouveaux locataires de la Cité, un accident de circulation survenu rue Zéphirin Fontaine, provoqua le décès d'un enfant, Georges Browet. C'est cet événement qui obligea un aménagement provisoire des voies de communication et fit accélérer l' asphaltage de ces deux rues.
En 1960 on réalisa les aménagements paysagers autour des bâtiments construits, ils furent réalisés par l'horticulteur-paysagiste, Marc Watremez-Delleau, de Ressaix. De même, la fin de la rue du travail qui surplombe la rue de Namur fut agencée par la construction d'un escalier et un mur inspiré par les remparts.
La rue de l'Entraide voit le jour en 1960, 18 maisons y sont élevées (n°2 à 36), l'occupation se fit en avril de cette année, la Société Nationale du Logement donna son approbation de façon qu'il n'y ait qu'un même type de logement dans cette artère. Celle-ci forme la jonction entre la rue Zéphirin Fontaine et la rue de la Coopération où sont également érigées en 1960, 2l maisons (n°4 à 24 et 1 à l9), formant ainsi un ensemble de 39 maisons très aérées et recouvertes de tons pastel.
La rue de la Coopération relie la rue de Namur à la rue de l'Entraide.
A l'époque de cette énorme extension des habitations à caractère social, la Société coopérative des « Habitations sociales du canton de Binche » était dirigée par le conseil d'administration suivant :
- Chartes Deliège, bourgmestre, président.
- Yvonne Prince, présidente de la C.A.P. de Leval-Trahegnies, député.
- Charles Derbaix, sénateur.
- Charles Thomassin, conseiller communal.
- Fernand Maton, bourgmestre de Ressaix.
- René Adant, membre de la C.A.P.
- Joseph Mertens, bourgmestre de Waudrez
- Maurice Canart, bourgmestre d’Estinnes-au-Mont.
- Alfred de Stexhe, industriel, membre de la Ligue des Familles.
- Paul-Clovis Meurisse, secrétaire de la S.A. « Le Prévoyant propriétaire »
- Thomas Lefèvre, industriel.
- Auguste Guerlement, bourgmestre d'Anderlues.
- Fernand Fleurus, conseiller communal de Bray.
Les commissaires étaient :
- Mme Gérard Deliège, sans profession.
- Auguste Pruniaux, tailleur.
- Emile Rombaux, président de la C.A.P.
Le secrétaire-gérant était Marcel Dehoux. Il dirigea la société jusqu'à son décès survenu en décembre 1963. Il fut remplacé par Joseph Gaillard, secrétaire communal de Binche.
Il faut noter qu'à cette époque, 26 maisons étaient bâties par la même société à Ressaix et des projets de cités-jardins étaient prévus à Estinnes-au-Val, Anderlues et Bray.
Dans le prolongement de la rue de l'Egalité, mais non reliée avec elle fut créée en l962, la rue de la Fraternité, 48 maisons formant des blocs de quatre demeures, conçues par l’architecte Havelette, y sont bâties (n° 1 à 55 et 2 à 40).
C'est en 1970, que furent occupées rue de la Coopération (n°43-49) les deux premières tours de huit étages comprenant 24 appartements et 4 magasins. Chaque étage est composé de trois appartements à une, deux et trois chambres. Les travaux avaient débuté en avril 1964. Ils furent suivis en 1970, d'une troisième tour immeuble de 24 appartements (n° 55). Cet ensemble fut complété en 1979, des buildings 4 et 5 (n° 55-57) comprenant eux aussi 24 appartements. Cet ensemble de tours forme donc un complexe de 120 logements.
La nombreuse population de ces quartiers nécessita la création d'une école maternelle de proximité. En 196l-1962, la société a vendu à la Ville de Binche des parcelles de terrain destinées à l'élargissement de la rue de Namur et à l'érection d'une école gardienne. Cette dernière fut bâtie entre la rue de l'Egalité et la rue de la Fraternité. Toutes ces maisons sociales eurent un loyer fixe jusqu'en 1983. A partir de cette date, les loyers furent adaptés en fonction du revenu des locataires et du loyer de base.
Un projet de construction de 42 garages à établir entre la rue Zéphirin Fontaine et la rue de l'Egalité fut élaboré en 1979, sur les plans de l'architecte Havelette, mais ce projet n'aboutit pas.
D'autres rues sont prévues en prévision d'un agrandissement de la Cité jardins, se sont les rues de la Solidarité et de l'Espérance, parallèles à la rue de !a Coopération, mais elles ne sont toujours pas réalisées.


[1] Coppée Antoinette-Françoise, °Binche 27-2-1816, x Binche 31-1-1844, Tiberghien Louis-Joseph, °Mouscron 17-4-1820, marchand tanneur.
[2] Tiberghien Jean-Louis-Adrien, °Binche l85l (acte 47) marchand, tanneur
[3] Tiberghien Alice-Désirée- Julie, °1844, x Binche l9-6-1865, Roussel Achille-François, °Roubaix 23-12-1843, marchand tanneur.
[4] Latteur Ursmer-Joseph, °Battignies 21-11-1800, y † 8-9-1870, x Battignies 6-5-1840, Leroy Amélie, °Binche 23-7-l8l7.
[5] Leroy Ursmer-Joseph, °Binche l0-3-1820, x Binche 17-6-1851, Lefrancq Julie °Binche 2l-5-1825.
[6] Mauroy César-Léon-Joseph, °Battignies 12 germinal an VII (2-4-1799), y †8-2-1869, x Bughin Amélie, °Anderlues 13-10-1797, † Battignies l-7-1876.
[7] Labrique Gustave-Auguste-Joseph, x Binche 22-4-1868, Chevalier Louise-Augustine-Charlotte.
[8] Deliège Henri, °Binche 22-8-1873, cafetier, x Binche 17-4-1900, Lebrun Elise dite Louisa, °Binche 24-9-1875.
[9] Hecq Auguste, ° Lobbes 12-l-1861, x Binche 13-10-1884,  Outelet Amélie, ° Binche 11-6-1854.
[10] Deprez Ursmar-Albert, ° Binche l6-7-1866, x Binche 16-7-1866, Biche Marie-Jeanne-Charlotte, °Binche l4-11- 1866.
[11] Latteur Pierre, rentier, x Fontaine-l' Evêque 29-10- I 865, Cordier NN.
[12] Deliège Charles dit Henri, mais aussi surnommé « el Blanc Deliège », ° Binche 16-5-1848, menuisier, x Binche 9-9-1872, Maghin Maximilienne, ° Binche 11-2-1849.
[13] Voir note n°4.
[14] M.B. 16189/1928.
[15] M.B. 16190/1928

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